Mwaro, le 20 septembre 2022 (Net Press). Selon des informations en provenance de la localité de Kanka, dans la commune de Bisoro, de la province de Mwaro, au Centre du pays, trois personnes qui rentraient chez elles ont été attaquées par des hommes non identifiés, armés de grenade dans la nuit d’hier, vers 23 heures.
Selon les mêmes informations, les auteurs et les mobiles de cette attaque sont restés inconnus, mais les trois victimes ont été dépêchées au centre de santé le plus proche pour leurs soins. Nous apprenons que la police a effectué une fouille-perquisition ce matin dans cette localité pour identifier les auteurs de ce crime.
Au Nord du pays, plus précisément sur la localité de Yaranda, de la commune et province de Kirundo, une personne d’une quarantaine d’années a trouvé la mort hier après avoir reçu des coups de la part des populations locales. Elles étaient fâchées du fait qu’il venait de poignarder un citoyen qui jouait au football.
Ce dernier est à l’hôpital pour des soins intensifs et les informations sur place indiquent que sa santé n’est pas en danger. E son côté, l’administration a réuni les populations de Yaranda pour des raisons de sensibilisation, notamment relatives à l’interdiction de la justice populaire, comme cela venait de se faire dans cette entité administrative. J.M.
Burundi - Sécurité
Une personne trouve la mort suite à une négligence des personnels soignants en commune de Kayogoro
Makamba, le 20 septembre 2022 (Net Press). Une personne qui a eu un accident de roulage ce lundi est morte sur le lit d’une clinique privée située en commune de Kayogoro, dans la province de Makamba, au Sud du pays. Un anesthésiste et un infirmier sont entre les mains de la police qui les accusé de " la négligence dans le traitement d’urgence de ce patient ", ce qui a entraîné sa mort.
Nous apprenons que les deux personnes soignantes ont été arrêtées manu militari, conduites au cachot du commissariat provincial de la police de Makamba où un dossier de flagrance pour la non-assistance à personne en danger est attendu dans les heures qui suivent de ce mardi. N.R.
Burundi – Justice
Trois responsables de l’hôpital de Musema sous les verrous
Kayanza, le 20 septembre 2022 (Net Press). Trois responsables de l’hôpital de Musema, dans la commune de Butaganzwa, de la province de Kayanza, au Nord du pays, sont entre les mains de la police et sont gardés au commissariat provincial de police. Ils sont accusés d’avoir détourné plus de 150 millions de nos francs.
Il s’agit du directeur de l’hôpital, du gestionnaire de la structure de santé et du pharmacien de cet hôpital. Des informations rapportent que c’est le personnel de l’hôpital de Musema qui a écrit le premier à l’administration communale et à la direction provinciale de la santé. Celles-ci ont vite réagi en ordonnant l’arrestation de ces responsables.
Le même personnel demande une inspection approfondie sur la gestion de cet hôpital ainsi que des sanctions conséquentes à ces actes posés par les trois responsables. De son côté, la police est en train de confectionner le dossier de ces trois hommes pour l’acheminer au parquet. Ce dernier pourrait suivre ce dossier en procès de flagrance. D.N.
Burundi – Economie
Le Burundi sous le seuil d’une économie extravertie, selon un expert économique !
Bujumbura, le 20 septembre 2022 (Net Press) . En marge de la clôture de la 9ème réunion de concertation de l’association des sénats, Shoura et conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, l’économiste et professeur de l’université du Burundi, Leonidas Ndayizeye, un des conférenciers du jour, a fait savoir que le Burundi est sous le seuil d’une économie extravertie car elle dépend des importations extérieures et cela constitue un handicap pour le développement du Burundi.
Abordant sur le thème " la guerre Russo ukrainienne, la pandémie covid 19" sur les économies arabo-africaines, le professeur Leonidas Ndayizeye trouve que la guerre russo-ukrainienne et les effets dévastateurs de la pandémie covid-19 ont fragilisé les économies occidentales, où le Burundi tirait ses principales importations, ce qui laisse croire, selon l’orateur du jour, que les économies burundaises sont en baisse.
Selon cet expert, les exportations ont chuté et basculé vers la balance commerciale déficitaire. Il encourage la diversification des produits exportables, encourage la production locale pour que le Burundi soit inondé par des devises. N.R.
Burundi - Société
« l’Ubushingantahe, c’est l’âme du peuple burundais », dixit Adrien Sibomana
Bujumbura, le 20 septembre 2022 (Net Press) . Dans une note rendue publique ce mardi 13 septembre, le ministère en charge de l’intérieur a annoncé que les activités des Bashingantahe cessaient dès le 15 septembre à la prestation de serment des notables collinaires élus. Adrien Sibomana, président de l’Institution des Bashingantahe, estime que les Bashingantahe ne vont tout simplement plus rendre justice et que leur rôle va se poursuivre pour des litiges mineurs.
A propos de sa réaction suite à l’annonce du ministère ayant l’intérieur dans ses attributions, il a préféré d’abord dire que les Bashingantahe, c’est une tradition, un comportement social accepté par tout le monde. Le conseil collinaire, c’est un tribunal. L’Etat peut décider de créer un tribunal et le mettre où il veut.
Mais ce que les gens ont mal compris, c’est qu’un Mushingantahe ne cessera pas de se comporter comme un Mushingantahe parce qu’il y a un nouveau tribunal. L’activité d’ubushingantahe est permanente puisque c’est un comportement et aucune loi ne peut l’enlever. Ubushingantahe, c’est l’âme du peuple burundais.
La mise en place d’un nouveau tribunal ne veut pas dire la suppression de l’institution des Bashingantahe, car leurs activités sont essentiellement liées à leur comportement dans leur milieu. Donc, les Bashingantahe vont continuer d’exister, mais pas comme un tribunal.
Souvenez-vous qu’avant, il y avait des assesseurs et que les tribunaux de résidence exigeaient que certains litiges passent prioritairement par les Bashingantahe. Maintenant, ce seront les nouveaux tribunaux qui vont traiter des affaires susceptibles d’être reçues par les tribunaux classiques.
Concrètement, selon le président de l’institution d’Ubushingantahe, si vous et moi entrons en conflit, sommes-nous obligés d’aller au tribunal ? Si nous trouvons deux ou trois personnes aptes à nous arbitrer pour trouver une solution, qui peut nous l’empêcher ? Les Abahuza (médiateurs) vont notamment traiter des litiges pénaux que les Bashingantahe ne traitaient pas jusqu’ici.
Les Bashingantahe vont donc continuer à exister parce que c’est leur comportement social qui est recherché que leurs capacités de juge. A propos des valeurs reconnues au Mushingantahe, Adrien Sibomana indique que c’est quelqu’un qui a une certaine personnalité et qui doit dire la vérité quel qu’en soit le prix. C’est quelqu’un qui est correcte, qui n’est pas injuste, qui n’est pas paresseux, qui n’est pas ivrogne, bref le Mushingantahe est un modèle dans la société.
Dans le temps, quand quelqu’un manquait de semences, on lui disait d’aller en chercher chez le Mushingantahe qui lui en donnait. Le Mushingantahe doit être aussi autonome, ce qui veut dire qu’on ne peut pas introniser un mendiant même s’il dit la vérité, car sa vulnérabilité l’expose à de la corruption.
Le Mushingantahe protège la veuve et l’orphelin face à des injustices, en gros, c’est l’Ubuntu (l’humanisme), un idéal, une tradition perfectionniste. L’Umuhuza sera-t-il nécessairement reconnu comme ayant des valeurs ? La charte qui régit les Abahuza est calquée mot à mot à celle des Bashingantahe. C’est une joie pour nous que les valeurs que nous mettons en avant soient exigées pour ces gens. Et s’ils ne les respectent, l’administration va sans doute les démettre F.N.