BURUNDI - MANIFESTATION.

LES DETENUS DE DIMANCHE LIBERES A L'EXCEPTION DE L'AMBASSADEUR NDORICIMPA.

BUJUMBURA, LE 11 AVRIL 2000 (NET PRESS). LES DETENUS ARRETES POUR PARTICIPATION A LA MARCHE-MANIFESTATION DU 9 AVRIL 2000 ONT ETE LIBERES AUJOURD'HUI MOYENNANT 20.000 FBU D'AMENDE CHACUN. AINSI 11 PERSONNES ONT ETE LIBEREES. IL RESTE NEANMOINS DANS LES ENCEINTES DU BSR L'AMBASSADEUR LEONIDAS NDORICIMPA POUR QUI LES VISITES SONT TOUJOURS INTERDITES, SELON DES MEMBRES DE SA FAMILLE ET SES AMIS QUI ONT TENTE DE LE VOIR.

SIGNALONS QU'EN DATE DU 9 AVRIL 2000, JOUR DE LA MANIFESTATION, DES POLICIERS SONT ARRIVES A L'AUBE CHEZ LE DR. ANDRE BIRABUZA. ILS VOULAIENT LUI RETIRER SON VEHICULE DE SERVICE. LE DR. BIRABUZA N'ETANT PAS LA, LES POLICIERS SONT RESTES A GARDER SON DOMICILE JUSQU'A 19 HEURES ET ILS ONT MENACE DE PRENDRE SON VEHICULE QUOI QU'IL ARRIVE. ILS ONT ENSUITE AMENE DES MECANICIENS POUR FORCER LES PORTES DU VEHICULE ET L'EPOUSE DU DR. BIRABUZA A ALORS CONTACTE SON MARI QUI A AUSSITOT CEDE LES CLES. IL EST A SIGNALER QUE LE VEHICULE DE FONCTION DU DR. BIRABUZA APPARTIENT A L'ONG ALLEMANDE "GKW" QUI L'AVAIT MIS A LA DISPOSITION DU "PROJET NATIONAL SANTE DE LA REPRODUCTION" QU'IL DIRIGE. A L'HEURE ACTUELLE, LE VEHICULE NE LUI SERAIT TOUJOURS PAS REMIS.

BURUNDI - ASSOCIATION.

LES PARTIES PRENANTES A L'ACCORD-CADRE EXIGENT LA LIBERATION IMMEDIATE ET INCONDITIONNELLE DE CEUX QUI SONT "INJUSTEMENT DETENUS".

BUJUMBURA, LE 11 AVRIL 2000 (NET PRESS). DANS UNE DECLARATION SORTIE LE 10 AVRIL 2000, LES PARTIES PRENANTES A L'ACCORD-CADRE FONT LE BILAN DE LA MARCHE MANIFESTATION DU 9 AVRIL 2000. DANS CETTE DECLARATION, IL EST MENTIONNE L'OBJECTIF DE LA MARCHE MANIFESTATION QUI ETAIT "LE DESAVOEU DU DANGEREUX ET FAUX PROCESSUS D'ARUSHA QUI CONSACRE LA DESINTEGRATION DE LA NATION BURUNDAISE ET LE REGNE DES TERRORISTES-GENOCIDAIRES A LA TETE DES INSTITUTIONS DE L'ETAT".

LES PARTIES PRENANTES A L'ACCORD-CADRE "SE REJOUISSENT D'UNE PARTICIPATION MASSIVE DE LA POPULATION A LA MANIFESTATION, SIGNE QUE LE PEUPLE BURUNDAIS REPUGNE L'OPTION SCANDALEUSE D'AMNISTIER ET DE REHABILITER LES GENOCIDAIRES". LA DECLARATION REGRETTE NEANMOINS UN CERTAIN NOMBRE D'ARRESTATIONS ARBITRAIRES. TOUT COMPTE FAIT, LES ORGANISATEURS DE LA MARCHE-MANIFESTATION "SE FELICITENT D'AVOIR ENCORE UNE FOIS PU PORTER PLUS LOIN LA THESE ANTI-GENOCIDAIRE SI LONGTEMPS ETOUFFEE PAR LE REGIME DE BUJUMBURA". ILS SE DISENT PAR AILLEURS SATISFAITS D'"AVOIR PU AFFICHER LE MEME REGIME COMME LA DERNIERE DES DICTATURES QUI FONT LA HONTE DES NATIONS MODERNES EN PROTEGEANT LES GENOCIDAIRES DU FRODEBU ET SES ALLIES".

LES PARTIES PRENANTES A L'ACCORD-CADRE POUR LA RESTAURATION D'UN ETAT DE DROIT AU BURUNDI INVITENT LE GOUVERNEMENT EN PLACE A SE RENDRE A L'EVIDENCE POUR CONSTATER SON IMPUISSANCE AVEREE A DIRIGER UN PEUPLE QUI ASPIRE A LA PAIX. ELLES SE DECLARENT EN OUTRE DETERMINEES A DEFIER TOUTE LA MACHINE D'INTIMIDATION POUR POURSUIVRE LE COMBAT CONTRE LE GENOCIDE ET LE REGNE GENOCIDAIRE AU BURUNDI. ENFIN, ELLES EXIGENT LA LIBERATION IMMEDIATE ET SANS CONDITION DE TOUS CEUX QUI ONT ETE ARRETES ET DETENUS INJUSTEMENT.

RWANDA - GENOCIDE.

UN PARTICIPANT AUX ACTIVITES DE KIGALI DONNE SES IMPRESSIONS SUR L'ORGANISATION DE LA COMMEMORATION DU GENOCIDE RWANDAIS.

KIGALI, LE 11 AVRIL 2000 (NET PRESS). LE RWANDA VIENT D'ORGANISER UNE 6E SEMAINE DE COMMEMORATION DU GENOCIDE DES TUTSI ET DES MASSACRES DES HUTU DE 1994. LE PRESIDENT DE PA-AMASEKANYA, M. DIOMEDE RUTAMUCERO AVAIT ETE INVITE A CES CEREMONIES. IL EST FRAPPE PAR LE FAIT QUE LES RWANDAIS FONT TOUT POUR QUE LE GENOCIDE RWANDAIS SOIT CONNU DU MONDE ENTIER ET PAR LES RWANDAIS EUX-MEMES. SELON M. DIOMEDE RUTAMUCERO, IL EST PLUTOT RECONFORTANT QUAND LE PRESIDENT KAGAME DIT LUI-MEME "UMURYANGO WIBAGIRA URAHONA" (UNE RACE QUI OUBLIE DISPARAIT) CONTRAIREMENT AU GOUVERNEMENT BURUNDAIS QUI DIT "INTIBAGIRA NTIBANA" (QUI N'OUBLIE PAS NE COHABITE PAS). L'AUTRE IMPRESSION POSITIVE POUR M. RUTAMUCERO, C'EST QUE LORS DES CONFERENCES, LA PAROLE ETAIT DONNEE A QUI VOULAIT LA PRENDRE ET ON POUVAIT CRITIQUER LA JUSTICE, LE ROLE DE L'EGLISE DANS LE GENOCIDE RWANDAIS, ETC. LES RWANDAIS ETAIENT EGALEMENT SATISFAITS DU FAIT QUE DES VICTIMES DE CE GENOCIDE ONT ETE DETERREES POUR ETRE REENTERRER DIGNEMENT. PARMI CES VICTIMES, IL Y AVAIT CELLES DONT LES OS PORTAIENT ENCORE DES CHEMISES AVEC A L'INTERIEUR DES CARTES D'IDENTITE. IL Y EN A MEME QUI ONT RECONNU LES LEURS.

VENDREDI LE 7 AVRIL, LES RESTES DES CORPS ONT ETE TRANSPORTES A GISOZI OU IL Y A UN MEMORIAL DU GENOCIDE. DEVANT LES CAISSES OU IL Y AVAIT DES OS DES BRAS OU UNIQUEMENT DES CRANES, LE PRESIDENT KAGAME A INDIQUE QUE C'EST LE SEUL TEMOIGNAGE DU GENOCIDE RWANDAIS POUR LES GENS QUI N'Y CROIENT PAS ENCORE. UNE AUTRE IMPRESSION QUE M. RUTAMUCERO EXPRIME EST QUE LES RWANDAIS NE SONT PAS AU COURANT DU GENOCIDE AU BURUNDI. LE PRESIDENT KAGAME A PARLE DU GENOCIDE JUIF, ARMENIEN, CAMBODGIEN ET RWANDAIS MAIS IL N'A PAS PARLE DU GENOCIDE BURUNDAIS. LA PRESSE RWANDAISE LUI A POSE LA QUESTION DE SAVOIR POURQUOI LE GENOCIDE BURUNDAIS EST INCONNU. IL A REPONDU QUE LA RESPONSABILITE INCOMBE AU GOUVERNEMENT CAR C'EST LUI QUI DEVAIT TOUT FAIRE POUR QU'IL SOIT PORTE A LA CONNAISSANCE DU MONDE ENTIER. MAIS, MALHEUREUSEMENT, A-T-IL CONSTATE, LE GOUVERNEMENT BURUNDAIS EST DOMINE PAR DES GENS QUI ONT TREMPE DANS LE GENOCIDE DENCLENCHE EN OCTOBRE 1993. IL A INDIQUE AUSSI QUE LE GENOCIDE EST REGIONAL. AU MOMENT OU LES GENOCIDAIRES CONGOLAIS SONT DESARMES A LUSAKA, AU BURUNDI ILS NEGOCIENT LE POUVOIR . COMME LES GENOCIDAIRES SE SONT ASSOCIES DANS LA REGION, M. RUTAMUCERO A SUGGERE AU RWANDA UNE ASSOCIATION REGIONALE DE LUTTE CONTRE LE GENOCIDE, SUGGESTION ACCEPTEE PAR LES CONGOLAIS ET LES RWANDAIS.

PENDANT QUE LE VICE-PREMIER MINISTRE BELGE DEMANDAIT PARDON, CERTAINS RWANDAIS ONT INDIQUE QUE LE PARDON NE SUFFIT PAS. POUR EUX, IL FAUT UNE REPARATION.
M. RUTAMUCERO A PROFITE DE SA VISITE POUR EXPLIQUER LES OBJECTIFS DE L'ACCORD-CADRE. LES RWANDAIS LUI ONT DIT QUE LES PORTES DE LEURS ASSOCIATIONS RESTENT GRANDEMENT OUVERTES. SINGALONS QUE LORS DE SON SEJOUR AU RWANDA, M. DIOMEDE RUTAMUCERO A ETE CONVOQUE PAR LE BSR. IL S'EST PRESENTE CE MATIN A LA MEME POLICE OU IL A SUBI UN INTERROGATOIRE AVANT DE RENTRER CHEZ LUI.

BURUNDI - SECURITE.

LES TERRORISTES-GENOCIDAIRES PULLULENT DANS LA RUKOKO ET LES FORCES DE L'ORDRE EN SONT AU COURANT.

BUJUMBURA, LE 11 AVRIL 2000 (NET PRESS). DES SOURCES CONCORDANTES FONT ETAT D'UNE PRESENCE MASSIVE DES TERRORISTES-GENOCIDAIRES DANS LA FORET DE RUKOKO. CETTE DERNIERE SERT EN EFFET DE LIEU DE REPLI AUX TERRORISTES-GENOCIDAIRES DELOGES DE LA PROVINCE DE BUJUMBURA RURAL ET DE TRANSIT POUR CEUX VENANT DE LA RDC VOISINE ET VOULANT SE RENDRE A MAGEYO, NYAMBUYE ET ISALE. LE PASSAGE OBLIGE POUR CES DESTINATIONS ETANT BUHINYUZA, KIREKURA DANS LA COMMUNE MUTIMBUZI ET LA LOCALITE FORTEMENT BOISEE DE TENGA. UNE SOURE MILITAIRE A INDIQUE A LA REDACTION QUE LES FORCES DE L'ORDRE SONT AU COURANT DE TOUS CES MOUVEMENTS ET QU'ELLES CONTINUENT A TRAQUER L'ENNEMI. "SACHANT QUE LA RUKOKO EST TRES INHOSPITALIERE, LEUR DESTINATION FINALE NE PEUT QU'ETRE BUJUMBURA RURAL", A AJOUTE LA SOURCE. IL SEMBLE QUE LES TERRORISTES-GENOCIDAIRES VEUILLENT INTENSIFIER LERS ACTIVITES DANS BUJUMBURA RURAL POUR EMPECHER LA FERMETURE DES CAMPS DE REGROUPEMENT. EN EFFET, CE SUJET CONSTITUE AVEC CELUI DES FAMEUX "PRISONNIERS POLITIQUES", UN MOYEN DE PRESSION SUR LA PARTIE GOUVERNEMENTALE.

BURUNDI - TRANSPORT.

LE TRANSPORT EN COMMUN PERTURBE PAR LA GENDARMERIE.

BUJUMBURA, LE 11 AVRIL 2000 (NET PRESS). CE MATIN, LE TRANSPORT EN COMMUN A ETE SERIEUSEMENT PERTURBE PAR LES CONTROLES DE LA POLICE SPECIALE DE ROULAGE. DES 7 HEURES 45', DES HOMMES DE LA PSR SE SONT DEPLOYES UN PEU PARTOUT DANS LA VILLE POUR REQUISITIONNER TOUS LES BUS ET MINIBUS ASSURANT LE TRANSPORT EN COMMUN DANS LA CAPITALE MAIS AUSSI CEUX QUI DESSERVENT HABITUELLEMENT L'INTERIEUR DU PAYS. TOUS CES VEHICULLES ONT ETE CONDUITS VERS LA PSR OU UN CONTROLE DES DOCUMENTS A ETE ENSUITE EFFECTUE. IL FALLAIT AVOIR TROIS DOCUMENTS EN ORDRE, A SAVOIR UN CERTIFICAT DE CONTROLE TECHNIQUE, UN CERTIFICAT D'ASSURANCE ET UNE ATTESTATION DE TAXE MUNICIPALE. CE N'EST QU'A PARTIR DE 10 HEURES QUE LES PREMIERS BUS ONT ETE RELACHES. LEURS CONDUCTEURS AVAIENT RECU UN PETIT BILLET OU IL ETAIT INSCRIT "EN ORDRE" ET LE NUMERO DE LA PLAQUE. JUSQU'A 12 HEURES, IL Y AVAIT TRES PEU DE BUS SUR LES DIFFERENTS PARKINGS DU MARCHE CENTRAL. SUR CELUI DE NGAGARA, L'OTRACO (OFFICE DU TRANSPORT EN COMMUN) A DU DEPECHER UN DE SES BUS, TELLEMENT LE NOMBRE DE "COASTER" QUI CIRCULAIENT ETAIENT INSUFFISANT. SELON UNE SOURCE POLICIERE CONTACTEE PAR LA REDACTION, IL S'AGISSAIT D'UN "PETIT CONTROLE DE ROUTINE" ET QUE PROCHAINEMENT, CE SERA LE TOUR DES TAXIS ET AUTRES VOITURES.