Bujumbura, le 18 octobre 2022 (Net Press) . En début d’après-midi, que ce soit au boulevard Mwezi Gisabo, à l’avenue Muramvya ou alors au boulevard de l’Uprona, l’attention des passants, tout comme celle des automobilistes était alertée par des sifflets et parfois, par des policiers qui se jettent dans la rue pour barrer la route à une voiture qu’ils voulaient arrêter.
Selon plusieurs personnes contactées par la rédaction de Net Press, des policiers qui possèdent des appareils pour tester la vitesse des véhicules s’installent dans des coins cachés aux chauffeurs, qui sont surpris par des sifflets en cas de dépassement de la vitesse exigée dans la ville de Bujumbura, ce qui gêne même la circulation des autres véhicules non visés par l’action policière.
Malgré cela, se plaignent les chauffeurs ou les passants, quand il y a un véhicule de la police ou de l’armée qui se déplace à vive allure, les mêmes policiers ne lèvent pas leur petit doigt pour arrêter ces voitures. Pourtant, dans les autres pays où la règlemenetation routière est de vigueur, les policers arrêtent toute voiture qui enfreint la loi, qu’elle soit de la présidence ou du ministère.
L’exemple souvent donné est celui des véhicules des autorités qui payent de fortes amendes, en Occident ou en Amérique, voire en Afrique du Sud, quand elles brûlent les feux de signalisation. Les chauffeurs de ces véhicules risquent même de perdre leurs emplois, contrairement à ceux de chez nous qui ne sont pas inquiétés même quand ils ne portent pas de ceintures de sécurité. J.M.
Burundi – Politique
Destitution de l’administrateur communal de Butihinda
Bujumbura, le 18 octobre 2022 (Net Press) . Suivant l’ordonnance ministérielle n° 530/1818 du 17 octobre, le ministre de l’intérieur, de la sécurité et du développement communautaire, Martin Niteretse, a suspendu de ses fonctions d’adminnistratreur de la commune de Butihinda, dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays, Révocat Ruberandizi.
Selon l’ordonnance, l’ancien administrateur s’est illustré dans le détournement des fonds, le faux et l’usage de faux, la malversation économique, la violation du code des marchés publics ainsi que l’insubordination. Depuis l’avènement de l’administration Ndayishimiye, plusieurs responsables administratifs au niveau des communes du pays ont été limogés, souvent pour infractions similaires. D.N.
Burundi – Economie
« Tout grimpe finalement dans notre pays », estime une opinion
Bujumbura, le 18 octobre 2022 (Net Press) . C’est l’opinion générale dans la capitale économique Bujumbura depuis que sur le marché, tous les produits de première nécessité ont connu une augmentation exponentielle de leurs prix. Les derniers en date sont ceux des produits de la Brarudi et de la compagnie de fabrication du ciment, Buceco.
Selon cette opinion, les toutes premières perturbations ont été engendrées par la pénurie du carburant, suivie de la hausse du prix à la pompe même si celle-ci n’a été qu’une solution de courte durée. Ce problème a été aggravé par l’insuffisance de l’engrais chimique dont la totalité avait été pourtant payée bien avant par les agriculteurs.
Comme si cela ne suffisait pas, il est apparu la maladie de la fièvre de la vallée du Rift qui a décimé gros et petit bétail, elle a causé la fermeture des marchés de bétail dans plusieurs localités du pays. Cela a aussi affecté l’économie des communes où il y avait des marchés de bétail et à cette difficulté, il y a enfin la maladie des porcs ainsi que la saison sèche qui se prolonge anormalement.
Le dernier problème et pas le moindre est celui de la pénurie de devises liée au fait que le pays n’exporte pratiquement pas. Il y a des matières dans le sous-sol burundais mais une grande opinion indique ne pas être au courant de la façon dont elles sont exploitées, d’où l’économie devient très fragile suite au mélange de toute ces difficultés. Ch.N.
Burundi – UN – Pauvreté
Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté : l’Onu s’exprime…
New York, le 18 octobre 2022 (Net Press) . Le 17 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de l’élimination de la pauvreté. Le secrétariat général des Nations unies a publié à cette occasion un message dont une copie est parvenue à la rédaction. Nous le publions intégralement.
« En cette Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, nous sommes face à une dure réalité : le monde est en train de faire marche arrière.
« Le COVID-19 a plongé des millions de personnes dans la pauvreté, réduisant à néant plus de quatre années de progrès accomplis de haute lutte. Les inégalités se creusent. L’économie des pays et des ménages est mise à mal par les pertes d’emplois, la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, et le spectre grandissant d’une récession mondiale.
« Dans le même temps, la crise climatique et les conflits qui font rage provoquent d’immenses souffrances, tout particulièrement pour les populations les plus pauvres.
« Les pays en développement sont asphyxiés et se voient refuser l’accès aux ressources et à l’allègement de la dette qui leur permettrait d’investir dans la relance et la croissance.
« La réalisation des objectifs de développement durable semble hors de portée.
« La Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté est un rappel à l’ordre pour le monde entier. Le thème de cette année – « Mettre en pratique la dignité pour tous » – doit être un cri de ralliement pour une action mondiale à lancer de toute d’urgence.
« Une action visant à investir dans des solutions axées sur l’être humain – de la santé et du travail décent à l’égalité des genres, en passant par la protection sociale et la transformation des systèmes alimentaires et éducatifs.
« Une action visant à réformer en profondeur le système financier mondial, qui est en faillite morale, et à donner à tous les pays accès au financement et à l’allègement de la dette.
« Une action visant à aider les pays en développement tandis qu’ils abandonnent les combustibles fossiles, qui détruisent la planète, au profit des énergies renouvelables, et à établir des économies vertes créatrices d’emplois.
« Une action visant à mettre fin aux conflits, à surmonter les divisions géopolitiques et à instaurer la paix.
« Et une action visant à réaliser les objectifs de développement durable.
« En cette importante journée, renouvelons notre engagement en faveur d’un monde meilleur pour toutes et tous.
« Faisons en sorte de clore définitivement le chapitre de la pauvreté. » J.M.
Burundi – Madagascar – Ukraine – Politique
Madagascar : la première tête tombe !
Antananarivo, le 18 octobre 2022 (Net Press) . Nous apprenons que le ministre malgache des affaires étrangères a été limogé après avoir condamné les annexions illégales de la Russie sur l’Ukraine. Richard Randriamandranto a été destitué par le président de la République, reproché d’avoir pris seul, la décision de voter en faveur de la résolution condamnant les annexions illégales de la Russie sur l’Ukraine.
Madagascar avait jusqu’à présent marqué sa neutralité en s’abstenant, lors des votes précédents. Le désormais ex ministre des relations extérieures a confirmé les faits et a ajouté avoir pris cette décision en âme et conscience. Il a estimé qu’il n’a pas mis en danger la nation en votant de cette manière, tout en déclarant qu’il sera jugé par l’histoire car il ne regrette en aucune manière l’acte qu’il a posé. D.N.