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Burundi – Recherches Scientifiques – Anniversaire

1er mars 1993 – 1er mars 2023 : 30ème anniversaire de soutenance publique du mémoire de fin d’études universitaires ou hommage à une personnalité exceptionnelle de tous les temps

1er mars 2023

Bujumbura, le 1er mars 2023 (Net Press) . La personnalité exceptionnelle de tous les temps n’est autre que feu Vincent Nkeshimana, qui a vu le jour sur la colline Nyange, dans la commune de Makamba, de la province du même nom, au Sud du pays, le 21 janvier 1966. Il n’a que 50 ans quand il part pour l’Eternité, le 14 octobre 2016, laissant derrière lui pleurs et désespoir. Malgré cela, il est toujours vivant dans les mémoires de tous ceux qui l’ont côtoyé.

Alors qu’ils sont encore « puants », - débutants à l’université du Burundi - Vincent et Jean-Claude ne se connaissent pas du tout. Le premier vient de terminer ses études secondaires au Lycée de Bururi, au Sud du pays et l’autre au Lycée de Rohero, ou Athénée de Bujumbura pour les moins jeunes. En outre, dans les candidatures, Vincent est interne, Jean-Claude est externe.

Les deux étudiants n’ont pas de relations jusqu’en première licence où ils sont tous internes cette fois-ci. En outre, l’effectif des étudiants a sensiblement diminué car si nous étions à quelques 96 individus en première candidature, nous ne restons qu’une vingtaine en première licence, d’où les contacts sont faciles. Nous n’avons pas de difficultés particulières à l’université et nous avançons comme il se doit. Nous devons prendre des sujets de mémoire en première licence car à cette époque, la préparation de leurs projets commence. Les sujets sont soit choisis par les étudiants eux-mêmes, ou alors proposés par les professeurs.

Début de rapprochement

Arrivés en première licence, l’effectif des étudiants a sensiblement diminué comme mentionné ci-haut, d’une part, mais également, nous partageons le même pavillon, d’autre part. Les étudiants commencent à se découvrir et ne restent plus dans leurs carcans régionaux liés à la provenance de l’école secondaire. Ils commencent à se sentir comme étant en famille. Les discussions sont de temps à autre engagées et je découvre en lui un homme ouvert, un homme gentil, souriant, un homme travailleur ou « bosseur », selon le jargon de l’université. Bref, c’est un homme bon et serviable. C’est enfin un homme qui inspire confiance dans toutes les circonstances de cohabitation au campus Mutanga.

En première licence, nous devons choisir nos sujets de recherche. En ce qui nous concerne, les sujets nous ont été proposés par nos professeurs qui sont devenus en même temps nos directeurs de mémoire. Vincent Nkeshimana se choisit le professeur Bonaventure Bandira et moi, le professeur Christian Thibon, de nationalité française. Mon nouvel ami travaille sur les relations internationales. Son mémoire est intitulé « La Coopération Burundi/PNUD : 1963 – 1991 ». Quant à moi, le mémoire porte sur « L’évolution démographique d’une zone urbaine d’après les registres paroissiaux : Cas de Ngagara (1956 – 1990) ». Les jours se succèdent et tout va bien pour les deux jeunes hommes qui passent en deuxième licence au cours de l’année académique 1991/1992.

Les cours théoriques prennent fin en juin 1992, nous avons réussi dès la première session et nous sommes enfin libres de nous concentrer sur nos projets de mémoire sans autres entraves. Au cours de la première licence, Christian Thibon, un coopérant, avait installé des ordinateurs au laboratoire d’archéologie, situé à la Place de l’Indépendance, non loin de l’ancienne présidence de la République. Il avait six étudiants qu’il suivait à la fois, moi qui travaillais sur Ngagara, un autre sur Bwiza, (Bujumbura), un troisième sur Bukeye, (Province de Muramvya), un quatrième sur Gitega, un cinquième sur Ruyigi et un sixième sur Kirundo. Il oblige tous ses étudiants à apprendre la manipulation de l’ordinateur, voulant que chacun puisse saisir son mémoire sans devoir chercher des services ailleurs, notamment celui de saisie des textes qui était payant.

C’est en 1990 que j’ai commencé à toucher sur l’ordinateur avec des logiciels comme World Perfect, pour la saisie des textes, Lotus pour la saisie des tableaux et SPSS/PC pour les données statistiques. Pour ce dernier logiciel, il était normal que je l’apprenne d’autant plus que qui dit démographie dit statistique. A partir de ce moment, je rends quelques services à mon ami, je saisis des textes que j’imprime pour lui, tout cela, discrètement. Et il a toujours respecté cette discrétion car il ne l’a jamais révélé, même à sa sœur Donate Nimpagaritse qui était notre promotionnaire, de la première à la dernière année à l’université, Département d’Histoire.

Je voudrais également mentionner ici la présence d’une autre fille de notre promotion. Elle s’appelait Rose Nizigiyimana. Elle aussi n’était pas une connaissance lorsque nous sommes entrés à l’université. A propos des études, elle faisait le nécessaire et avançait sans beaucoup de difficultés elle aussi. Dans sa vie active, elle est devenue la belle-sœur à Vincent Nkeshimana, en épousant son grand frère, un policier. Elle est devenue également ministre ayant le commerce dans ses attributions. Son mari est décédé quelques années plus tard. Quant à Donate Nimpagaritse, la grande sœur de Vincent, elle a épousé un politicien, qui deviendra plus tard le président du parti Uprona, le parti de l’indépendance, Bonaventure Niyoyankana.

Panique chez les deux jeunes

Nous sommes au début de l’année 1993, nous avançons normalement dans nos travaux de préparation de mémoire et vers la fin du mois de janvier, la soutenance de nos mémoires est programmée. Vincent Nkeshimana et Jean-Claude Kavumbagu doivent soutenir publiquement le 1er mars 1993. D’après notre expérience, la soutenance prend deux heures à l’université du Burundi et il y a deux séances par jour. La première, à partir de 9 heures et la seconde à partir de 15 heures. Il naît automatiquement un conflit d’intérêt entre nous car chacun veut présenter son travail à 15 heures, pour enchaîner avec la réception juste après la défense.

Cette ambiance de soutenance est perturbée néanmoins par une annonce politique qui indique que les premières élections présidentielles auront lieu le 1er mars 1993. Nous avions peur que cela puisse modifier le calendrier des activités académiques, surtout que c’était les premières élections au suffrage universel direct du Burundi indépendant. Mais les autorités de l’université, tout comme nos professeurs, nul n’est inquiété par cette annonce et nous font comprendre qu’en politique, les programmes changent d’un moment à l’autre. Effectivement, nous avons appris quelques temps après que les premières élections sont ajournées et fixées au 1er juin 1993. Nous n’avons pas su pourquoi, mais c’était d’autant mieux pour nous.

Pour revenir sur l’ambiance de la soutenance, Vincent va négocier son directeur de mémoire pour qu’il soit programmé à 15 heures, je fis de même avec Christian Thibon. Au bout de quelques jours, les rideaux sont tombés. La soutenance de mémoire de Vincent Nkeshimana est placée à 9 heures et celle de Jean-Claude Kavumbagu à 15 heures 30 minutes.

Je n’ai pas assisté à sa soutenance, il n’a pas assisté à la mienne non plus, mais la date du 1er mars nous a rapproché définitivement. Depuis cette époque, le 1er mars de chaque année, nous partagions un verre en souvenir de cet événement. Même après son décès en octobre 2016, j’ai toujours célébré cet anniversaire, en contact avec sa famille qui est pour le moment basée en Belgique, à 8.000 Km de Bujumbura.

Dans la vie active

Aussitôt les études terminées, Vincent Nkeshimana tourne le regard vers l’avenir. Il n’a pas tardé à avoir du travail au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. Mais également, Vincent Nkeshimana avait rencontré au campus Mutanga Louise Bariyuntura, ils ont formé un couple idéal. Cette dernière sera d’ailleurs la femme de sa vie et de cette union, il aura cinq beaux enfants : Lauretta, Nonce Mike, Steph, Ory-Vincent et Muhizi Noël-Martin. Peu après le mariage, il a changé de travail et était devenu journaliste à la Radio et Télévision Nationale comme présentateur du journal à la télévision.

Responsable qu’il était, il avait toujours eu le soutien de son épouse qui avait également occupé plusieurs postes dans un ministère et des organisations où elle a presté. Louise Bariyuntura a travaillé au Ministère chargé des questions sociales et de la promotion de la femme depuis 1997. Le ministère a changé de noms à maintes reprises. Elle a été Coordinatrice adjointe du Projet AENA, ou Assistance aux enfants non accompagnés, elle a également été responsable de la Réintégration des enfants-soldats, de septembre 2003 à août 2006.

Cette dame a été aussi Conseillère à la Direction Générale de la promotion de la femme et du genre, puis Conseillère au Cabinet du Ministre. L’épouse de Vincent Nkeshimana a travaillé avec trois ministres à savoir Christine Ndayishimiye, Immaculée Nahayo et Clotilde Niragira qui l’a désignée comme Coordinatrice du Projet Genre. Elle a abandonné le ministère pour s’intégrer dans la société civile comme Coordinatrice de la SPDDF (Synergie des Partenaires pour la Promotion des Droits de la Femme), puis Directrice du Centre Inabeza dans la localité de Carama, au Nord de la Mairie de Bujumbura.

D’après ses témoignages, la synergie a mené des plaidoyers spéciaux auprès des présidents des partis politiques pour qu’ils placent les femmes dans des places de choix sur les listes électorales. Elles proposaient que sur une liste des trois premières personnes, il y ait au moins une femme. Parallèlement à cette action, elles ont également approché les femmes, leur ont fait comprendre qu’elles sont aussi compétentes que les hommes, raison pour laquelle elles ont participé massivement aux élections, comme électrices mais aussi pour se faire élire.

Elle a poursuivi que l’un des résultats positifs de leur plaidoyer est que quand une femme devenait responsable, surtout à l’intérieur du pays, il y avait plus de l’ordre, il y avait un combat acharné contre les violences basées sur le genre, contre la polygamie, le concubinage, des vols et des viols.

Pour revenir sur Vincent Nkeshimana, du journalisme, il en fera une carrière car après la Rtnb, il sera Directeur de la Maison de la Presse, il sera également Directeur de la Radio Isanganiro, cadre à l’Institut Panos Grands Lacs et Président de l’Association Burundaise des Radiodiffuseurs, ABR. Il n’est pas facile de décrire, de mémoire, partout où il est passé, mais ce qui est par contre aisé à dire, c’est qu’il était toujours apprécié partout et par tout le monde.

Il forçait également l’admiration des jeunes journalistes car il n’hésitait pas à partager avec eux son expérience sans rien exiger en retour. Pour lui, c’était un plaisir d’échanger avec les jeunes à propos du métier d’informer. Il faut également dire de Vincent qu’en plus de ses qualités intrinsèques, c’était un homme qui aime le sport.

En ce qui me concerne, je n’ai pas pu bénéficier d’un travail aussi facilement que Vincent car j’ai été obligé de créer mon agence d’information, Net Press, le 1er juillet 1996, après trois ans de chômage. Je me suis marié en 2000 et la date du 1er mars 1993 a été déterminante pour que je pense à Vincent Nkeshimana comme parrain de mariage. Ce qu’il a accepté volontiers.

Vincent Nkeshimana, une lumière pour sa famille

Impression de Mme Louise Bariyuntura, épouse et mère

Comme épouse de Vincent Nkeshimana, je n’ai pas de message particulier à part celui de vous féliciter pour cette date de victoire et qui vous a toujours unis. J’ai toujours apprécié votre bravoure, votre sagesse, humilité et sens de responsabilité. Personnellement, je trouve que vous êtes des leaders, des modèles à suivre. Vous incarnez une richesse extraordinaire pour ceux qui vous côtoient, toi et « ton ami » Vincent ! L’on saura que Louise et Vincent ont toujours formé un couple idéal jusqu’à la mort de son chéri. Elle dira même, en guise de conclusion, que Vincent était un homme beau et bon qui n’a jamais failli à son devoir de père de famille.

Témoignage de Lauretta Gakima, sa fille aînée

Cette jeune demoiselle a beaucoup d’éloges à l’endroit de son père, de ses parents en général et de l’ambiance dans laquelle elle et ses frères ont grandi. Papa aimait ses enfants, il nous aimait et aimait les autres enfants des différentes familles. Même les autres enfants enviaient le couple de Papa et de Maman. Papa était à la fois bon et beau. Il a été à l’origine de ce que je suis devenue. Il m’a inculquée l’amour du voyage, notamment lors des vacances. Il nous a laissés également l’héritage de l’amour du prochain, ce que nous essayons de suivre. Il nous a appris aussi à aimer le travail. Je voudrais signaler enfin qu’il m’a fait aimer le sport. Je remercie mes parents car ils nous ont donné l’occasion de grandir dans un foyer stable, ils s’aimaient et ils avaient beaucoup d’amis.

Les enfants s’aimaient entre eux. Ce n’est pas la même chose que dans les foyers où les parents ne s’entendaient pas. En ce qui nous concerne, même si cela serait arrivé à nos parents, nous n’avions jamais remarqué quelque chose de tel. Nous leur avons toujours trouvés en parfaite entente. C’est pratiquement cela mon témoignage et nous avons envie d’avoir un foyer comme celui de nos parents.

Témoignage d’Andy Cyrille Kavumbagu, fils aîné de Jean-Claude

Je me joins à la famille de Vincent Nkeshimana pour féliciter les 30 ans qui viennent de s’écouler après la défense de mémoire de nos deux parents, Vincent et Jean-Claude. Je profite également de cette occasion pour exprimer mes sincères condoléances à toute la famille de Vincent. Le peu de temps que j’ai pu partager avec lui était un moment très agréable. C’était quelqu’un de très charismatique, souriant et plein d’autres qualités. Je voudrais enfin rassurer la famille de Vincent que même s’il n’est plus physiquement avec nous, il restera toujours gravé dans nos cœurs et mémoires.

De mon côté, cher Vincent, je dois terminer en disant de toi que tu étais un professionnel bien aguerri, que tu étais une bête noire pour les responsables administratifs et politiques car tu étais un « poseur de questions gênantes ». Ton prénom indique que tu étais Valeureux, Invincible, Naturel, Courageux, Eminent, Neutre et Téméraire. Tu étais en outre spécialiste des questions environnementales pour avoir fréquenté, aux côtés de moi-même, toi en tant que Directeur de la Maison de la Presse et moi en tant que Président de la même institution, l’Université de Makerere en Ouganda, en 2005. Vincent, la mort nous a séparés ? Je crois que non car, comme disent les orphelins de Baden Powell, « Ce n’est qu’un au revoir ! »

Vincent, un lampadaire pour sa famille et ses proches, un homme respecté et respectable pour son entourage et pour le monde entier

Témoignage de la radio Isanganiro dont il a été Directeur

Qui était Vincent NKESHIMANA ?

Homme expérimenté dans la gestion des entreprises et institutions de communication, Vincent Nkeshimana a exercé plusieurs missions. Ancien directeur de la radio Isanganiro depuis fin 2008 jusqu’en février 2015, il a été le responsable des programmes à l’Institut Panos Grands Lacs à Bujumbura. Il a été directeur de la Maison de la Presse du Burundi depuis 2005. Au cours de la même année, il est le coordinateur du programme de formation en journalisme et communication pour l’environnement. De 1998 à 2005, Vincent Nkeshimana était le président du réseau des journalistes pour le Développement Humain Durable, Réseau DHD, au Burundi.

Entre 1994 et 1995, il était homologue national du projet de coopération française, développement culturel et lecture publique au Burundi. De 1995 à 1999, Vincent Nkeshimana était journaliste du service des informations télévisées à la télévision nationale du Burundi. La télévision nationale dont il a été le secrétaire de rédaction de1999 à 2004, avant de devenir rédacteur en chef en 2005.
Dans le domaine des consultances, Vincent Nkeshimana a été consultant en 2004 du Conseil pour l’Education et le Développement, COPED

L’Unicef se souviendra de lui pour sa consultance en 2003 sur la formation des agents de communication. En juin 2003, l’Office du Haut-Commissaire des Droits de l’Homme au Burundi a placé sa confiance en lui pour un travail de consultance. Vincent Nkeshimana a été aussi consultant de la Ligue des Droits de l’Homme Iteka de 1999 à 2000. Le Ministère de la Jeunesse, de la Culture et des Sports se souviendra de lui pour avoir été son conseiller en 1993. Vincent Nkeshimana avait deux diplômes obtenus à l’université du Burundi, une licence en histoire et un master en journalisme. Il a effectué plusieurs stages de formation au Burundi et à l’étranger, notamment en France. Vincent Nkeshimana a laissé derrière lui une femme et cinq enfants.

L’Ambassadeur d’Allemagne au Burundi rend hommage à Vincent Nkeshimana à la veille de son inhumation à Bruxelles, en Belgique

Dans un message transmis à la famille du disparu et à la communauté des journalistes du Burundi, l’Ambassadeur d’Allemagne au Burundi, Thomas Strieder, a exprimé son émotion et sa tristesse. « Nous avons maintes fois collaboré et côtoyé Vincent à travers, entre autres, un support pour la radio Isanganiro du temps où il en était encore Directeur. Nous avons partagé de simples moments de vie. Nous nous souviendrons de Vincent comme d’un homme apprécié pour sa générosité, son talent, son franc-parler et sa bonne humeur » a mentionné l’Ambassadeur Thomas Strieder.

A la veille des funérailles prévues ce mercredi à Bruxelles, l’Ambassadeur d’Allemagne exprime ses sincères et profondes condoléances à sa famille, à ses amis et à tous ses collègues. M. Stireder rappelle que Vincent Nkeshimana était une figure respectée des médias burundais, il était notamment président de l’Association burundaise des radiodiffuseurs, « nous sommes certains qu’il va manquer à toutes les communautés qu’il fréquentait, sa famille, ses collègues et ses amis ».

Le doyen des journalistes, Athanase Karayenga, s’est également exprimé

Pour Athanase Karayenga, Vincent rayonnait la bienveillance »

Quand j’ai appris la triste nouvelle de la disparition de Vincent, j’ai éprouvé un moment de vide et de vertige. Non, ce n’est pas possible ? Quelle perte immense pour sa famille et pour les médias burundais ! J’ai eu le plaisir de faire la connaissance de Vincent quand il travaillait à la Maison de la Presse et à la Radio Isanganiro. Avec lui, le contact professionnel et humain était instantanément agréable et rassurant. Vincent rayonnait la bienveillance. Je l’ai revu la dernière fois au moment où il recevait son diplôme de Master en Journalisme à l’Université du Burundi. Il était lumineux. Et toujours souriant et apaisé.

Sa disparition est ressentie d’autant plus cruellement qu’elle intervient au moment précisément où les médias libres au Burundi traversent une zone de très forte turbulence et où ils auraient besoin d’être soutenus par un professionnel de très grande qualité. Mes vives condoléances à son épouse, à ses enfants, à sa famille et à ses collègues des médias burundais.

Témoignage de Johan Deflander/ La Benevolencija : Ses yeux brillaient…

J’ai rencontré Vincent pour la première fois en 2006. Il avait son bureau à la Maison de la Presse d’où il coordonnait des activités de formation. On arrivait, en deux heures de temps, à s’entendre sur les nécessités et les complexités d’assurer un accompagnement des journalistes au Burundi. Le courant passait toute de suite … Peu après, notre chemin se croisait de nouveau à la Radio Isanganiro. Il a été nommé à la direction et vu qu’elle était une des radios prioritaires de La Benevolencija, on travaillait étroitement ensemble sur plusieurs projets : des synergies, des cofinancements, de l’appui technique, des coproductions, etc.

N’importe quelle idée qu’on proposait ensemble, souvent osée et compliquée, Vincent était prêt à la soutenir, la développer. Ses yeux brillaient chaque fois qu’on arrivait à conclure un projet ensemble. Adieu Vincent et toutes mes condoléances à la famille (et la famille des journalistes burundais)

Robert Minangoy (ancien coordinateur du PACAM) Journaliste France Médias Monde.

Que l’espoir demeure, selon le Plan d’Action Commun d’Appui aux Médias

Avec la disparition de Vincent Nkenshimana, mes pensées attristées vont en premier lieu à sa famille et ses enfants. Je garde l’image d’un homme reconnu par la profession comme un ardent défenseur de la liberté d’expression. Vincent aura laissé son empreinte dans le monde des médias qu’il a servi. Il avait la volonté d’exercer un journalisme honnête, de délivrer une information équilibrée, quand le Burundi connaissait- il n’y a pas si longtemps- l’expression pluraliste et libre, dans le respect de la personne humaine.

Vincent Nkenshimana était un personnage discret, apprécié du public (les auditeurs), de ses collègues et tous ceux qui ont été amenés à collaborer avec l’ABR qu’il présidait. Ses amis d’Isanganiro se reconnaissent dans les orientations qu’il a données à cette radio associative. Ses collègues de la RTNB se souviennent encore de son passage à la radio publique où il a fait ses preuves.

Je garde de Vincent son engagement, au nom de l’ABR qu’il présidait, dans la réussite de la « synergie des médias » lors des élections de 2010 où l’association Burundaise des radiodiffuseurs avait réussi un pari insensé : faire travailler ensemble des journalistes de radios considérées comme « rivales » aux lignes éditoriales bien « tranchées ».

C’est un sentiment de vide que nous laisse Vincent Nkenshimana aujourd’hui. Que l’espoir demeure pour que de jeunes générations de journalistes le suivent dans le sillon qu’il a tracé : un journalisme pragmatique, sans concession et respectueux des opinions et du devoir d’équilibre !

Message du Bureau de la Coopération suisse au Burundi après la mort de Vincent Nkeshimana

Dans un message adressé à la famille du journaliste et des professionnels des médias burundais, madame Elisabeth Pitteloud, la responsable du Bureau de la Coopération Suisse au Burundi fait part de sa « grande tristesse » suite au décès de Mr Vincent Nkenshimana, président de l’Association Burundaise des Radiodiffuseurs. « Nous avons eu maintes fois l’occasion de côtoyer Vincent en sa qualité de Président de l’ABR et avons apprécié ces moments partagés », écrit encore Mme Pitteloud, qui rappelle que « sa famille et ses proches, l’ABR, la communauté des journalistes et le Burundi viennent de perdre une personne qui avait encore tant à donner. » Vincent Nkeshimana sera inhumé ce mercredi à Bruxelles. « Nos pensées sont de tout cœur avec vous », conclut la responsable du BUCO.

Dr Colin Nicholl

L’ancien Représentant de l’UNESCO au Burundi salue la mémoire de Vincent Nkeshimana

Je tiens à saluer la mémoire d’un grand professionnel avec lequel j’ai eu l’honneur et le plaisir de travailler à maintes reprises lorsque j’exerçais mes fonctions au Burundi. Calme, discret et réfléchi, Vincent était une référence pour sa profession. Je me dois d’adresser mes condoléances, sincères et profondes, à sa famille éplorée à qui je ne puis offrir que ces mots de consolation tirés de la célèbre Oraison Funèbre de Périclès aux Athéniens « Nous savons concilier le goût du beau avec la simplicité et le goût des études avec l’énergie. Nous usons de la richesse pour l’action et non pour une vaine parade de paroles ».

Adieu, cher Vincent. Que le Tout-Puissant t’accueille dans sa demeure.

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