Bujumbura, le 5 octobre 2022 (Net Press) . Nous sommes habitués à des situations où des éléments de la police courent après des vendeurs ambulants pour leur confisquer leurs biens ou alors pour les garder dans les différents cachots. Dans ces circonstances, les victimes de cette chasse policière doivent payer des amendes diverses pour se voir libérer.
Il arrive aussi que les vendeurs soient au courant de l’emplacement des policiers et ils se cachent, ce qui fait que ces derniers rentrent « bredouille ». Pour contourner cette « ruse » des vendeurs, les policiers se promènent au centre-ville de Bujumbura en tenue civile et ils arrêtent des gens qui ne se souciaient de rien.
Il arrive aussi que les forces de l’ordre se trompent sur les cibles. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui à la galerie Flic en Flac, à côté de l’ancien immeuble « Le Cayor ». Une maman prénommée Chantal qui rangeait des ustensiles de cuisine a été prise comme une vendeuse par les policiers qui s’y sont introduits en tenue civile.
Avec un enfant de moins d’une année, elle a été maltraitée et a été bastonnée par des policiers en civil, allongée par terre, confondue à des vendeuses qui se seraient cachées dans cette galerie. Un photographe qui travaille dans les environs et qui connaît la victime est allé à son secours et les deux personnes ont été embarquées pour le cachot à la police judiciaire.
Ce n’est pas la première fois que les policiers se déguisent en civils pour appréhender des gens. Il y a quelques temps, devant la banque de crédit de Bujumbura, une personne a failli être cognée par une voiture qui transportait le commandant de ces policiers. En guise de réaction, il a embarqué les policiers en civil, arguant qu’ils doivent porter des uniformes pour arrêter le gens.
Des gens qui étaient sur place à la galerie Flic en Flac déplorent le fait que les policiers causent de l’insécurité alors qu’ils sont censés protéger la population. Il semble qu’il y en a qui sont soudoyés par les personnes appréhendées pour qu’ils ne les transportent pas jusqu’au cachot. J.M.
Burundi – Justice
Quand la défense fait volte-face à 360° !
Bujumbura, le 5 octobre 2022 (Net Press) . Les différents avocats de la défense dans le dossier « Kira Hospital » viennent d’adresser des correspondances à différentes personnalités pour leur informer qu’ils retirent les contenus des documents qu’ils avaient rédigés et que par conséquent, ils présentent leurs excuses.
Tout d’abord, en date du 3 octobre, Me Sandra Nayizeye, pour le groupe des actionnaires divers et Me Jocelyne Niyongabire pour Suissmed International Limited, ont écrit au président du conseil du conseil de la société Socabu SM, pour l’informer qu’elles retirent leurs lettres des 01/08/2022 et 24/08/2022 réceptionnées par ses services.
La même date, Me Sandra Ndayizeye a adressé une correspondance au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Muha pour dire qu’elle retire la plainte réceptionnée par le tribunal. De leur côté, Me Sandra Ndayizeye et Me Emmanuel Nkezubumwe, ont à leur tour écrit au même procureur pour les mêmes raisons de retrait de leur plainte.
Signalons qu’en date du 4 octobre, Me Sandra Ndayizeye a adressé une correspondance au Dr. Christophe Sahabo pour l’informer de la fin de contrat de prestation qui les liait dans l’affaire Kira Hospital. Elle lui demandait par conséquent de se choisir un autre avocat-conseil. Son dossier physique peut être récupéré auprès de son assistante. D.N.
Burundi – Ouganda – Culture
Bras de fer entre les réfugiés burundais en Ouganda et l’ambassade autour du tambour
Kampala, le 5 octobre 2022 (Net Press) . L’ambassadrice du Burundi en Ouganda, dans la capitale Kampala, Mme Epiphanie Kabushemeye Ntamwana, est en conflit ouvert avec les réfugiés burundais se trouvant en Ouganda qui a trait avec l’exploitation du tambour burundais dans ce pays.
En effet, tout commence lors d’un festival du 15 au 18 septembre dans le district de Jinja où des Burundais basés dans ce pays mais, des non réfugiés, pour la plupart des femmes, ont animé le public avec le tambour alors que ces femmes étaient pratiquement nues, les seins et les parties intimes en l’air.
L’ambassadrice du Burundi en Ouganda a trouvé cela scandaleux, surtout que les femmes dans la culture burundaise n’ont pas ce droit. C’est dans ce contexte qu’elle a sorti une note interdisant le tambour sur tout le territoire ougandais. Elle a par cette même occasion demandé aux réfugiés burundais de conserver leurs tambours au sein de l’ambassade.
Elle a par ailleurs convoqué une réunion avec tous les clubs des tambourinaires basés dans ce pays. Mais les réfugiés se disent ne pas être concernés par cette mesure de l’ambassadrice car ils ne peuvent pas se mettre sous les ordres d’un pays qu’ils ont fui. Ils jurent même de ne pas se rendre à l’ambassade pour cette réunion.
Même son de cloche dans le camp des réfugiés de Nakivale. Les réfugiés indiquent que le tambour leur rappelle leur culture et que par conséquent, il est hors de question de remettre les tambours au sein de l’ambassade. Mais suite à cet incident de Jinja, même le ministère ayant la culture dans ses attributions avait fermement condamné cette « légèreté » des Burundais vivant en Ouganda. Ch.N.
Burundi – Enseignement
Journée internationale de l’enseignant, quel bilan ?
Bujumbura, le 5 octobre 2022 (Net Press) . La date du 5 octobre de chaque année, le monde entier commémore la journée mondiale des enseignants. Dans notre pays, cette journée n’a pas été à proprement parler fêtée, mais le constat est que le secteur de l’enseignement est submergé de plusieurs difficultés quasi insolubles. C’est le cas de la disparité des salaires, des redéploiements contre le gré des enseignants, etc.
Au niveau de l’archidiocèse de Bujumbura, les professeurs catholiques des universités de Bujumbura ont célébré la journée mondiale de l’enseignant sous le thème : « Enseigner aujourd’hui : quelle éthique ? ». Les activités se sont déroulées au centre culturel Bwenge Nyabwo, situé à Mutanga sud ce 5 octobre 2022.
Les activités devraient débuter vers 14 heures et composées de conférence-débat plus l’eucharistie de clôture. Ch.N.
Burundi – Ouganda – Kenya – Sécurité
« Après des tweets, le fils du président Museveni remplacé à la tête de l’armée de terre », dixit Rfi
Kampala, le 5 octobre 2022 (Net Press). Le ministère ougandais de la défense a annoncé mardi que le fils du président Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, était remplacé par un autre militaire à la tête des forces terrestres du pays, quelques heures après qu’une série de tweets du fils a provoqué un tollé au Kenya.
Le lieutenant général Kayanja Muhanga « a été nommé commandant des forces terrestres », selon un communiqué du ministère, en remplacement de Muhoozi Kainerugaba, poste qu’il occupait depuis 2021. Le ministère a aussi annoncé que le président Museveni avait promu son fils de 48 ans au rang de général dans le même temps, mais sans poste.
La décision du ministère de la défense est intervenue après une polémique créée par des tweets du fils du président Museveni. Réputé discret, Muhoozi Kainerugaba a un tempérament volcanique sur Twitter. Le fils du président Museveni a suggéré qu’Uhuru Kenyatta aurait dû violer la constitution kényane en briguant un 3ème mandat.
Il a ensuite affirmé qu’avec son armée, ils prendraient Nairobi en moins de deux semaines. Avant de se demander dans quel quartier cossu de la capitale, il pourrait s’installer. Les Kenyans, très réactifs sur twitter, ont commenté des milliers de fois, avec des messages parfois acerbes, parfois humoristiques, sur lui, son père ou l’armée ougandaise, tournée en ridicule.
Un habitué des polémiques sur Twitter
Muhoozi Kainerugaba a ensuite semblé rétropédaler. « Je vous pardonne vos insultes », a-t-il écrit, sous-entendant que tout cela était une blague. Mais l’affaire est remontée jusqu’à la présidence puisqu’il a indiqué qu’il « ne battrait jamais l’armée kenyane parce que mon père m’a dit de ne jamais essayer ».
Pour éviter une crise diplomatique, la diplomatie ougandaise a dû publier un communiqué pour vanter les relations avec Nairobi. L’ambassadeur Kenyan a même été reçu hier au ministère. Muhoozi Kainerugaba est un habitué des coups d’éclat sur Twitter. En mars, il avait brutalement annoncé sa démission de l’armée, avant de revenir dessus.
Il avait ensuite soutenu l’invasion de l’Ukraine par la Russie ainsi que les rebelles tigréens face au pouvoir éthiopien. Chaque fois, le gouvernement ougandais avait dû se désolidariser de ses mensonges. D.N.