Rumonge, le 10 mars 2023 (Net Press). Un corps sans vie a été retrouvé sur la rive du lac Tanganyika ce matin, à la hauteur de la colline Mutambara, à 2 km de la prison de Rumonge, au Sud-ouest du pays, en commune de Rumonge, selon Sylvain Gashindi, chef de colline Mutambara.
Cette autorité administrative à la base précise que la police a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de la mort de cette personne. Ce corps n’a pas été identifié dans cette localité, selon la même source. La population de la colline Mutambara est inquiète de la découverte des corps sans vie des personnes dans le lac Tanganyika.
Elle demande que des enquêtes fouillées soient menées pour identifier les présumés auteurs ainsi que les mobiles de ces cas de meurtres. Signalons que des découvertes des corps sans vie dans le lac Tanganyika sont de temps en temps enregistrés. F.N
Burundi – Droits de l’Homme
Les défenseurs des droits humains dénoncent des violations continues des quotas ethniques au sein des institutions publiques
Bujumbura, le 10 mars 2023 (Net Press). Il s’agit d’un rapport que vient de sortir la ligue des droits de l’homme Iteka, une première ligue de défense des droits humains au Burundi qui a vu le jour au début des années 1990. Elle a été interdite depuis le troisième mandat controversé de l’ancien président Pierre Nkurunziza.
Pour le moment, elle a préféré vivre en exil où elle travaille, certainement qu’elle a des antennes dans le pays car elle suit de près l’évolution des droits humains dans notre pays. A propos de ce rapport de 24 pages, elle trouve qu’il y a violations continues des quotas ethniques au sein des institutions publiques, ce qui présente de graves risques pour la paix.
Elle part du sommet à la base, en commençant par la présidence de la République où l’organisation a pu recenser 29 cadres qui y travaillent, dont 25 de l’ethnie hutu (86%) et 4 de l’ethnie tutsi (14%). La représentativité est identifique au sein de la primature car sur 9 cas, 6 sont des Hutu (67%) et trois de la composante sociale tutsi (33%).
Au niveau des provinces, la tendance est la même car sur 18 provinces, 16 gouverneurs sont de la composante sociale hutu (89%) et deux seules, à savoir Bururi et Mwaro, sont dirigées par des Tutsi (11%). L’on se suviendra que l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation prévoyait 60% de Hutu et 40% de Tutsi au sein de l’administration.
Rappelons enfin qu’en 2018, une nouvelle constitution a été promulguée, plus précisément le 7 juin avec une particularité qu’elle ne tient plus compte des accords d’Arusha signés 18 ans plus tôt. C’est pour cela que même au niveeau du parlement et des services spéciallisés, voire des forces de l’ordre, les quotas ne sont pas du tout repsectés. J.M.
Burundi – Justice
Kayanza châtie le commerce illégal des minerais à l’étranger
Kayanza, le 10 mars 2023 (Net Press). Le tribunal de grande instance de Kayanza, au Nord du pays, a condamné à de lourdes peines trois personnes qui ont été appréhendées alors qu’elles allaient vendre des minerais de wolframite et d’or au Rwanda. Elles ont été reconnues coupables de commerce illégal.
Casimir Bazirukanya et Dieudonné Nkurunziza, qui ont été surpris avec 1500 kg de wolframite en train de se rendre au Rwanda, ont été condamnés à 7 ans de prison et à une amende de 15 millions de nos francs. Quant au troisième, Nestor Kurakure, un commerçant, il a été arrêté à Kamaramagambo, dans la commune de Butihinda, de la province de Muyinga, au Nord-est du pays.
Il a fait savoir à la justice qu’il possède des centaines de kg de wolframite et une centaine de grammes d’or. Il a été condamné à 10 ans de prison et à une amende de 20 millions de francs burundais. L’argent saisi sera versé dans le trésor public tandis que le véhicule utilisé par les deux premiers dans la commune de Kabarore sera cédé à l’Etat. D.N.
Burundi – Administration
L’annonce du ministre de l’intérieur bien accueillie par la population
Bujumbura, le 10 mars 2023 (Net Press). Après sa visite au commissariat général des migrations, le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Martin Niteretse, a promis que prochainement, ceux qui ont besoin des documents de voyage comme des passeports seront servis dans les meilleurs délais.
Il a déclaré que les documents de voyage demandés jusqu’en septembre 2022 sont prêts et qu’ils peuvent être récupérés dès la semaine prochaine. Il avait fait ce déplacement après avoir entendu des plaintes relatives aux longues procédures d’octroi de tels documents de voyage, une bonne nouvelle en somme.
L’opinion est très satisfaite de cette déclaration d’autant plus qu’il y a beaucoup de services qui avaient souffert de ce manque de passeport. C’est notamment les étudiants qui veulent poursuivre leurs études supérieures à l’étranger, ceux qui sont malades et qui doivent se déplacer pour se faire soigner ainsi que des Burundais de la diaspora qui, dans ces conditions, ne peuvent aller nulle part ailleurs que dans leur pays.
La même opinion voudrait demander au ministre de tutelle de désigner une commission spéciale qui suivrait de près la mise en exécution de l’annonce faite hier. Elle suggère également que la demande en ligne soit abandonnée au profit de la présence physique car la pratique favorise la fuite en avant des services chargés de produire des passeports. Ch.N.
Burundi – Rdc – Sécurité
« Malgré le cessez-le-feu, les combats font toujours rage dans le Nord-Kivu », dixit Rfi
Goma, le 10 mars 2023 (Net Press). Le bruit des armes résonne dans le Nord-Kivu, provoquant d’importants mouvements de populations. Selon les agences des Nations unies, en un an, plus de 800.000 personnes ont été affectées par le conflit qui oppose les forces armées congolaises et le M23.
Malgré un cessez-le-feu conclu entre toutes les parties, qui devait entrer en vigueur le mardi 7 mars à midi, les militaires font toujours face ce jeudi 9 mars aux rebelles et les combats se rapprochent de la province voisine du Sud-Kivu.
Aucune baisse d’intensité dans les affrontements n’a été enregistrée ces derniers jours et le 7 mars à la mi-journée, à l’heure à laquelle devait entrer en vigueur le cessez-le-feu, n’a pas fait exception. C’est toujours autour de Sake, grande localité située à 30 kilomètres à l’Ouest de Goma, la capitale de la province, que se concentrent le gros des combats.
L’enjeu de ces dernières heures, c’est la route qui relie Goma-Sake à Bukavu (au Sud-Kivu). Depuis le mois d’octobre et la reprise de l’offensive du M23, tous les axes qui alimentent la capitale provinciale ont été bloqués les uns après les autres. La semaine dernière, c’est sur la route Walikale que la circulation a été interrompue.
Même si certains tronçons ont parfois pu être rouverts à la circulation, de nouvelles violences ont dissuadé les transporteurs de s’y aventurer. Il ne reste donc plus que celle qui descend vers Minova, loin d’être normalement un axe important, mais qui revêt un caractère stratégique pour alimenter Goma. « Pour l’instant, les véhicules circulent encore, mais pour combien de temps ? On a l’impression que Goma est encerclée », témoigne une source sécuritaire présente dans la capitale provinciale.
Autre front, au Nord de Rutshuru : les combats ont eu lieu depuis le début du cessez-le-feu sur le Rwindi, au niveau du pont Mabenga. Les affrontements, comme à chaque fois, provoquent d’importants mouvements de population. « De nouvelles familles ont pris la route de Goma et de Minova », explique un responsable de la société civile qui se demande comment accueillir ces ménages dans les camps déjà sursaturés.
Selon les derniers chiffres de l’Onu, en un an, près de 800.000 personnes ont été affectées par la reprise des combats, suite à la résurgence du M23. Lors du dernier sommet de l’Union africaine en février à Addis-Abeba, les chefs d’Etat de la région ont validé la mise en place d’un mécanisme chargé du suivi de ce cessez-le-feu et qui doit documenter les violations. Mécanisme qui n’est pas encore effectif sur le terrain.
Un cessez-le-feu qui doit être respecté par toutes les parties prenantes au conflit, a insisté la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, qui appelle le Rwanda à faire appliquer le cessez-le-feu. Respecter les engagements, cela s’applique particulièrement au M23. La France appelle tous ceux qui ont pu apporter leur soutien extérieur à ces groupes armés, notamment le Rwanda, à tout faire pour que ce cessez-le-feu soit aujourd’hui respecté. J.M.