Cibitoke, le 12 avril 2023 (Net Press). Nous apprenons que des militaires opérant dans la réserve naturelle de la Kibira, ont tiré, dans la nuit du 8 au 9 avril, sur des orpailleurs clandestins, sur la colline de Gafumbegete, de la commune de Mabayi, dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Selon les mêmes informations, un orpailleur âgé d’une quarantaine d’années a trouvé la mort suite à cet incident au moment où un autre a été grièvement blessé. L’on signalera que la province de Cibitoke enregistre un total de 21 coopératives d’extraction de minerais, mais quatre d’entre elles seulement disposent d’une licence d’exploitation.
C’est l’une des raisons qui fait qu’il y a plusieurs orpailleurs clandestins car la région est riche en minerais, notamment l’or. Rappelons qu’il y a quelque temps, une dizaine d’orpailleurs clandestins avaient trouvé la mort dans la même province suite à des pluies torrentielles qui s’étaient abattues dans la zone, poussant les eaux de la rivière Rusizi à se déverser dans les sites d’exploitation. J.M.
Burundi – Sécurité – Politique
Du rififi à l’assemblée nationale !
Bujumbura, le 12 avril 2023 (Net Press). Selon des informations concordantes, un certain Janvier Ngendakuriyo, qui était jusque très récemment responsable du service bâtiment et équipements à l’assemblée nationale, serait porté disparu depuis hier. Des informations indépendantes indiquent qu’il était en mauvais termes avec le président de l’assemblée nationale ainsi qu’un prénommé Ferdinand, nouveau secrétaire général de l’assemblée nationale.
Il semble que la victime avait écrit au chef de l’Etat et au secrétaire général du Cndd-Fdd au pouvoir pour leur demander une protection car elle estimait qu’elle est menacée. Il avait été destitué de ses fonctions accusé d’être responsable d’un groupe électrogène qui a pris feu, d’avoir également violé un secret sur la construction d’une salle de conférence internationale située à Kigobe.
Des informations des proches de sa famille indiquent que cette dernière est inquiète pour sa sécurité. Elle demande à toute personne capable de l’aider de le faire car elle n’a aucune information de l’endroit où il se trouve. Cette information circule déjà dans la ville même si rien ne filtre encore sur les auteurs et les mobiles de son enlèvement. D.N.
Burundi – Justice
Poursuivi pour avoir grièvement blessé sa mère à Rumonge
Rumonge, le 12 avril 2023 (Net Press). Nous apprenons qu’un certain Asmani Mbonihankuye est détenu depuis le 10 avril dans un cachot de police pour coups et blessures volontaires contre sa propre mère, qui vit sur la colline de Nyakara, de la commune et province de Rumonge, au Sud-ouest du pays.
Le reporter de Net Press s’est rendu à la police et a appris que cet homme était en train de battre son épouse et la mère est intervenue pour l’en empêcher. C’est à ce moment qu’il l’a battue avec un objet contondant et les informations en provenance de cette localité rapportent que la mère du détenu a été grièvement blessée.
Les mêmes informations poursuivent qu’il avait pris un verre de trop dans la nuit de Pâques au moment où son épouse avait mis au monde par césarienne. Jugeant la situation inacceptable, la même du mari a voulu protéger sa belle-fille et s’est attirée par la même occasion les foudres de son fils qui l’a battue au moyen d’une houe.
Nous apprenons que la femme est directement tombée en syncope et a été évacuée à l’hôpital de Rumonge pour des soins intensifs. Aux dernières nouvelles, ses jours ne sont pas en danger, d’après des informations dignes de foi et proches de cette famille. Quant à l’homme détenu, il risque un procès en flagrance. F.N.
Burundi – Economie
« Le Fmi annonce une aide de 261 millions de dollars dans un pays à la pauvreté endémique », dixit Rfi
Bujumbura, le 12 avril 2023 (Net Press). Au Burundi, le Fonds monétaire international (Fmi) a annoncé, lundi 10 avril, être parvenu à un accord avec le gouvernement burundais en vue de la mise en place d’un programme d’aide de 261 million de dollars sur quarante mois.
Ce programme est le premier à être convenu entre les deux parties depuis la crise politique de 2015, qui a mis à genou l’économie de ce pays, classé depuis trois ans comme le plus pauvre du monde avec 76% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.
A Gitega, la capitale du pays, on n’avait plus de choix, selon plusieurs spécialistes du pays. Les négociations viennent d’aboutir après plusieurs mois de va-et-vient entre Bujumbura et Washington, à un accord en vue d’un prêt de quelque 261 million de dollars américains sur trois ans et quatre mois.
Son objectif, « soutenir la reprise économique du pays face aux chocs » auxquels il fait face, mais il devra d’abord être approuvé par le Conseil d’administration du Fonds.
Série des réformes
En contrepartie, le gouvernement du Burundi s’engage, si l’accord devient effectif, à mener à bien une série de réformes, dont certaines qui ont du mal à passer, notamment celle qui concerne une dévaluation du franc burundais. Mais signe de bonne volonté, Gitega a déjà commencé à mettre en application depuis trois mois certaines recommandations du Fmi comme la réouverture des bureaux de change ou celle de comptes en devises dans les banques commerciales pour les Ong’s internationales et autres ambassades.
Mais « cet accord ne servira à rien tant que la corruption règne en maître dans le pays », a prévenu un économiste burundais. Ch.N.