NET PRESS
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Bujumbura-Burundi.

BURUNDI-MEDIA.

LA PRESSE SOUS LE BOISSEAU: LE DIRECTEUR DE NET PRESS SOUS LES VERROUS.

BUJUMBURA, LE 17 JUIN 1999 (NET PRESS). LE DIRECTEUR DE NET PRESS VIENT D'ETRE EMPRISONNE PAR LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE EN MAIRIE DE BUJUMBURA POUR UN MOTIF OBSCUR DE N'AVOIR PAS EFFECTUE UN "DEPOT LEGAL" PENDANT 4 JOURS CHEZ LE PROCUREUR EN DEPIT DE LA LOI SUR LA PRESSE BURUNDAISE QUI PRECISE TRES BIEN QUE LES AGENCES, LES RADIOS ET LES TELEVISIONS NE SONT PAS SOUMISES A CETTE OBLIGATION. IL AVAIT SAISI EN DATES DU 2 JUIN 1999 LE PRESIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE LA COMMUNICATION, M. APPOLINAIRE NCUTINAMAGARA, QUI AVAIT REPONDU LE 8 JUIN 1999 EN RAPPELANT LES DISPOSITIONS DE LA LOI SUR LA PRESSE QUI SOUSTRAIENT LES AGENCES, LES RADIOS ET LES TELEVISIONS DE L'OBLIGATION DE FAIRE LE DEPOT (LETTRE N°100/CNC/17/99). LE PROCUREUR FRANCOIS NDAYIRAGIJE A CONTINUE MALGRE CELA, A EXIGER UNE AMENDE ILLEGALE DE 80.000 FBU. LE MEME PROCUREUR AVAIT REDOUBLE D'ARDEUR EN INDIQUANT QUE LE CONSEIL NATIONAL DE LA COMMUNICATION NE L'ENGAGEAIT EN RIEN. C'EST DONC CE MATIN QU'IL A ETE ECROUE ALORS QU'IL ETAIT ALLE AU PARQUET REPONDRE A UNE CONVOCATION TELEPHONIQUE DUDIT PROCUREUR.

LA REDACTION DEPLORE LES AGISSEMENTS DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE EN MAIRIE DE BUJUMBURA ET RESTE COLLEE A LA LEGALITE PLUTOT QUE CEDER A SON INTIMIDATION DE LA PRESSE DONT IL VEUT METTRE SOUS LE BOISSEAU.

CURIEUSEMENT ET CONTRE TOUTE LOGIQUE, LE MANDAT D'ARRET PAR LEQUEL IL EST EMPRISONNE INDIQUE QU'IL EST ARRETE SUR BASE DES ARCTICLES 43 ET 44 RELATIFS AU DELIT DE PRESSE. CES ARTICLES STIPULENT: ARTICLE 43: "LE DELIT DE PRESSE CONSISTE EN UNE MANIFESTATION D'OPINION CONSTITUANT UN ABUS DE LA LIBERTE D'EXPRESSIOIN COMMIS PAR VOIE DE PRESSE". ARTICLE 44: "SANS PREJUDICE DES DISPOSITIONS PERTINENTES DU CODE PENAL, SONT PUNISSABLES DE 6 MOIS A 5 ANS DE SERVITUDE PENALE ET D'UNE AMENDE DE 50.000 A 100.000 FBU, LE DIRECTEUR, LE REDACTEUR OU LE JOURNALISTE QUI AURA PUBLIE: DES OUTRAGES ET INJURES A L'ENDROIT DU CHEF DE L'ETAT ET DE SA PERSONNE; DES FAUSSES INFORMATIONS SUSCEPTIBLES DE PORTER ATTEINTE A L'UNITE NATIONALE, LA PAIX, LA SECURITE ET LA MORALITE PUBLIQUES; DES COMMUNIQUES, APPELS OU ANNONCES TENDANT A L'APOLOGIE DU CRIME, A LA REALISATION D'UN CHANTAGE OU D'UNE ESCROQUERIE, A LA HAINE RACIALE OU ETHNIQUE; DES ECRITS OU PROPOS DIFFAMATOIRES, INJURIEUX OU OFFENSANT A L'EGARD DES PERSONNES PUBLIQUES OU PRIVEES; DES INFORMATIONS INCITANT A LA DESOBEISSANCE CIVILE OU FAISANT LA PROPAGANDE DE L'ENNEMI DE LA NATION BURUNDAISE EN CAS DE GUERRE; DES INFORMATIONS SUSCEPTIBLES DE PORTER ATTEINTE AU CREDIT DE L'ETAT ET A L'ECONOMIE NATIONALE; DES DOCUMENTS OU RENSEIGNEMENTS DE NATURE CONFIDENTIELLE OU SECRETE CONCERNANT LES OPERATIONS MILITAIRES, LA DEFENSE NATIONALE, L'ACTIVITE DIPLOMATIQUE, LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET LES COMPTES RENDUS DES COMMISSIONS D'ENQUETE D'ETAT; DES COMPTES RENDUS, DES DEBATS JUDICIAIRES A HUIS CLOS OU CONCERNANT LES MINEURS SANS AUTORISATION PREALABLE".

BREF DU REFUS DE PAYER L'AMENDE AU NON DEPOT LEGAL, ON PASSE AU DELIT DE PRESSE: ETRANGE JUSTICE.

BURUNDI-POLITIQUE.

DES REACTIONS DIVERSES AU CONTEXTE POLITICO-JUDICIAIRE ACTUEL.

BUJUMBURA, LE 17 JUIN 1999 (NET PRESS). LE RADDES MET EN GARDE....CE PARTI ECRIT QU'IL A "OPTE POUR LA SEREINITE DANS TOUTES SES RELATIONS PAR RAPPORT A LA GESTION DE CE QUE L'ON APPELLE 'PROCESSUS DE PAIX", PARTENARIAT POLITIQUE INTERIEUR', 'NEGOCIATIONS D'ARUSHA', ETC..., MAIS IL NE PEUT SE TAIRE INDEFINIMENT FACE A LA VIOLATION FLAGRANTE INACCEPTABLE DES DROITS DE L'HOMME". IL "CONDAMNE LES EXCES DE ZELE DE CERTAINES FORCES DE POLICE QUI INTIMIDENT, ARRETENT TOUTES LES PERSONNES, TEL MONSIEUR DIOMEDE RUTAMUCERO, QUI REFUSENT LA FINALISATION DU PROJET DE GENOCIDE EN COURS AU BURUNDI ... CELUI QUI REFUSE LA MORT, QUI CRIE TOUT HAUT ET QUI MOBILISE POUR LE 'PLUS JAMAIS CA' N'EST PAS L'ENNEMI DU POUVOIR".

DANS UN AUTRE COMMUNIQUE PORTANT LA MEME DATE, LE RADDES CONDAMNE LA PROCHAINE VISITE EN TANZANIE DU PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE, DU PREMIER VICE-PRESIDENT ET DE L'ANCIEN PRESIDENT NTIBANTUNGANYA SYLVESTRE. SELON LE RADDES, C'EST UNE VISITE QUI NE FAIT QUE RAVIVER LA HAINE ETHNIQUE. IL RECOMMANDE LE RENFORCEMENT DU DIALOGUE POLITIQUE INTERIEUR.

LA JRR CONDAMNE....POUR SA PART, LA JRR CONDAMNE, A TRAVERS SON COMMUNIQUE DE PRESSE DU 16 JUIN 1999 ET SIGNE PAR RAPHAEL HORUMPENDE, LES "PERSECUTIONS POLICIERES, ADMINISTRATIVES ET JUDICIAIRES" QUE SUBISSENT LES ORGANISATIONS OPPOSEES AU PROCESSUS DE PAIX DU POUVOIR EN PLACE. LA JRR RELEVE A CE SUJET L'ARRESTATION DE DIOMEDE RUTAMUCERO, PRESIDENT DE LA PA-AMASEKANYA, POUR AVOIR EXERCE SON DROIT D'EXPRESSION. LA JRR TROUVE QUE LA SOLUTION DEFINITIVE AU CONFLIT BURUNDAIS PASSERA PAR L'IDENTIFICATION ET LA CONDAMNATION DES GENOCIDAIRES ET LA PROMOTION D'UNE POLITIQUE DU 'PLUS JAMAIS CA'.

LE PRESIDENT MUKASI DENONCE... DANS UN COMMUNIQUE DE PRESSE RENDU PUBLIC LE 14 JUIN 1999, CHARLES MUKASI DENONCE L'ARRESTATION DE DIOMEDE RUTAMUCERO. IL SOULIGNE QUE L'UPRONA EST INDIGNE DEVANT LES TRACASSERIES DIRIGEES CONTRE M. DIOMEDE RUTAMUCERO.

LE PRESIDENT DE PA-AMASEKANYA EXPLIQUE... CONTACTE PAR LA REDACTION, LE PRESIDENT DE LA PA-AMASEKANYA QUI A ETE LIBERE HIER 16 JUIN 1999 A DECLARE QUE L'OBJECTIF DE SON EMPRISONNEMENT ETAIT DE LE GARDER DANS DES CONDITIONS TRES DIFFICILES POUR LE FORCER A ABANDONNER LA LUTTE QUE S'EST FIXEE SON ORGANISATION. IL A POURSUIVI EN DISANT: "CEUX QUI ONT DONNE L'ORDRE A LA POLICE SONT FACHES PAR NOTRE POSITION SUR LES DIFFERENTES DECISIONS POLITIQUES. J'AI DIT A LA POLICE QUE NOUS N'AVONS AUCUNE INTENTION D'ABANDONNER NOTRE RESISTANCE AUX FORCES TERRORISTES-GENOCIDAIRES DU FRODEBU-CNDD-PALIPEHUTU ET LEURS COMPLICES. QUANT A MON EMPRISONNEMENT, JE TROUVE QUE C'EST NORMAL QU'UN GOUVERNEMENT QUI EST DOMINE PAR CEUX QUI NOUS EXTERMINENT PUISSE SE COMPORTER DE CETTE MANIERE. IL N'Y A PAS DE SOUFFRANCE QUI PUISSE ETRE SUPERIEUR AU GENOCIDE DES TUTSI. JE FAIS PARTIE DE CES DERNIERS, JE DOIS ME BATTRE. PENDANT QUE LE PALIPEHUTU NOUS RENOUVELLE SA DECLARATION DE GUERRE ET QUE LE GOUVERNEMENT EN PLACE DEMANDE AU PEUPLE CE QU'IL PENSE DE SON PROJET, CE N'EST PAS A PA-AMASEKANYA D'ARRETER SA RESISTANCE. AU CONTRAIRE, LES VICTIMES DU GENOCIDE EXECUTE PAR LE FRODEBU-PALIPEHUTU DOIVENT REDOUBLER DE VIGILANCE, J'AI L'IMPRESSION QUE LA PHASE FINALE APPROCHE".

IL A AJOUTE QU'A LA POLICE ON LUI A DEMANDE DE FAIRE AGREER SON ORGANISATION ET QU'IL NE TROUVE AUCUN INCONVENIENT A LE FAIRE.
 

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