Gitega, le 2 novembre 2022 (Net Press). Nous apprenons que le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, en même temps président en exercice du sommet des chefs d’Etat de l’Eac, s’est entretenu hier au téléphone avec ses homologues de la région en vue d’harmoniser les points de vue sur les moyens de gérer la crise sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon ce communiqué de la présidence de la République de ce 1er novembre, à l’issue des échanges, il a été décidé qu’une réunion des chefs des forces de défenses des pays membres de l’Eac doit se tenir dans les plus brefs délais pour étudier les paramètres d’une réponse concertée et durable, laquelle sera suivie d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat. J.M.
Burundi – Energie
Vers la mise en marche des machines de la centrale thermique de la Regideso situées dans la zone de Buyenzi
Bujumbura, le 2 novembre 2022 (Net Press) . Le président de la République a visité, au mois d’octobre dernier, des machines de la centrale thermique de la régie de distribution de l’eau et de l’électricité, Regideso, situées dans la zone de Buyenzi, de la commune urbaine de Mukaza, en mairie de Bujumbura, dont le fonctionnement avait été suspendu depuis l’année 2017.
Aujourd’hui, selon le directeur général de cette entreprise étatique, Jean Albert Manigomba, les machines peuvent fonctionner de nouveau d’un moment à l’autre. Les problèmes techniques sont presque tous résolus, à l’exception de celui des commandes électroniques. D.N.
Burundi – Rapatriement - Opinion
Rapatriement des réfugiés : deux ministres du gouvernement, deux visions…
Bujumbura, le 2 novembre 2022 (Net Press) . Dans les cours de civisme qu’on a toujours dispensés dans les écoles secondaires, les enseignants avaient l’habitude de dire qu’au gouvernement, il doit y avoir une même vision pour le développement d’un pays, raison pour laquelle on dit que le gouvernement agit in solidum.
Nous sommes en face de deux ministres qui n’harmonisent pas leurs violons en ce qui concerne le rapatriement volontaire des réfugiés burundais de la Tanzanie. Il s’agit de celui de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Martin Niteretse et son homologue de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, François Havyarimana.
En effet, le premier a déploré le fait que les candidats au rapatriement volontaire diminuent d’intensité au moment où le second a décidé de ne plus envoyer des tests aux élèves burundais réfugiés en Tanzanie. Pour lui, il n’y a plus de prétexte, il faut que les élèves rentrent car la paix et la stabilité sont revenues au Burundi.
C’est ce qu’il avait dit aux professionnels des médias ce 31 octobre dernier. Les deux membres du gouvernement devraient donc se concerter pour sortir une mesure claire qui tranquillise les réfugiés. L’on se rappellera que de son côté, la Tanzanie, en collaboration avec le Hcr, a envoyé des réfugiés burundais dans leur pays pour se rendre compte de l’évolution de la sécurité.
Les réfugiés interprètent cette action comme une façon de leur faire rentrer de force, ce qui sème davantage de confusion dans leurs esprits. Il y a aussi quelques temps, les plus hautes autorités du pays invitaient les Burundais à rentrer, le constat du ministre de l’intérieur vient donc modifier la position du gouvernement sur cette question précise. Ch.N.
Burundi – Rwanda – Rdc – Sécurité
« Des milliers de Congolais manifestent contre le Rwanda à Goma où l’inquiétude d’une offensive grandit », dixit Rfi
Goma, le 2 novembre 2022 (Net Press) . Répondant à l’appel de la société civile et des mouvements citoyens, plusieurs milliers de personnes ont manifesté lundi à Goma dans la province du Nord-Kivu, contre le Rwanda, accusé par la République démocratique du Congo de soutenir le M23 qui continue de gagner du terrain.
Des milliers de Congolais se sont déversés dans les rues de la capitale du Nord-Kivu pour dire tout le mal qu’ils pensent du Rwanda et de son président, Paul Kagame, accusés de soutenir les rebelles du M23. Ce que Kigali a toujours démenti en accusant de son côté la Rdc de travailler main dans la main avec les rebelles hutus rwandais des Fdlr.
Une partie des manifestants armés de bâtons, de pierres et parfois de machettes se sont ensuite dirigés vers la « grande barrière », un des deux postes frontières entre Goma et Gisenyi au Rwanda, en suppliant les autorités congolaises de leur donner des armes pour qu’ils « attaquent » à leur tour le pays voisin. Ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et des tirs en l’air par la police congolaise.
Plus tard dans l’après-midi, le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu a appelé la population à la vigilance. Il a également demandé à la société civile et aux mouvements citoyens de s’abstenir d’organiser des manifestations. Elles favoriseraient, selon le général Constant Ndima Kongba, « l’infiltration de l’ennemi », alors que les rebelles du M23 ne cessent de se rapprocher de Goma.
Des informations non encore confirmées officiellement indiquent que même l’Ouganda serait indexé par les Congolais de complice du Rwanda dans le soutien de mouvements armés comme le M23. Selon des analystes, cette situation qui prévaut à l’Est de la Rd Congo risque de fragiliser toute la communauté de l’Afrique de l’Est.
Une certaine opinion à Goma indique cependant que les Congolais sont des experts dans des combats par bouche. Dernièrement, un Congolais s’est approché de la frontière de Goma et a tiré sur des militaires rwandais qu’il a blessés au niveau des jambes. Mais quand il y a eu riposte et qu’un militaire congolais eut trouvé la mort sur le champ, mêmes les citoyens ordinaires ont fui la zone.
Un humoriste indique que les Congolais font beaucoup de bruit à la frontière entre les deux pays, mais qu’ils oublient que quand les Virunga de Goma se fâchent, tous les Gomatraciens fuient vers Gisenyi au Rwanda où ils sont assistés par le gouvernement rwandais. Pour lui, ils devraient donc réfléchir avant de crier haut et fort qu’on est attaqué alors que personne ne se préoccupe du problème congolais. J.M.