LE MINISTRE DES RELATIONS EXTERIEURES ET DE LA COOPERATION ANIME UNE CONFERENCE DE PRESSE.
BUJUMBURA, LE 24 FEVRIER 1998 (NET PRESS). CE MARDI 24 FEVRIER 1998, A 8 HEURES DU MATIN, LE MINISTRE DES RELATIONS EXTERIEURES ET DE LA COOPERATION, DR LUC RUKINGAMA, A ANIME DANS SON CABINET UNE CONFERENCE A L'INTENTION DE LA PRESSE PUBLIQUE ET PRIVEE.
DANS SON MOT LIMINAIRE, IL A INDIQUE QUE LE SOMMET DE KAMPALA TENU LE 21 FEVRIER 1998 A ETE CELUI DU STATU QUO. LE FAIT QUE LE BURUNDI AIT ETE INVITE EST UNE ETAPE POSITIVE QUI PEUT A L'AVENIR PROMETTRE UNE DEMARCHE COHERENTE ET TRANSPARENTE, A-T-IL SOULIGNE. IL A INDIQUE QUE DES VOIX SE SONT ELEVEES AU SOMMET DE KAMPALA ET EN MARGE DE CE SOMMET POUR DEMANDER SINON LA LEVEE DES SANCTIONS DU MOINS LA SUSPENSION. REPONDANT AUX QUESTIONS DES JOURNALISTES, IL A MONTRE QUE LE GOUVERNEMENT NE PEUT PAS SE PLIER A TOUTES LES RECOMMANDATIONS DU SOMMET ET QU'IL DOIT AGIR AVEC PERSPICACITE EN EXCLUANT CELLES QUI SONT SUSPECTES OU PORTEUSES DE DANGER. IL A SOULIGNE QU'IL Y A DES PRISES DE POSITION ET QU'A CHAQUE FOIS QUE DES RENCONTRES SUR LE BURUNDI SE REUNISSENT, IL Y A TOUJOURS DE NOUVELLES EXIGENCES QUE LE GOUVERNEMENT NE PEUT PAS SATISFAIRE TOUTES.
BURUNDI - SOMMET DE KAMPALA.
REACTION DE QUELQUES PERSONNALITES SUITE AUX RESULTATS DE KAMPALA.
BUJUMBURA, LE 24 FEVRIER 1998 (NET PRESS). LES MEMBRES DES PARTIS POLITIQUES, LES MEMBRES DE LA SOCIETE CIVILE ET LES SOURCES OFFICIELLES SE SONT EXPRIMES SUR LA FIN DE NON RECEVOIR QUE LE BURUNDI A OBTENUE DE KAMPALA.
UNE SOURCE PROCHE DU GOUVERNEMENT TROUVE QU’IL S’AGIT DES QUESTIONS A ABORDER AVEC SERENITE. IL FAUT EVITER DES REACTIONS DE PANIQUE OU D’EMOTION TOUT EN GARDANT A L’ESPRIT L’ANALYSE. LES PROPOS DU CHEF DE L’ETAT OUGANDAIS SONT GRAVES. IL FAIT DE L’INTIMIDATION POUR OBTENIR CE QU’IL ESCOMPTE. CE SONT DES PROPOS A PRENDRE AU SERIEUX. C’EST POURQUOI IL FAUT ADOPTER DES STRATEGIES POUR NE PAS ETRE SURPRIS MAIS IL NE FAUT PAS CEDER A LA PANIQUE COMME ON LE CONSTATE SOUVENT A BUJUMBURA.
LE SECRETAIRE GENERAL DE L’ABASA, M. JEAN BAPTISTE MUKURI, DIT QUE CE GOUVERNEMENT N’A PAS DE POLITIQUE CLAIRE CAPABLE DE NOUS TIRER DE L’EMBARRAS. IL FAUT UN AUTRE QUI PUISSE CONDUIRE LE PROCESSUS DE PAIX. LE GOUVERNEMENT ACTUEL A DEJA PRIS CERTAINES POSITIONS QU’IL LUI EST DIFFICILE DE CHANGER.
LE SECRETAIRE GENERAL DU RPB, M. PHILIPPE NZOBONARIBA, A INDIQUE QUE LA POSITION N’EST PAS DE MUSEVENI MAIS DES CHEFS D’ETAT. M. NZOBONARIBA DIT QUE LES PARTIS ONT DEJA FAIT L’ESSENTIEL EN CE QUI LES CONCERNE. IL RESTE LA PART DU GOUVERNEMENT CAR LE PROBLEME TOUJOURS POSE SE TROUVE ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES PAYS DE LA SOUS-REGION. LE PROBLEME EST AUSSI LIE A LA PRESENCE DES REFUGIES BURUNDAIS. L’OUGANDA TOUT COMME LE RWANDA N’ONT PLUS DE REFUGIES EN TANZANIE. IL N’Y A QUE LE BURUNDI QUI A ENCORE DES REFUGIES EN TANZANIE. OR, CES DERNIERS NE PEUVENT PAS RENTRER DANS UN PAYS EN GUERRE. IL A INDIQUE QUE CE GOUVERNEMENT NE FAIT RIEN POUR ARRETER LA GUERRE ALORS QUE C’ETAIT LA POSITION COMMUNE DES PAYS DE LA SOUS-REGION. AUTRE CHOSE, SELON TOUJOURS M. NZOBONARIBA, CERTAINS ACTES DU GOUVERNEMENT SONT DE NATURE A NARGUER LES PAYS DE LA SOUS-REGION. LE GOUVERNEMENT DEVAIT APAISER SA COLERE ET NON ADOPTER UN LANGAGE EXAGERE COMME CELUI D’AFFRONTER LA TANZANIE. LE DEBAT INTERNE IRRITE DAVANTAGE LES PAYS DE LA SOUS-REGION CAR LES OPPOSANTS ARMES QUI SE TROUVENT A L’EXTERIEUR DU PAYS DOIVENT ETRE ASSOCIES DANS LES NEGOCIATIONS. SINON LE CONSTAT EST QUE CES PAYS DE LA SOUS-REGION SONT DETERMINES, ILS PEUVENT PRENDRE DES MESURES SANS NOUS. IL REVIENT AU GOUVERNEMENT D’EVITER DES MESURES VISANT A L’EVENTUALITE DE GUERRE.
LE PRESIDENT DE L’UPRONA, M. CHARLES MUKASI PENSE QUE FORMELLEMENT, IL EST ANORMAL QUE LES PAYS DE LA SOUS-REGION NOUS EXIGENT DES CHOSES, JUSQU’A NOUS EXIGER L’ARRET DES JUGEMENTS DES CRIMINELS. IL FAUT QUE CES PAYS, NOTAMMENT LE RWANDA, L’OUGANDA ET LA TANZANIE PRECISENT LE CRIME QUE LE BURUNDI A COMMIS A LEUR ENDROIT. IL EST DES CHOSES QUI NE SONT PAS DISCUTABLES COMME LE CRIME. EN OUTRE, POURSUIT LE PRESIDENT DE L’UPRONA, L’ON NE COMPREND PAS CE QUE VEUT CE POUVOIR. IL SE SOUMET A TOUS LES PROPOS DES CHEFS D’ETAT DE LA SOUS-REGION. FINALEMENT, LE PROBLEME DE FOND EST ICI ET PAS AILLEURS, CONCLUT LE PRESIDENT DE L’UPRONA.
LE PRESIDENT DU RADDES, M. JOSEPH NZEYIMANA, A INDIQUE QUE TOUT CE QUE LE PRESIDENT OUGANDAIS FAIT EST UNE AUTRE FORME DE PRESSION SUR LE BURUNDI. IL VEUT DEMONTRER AU MONDE QU’IL N’EST PAS PARRAIN DES TUTSI DU BURUNDI ET DU RWANDA COMME ON LE LUI REPROCHE SOUVENT. EN OUTRE, MUSEVENI A AUSSI UN ESPRIT GUERRILLER ET MAQUISARD MAIS IL EST EGALEMENT PRESIDENT. CELA VEUT DIRE QU’IL NE PEUT PAS ATTAQUER DIRECTEMENT MAIS PEUT APPUYER LA LA REBELLION EN TANZANIE. AU NIVEAU POLITIQUE, IL FAUT DE LA PRUDENCE. MUSEVENI EST UN PRESIDENT QUI VEUT AIDER MAIS QUI PASSE PAR DES PRESSIONS COMME CELLES DE L’ONU ET DE L’OUA. M. JOSEPH NZEYIMANA TROUVE QUE CETTE PRESSION EST INACCEPTABLE. LES BURUNDAIS DEVAIENT RESISTER ET POURSUIVRE LA DYNAMIQUE DE RESOLUTION INTERIEURE CAR LA SOLUTION NE VIENDRA PAS DE L’EXTERIEUR COMME LE CHEF DE L’ETAT L’A DIT.
DE SON COTE, LE PRESIDENT DE LA LIGUE ITEKA, M. CHRISTOPHE SEBUDANDI, A DIT QU’IL EST TRES SUPRIS DES PROPOS DE MUSEVENI. CE DERNIER DIT QU’IL Y A DES INJUSTICES AU BURUNDI ET PROPOSE QUE LES GENS SE BATTENT POUR LUTTER CONTRE CES INJUSTICES. POUR LE PRESIDENT SEBUDANDI, CE N’EST PAS NORMAL QUE CE PRESIDENT PRONE LA VIOLENCE DANS LA RESOLUTION DES CONFLITS. EN OUTRE, MUSEVENI A ETE DEMANDE DE NEGOCIER AVEC PLUSIEURS DE SES REBELLIONS MAIS IL A INDIQUE QU’IL NE PEUT PAS NEGOCIER AVEC DES CRIMINELS, QU’IL VA LES COMBATTRE PAR LES ARMES. POURTANT, IL POUSSE LE BURUNDI AUX NEGOCIATIONS. CELA VEUT DIRE QUE CE PRESIDENT EST INCOHERENT DANS SES ACTIONS ET DANS LE MAINTIEN DES SANCTIONS QU’IL PRONE.
BURUNDI - PARTI POLITIQUE.
AJELLO DOIT PRESENTER SES EXCUSES AU PEUPLE BURUNDAIS, SELON LE RADDES.
BUJUMBURA, LE 24 FEVRIER 1998 (NET PRESS). C'EST DU MOINS CE QUI RESSORT DE LA CORREPONDANCE SUIVANTE, QUE CE PARTI A ADRESSEE AU MINISTRE DES RELATIONS EXTERIEURES ET DE LA COOPERATION: "MONSIEUR LE MINISTRE, J'AI APPRIS L'ARRIVEE AU BURUNDI DU REPRESENTANT DE L'UNION EUROPEENNE, MONSIEUR ALDO AJELLO APRES SES DECLARATIONS INTEMPESTIVES ET NAZISTES A PROPOS DU GENOCIDE AU BURUNDI. COMME IL A ETE PREVU QU'IL SOIT RECU PAR VOUS AVANT SON DEPART, JE VOUS PRIE DE LUI DEMANDER DE LA PART DU PARTI RADDES DE PRESENTER DES EXCUSES AU PEUPLE BURUNDAIS FAUTE DE QUOI LE PARTI RADDES S'ENGAGE A ORGANISER PAR TOUS LES MOYENS L'INTERDICTION A CE MONSIEUR DE FOULER ENCORE A L'AVENIR LE SOL BURUNDAIS ET SI JAMAIS IL Y ARRIVAIT, DE TOUT FAIRE POUR LUI COMPLIQUER SON SEJOUR."
BURUNDI - MANIFESTATION.
LE MAIRE DE LA VILLE REFUSE LES MANIFESTATIONS CONTRE AJELLO.
BUJUMBURA, LE 24 FEVRIER
1998 (NET PRESS). LE PRESIDENT DE L’UPRONA ET CELUI DU RADDES AVAIENT ADRESSE
DES CORRESPONDANCES AU MAIRE DE LA VILLE RESPECTIVEMENT LE 21 FEVRIER ET
LE 23 FEVRIER 1998 DANS LESQUELLES ILS DEMANDAIENT L'AUTORISATION D'ORGANISER
DES MARCHES-MANIFESTATIONS LE 25 FEVRIER 1998 CONTRE L'ENVOYE SPECIAL DE
L'UNION EUROPEENNE POUR LA REGION DES GRANDS LACS, M. ALDO AJELLO. CE 24
FEVRIER 1998, LE MAIRE DE LA VILLE VIENT DE REPONDRE NEGATIVEMENT A CES
DEMANDES EN INVOQUANT L'ARTICLE 51 DU DECRET-LOI N°1/001/96 DU 13 SEPTEMBRE
1996 PORTANT ORGANISATION DU SYSTEME INSTITUTIONNEL DE TRANSITION QUI STIPULE
: "... LES PARTIS POLITIQUES, DANS LEUR FONCTIONNEMENT, NE SONT PAS AUTORISES
A ORGANISER DES MANIFESTATIONS ET DES REUNIONS PUBLIQUES". IL EST A SOULIGNER
QUE LE REPRESENTANT SPECIAL DE L’UNION EUROPEENNE EST AU BURUNDI DEPUIS
DEUX JOURS. CET AVANT MIDI, IL A ETE RECU PAR LE MINISTRE DES RELATIONS
EXTERIEURES ET DE LA COOPERATION. IL SERA RECU PAR LES HAUTES AUTORITES
DE LA REPUBLIQUE AVANT DE PARTIR DEMAIN LE 25 FEVRIER 1998.