Bujumbura, le 22 juillet 2016 (Net Press). Un conflit presqu’ouvert a vu le jour entre la banque centrale et les bureaux de change autour de la rareté des devises. En effet, l’institution bancaire centrale pointe du doigt les changeurs de monnaie qu’elle accuse de causer du désordre dans la vente des devises en voulant gagner un peu trop.
De son côté, la police n’y va pas par quatre chemins puisqu’elle s’engage à chasser les cambistes du marché noir comme elle l’a fait pour les commerçants ambulants lorsqu’ils étaient encore dans la rue.
Mais les changeurs rejettent en bloc les accusations de la banque centrale et indiquent n’avoir aucune responsabilité dans la dévaluation de la monnaie burundaise, tout en proposant de chercher la cause de ce problème chez des gens qui pratiquent ce métier sans aucune autorisation. Par ailleurs, les bureaux de change accusent la banque de la République de les empêcher de s’approvisionner auprès des banques commerciales, ce qui est une des raisons de la rareté de ces devises. En outre, quand cette banque doit délivrer ces devises, le clientélisme entre en jeu.
Cependant, si les jérémiades sont observées des deux côtés, le gouverneur de la banque centrale fait semblant d’ignorer qu’il y a eu des mesures qui ont été prises par la communauté internationale, surtout l’Union européenne, à l’endroit du Burundi, ce qui est la principale cause du manque de devises sur le marché local. Il aurait été mieux pour le gouverneur de bien gérer le peu de devises qui existent au lieu de s’attaquer aux cambistes qui, par ailleurs, sont des commerçants qui spéculent comme tout le monde et s’il gagne 100 Fbu au lieu de 50 Fbu, il ne fait que danser.
Signalons qu’officiellement, un dollar américain est à 1660 francs burundais mais que sur terrain, il est à 2600 Fbu et plus. De son côté, l’euro, la devise la plus rare de toutes dans la capitale Bujumbura, est aujourd’hui à 2900 Fbu.
Burundi - Sécurité
Finalement qui n’a pas peur dans ce pays ? S’interroge une certaine opinion
Bujumbura, le 22 juillet 2016 (Net Press). Une large opinion s’interroge sur le sentiment de panique qui s’observe au Burundi suite à la crise politico-sécuritaire qui secoue le pays depuis l’intention du président Nkurunziza de briguer son troisième mandat.
Selon cette opinion, ce sentiment de peur a gagné les hautes sphères de l’Etats où nos autorités, au cour de leur passage dans les différentes localités, une imposante sécurité s’impose. En outre, face aux pratiques du gribouillage de la photo du président de la République , certains ont été gagnés par la peur d’être emprisonnés et ont abandonné l’école avant de prendre fuite vers les pays limitrophes du Burundi.
Des leaders politiques qui ont placé leurs espoirs dans l’enrichissement illicite ont peur de négocier dans l’optique de ne pas perdre leurs postes juteux. La jeunesse des quartiers contestataires du troisième mandat ont toujours dans la peur bleue d’être arrêtés, portés disparus ou d’être tués.
Des policiers sont hantés par la peur d’être tués par une balle qui vient de n’importe où et ils sont toujours lourdement armés. Les medias sont menacés par l’insécurité physique ou morale de la jeunesse Imbonerakure qui, de son côté, passe les nuits à la belle étoile pour surveiller les ennemis de la nation. Les frondeurs silencieux du parti de l’Aigle qui, par peur de perdre leurs postes, préfèrent la boucler au moment où des operateurs économiques, suite à la crise économique qui secoue le pays, ont préféré s’enfuir vers la Mozambique. Enfin, des étudiants de l’université du Burundi sont pris de paniques suite aux divers changements qui s’opèrent dans ce coin, ne voyant pas leur avenir au terme de leurs études.
Burundi - Ouganda – Sécurité
Persécuté jusqu’en exil
Nakivale, le 22 juillet 2016 (Net Press). Selon des sources concordantes émanant du journaliste de la radio du monde, Charlotte Coset, les 25000 refugiés burundais localisés à Nakivale en Ouganda sont toujours inquiétés par les imbonerakure, en provenance du Burundi qui se sont introduits dans le camp.
Pour la journaliste, malgré cette persécution, le gouvernement ougandais, de concert avec le haut commissariat pour les refugiés, tente de refaire la vie aux refugiés, en leur octroyant des petits fonds qui les facilitent à faire le petit commerce. Il leur octroie également des terrains où bâtir leurs maisons en attendant qu’ils quittent l’Ouganda ou rentrent dans leur pays.
Signalons que l’insécurité pour les réfugiés burundais d’Ouganda, plus précisément dans le camp de Nakivale, a été évoqué pour la première fois le 24 mai 2015, presqu’un mois après les manifestations anti-troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Lors de cette période, l’on a parlé même des Imbonerakure qui étaient en prison en ce moment et qui ont été libérés pour se rendre dans le pays de Kaguta. L’un d’entre eux, Joris, a été emprisonné dans ce pays à un certain moment mais l’on a appris plus tard qu’il a été libéré et il est toujours en Ouganda. Depuis, l’insécurité à Nakivale et à Kampala la capitale est régulièrement évoquée par les réfugiés.
Burundi - Société
A la tribune de l’humour
Camazi, le 22 juillet 2016 (Net Press). La tribune d’humour nous amène quelque part dans le Burundi très profond où un élève de la 3ème année scientifique s’est présenté en classe pour passer un examen de dessin. Après le temps réglementaire, il a remis une feuille vierge, ce que le professeur a interprété comme un mépris de sa part.
Très en colère, le professeur lui a demandé pourquoi il n’avait rien dessiné. Et l’élève qui ne comprenait pas pourquoi le professeur s’enflammait, a répondu en souriant qu’il a dessiné le Bon Dieu, le roi de la Terre et de l’Univers car, a-t-il expliqué, il est toujours invisible et invisible sur le papier.