C’est vraiment un grand honneur et un grand plaisir de vous recevoir, avec mon épouse Geneviève, à la résidence de France.
Quelques semaines après la présentation de mes lettres de créance au Président Nkurunziza, j’ai déjà pu rencontrer plusieurs parmi vous. Je tiens à vous remercier pour la gentillesse et la simplicité de votre accueil. Je suis sûr que je trouverai ces mêmes qualités dans mes prochaines rencontres.
C’est un grand honneur de représenter la France au Burundi. Parmi mes premières impressions, ce qui m’a frappé, c’est l’amitié sincère et profonde exprimée par mes interlocuteurs à l’égard de la France et leurs attentes vis-à-vis de notre pays. Cette amitié et ces attentes, c’est bien la tâche première de l’Ambassade, de l’Ambassadeur et toute son équipe, que de l’entretenir, pour l’amitié, et que d’y répondre, s’agissant des attentes.
L’amitié entre la France et le Burundi est ancienne, depuis l’indépendance du Burundi. Malgré les vicissitudes et les drames que le pays a traversés, la France est toujours restée à ses côtés et aux côtés de son peuple, pour l’aider à renouer avec les conditions d’une vie meilleure, dans la paix, dans la stabilité, dans la démocratie et dans le développement économique et social.
Cette année encore, les relations entre nos deux pays se sont resserrées, notamment avec :
la visite officielle en France en mars du Président de la république, marquée notamment par la signature d’un document cadre de coopération qui s’inscrit dans le cadre du dialogue entre le Burundi et ses partenaires techniques et financiers lancé par la conférence de Genève d’octobre 2012.
la visite au Burundi de la Première Dame de France et de la Ministre déléguée chargé de la Francophonie à l’occasion de la Conférence régionale sur les femmes, la paix, la sécurité et le développement dans la région des grands lacs, tenue à Bujumbura en juillet.
la participation du président Nkurunziza, dans quelques semaines, à l’invitation du président Hollande, au sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.
En effet, la France a la conviction que le Burundi, de par sa propre expérience et de par sa détermination à promouvoir le bien-être de sa population, peut faire entendre sa voix singulière et apporter une contribution particulière à la consolidation de la paix et du développement sur le plan régional, à l’échelle du continent, et sur le plan international.
Nous le voyons concrètement dans la contribution que le Burundi apporte, au nom de l’Afrique, aux opérations internationales de maintien de la paix. Mais aussi dans le chemin emprunté par le Burundi, au travers des accords d’Arusha et de leurs protocoles successifs, pour rompre avec les divisions du passé, et qui peut être source d’inspiration pour aider d’autres pays aujourd’hui en crise à trouver une solution durable à leurs conflits.
Permettez-moi aussi de saluer tout particulièrement la mission de la Francophonie, qui me fait l’amitié d’être présente ce soir. Cette mission a été dépêchée par le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, le président Abdou Diouf, pour répondre à la demande du Burundi de conclusion d’un pacte linguistique renforçant la diffusion de la Francophonie dans le pays. Chère Régine, tu sais que vous avez tout le soutien de cette Ambassade.
Je salue également la présence de la mission du Centre International d’études pédagogiques dirigée par M. Vicens, qui vient travailler à l’appui à la rédaction des manuels de l’école fondamentale. La coïncidence entre ces deux missions est certes fortuite, mais elle ne relève pas du hasard seul. L’éducation est un secteur de concentration de la coopération française au Burundi et je suis heureux que le pays trouve à échanger avec des partenaires français. Or quoi de plus naturel que d’associer la recherche du meilleur niveau d’éducation possible au Burundi avec le renforcement de sa francophonie ? C’est tout le système éducatif qui en bénéficie, et ce quelle que soit la langue d’enseignement, au premier rang de laquelle la langue nationale, le kirundi, à laquelle la nation burundaise est à juste titre attachée.
En vous renouvelant mes remerciements pour votre présence, je vous invite à lever votre verre pour porter un toast aux relations fructueuses de travail et d’amitié que je souhaite développer avec chacun d’entre vous.
Je vous remercie pour votre attention