Cibitoke, le 30 septembre 2022 (Net Press) . Nous apprenons de sources dignes de foi que dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, il y a plein de l’or dans le sous-sol. Mais, celui-ci est exploité par des dignitaires ou alors des éléments des forces de l’ordre haut gradés, souvent originaires de cette province, se plaignent des gens sur place.
C’est dans ce contexte que des orpailleurs tentent d’exploiter cet or clandestinement, ce qui occasionne souvent des accidents mortels. Nous apprenons que trois corps sans vie ont été retrouvés ce 26 septembre dans la commune de Murwi, de cette province. Leurs cadavres ont été ensevelis par un glissement de terrain.
Quelques jours plus tôt, d’autres orpailleurs, au nombre de deux, avaient trouvé la mort dans la commune de Bukinanyana, toujours dans la même entité provinciale de Cibitoke. Les populations environnantes ont tenté de les secourir mais en vain suite aux pluies diluviennes qui s’observent dans la région depuis le début de la saison pluvieuse. Ch.N.
Burundi – Justice
L’ordre des avocats de Bujumbura s’exprime sur les irrégularités autour de l’arrestation de Me Sandra Ndayizeye
Bujumbura, le 30 septembre 2022 (Net Press) . Le conseil de l’ordre du barreau de Bujumbura, par un communiqué de ce matin, indique qu’il a appris l’arrestation de Me Sandra Ndayizeye en date du 28 septembre alors qu’elle venait de passer une nuit au cachot de la police de Kinindo, au terme d’un interrogatoire de plusieurs heures dans un dossier ouvert contre elle.
Le conseil de l’ordre, qui précise qu’il n’a aucune intention de s’opposer à la manifestation de la vérité, est tout de même étonné de l’arrestation et la conduite à la prison centrale de Mpimba de cette avocate qui, selon le barreau de Bujumbura, était pourtant et reste disposée à coopérer avec la justice.
Il dit, à travers ce communiqué, qu’il a remarqué avec consternation de graves violations des règles élémentaires de procédure pénale. Pour lui, alors que Me Sandra ignorait qu’elle était poursuivie pour quoi que ce soit, on lui a présenté un mandat d’amener afin qu’elle comparaisse devant un magistrat instructeur la veille.
Le même conseil précise qu’un tel mandat est généralement décerné contre une personne qui a refusé de comparaître, allusion faite aux dispositions des articles 116 et 396 du code de procédure pénale, livre II. Par ailleurs, poursuit le conseil, pendant l’interrogatoire, Me Sandra Ndayizeye n’a jamais été officiellement informée des charges qui pèsent contre elle.
Le conseil trouve qu’une telle situation constitue, une fois de plus, une grave violation du code de procédure pénale en son article 138, dernier paragraphe ainsi que l’article 9, &2 du pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi libellé :
« Tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette incarcération et recevra notification dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui ». Cette avocate, encore moins ses conseils, n’a pas vu au moment de son arrestation le titre de détention alors que c’est son droit des plus absolus avant d’être embarquée vers Mpimba.
Le conseil énumère toute une série de violations du code de procédure pénale et rappelle que cette situation ne devrait pas faire objet de débat dans un Etat de droit et au XXIème siècle. Elle a tous les risques de ternir l’image de la Nation en général et de la justice en particulier, d’où il demande une libération immédiate et inconditionnelle de cette avocate qui comparaîtra libre en attendant l’issue définitive de cette affaire aujourd’hui en instruction.
L’on saura que dans l’après-midi d’hier, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, dans un point de presse, a indiqué que l’avocate Sandra Ndayizeye et le frère cadet du Dr. Christophe Sahabo, sont détenus pour « confection d’un procès-verbal fictif » qui reconnaît Dr. Sahabo comme Adg de Kira Hospital.
Il a fait savoir que les actionnaires auditionnés ont révélé qu’ils n’ont pas participé à cette assemblée générale et qu’ils ont été appelés au téléphone pour qu’ils apposent leurs signatures sur le procès-verbal qui n’a pas eu lieu. Citant les actionnaires auditionnés, le procureur général a affirmé que les auteurs de ce pseudo procès-verbal leur disaient que l’Etat veut leur spolier les actions qu’ils détiennent à Kira Hospital.
Le président du conseil d’administration assurant l’intérim, a poursuivi le procureur général, a porté plainte. Les enquêtes du parquet de Muha ont révélé que l’avocate Sandra Ndayizeye et le frère du Dr. Christophe Sahabo ont joué un rôle-clé dans la confection de ce procès-verbal fictif. J.M.
Burundi – Rwanda – Politique
Les autorités burundaises prennent une mesure, les Rwandais s’en félicitent !
Kigali, le 30 octobre 2022 (Net Press) . Dans son édition de ce 29 septembre, la rédaction faisait état d’une future réouverture de toutes les frontières terrestres entre le Burundi et le Rwanda, une mesure qui a été bien accueillie par les deux capitales. En effet, cette décision intervient après 7 ans de fermeture desdites frontières, d’où les peuples des deux pays avaient besoin de circuler librement.
Aujourd’hui, les populations qui voulaient se rendre dans un autre pays n’étaient pas obligées de décliner les autorisations spéciales comme c’était le cas il y a seulement quelques jours. Pour le moment, en plus des documents de voyage, les voyageurs étaient uniquement obligés de présenter des attestations de vaccination contre le covid-19.
Mais nous avons appris que les Rwandais ont été les plus enchantés par cette mesure pour des raisons à la fois objectives et subjectives. Objectives d’abord parce qu’ils avaient soif de revenir au Burundi pour voir les leurs qui sont restés au pays, mais aussi subjectives parce que cette mesure a coïncidé avec la libération d’un célèbre artiste rwandais, Jean Bosco Uwihoreye alias Ndimbati.
Celui-ci a été relâché par la cour d’appel de Nyarugenge, dans la capitale rwandaise Kigali, alors qu’au premier degré, une peine de 25 ans de prison ferme avait été requise contre cette personne au grand dam de tous les « Kigaliens ». Ndimbati est un acteur dans un film dénommé « Papa Sava », dont les séries sont adulées aussi bien au Rwanda qu’au Burundi.
Il avait été arrêté, accusé d’avoir engrossé une fillette encore mineure, mais les enquêtes ont révélé plus tard que cette dernière n’était pas mineure au moment des faits. Même des femmes qui adorent ses comédies dans ce film ont volé à son secours, demandant à la justice rwandaise de le libérer sans conditions, chose aujourd’hui faite. D.N.
Burundi – Politique
Les porte-parole des différentes institutions animent une conférence publique
Kayanza, le 30 septembre 2022 (Net Press). Les différents porte-parole ont animé ce matin, dans la province de Kayanza, au Nord du pays, une conférence publique où toutes les questions de l’heure ont été posées, notamment celle du carburant, la question en rapport avec le jugement de la cour d’appel de l’Eac relatif au troisième mandat de l’ancien président, feu Pierre Nkurunziza, etc.
A propos de la question du carburant, le porte-parole du président de la République a fait savoir que la quantité du carburant importé par la régie de distribution de l’eau et de l’électricité, Regideso, est suffisante. De son côté, Prosper Ntahrwamiye, porte-parole du gouvernement, a indiqué que la mesure de la cour d’appel de l’Eac est inopportune.
Tout d’abord, le mandat a pris fin en 2020 et celui qui l’assumait n’est plus. A la question de savoir si l’on ne va pas libérer les présumés putschistes, il a répondu que ceux-ci ont tenté de renverser un régime encore en fonctions, donc légal. Quant aux manifestants, c’étaient des émeutiers dont l’acte est prévu par le code de procédure pénal burundais. J.M.