Bujumbura, le 25 février 2023 (Net Press) . Un jeune homme qui a montré à un automobiliste un endroit où garer sa voiture à la chaussée du Prince Louis Rwagasore, au centre-ville de Bujumbura, la capitale économique du Burundi, s’est attiré les foudres d’un policier en tenue qui se trouvait dans les parages.
Celui-ci lui a demandé s’il était un agent des forces de l’ordre et l’autre a répondu qu’il vient de passer 15 ans à faire la même chose à cet endroit même. Le policier a enlevé sa ceinture avec laquelle il voulait « rosser » le garçon et ses amis, hommes et femmes avec leurs enfants, se sont approchés et ont commencé à se moquer du policier.
Ils l’ont hué, lui disant qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’Amstel, une forme de lui faire savoir qu’il n’aura pas d’argent de leur part pour s’acheter de la bière. Gêné, il a quitté l’endroit sans aucune réaction et s’est dirigé vers la régie de distribution de l’eau et d’électricité, Regideso. De son côté, le jeune homme a poursuivi son travail, ce qui lui fait vivre car les automobilistes ont l’habitude de leur laisser un peu d’argent. J.M.
Burundi – Tanzanie – Justice
Six Tanzaniens condamnés à 15 ans de prison dans le district de Kibondo
Nduta, le 25 février 2023 (Net Press). Deux réfugiés burundais du camp de réfugiés de Nduta ont été tués par des Tanzaniens la semaine dernière, soupçonnés de faire partie d’un groupe de réfugiés qui violent des femmes tanzaniennes qui se trouvent dans les champs ou qui cherchent des bois de chauffage. La justice tanzanienne s’est penchée sur cette affaire ce vendredi.
Le jugement est sévère car ces derniers ont été condamnés à 15 ans de prison pour le lynchage qui a conduit à la mort de ces deux réfugiés. Quatre autres qui avaient été arrêtés également le 15 février pour cette infraction ont été acquittés. Les Burundais n’en revenaient pas car ils sont convaincus que c’est l’un des rares procès contre des Tanzaniens impliqués dans une affaire de meurtre des réfugiés. D.N.
Burundi – Politique
Le Burundi ni chaud ni froid dans la résolution de l’Onu contre Moscou
Gitega, le 25 février 2023 (Net Press). Lors du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le conseil de sécurité a adopté une résolution sommant la Russie à quitter immédiatement l’Ukraine. Nous apprenons que 141 pays ont voté pour, 32 contre et 7, dont le Burundi, ont voté abstention.
La position du Burundi est compréhensible dans la mesure où Moscou et Gitega se sont rapprochés, surtout après le troisième mandat controversé de l’ancien président, feu Pierre Nkurunziza, en 2015, qui a été à l’origine des sanctions de l’Occident, c’est-à-dire l’Union européenne et des Etats-Unis contre le Burundi, l’année suivante.
Par ailleurs, la Russie et la Chine se sont toujours opposées, par un veto, aux résolutions de l’Onu condamnant le Burundi au cours de cette même période, notamment en matière de respect des droits de l’homme et de la bonne gouvernance. Pékin et Moscou sont peu regardants sur ces aspects, d’où ils ont eu la sympathie de Gitega. Ch.N.
Burundi – Enseignement
Enlevé par le service national des renseignements à Cibitoke
Cibitoke, le 25 février 2023 (Net Press). Il s’appelle Adolphe Ndayizeye, il est enseignant au lycée de Karurama, dans la province de Cibitoke. Il a été enlevé ce 22 février par des agents du service secret dans cette entité provinciale, soupçonné de communiquer avec des hommes armés basés en République démocratique du Congo.
Les siens s’inquiètent pour sa sécurité car il est introuvable dans tous les cachots de cette province et ils craignent qu’il aurait été tué. Selon des informations qui nous parviennent, ce n’est pas la première fois que de telles personnes soient appréhendées ou enlevées dans les deux provinces de Bubanza et de Cibitoke, respectivement à l’Ouest et au Nord-ouest du Burundi. J.M.
Burundi – Enseignement
Destitués pour avoir détourné les vivres des élèves
Bubanza, le 25 février 2023 (Net Press). Deux directeurs de la direction provinciale de Bubanza, à l’Ouest du pays, ont été destitués pour avoir détourné plus d’une tonne de riz dans les stocks des cantines scolaires. Rappelons que ces dernières poussent les écoliers à ne pas abandonner les études au cours de l’année scolaire.
Les deux directeurs ont été destitués, mais n’ont pas encore été inquiétés par la justice. Ils connaissent pour le moment des sanctions administratives. Il semble que le premier doit restituer les vivres volés au moment où le second, qui a également volé dans le stock des cantines, a été tout simplement muté.
Dans la même province et sur un autre volet, deux jeunes du parti de l’Aigle, dont un responsable collinaire, ont battu un homme du troisième âge, sur la colline Gahwazi., de la commune de Mpanda, dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. Deux fils de la victime ont été arrêtés pour avoir sauvé leur père des mains de ceux qui le battaient. D.N.
Burundi – Rdc – Sécurité
L’Onu qualifiée de pyromane et de sapeur-pompier dans la crise humanitaire du Congo
Goma, le 25 février 2023 (Net Press). L’information est fournie par le journal Econews qui mentionne que l’Onu est pointée comme pyromane et sapeur-pompier. Des chiffres qui font froid dans le dos, alerte ce tabloïd qui révèle que 26 millions de Congolais seraient dans une situation de précarité avancée, 6,4 millions d’enfants en bas âge en situation de malnutrition alarmante, en plus de 2 milliards de déplacés internes.
La situation consisterait, poursuit notre confrère, à mobiliser d’urgence plus de 2 milliards de dollars américains, selon l’appel désespéré par Ocha, le bureau de coordination des affaires humanitaires, conjointement avec le gouvernement congolais. Mais rien n’arrive. Dans les milieux gouvernementaux à Kinshasa, on ne cache pas un certain scepticisme quant à l’aboutissement de la levée des fonds par Ocha.
Dans ce même pays, nous apprenons que la zone de Mushaki est tombée dans les mains du M23 hier vendredi. Des informations en provenance des habitants de la zone rapportent que la localité a été conquise après de violents affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 le même jour.
Les affrontements qui avaient cessé jeudi ont repris très tôt vendredi. De leur côté, les populations continuent à fuir vers Sake. Rappelons que cette zone tombe dans les mains des rebelles après le territoire de Rutshuru ainsi qu’une partie de Nyiragongo, tout près de la capitale du Nord-Kivu, Goma.
Plusieurs sources indiquent que l’armée congolaise s’est retranchée dans les hauteurs de Muremure, situées à cheval de la localité de Karuha, à environ 15 kilomètres de la cité de Sake. Les spécialistes de la situation sécuritaire de la Rdc pensent qu’il est temps que le gouvernement central de Kinshasa s’assoie sur la même table avec le M23, mais jusqu’à présent, Kinshasa estime que cela est inenvisageable. Ch.N.