Ngozi, le 28 septembre 2022 (Net Press) . Deux femmes en provenance du Rwanda qui étaient en possession des médicaments frauduleux ont été arrêtées hier au centre-ville de Ngozi, au Nord du pays, rapportent des sources d’informations locales.
Elles indiquent qu’il s’agit de 200 boites de médicaments et de 15 flacons. Ces deux femmes ont été arrêtées dans la soirée de ce mardi au centre-ville de Ngozi et sont entre les mains de la police du commissariat provincial de Ngozi pour une enquête y relative. N.R.
Burundi - Justice
Affaire Sahabo : Deux arrestations qui inquiètent !
Bujumbura, le 28 septembre 2022 (Net Press). L’avocate Sandra Ndayizeye et le frère cadet du Docteur Christophe Sahabo,, gestionnaire de l’entreprise « Kira Hospital » aujourd’hui inquiété par la justice, ont été arrêtés hier avant d’être transférés au cachot de la zone. Une double arrestation qui inquiète
Sandra Ndayizeye, fille de l’ancien président de la République, Domitien Ndayizeye, une des avocats de l’ancien patron de Kira Hospital et Etienne Sahabo, le petit frère du Docteur Christophe Sahabo, ont été arrêtés, successivement dans la matinée et dans l’après-midi de ce mardi par un agent de service secret burundais, Joseph Mathias Niyonzima connu sous le sobriquet « Kazungu » et ont été auditionnés pendant de longues heures avant d’être admis au cachot de la Zone Kinindo, en commune Urbaine de Muha, au sud de la capitale économique.
Des sources sous couvert d’anonymat nous indiquent qu’après la nuit passée au cachot de la zone Kinindo, Maitre Sandra Ndayizeye et Etienne Sahabo sont déjà reconduits au parquet de Muha pour continuer les auditions. Maitre Sandra Ndayizeye est assistée par les avocats envoyés par le conseil de l’ordre au barreau de Bujumbura.
Des inquiétudes autour de ces arrestations !
Selon nos sources, Etienne Sahabo est accusé par les services secret burundais d’avoir participé à une réunion des actionnaires du Kira Hospital et le soupçonnent d’être à la solde de son grand frère Christophe Sahabo et de communiquer avec les actionnaires avant de faire des navettes au chevet de son grand frère à la prison centrale de Mpimba où il est détenus il y a quelques mois.
Ce dernier est poursuivi pour « avoir favorisé les actionnaires étrangers dans un hôpital où le gouvernement est actionnaire ». Mais Swiss Med International, actionnaire majoritaire de Kira Hospital, s’est toujours opposé à la détention de M. Sahabo que l’entreprise qualifie d’ « emprisonnement abusif à caractère politique ».
Nombreux témoignages s’inquiètent de cette arrestation du petit frère du Dr Christophe Sahabo aujourd’hui dans les quatre murs de la prison centrale de Mpimba et disent que quelques soient les motifs de l’emprisonnement du Dr Sahabo Christophe, il jouit de la présomption d’Innocence aussi longtemps qu’il n’a pas encore été condamné.
Par conséquent, il devrait déléguer qui il veut, fut-il son frère Etienne Sahabo, pour participer à une réunion des actionnaires et que cela révèle d’une affaire ni plus ni moins commerciale plutôt qu’une affaire qui rentre dans la loi répressive Burundais. Selon nos sources cela constitue « un deni de Justice » d’autant plus que seul le tribunal de commerce est compétent dans ce dossier.
Concernant Sandra Ndayizeye, cette avocate du Dr Sahabo Christophe, selon nos sources « son emprisonnement est une honte et risque de ternir l’image de la justice car un avocat est une personne qui porte secours à son client face au juge, donc il doit être libre pour le faire de façon efficace « et ajoute « que le citoyen n’a le droit d’aucune défense ».
Une autre version parle d’« un emprisonnement honteux depourvu d’immunité de robe, un privilège essentiel qui permet à la défense de pouvoir exercer pleinement sans crainte de représailles contre les propos qui auraient été tenus à l’audience ».
Cependant, d’autres versions trouvent que « l’ère Ndayishimiye sera fragilisée par cette affaire qui bascule vers un procès politique car l’avocate Sandra Ndayizeye, fille de l’ancien président de la République du Burundi, Domitien Ndayizeye, aujourd’hui président du conseil des sages de l’Union Africaine ».
Une autre opinion dit enfin que Charles Ndagijimana a montré de quel bois il chauffe car il a pu, contre toute attente de ses adversaires, transformer l’affaire commerciale en affaire pénale, une tournure du dossier qui peut décourager les potentiels investisseurs étrangers malgré les assurances des autorités politiques.
L’emprisonnement de sa fille risque d’attirer des curiosités au sein de l’Union africaine et la première personne ressource à qui l’on posera des questions sera bien sûr … Domitien Ndayizeye. A ce niveau, l’ancien président de la République peut faire des révélations qui font froid au dos du gouvernement de Gitega.
Cette parodie de justice en rappelle d’autres. En 1999, alors que me Isidore Rufyikiri est en prison, accusé d’avoir posé des mines dans la capitale Bujumbura, son avocat-conseil, Me Pacelli Ndikumana, l’y a tout simplement rejoint et les deux confrères cohabitaient au quartier Infirmerie A.
En 1971, alors que l’écrivain Marc Manirakiza et consorts étaient jugés et condamnés à mort, son frère aîné, Didace Nzohabonayo, accusé d’être dans la salle pour suivre le procès de son frère, fut condamné à 20 ans de prison. Heureusement pour les deux frangins, les jugements rendus n’ont pas été exécutés. N.R.
Burundi – Justice - Société
Arrestation d’un enseignant pour grossesse en milieu scolaire
Rumonge, le 28 septembre 2022 (Net Press) . Un enseignant du lycée islamique de Rumonge a été arrêté ce mardi par la police, trois autres enseignants sont sous interrogatoire tandis que deux autres enseignants sont en cavale dans cette province du Sud-ouest du pays, tous sont des présumés auteurs des cas de grossesses non désirées en milieu scolaire.
Les informations recueillies au lycée islamique de Rumonge indiquent qu’un enseignant du nom de Boniface Nkunzimana a été arrêté après une série d’enquêtes menées par la police et le parquet, enquêtes relatives aux grossesses non désirées enregistrées sur cet établissement scolaire au cours de l’année scolaire passée.
Les mêmes sources révèlent que trois autres enseignants sont sous interrogatoire pour la même infraction et ce, au moment où quatre élèves filles sont tombées enceintes sur cette école. Des sources administratives en zone de Kizuka de la commune de Rumonge indiquent que deux enseignants de cette localité sont pour le moment en cavale de peur d’être arrêtés après que des soupçons d’engrosser leurs élèves pèsent sur eux.
Certains parents demandent que ces enseignants soient directement révoqués de la fonction publique et que des sanctions judiciaires puissent suivre afin d’éradiquer ce fléau au sein de nos écoles.
Rappelons que le président de la République du Burundi, lors de sa visite en province de Rumonge au cours de juin de cette année, avait instruit le procureur de la République dans cette province, le commissaire provincial de la police et le responsable du service national de renseignement de mener des enquêtes pour identifier, arrêter et traduire en justice les enseignants accusés d’engrosser des élèves. F.N.
Burundi - Environnement
Un gorille abattu dans la réserve naturel de la Kibira !
Kayanza, le 28 septembre 2022 (Net Press) . Un gorille a été tué sur la colline Mfunda, de la zone Rwegura, en commune Muruta, en province de Kayanza, Nord du pays, dans la petite matinée de ce mercredi 28 septembre 2022. Six personnes accusées d’assassinat de ce primate sont entre les mains de la police du commissariat provincial de Kayanza
Ces personnes arrêtées indiquent qu’ils ont traqué ce primate dans la réserve naturelle de la Kibira avant de s’enfuir sur la colline Mfunda, poursuivis par un groupe de personnes munies de lances et de gourdins. Le gorille a été tué par des coups de lances et gourdins et trouvé la mort sur le champ.
Nous apprenons que 6 personnes accusés d’être derrière cet assassinat de ce primate ont été arrêtées et transmises au cachot du commissariat provincial de la police de Kayanza. Un procès de flagrance au tribunal de province de Kayanza est attendu d’un moment à l’autre.
Une opinion estime que peu de gorilles que regorge le Burundi sont régulièrement tués et sont en voie de la disparition suite à la négligence des milieux environnementalistes, ce qui laisse entendre que le tourisme burundais serait en berne.
Burundi – Guinée – Justice
« L’ex-président Dadis Camarra envoyé en prison à la veille du procès du 28 septembre », dixit Rfi
Conakry, le 28 septembre 2022 (Net Press) . L’ex-dirigeant Moussa Dadis Camara et cinq autres coaccusés ont été envoyés en prison ce mardi 27 septembre, avant d’être jugés à partir de mercredi pour les exactions commises dans un stade de Conakry le 28 septembre 2009. A peine rentré en Guinée, l’ancien président Moussa Dadis Camara est désormais prisonnier.
L’ancien chef de la junte a été arrêté et envoyé à la prison centrale ce mardi après-midi, au même titre que cinq autre coaccusés. Ils doivent être jugés à partir de ce mercredi pour les exactions commises le 28 septembre 2009 et les jours suivants lorsque des militaires, policiers et miliciens avaient brisé dans le sang une manifestation pacifique dans un stade de Conakry, faisant au moins 156 morts, des milliers de blessés et 109 femmes violées.
L’ancien dictateur, porté au pouvoir par un coup d’Etat militaire en décembre 2008, était rentré au pays dans la nuit de samedi à dimanche après des années d’exil au Burkina Faso, afin de « laver son honneur ». Lui et cinq de ses coaccusés avaient été convoqués ce mardi midi au greffe. La cour avait été placée sous bonne garde. Leurs avocats ont d’ailleurs pressenti une possible arrestation à l’issue de leur entretien, voyant le niveau de sécurité dans et autour du bâtiment.
Parmi les accusés placés en détention figurent les officiers Claude Pivi et Blaise Guémou, ainsi que le ministre de la santé de l’époque, Abdoulaye Cherif Diaby. Il lui est reproché de s’être opposé à la prise en charge des victimes. Selon l’un des avocats de la défense, Me Salifou Béavogui, les six hommes devraient rester à la prison centrale jusqu’à la fin de la procédure.
Les cinq autres accusés dans cette affaire se trouvaient déjà derrière les barreaux. Le procès qui s’ouvre ce mercredi est attendu depuis 13 ans par les centaines de victimes, proches de victimes, activistes, membres de la société civile. L’audience débutera à 10h heure au tribunal construit spécialement pour ce rendez-vous historique en Guinée. J.M.