Kayanza, le 1er octobre 2022 (Net Press). En marge d’une émission publique tenue vendredi 30 septembre dans la ville de Kayanza, au Nord du pays, un militaire en tenue de service qui s’apprêtait à revendiquer l’affaire d’un antagonisme « basé sur la propriété foncière » allait être arrêté là où il était aligné parmi les populations n’eut été les services de la présidence de la République qui ont empêché cette arrestation.
Sa présence en tenue militaire au sein de la population qui s’apprêtait à faire des doléances devant le porte-parole du président de la République, la porte-parole de la cour Suprême, le porte-parole du gouvernement, et d’autres paroles des institutions à faire peur à ses compagnons d’armes. Des individus disaient que « un militaire en tenue de service au rang de la population va parler de quelque chose qui ne va pas au sein de son corps »
Et dans la promptitude de l’épervier, des militaires rodaient dans les parages pour surveiller mot par mot de quoi il allait dire, mais il a été arrêté par les hauts gradés du Camp Kayanza. Les services de la présidence de la République ont été au courant que l’affaire n’était qu’une revendication foncière. Des négociations ont été faites entre les services de la présidence de la République et les hauts gradés de l’armée de Kayanza qui ont débouché sur son relâchement.
Cependant nous apprenons que le militaire serait dans l’une des cellules qui ne déchantent pas. Une opinion qui a vu ce scenario dit « qu’il faut refaire la Justice car un militaire qui oublie qu’il est en tenu de service pour revendiquer un lopin de terre fait peur ».
Une autre opinion dit cependant que quand bien même en tenue militaire, un soldat reste un citoyen à part entière. Pour cette opinion, il aurait fallu qu’il avertisse ses supérieurs pour qu’ils soient rassurés de ce qu’il va avancer comme revendication au lieu d’alerter les militaires comme si il y a une insécurité qui surgit. N.R.
Burundi – Politique
Détenu pour tentative de corruption des membres du conseil communal de Bwambarangwe
Kirundo, le 1er octobre 2022 (Net Press). Il s’agit du responsable de la ligue des jeunes du parti de l’Aigle en province de Kirundo, Nord du Burundi, Abraham Bucumi, détenu depuis le 27 septembre dernier. Selon nos informations, le conseil communal de Bwambarangwe s’est réuni, il y a une semaine, en présence du gouverneur de Kirundo, Albert Hatungimana, sur ordre du ministère ayant l’intérieur dans ses attributions.
L’objet de la réunion était d’écouter les doléances du conseil communal contre l’administrateur de cette commune, Jean-Claude Kinyoni. Il était donc question de le dégommer ou de le maintenir dans ses fonctions. Jean–Claude Kinyoni a plusieurs manquements, selon les membres de ce conseil. Tout d’abord, il est de l’ethnie tutsi et n’a pas été élu.
En outre, bien que natif de Bwambarangwe, il est resté à Bujumbura où se trouve sa famille. Il est caractérisé par le favoritisme dans la passation des marchés publics et de malversations économiques. Tout présageait donc que l’administrateur soit remplacé car dès le début de son mandat, il n’a jamais été en bonne grâce de ce conseil. Mais contre toute attente, il sera sauvé par un comportement pour le moins bizarre de la part d’un responsable.
En effet, le chef des Imbonerakure dans cette commune, Abraham Bucumi, a corrompu la plupart des membres du conseil en offrant à chacun une somme de 150.000 Fbu. L’affaire a été vite connue et il a été interpellé par le service national des renseignements à Bujumbura, la capitale économique, pour le renvoyer en prison dans la province voisine de Ngozi.
Il a été sauvé de justesse mais ce n’est que partie remise car les manquements qui lui sont reprochés sont toujours là, estiment des gens proches de ce dossier. Ils disent que Jean-Claude Kinyoni veut gouverner à la « Bangiricenge », l’un des derniers rois du Burundi qui dirigeait le pays à partir de la Suisse. J.M.
Burundi – Economie
Interpetrol de nouveau sur le marché du carburant
Bujumbura, le 1er octobre 2022 (Net Press) . Des sources concordantes indiquent que les camions de la société Interpetrol remplis de carburant sont en route vers le Burundi pour approvisionner le pays en ce produit après plusieurs mois d’abandon de cette activité. L’on signalera que cette société a passé plusieurs années en détenant le monopole de ce commerce du carburant au Burundi.
Dans un passé proche, le pays a connu une carence presque totale de cet or noir et le Burundi a été obligé de se rabattre sur des sociétés comme Regideso, dont la mission première n’était pas l’importation du carburant, mais une régie de la distribution de l’eau et de l’électricité à l’intérieur du pays.
D’autres sociétés sont entrées dans la danse et une information – vraie ou fausse ? - a circulé comme quoi la société Interpetrol a abandonné la commercialisation de ce produit stratégique. Il était rapporté que le propriétaire de cette entreprise commerciale a sommé à ses camions de rentrer sur Bujumbura, probablement pour faire autre chose.
Nous apprenons donc que cette activité a repris, mais une opinion de Bujumbura, qui est devenue sceptique face à toute forme d’information – elle estime que les nouvelles qui circulent sur les réseaux sociaux sont moins fiables – attend de voir la distribution du carburant par Interpetrol se concrétiser. D.N.
Burundi - Education
La Fondation Wikimédia veut apporter sa pierre dans l’édifice de l’éducation de qualité au Burundi
Bujumbura, le 1er octobre 2022 (Net Press) . Selon notre confrère, l’hebdomadaire « La Voix de l’Enseignant », le mouvement Wikimédia est un mouvement social, international et intercommunautaire, qui a pour mission d’apporter un contenu éducatif gratuit à l’ensemble du monde et dont le projet le plus connu est Wikipédia. Le mot « Wikimedia » est le nom de marque de la Wikimedia Foundation, qui chapeaute le mouvement de façon institutionnelle.
Cette fondation a pour mission d’inciter les gens du monde entier à collecter et développer des contenus éducatifs sous licence libre ou dans le domaine public et à les diffuser efficacement et mondialement. La fondation compte commencer par les enseignants du Burundi.
Sur une autre rubrique, ce journal fait savoir qu’un document traçant le cadre national de motivation des enseignants est validé. L’éducation est la clef pour la promotion des objectifs de développement durable. Elle est le tremplin pour la réalisation de la Vision 2025 et est bien mentionnée dans le Programme National de Développement 2018-2027 dans le cadre du développement du capital humain. L’étude diagnostique de la question enseignante au Burundi de novembre 2017 a mis en exergue les problèmes liés au métier d’enseignant.
Parmi les grandes faiblesses signalées, figure le manque de mécanismes de promotion des enseignants qui leur permettent de rester dans le métier et de se sentir valorisé tant sur le plan professionnel que sur celui des ressources. Tout ceci se trouve détaillé dans un document intitulé « Cadre National de Motivation des enseignants » du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique en partenariat avec l’UNESCO.
Par ailleurs, les effectifs ne sont pas alarmants à la direction communale de l’Education de Gitega. La Direction Communale de l’Education (DCE) Gitega compte des lycées communaux et ceux à régime d’internat dits publics. Au niveau des effectifs, les écoles sont moyennement équipées. Citons entre autre le lycée communal urbain de Rango, ce dernier a deux sections, section scientifique et la section langue mais aussi l’école fondamentale. Dans la première année, la section scientique a 39 élèves, la section langue a 25 élèves. 7A et B ont 95 élèves . Ch.N.
Burundi – Burkina Faso – Politique
« Coup d’Etat au Burkina : les raisons de la colère des militaires », dixit Rfi
Ouagadougou, le 1er octobre 2022 (Net Press) . L’histoire se répète au Burkina Faso. Le pays a été secoué vendredi 30 septembre par un second coup d’Etat en l’espace de huit mois. Après une journée d’incertitude à Ouagadougou, une quinzaine de soldats ont annoncé hier soir sur le plateau de la radiotélévision nationale que le lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo Damiba était démis de ses fonctions de la transition. Depuis plusieurs semaines maintenant, les motifs de mécontentement s’accumulent au sein de l’armée.
Il y a d’abord l’insécurité qui perdure. L’attaque d’un convoi à Gaskindé, dans le Soum, la semaine dernière, a porté un coup au moral des troupes. Les soldats se sentent trahis, explique une source proche de l’armée. Alors que Paul-Henry Sandaogo Damiba était connu comme un soldat de terrain compétent, en l’espace de huit mois au pouvoir, il ne sera pas parvenu à stopper les attaques djihadistes. Celles-ci n’ont pas diminué ces derniers mois dans le nord et l’est du pays.
Et ce, malgré le processus de dialogue que l’homme fort du pays avait tenté d’initier avec certains groupes armés, tout en intensifiant en parallèle les actions offensives de l’armée. Les victoires tant promises tardent à arriver, le matériel et l’équipement manquent. Révélateur de cette impuissance à juguler la menace terroriste, le lieutenant-colonel Damiba avait limogé le 13 septembre dernier son ministre de la défense et choisi d’assumer lui-même ces fonctions.
Le retour de Blaise Compaoré mal vécu par certains militaires
Mais il y a d’autres facteurs de frustration. Certains militaires reprochent à Paul-Henry Sandaogo Damiba d’avoir favorisé ses promotionnaires du Prytanée militaire du Kadiogo (promotion 1992), un lycée militaire près de Ouagadougou, en leur offrant notamment des postes clefs dans l’administration. Le retour de l’ancien président Blaise Compaoré a également été très mal vécu par certains jeunes officiers. Ils y ont vu l’influence, encore trop forte, du RSP, l’ancienne garde présidentielle dirigée par le général Diendéré, alors que certains d’entre eux se sont opposés à sa tentative de coup d’Etat en 2015.
De son côté, le président de la commission de l’Union africaine (U.A), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a condamné samedi 1er octobre « le changement inconstitutionnel de gouvernement » au Burkina Faso après le putsch militaire qui a chassé le lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo Damiba.
« Le président appelle les militaires à stopper immédiatement et totalement tout acte de violences ou menaces contre la population civile, les libertés publiques, les droits humains », affirme l’UA dans un communiqué qui appelle à une restauration de l’ordre constitutionnel au plus tard en juillet 2023. J.M.