Rumonge, le 16 janvier 2023 (Net Press) . Selon des sources administratives locales, un corps sans vie a été découvert sur la rive du lac Tanganyika ce dimanche matin, le 15 janvier, à la hauteur de la colline Gatete de la commune de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Ce corps a été identifié comme celui d’un pêcheur connu sous le nom de Vital Ndayegamiye, de la colline Gatete.
Les mêmes informations précisent que ce pêcheur a été blessé grièvement par un hippopotame au moment où il pêchait près de ses petits et l’animal, enragé, a détruit sa pirogue avant de le dévorer. Ce samedi, la veille, un autre corps sans vie avait été découvert dans un champ de riz sur cette colline de Gatete, de la commune Rumonge.
Ce corps a été identifié comme celui d’une personne qui porte le sobriquet de " Gisubi". Les circonstances de sa mort ne sont pas encore élucidées. La police a fait le constat et indique avoir ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de sa mort. Cette personne résidait aussi sur la colline de Gatete.
Signalons que le même jour du 14 janvier, dans l’après-midi, sur la localité de Magara, dans la commune de Bugarama, de la même entité provinciale, trois personnes sont mortes foudroyées suite aux pluies diluviennes mêlées de vents violents et de tonnerres. Elles étaient en train de cultiver et au moment des pluies, elles ont choisi de s’abriter en dessous d’un palmier. F.N.
Burundi – Justice
La famille du Dr. Christophe Sahabo saisit le président de la République
Bruxelles, le 16 janvier 2023 (Net Press). Aujourd’hui, les membres de la famille du Dr. Christophe Sahabo, ont saisi le président de la République, Evariste Ndayishimiye, en tant que Père de la Nation, Président de la République et Magistrat Suprême, au sujet de l’incarcération de leur frère, détenu préventivement depuis plus de neuf mois.
Dans ce document, Jean-Marc Sahabo, représentant de la famille du Dr. Luc Sahabo, père du Dr. Christophe Sahabo, évoque de nombreuses irrégularités judiciaires et violations de la loi dans l’emprisonnement du Dr. Sahabo, d’où elle ose solliciter le concours du chef de l’Etat pour que le médecin soit relaxé et réhabilité.
Le représentant de la famille est convaincu que la vérité juridique intrinsèque et les vrais motifs qui entourent l’emprisonnement du Dr. Christophe Sahabo ont été sciemment cachés au président de la République. Il a l’impression qu’il y a une main souterraine malsaine qui, mystérieusement, inhibe la vérité à l’égard de la justice burundaise.
Dans ce document de trois pages, il y est mentionné que dans le dossier du Dr. Christophe Sahabo, il n’existe ni plainte, ni une quelconque constitution de la partie civile, ce qui est juridiquement inacceptable. La direction intérimaire, dans sa lettre du 30 mai 2022, a déclaré que Kira Hospital ne s’est jamais porté ni partie plaignante, ni partie civile.
Dr. Sahabo vient d’entamer un dixième mois d’emprisonnement, sans procès, loin de sa zone de juridiction pour avoir été transféré à la prison de Ruyigi depuis environ trois mois. Même l’assistance d’un avocat lui est actuellement refusée, son avocate ayant été brutalement incarcérée et obligée de signer la rupture de contrat de défense.
Au regard de tous ces manquements, la famille du Dr. Christophe Sahabo supplie le président de la République, en qualité de juge suprême et de Père de la Nation, d’user de son pouvoir afin que le frère, Dr Sahabo, soit relaxé et réhabilité dans ses droits. Des copies ont été réservées à la ministre de la justice, au procureur général de la République et au procureur près le parquet Muha. J.M.
Burundi – Politique
Le parti Cndd-Fdd organise son congrès ordinaire le weekend prochain
Gitega, le 16 janvier 2023 (Net Press). Nous apprenons que le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, organise son congrès ordinaire dimanche le 22 janvier 2023 qui se tiendra dans la commune et province de Gitega, la capitale politique du pays, d’après des sources officielles recueillies auprès du parti présidentiel.
A cette occasion, le ministère des affaires étrangères et de la coopération porte à la connaissance des missions diplomatiques et consulaires accréditées à Bujumbura que le secrétaire général du Cndd-Fdd invite les chefs des missions diplomatiques et consulaires à rehausser de leur présence les activités de ce congrès. Ils sont priés de confirmer leur participation. J.M.
Burundi – Politique
La volonté du chef de l’Etat mise en exécution dans la province de Rumonge
Rumonge, le 16 janvier 2023 (Net Press). Lors de la présentation du nouveau gouverneur de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, par le président de la République, Evariste Ndayishimiye, ce dernier avait recommandé de remplacer les anciens administrateurs déchus dans une période ne dépassant pas une semaine.
Nous apprenons que la commune de Buyengero a élu hier son nouvel administrateur, en la personne d’Etienne Havyarimana, un Tutsi du Cndd-Fdd. Il a remplacé un Hutu de la même formation politique. Il semble que la Cepi a voulu équilibrer car la veille, un Hutu avait été élu à la tête de la commune de Bugarama.
Etienne Havyarimana avait comme rivale à ce poste Mme Pétronie Nizigiyimana, membre du parti de l’opposition Cnl, qui a eu 6 voix sur 18 membres du conseil communal qui ont participé au vote, contre 12 pour le nouvel élu. Toutes les cinq communes sont actuellement nanties en administrateurs, trois Hutu et deux Tutsi.
Il semble également que le secrétaire permanent de l’administrateur de Buyengero convoitait ce poste, mais il s’est retrouvé inéligible du fait qu’il a une concubine. Le nouveau patron de la commune de Buyengero était jusqu’ici enseignant à l’école fondamentale de Gate, de la zone Muzenga, toujours dans la commune de Buyengero.
Pour rappel, trois administrateurs des communes de Rumonge, de Buyengero et de Bugarama, avaient été destitués de leurs fonctions, accusés d’avoir détourné des tôles et du ciment fournis par la présidence de la République. Les trois sont détenus à la prison centrale de Mpimba, dans la capitale économique Bujumbura. Même l’ancien gouverneur de province, Consolateur Nitunga, a déjà été entendu sur ce dossier. D.N.
Burundi – Société
L’institut national de sécurité sociale invite les retraités à récupérer leurs cartes d’assurance maladie
Bujumbura, le 16 janvier 2023 (Net Press). A travers un communiqué du 13 janvier, la direction générale de l’institut national de sécurité sociale, Inss, porte à la connaissance des retraités et de leurs ayant-droit, que les cartes d’assurance maladie sont disponibles. Ils pourront les récupérer à partir du 23 janvier aux bureaux et agences de l’Inss qui leurs sont proches.
Les conditions d’acquisition sont notamment d’être un retraité de la fonction publique, d’être un orphelin d’un retraité de la fonction publique, de disposer d’une photo passeport et d’une attestation de retraite. Il est également mentionné dans ce communiqué qu’à partir de la fin du mois de février 2023, les attestations ne seront plus acceptées. Ch.N.
Burundi – Ue – Qatar – Politique
« Le ‘Qatargate’ s’impose à la plénière du parlement européen », dixit Rfi
Strasbourg, le 16 janvier 2023 (Net Press). Un mois après les révélations sur le scandale de corruption « Qatargate » au parlement européen, les députés se réunissent en session plénière du 16 au 19 janvier. Il est notamment question d’examiner la levée de l’immunité de deux eurodéputés mis en cause.
« Les responsables trouveront le parlement du côté de la loi ». Dès le début du mois de janvier, la présidente Roberta Metsola l’affirme : son institution fera tout pour aider les enquêteurs. Et cela commence à Strasbourg ce lundi puisque la présidente du parlement européen doit annoncer, lors de la session plénière, l’ouverture de la procédure pour lever l’immunité des deux députés impliqués dans le Qatargate, l’Italien Andrea Cozzolino et le Belge Marc Tarabella, tous deux sociaux-démocrates.
La commission des affaires juridiques étudiera ensuite le dossier. Ce n’est que le mois prochain, lors de la session plénière de février, que les eurodéputés se prononceront par vote sur la question de la levée de l’immunité des deux parlementaires. Mais à Strasbourg, aucun doute : pas un groupe ne s’y opposera.
Sylvie Guillaume, eurodéputée française PS du même groupe parlementaire (S&D) que les deux mis en cause, pense que cette levée permettra de mieux éclairer cette affaire « Elle est nécessaire d’une certaine manière, puisque cela permet à ces deux députés de se défendre », fait-elle valoir.
L’élu du Rassemblement national (RN) Jean-Lin Lacapelle appelle même à aller plus loin, avec la mise en place d’une commission parlementaire. Une demande qui n’a pour l’instant pas été acceptée par le parlement européen. « Nous avons demandé une enquête, une commission parlementaire […]. Nous voulons savoir aujourd’hui qui a été corrompu, à quel niveau et on va essayer de faire en sorte que les choses aillent très vite. C’est la réputation et l’image du parlement européen qui est en question », estime l’eurodéputé du RN.
Vers de nouvelles règles de déontologie
Ces prochains jours, chacun devrait plutôt se concentrer sur ses pistes pour renforcer les règles déontologiques des eurodéputés. Pour l’eurodéputée Sylvie Guillaume, les règles existantes doivent être rendues obligatoires et généralisées pour être plus efficaces. « Quand on est par exemple rapporteur pour un texte, on doit fournir ce qu’on appelle une empreinte législative, c’est-à-dire donner à voir les rendez-vous que nous avons pour construire notre point de vue, explique l’élue socialiste. Il faut par exemple que ce genre d’éléments soit généralisé. »
Jeudi 12 janvier, la présidente du parlement européen présentait aux présidents des groupes politiques son plan de lutte contre les conflits d’intérêts et l’ingérence des pays tiers. L’une des priorités de ce plan en quatorze points est d’interdire aux eurodéputés des activités de lobbyistes à l’issue de leur mandat.
La déclaration d’intérêt des eurodéputés serait aussi concernée, par exemple. L’idée, c’est de rendre celle-ci plus précise concernant les activités professionnelles des députés. Députés qui pourraient devoir communiquer l’ensemble des rendez-vous pris dans le cadre de leur mandat.
Cette volonté de réforme est soutenue par l’ensemble des groupes parlementaires. Il faut dire qu’elle paraît urgente. On a en effet appris hier que l’eurodéputé Marc Tarabella, celui-là même qui devrait voir son immunité levée, n’a pas déclaré un voyage payé par le Qatar en février 2020.
Et quelques jours plus tôt, l’eurodéputée socialiste belge Maria Arena avait fait part du même type d’oubli pour une mission effectuée en mai dernier, là aussi au Qatar. Elle avait démissionné dans la foulée de la présidence à la sous-commission Droits de l’homme. Tous deux disent n’avoir rien à se reprocher mais dans le contexte, cela pousse à minima au renforcement des règles. D.N.