Ngozi, le 15 mars 2023 (Net Press). C’est la fête au village dans la province de Ngozi, au Nord du pays, pour les motos, les tricycles Tuk Tuk et des populations qui s’en servent comme moyens de locomotion car depuis hier, l’autorité provinciale a autorisé que ces engins circulent de jour comme de nuit dans toute la province.
Il y a cependant une exception, les chauffeurs de ces motos et tricycles ne peuvent pas déplacer, surtout la nuit, des clients vers la frontière entre le Burundi et le Rwanda. La raison est tout simplement d’éviter qu’il y ait déplacement des ventes frauduleuses vers le voisin du Nord qui, apparemment, attire beaucoup ces fauteurs de troubles.
D’après des informations recueillies sur place, le gouverneur, après moult réunions de sécurité, a constaté que celle-ci est bonne sur toute l’étenndue de l’entité provinciale. En outre, les motards, tout comme les chauffeurs des Tuk Tuk, ont été invités à collaborer avec les forces de l’ordre pour le maintien de la sécurité.
La mesure a été très bien accueillie par tout le monde. Ces chauffeurs se plaignaient que des policiers leur rendent la vie difficile en cas de dépassement des heures de travail. L’on signalera que les motos devaient circuler jusqu’à 20 heures au moment où les tricycles ne dépassaient pas 21 heures. Ils se plaignaient qu’ils travaillent à perte.
Le gouvernneur les a enfin invités à ne pas spéculer sur les tarifs de déplacement des populations. De par le passé, il y a des motards qui dépassaient les heures de travail et qui augmentaient le prix du ticket ou alors déplaçaient leurs clients jusqu’à mi-chemin pour éviter les ennuis des éléments des forces de l’ordre. Pour le moment, le prix du ticket doit être le même, le jour comme la nuit.
Au moment où les populations de Ngozi sont aux anges, les motards de Makamba, au Sud du pays, plus précisément dans les communes de Vugizo et de Nyanza-lac, se plaignent que des commissaires communaux de ces deux entités administratives cherchent des prétextes pour saisir leurs motos.
Le cas le plus récent est celui du 7 mars où au moins 60 motos ont été saisies par des policiers, les uns en tenue civile et les autres en tenue de service. Leurs propriétaires et chauffeurs déplorent deux choses dans le chef de ces commissaires. D’une part, la brutalité avec laquelle ils saisissent les motos et ensuite les montants exorbitants exigés pour les libérer. J.M.
Burundi – Droits de l’Homme
Les activistes des droits de l’homme demandent la libération de leurs cinq collègues
Bujumbura, le 15 mars 2023 (Net Press). Les organisations des droits humains, Amnesty International, l’Initiative pour les droits humains au Burundi et Human Rights Watch estiment, dans leur déclaration conjointe du 14 mars 2023, que les autorités burundaises devraient immédiatement et sans conditions remettre en liberté cinq défenseurs des droits humains arrêtés arbitrairement le 14 février et abandonner les charges sans fondement qui pèsent sur eux.
Il s’agit de Me Sonia Ndikumasabo, de Prosper Runyange, de Sylvana Inamahoro, d’Audace Havyarimana et de Marie Emerusabe. Les cinq défenseurs des droits humains sont accusés de rébellion et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et au bon fonctionnement des finances publiques. Pour ces organisations, ces accusations ne semblent s’appuyer que sur leur relation avec une organisaation internationale étrangère et le financement qu’ils ont eu de leur part. D.N.
Burundi – Justice
Le vieux ex-détenu bloqué à Mutambara récupéré par l’administrateur de Muhuta
Rumonge, le 15 mars 2023 (Net Press). Dans sa dépêche de ce 14 mars, la rédaction informait sur un vieux de 80 ans libéré dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, ce 6 mars après avoir été détenu pendant 20 ans. Il était bloqué dans la localité de Mutambara jusqu’à ce 14 mars, faute de ticket pour rentrer chez lui, lors de la rédaction de la dépêche.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que l’administrateur communal de Muhuta dont il est originaire, à l’annonce de cette nouvelle, s’est rendu directement à Mutambara pour le récupérer. La Croix-Rouge, branche de Rumonge, lui a apporté assistance en vivres et en non-vivres, à la satisfaction de sa famille et des populations de Mutambara. F.N.
Burundi – Economie
Vers une autre pénurie de carburant au pays ?
Bujumbura, le 15 mars 2023 (Net Press). C’est la panique généralisée chez les automobilistes qui vivent dans la partie sud de la capitale économique Bujumbura. En effet, en se rendant au centre-ville, ils ont vu des files indiennes des véhicules sur presque toutes les stations qui sont basées à l’Avenue du Large, à Kinindo Ouest.
Et ce qui est plus inquiétant aujourd’hui, il ne s’agissait pas des seuls véhicules qui consomment l’essence comme on avait l’habitude de le constater. Même des camions qui consomment le mazout faisaient la queue sur des stations, en attendant d’être servis. La rédaction n’a pas pu contacter les pétroliers ou les responsables administratifs à ce sujet pour avoir de plus amples détails. Ch.N.
Burundi – Economie
Les agents de sécurité de la banque DTB toujours hospitalisés
Bujumbura, le 15 mars 2023 (Net Press). Dans l’une de ses dépêches de ce 13 mars, la rédaction a évoqué un holdup qui a été opéré dans la nuit du 12 au 13 mars dans la banque Diamond Trust Bank, DTB, qui est située sur la chaussée du Prince Louis Rwagasore, non loin de la société de distribution de l’eau et de l’électricité, Regideso.
La rédaction avait indiqué que l’on avait endormi les agents de sécurité avant de dévaliser les coffreforts de cette banque. Nous apprenons qu’une équipe de gens non encore identifiés ont apporté à manger à ces veilleurs, des repas délicieux accompagnés de bons morceaux de viande, qu’ils ont dévorés sans penser à un quelconque piège.
Les produits fournis étaient tellement toxiques que ces veilleurs se trouvent toujours hospitalisés dans l’un des hôpitaux privés de la capitale économique Bujumbura. Et selon des informations qui nous parviennent, ils sont toujours inconscients, plus de 72 heures après le forfait. Un proche de la banque indique que s’ils ne meurent pas dans leur sommeil, la vérité finira par être portée à la connaissance des enquêteurs. J.M.
Burundi – France – Politique
La classe politique française divisée sur la réforme des retraites
Paris, le 15 mars 2023 (Net Press). La date d’aujourd’hui est très déterminante dans la politique française, notamment en ce qui concerne la réforme des retraites. Tout le monde est mobilisé, qui pour faire voter le texte, qui pour barrer la route à la réforme « macronienne » et tout doit se passer en date du 15 mars.
Alors que les syndicats appellent à une huitième journée de manifestation ce mercredi, un groupe de sept sénateurs et de sept députés devrait valider aujourd’hui le projet du gouvernement avant que l’assemblée nationale ne se prononce dans les 24 heures. D’après les experts de la politique française, une majorté des voix à l’assemblée nationale est loin d’être acquise pour Emmanuel Macron, ce qui plonge le gouvernement dans le flou.
Nous apprenons que malgré cela, la manifestation semble s’essouffler dans certains secteurs, mais se poursuit dans l’énergie et chez les éboueurs, qui auraient voté la poursuite de la grève jusqu’au 20 mars. Pour preuve, quelques 6.600 tonnes de déchets n’ont pas été ramassés dans la capitale ce 14 mars.
Des poubelles ont été d’ailleurs jetées devant le siège du parti présidentiel Renaissance à Paris par des militants syndicaux afin de « rappeler que des gens sont en grève, que des gens sont responsables de cette situation », d’après Simon Duteil, co-délégué général des Solidaires, s’exprimant à l’Afp.
De son côté, la première ministre française Elisabeth Borne avait lancé un appel aux députés de droite, dont les voix sont essentielles pour le texte, les assurant qu’un vote positif de leur part pour la réforme des retraites ne serait pas interprété comme « un soutien au gouvernement ». D.N.