Bujumbura, le 9 janvier 2023 (Net Press) . Des informations concordantes rapportent qu’il est prévu aujourd’hui des élections au sein de l’assemblée nationale dans l’hémicycle de Kigobe pour élire les membres de la nouvelle équipe de la commission nationale indépendante des droits de l’homme, Cnidh.
Selon des analystes qui sont proches de la Cnidh, le président sortant, Dr. Sixte Vigny Nimuraba, qui vient de terminer son mandat de 4 ans, devrait être reconduit sans problème. Il semble que deux nouveaux commissaires, dont une femme d’ethnie tutsi, devraient rejoindre la nouvelle équipe.
Rappelons que la commission nationale indépendante des droits de l’homme a été créée en janvier 2011 par la loi n° 1/04 du 5 janvier signée par l’ancien président de la République, feu Pierre Nkurunziza et contresignée par l’ancienne ministre de la justice et garde des sceaux, Mme Ancille Ntakaburimvo.
Cette commission n’a pas toujours été à la hauteur des attentes de la population car quelques années après son existence, elle a été dégradée par d’autres organisations des Nations unies des droits de l’homme et elle a été placée dans la catégorie B. Ce n’est que quelques années plus tard qu’elle a récupéré la catégorie A, une position qu’elle garde jusqu’à présent. J.M.
Burundi – Confessions Religieuses
La religion catholique fête l’Epiphanie
Bujumbura, le 9 janvier 2023 (Net Press). L’Epiphanie est une fête chrétienne. Dans la religion catholique, elle célèbre, depuis le début du IIème siècle, le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l’hommage des Rois mages. Dans la religion orthodoxe, l’Epiphanie (ou Théophanie) célèbre la manifestation au monde de Jésus de Nazareth comme Christ et Fils de Dieu par son baptême. Elle a lieu le 6 janvier.
Pour les catholiques, depuis 1971, dans les régions où l’Epiphanie n’est pas un jour férié, elle peut se fêter le deuxième dimanche après Noël (c’est-à-dire le premier dimanche qui suit le 1er janvier). En France, c’est le cas depuis 1802, règle qui a été instaurée par un décret du cardinal Caprara, légat du pape Pie VII.
La fête s’appelle aussi – en particulier chez les orthodoxes – « Théophanie », qui signifie également la « manifestation de Dieu ». Diverses coutumes sont observées à cette occasion. En France, en Suisse et en Belgique, depuis le Moyen Age, une « galette des rois » ou un « gâteau des rois », pâtisseries contenant une fève, sont partagées ce jour-là ; celui ou celle qui trouve la fève dans sa part est surnommé « roi » ou « reine ».
A la paroisse Regina Pacis de Kinindo, la fête de l’Epiphanie a été également célébrée. Lors de la messe de 10h45, le vicaire de la paroisse qui l’a officiée est longuement revenu sur cette fête dans son homélie. Il faut également noter la prestation avec brio de la chorale de la paroisse, celle des adultes. Une chose nouvelle est à mettre à l’actif de l’organisation paroissiale.
Alors qu’on était habitué à des Ministres Extraordinaires de la Communion (Abasangizi en kirundi) – l’expression est tirée du curé de la paroisse, Agapit Nindorera - d’un certain âge, il est apparu cette fois-ci de nouveaux visages, surtout très jeunes parmi cette catégorie de gens. Il y a enfin en enfant qui, à l’occasion de la fête de l’Epiphanie, a bénéficié d’un baptême de la part du vicaire.
Nous avons également appris que les Ministres Extraordinaires de la Communion ont une fête ce dimanche 15 janvier, d’où ils vont distribuer l’Eucharistie aux hommes et femmes du troisième âge ainsi qu’aux malades et invalides la veille, c’est-à-dire samedi le 14 janvier 2023. D.N.
Burundi – Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un homme à la vie politique mouvementée
Bruxelles, le 9 janvier 2023 (Net Press). Nous apprenons que l’honorable Festus Ntanyungu est passé de vie à trépas ce 5 janvier 2023 à Bruxelles, dans la capitale belge. Ceux qui le connaissent le présentent comme l’homme qui a été sur tous les fronts, pratiquement depuis les années 1960 quand il a atteint la majorité.
Festus Ntanyungu a fréquenté l’école royale des cadets en Belgique, mais il n’exercera pas comme militaire dans son pays. Il aurait fréquenté tous les mouvements politiques qui se cherchaient et voulaient à tout prix mettre fin à la « dictature » au Burundi. Il sera plus tard militant de première heure du parti Cndd-Fdd.
C’est dans cette période qu’il a été directeur général d’un poste qui s’occupait de l’environnement. Imprévisible, il ne restera pas pour toujours au parti de l’Aigle car, à un certain moment, il a remis son tablier comme membre de cette formation politique. Il a de ce coup fait savoir qu’il est contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
Il s’exprimait sur les ondes de la radio France internationale Rfi. Comme plusieurs hauts cadres du parti présidentiel, il a signé une pétition dans ce sens, ce qui a valu, aux côtés de 10 autres membres, le renvoi définitif du parti Cndd-Fdd. Mais il a préféré devancer cette décision en présentant sa démission.
Il était connu comme un homme qui ne recule devant rien et il voulait s’imposer par sa voix rauque, notamment dans des émissions de radio. Il rencontrera un jour l’ancien président de l’Uprona, Charles Mukasi, sur les voix de la radio Bonesha FM. Ce dernier afficha une supériorité nette dans les discussions.
Ce jour, Festus Ntanyungu, déçu, a déclaré, le même jour, juste après l’émission, qu’il ne répondra plus aux invitations de la radio tant que Charles Mukasi sera de la partie. Festus Ntanyungu vient de quitter ce bas monde à un âge respectable qui varie entre 78 et 80 ans. Il avait été député et ancien ministre sous le régime de Pierre Nkurunziza. Ch.N.
Burundi – Brésil – Politique – Sécurité
L’Amérique à l’école de l’Afrique en matière d’élections
Brasilia, le 9 janvier 2023 (Net Press). Le continent découvert en 1492 par le navigateur Christophe Colomb, mandaté par la Reine Isabelle 1ère de la Castille, dans l’idée d’atteindre les Indes orientales par la mer, - nous disons l’Amérique, dite également « Nouveau Monde » - commence à développer une tendance à l’Africaine de contestation systématique des élections.
En effet, des milliers de partisans de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, ont envahi dimanche 8 janvier, le congrès, le palais présidentiel et la cour suprême à Brasilia, une semaine après l’investiture du président Lula. Ce qui est curieux, c’est que les forces de l’ordre ont semblé dépassées par les événements alors qu’elles étaient au courant que quelque chose se préparait.
Ils ont approché sans difficultés les bâtiments officiels, pour contester la victoire de Lula, ils ont franchi un barrage de police, apparemment sans grande résistance, d’après les témoins et ils ont tout saccagé à la présidence, au Congrès et à la cour suprême. Pourtant, les partisans de Bolsonaro évoquaient depuis un temps une action violente.
Pendant ce temps, Jair Bolsonaro est arrivé en Floride le 30 décembre, où se trouve également l’ancien président américain Donald Trump, pour ne pas assister à l’investiture de son successeur. Il avait trouvé refuge dans la ville d’Orlando, à quelques kilomètres du parc d’attraction World Disney où il compte rester jusqu’au mois de janvier.
On rappellera que même Donald Trump, qui n’a pas encore reconnu sa défaite de novembre 2020, n’a pas lui aussi assisté à l’investiture de Joe Biden et s’était lui aussi réfugié en Floride. Il a lui aussi dressé ses partisans contre le Capitole 6 janvier 2021.
Les deux anciens leaders ont ceci de commun, ils ont gagné un seul mandat présidentiel et voulaient à tout près un deuxième, mais en vain. Ils se rapprochent de plus en plus de l’Afrique où les élections, sauf dans certains pays, sont toujours contestées par les candidats malheureux. J.M.