Muramvya, le 4 août 2016 (Net Press). Au 13ème jour de la disparition du journaliste Jean Bigirimana du groupe de presse Iwacu, l’on apprend qu’il serait encore vivant et qu’il serait détenu dans l’un des cachots du service national des renseignements. Des informations concordantes indiquent cependant qu’il aurait été passé à tabac et qu’il serait très menacé par la famine.
Rappelons que ce journaliste a été arrêté dans l’après-midi de ce 22 juillet 2016 à Bugarama, dans la province de Muramvya. Dans ses enquêtes, le groupe de presse Iwacu parle d’un certain Abel qui l’a appelé au téléphone et qui serait un agent du service national des renseignements dans Bukeye, à 15 kilomètres de l’endroit où Bigirimana a été appréhendé.
Cependant, la police continue à indiquer qu’elle n’est pas au courant de l’arrestation de notre confrère même si tous les indices, qui deviennent de plus en plus précis, montrent qu’il a été arrêté par des agents du service national des renseignements dans la province de Muramvya.
Burundi - Sécurité
Encore des arrestations qui inquiètent
Ngozi, le 4 août 2016 (Net Press). Une fosse commune a été découverte par la population ce vendredi le 29 juillet 2016 dans la circonscription de Vyerwa Hôtel appartenant au garde rapproché du président de la république, le colonel Nyamugaruka, en commune Mwumba, dans la province de Ngozi. Un des témoins sous couvert d’anonymat indique que 15 personnes auraient été enterrées dans cette fosse commune et parmi elles, 5 étudiants d’origine rwandaise de l’université de Ngozi tout en travaillant au restaurant Goshen, enlevés et portés disparu il y a une semaine.
Pour cette source, la veille de cette découverte macabre, vers minuit, la population de cette localité avait vu beaucoup des gens qu’elle a étiquetés comme des Imbonerakure munis des torches en train d’enterrer les personnes. C’est vers le matin qu’ils ont vu des chiens en train de déterrer les corps humains sans vie et mal enfouis. Des sources policières de Ngozi que la rédaction a contactées ne nient pas l’existence de cette fosse commune mais se sont abstenues de tout commentaire. Soulignons que cette fosse commune reste jusqu’à ce moment hautement surveillé par la police.
Burundi - justice
Les élevés de Muramvya et Rumonge incarcérés enfin libre
Muramvya, le 4 août 2016 (Net Press). C’est une liesse chez les familles des lycéens communaux de Muramvya, et de Rumonge, accusés de gribouillage de la photo du président de la république puis incarcérés depuis le mois de juin dernier. Ils viennent d’être libérés grâce à la mesure de clémence demandée par l’assemblée nationale. Il s’agit successivement de Fleury Niyonsaba, de Darlene Dusabumukama, d’Alice Irakoze et d’Ismael Ndorimana. Néanmoins, le doyen du lycée communal de Muramvya, Alexis Mugerowimana et Parfait Irankunda , élèves de ce même lycée, restent détenus.
Une large opinion salue cette mesure salutaire mais indiquent qu’il y’a eu deux poids deux mesures lors de la punition des élèves, tous accusés de gribouillage de la photo du président de la république avant de lancer un appel vibrant à la justice burundaise d’accompagner psychologiquement ces élèves car la plupart d’entre eux, suite à cet emprisonnement, sont dérangés mentalement et risquent de déprimer.
Burundi – Justice
Rentrée judiciaire moins pompeuse que dans le temps
Bujumbura, le 4 août 2016 (Net Press). Il y a quelques années, les vacances judiciaires d’une durée d’un mois – 1er août – 1er septembre de chaque année - étaient accompagnées des cérémonies et des discours officiels annonçant le début et la fin de ces vacances. Dans les différents parquets, le travail était au ralenti et c’était une occasion pour les magistrats d’ajuster certains dossiers, de préparer d’autres activités d’après la période de repos. Quant aux avocats, c’était une façon de rentrer chez eux et de payer des visites à des parentés après un temps assez long d’absence à la maison.
Cependant, d’après un avocat contacté, certains dossiers d’ordre pénal qui sont en cours et surtout pour ceux qui sont en prison continuent à être entendus pendant ce mois. Ils ne sont pas nombreux généralement car tout le monde vit au rythme des vacances. Mais l’on constate qu’actuellement, les vacances judiciaires passent inaperçu et une certaine opinion, pour la plupart des jeunes, n’est pas au courant de cette traditionnelle pratique du secteur judiciaire.
Notre interlocuteur a indiqué que normalement, les cérémonies solennelles du début ou de la fin des vacances judiciaires étaient accompagnées des revendications salariales. Et autour de l’année 2006, les responsables au ministère de la justice ont réduit cette période à un simple congé. Or, chaque fonctionnaire qui rentre de son congé ne fait aucune revendication salariale, il reprend du service et c’est tout.
Burundi – Economie – Opinion
Il ne suffit pas d’empêcher les gens de vendre à l’étranger, il faut aller plus loin
Bujumbura, le 4 aout 2016 (Net Press). C’est un avis d’une personne qui a été surprise de voir que le gouvernement décide d’un jour à l’autre le refus aux populations de vendre leurs produits aux plus offrants. L’exemple qu’elle a cité est le récent ordre du deuxième vice-président Joseph Butore, dans la province de Cibitoke, de ne pas vendre leurs produits au Rwanda voisin.
Cependant, pense notre interlocuteur, sans considération des mauvaises relations qui existent aujourd’hui entre Kigali et Bujumbura, la population de Cibitoke ne vit pas d’abord de la politique entre les deux pays. Elle se connaît avec celle du Rwanda et elles échangent quelque soit la tension entre les deux pays. En outre, la monnaie rwandaise est trois plus forte que celle du Burundi, ce qui fait que le paysan burundais a intérêt à vendre au Rwanda.
De même, le paysan rwandais a intérêt à acheter au Burundi car quelque soit le prix, le Rwandais qui vend le produit burundais doit gagner. Les deux peuples vivaient donc en symbiose et ce n’est pas la colère de leurs dirigeants qui devrait arrêter cette forme de vie entre les deux pays.
A Bujumbura, l’on explique que cette mesure a été prise pour prévenir une éventuelle famine qui pourrait s’attaquer sur le Burundi au regard du changement climatique qui est devenu plus qu’imprévu. Notre interlocuteur est d’accord avec cette mesure mais indique qu’il faut aller plus loin. Au Cameroun où il a vécu, dans des circonstances pareilles, le gouvernement achète la production aux populations quitte à constituer un stock de réserve qui sera redistribué ou revendu le moment venu. Sinon empêcher uniquement les gens de vendre risque de fâcher les agriculteurs et l’on ne sait jamais comment ils vont réagir dans un cas du genre. Par ailleurs, qu’est ce qui arriverait si les pays voisins bloqueraient leurs marchandises en direction de Bujumbura ? a-t-il conclu par cette interrogation.
Burundi – Développement
La Parcem s’exprime à l’occasion de la journée dédiée à la commune
Bujumbura, le 4 août 2016 (Net Press). A l’occasion de la célébration de la journée de la commune en date du 6 août 2016, l’Ong Paroles et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités, Parcem, met en relief des défis qui devraient retenir l’attention des débats et non se contenter des manifestations folkloriques à caractère de mobilisation populaire.
Quant aux défis, Parcem en trouve 8 dont entre autres le manque de ressources humaines au niveau quantitatif et qualitatif sans oublier les moyens matériels pour faire face aux enjeux et ambitions liés au statut des communes par rapport au développement. C’est également l’interférence entre le ministère du développement communal et celui de l’intérieur et de la formation patriotique dans leurs missions. Il s’agit également des problèmes de corruption, de malversations économiques qui gangrènent les communes et l’autorité centrale et dans l’impunité, la proportionnalité du travail des administrateurs et leurs rémunérations si on analyse la mission actuelle de la commune, etc.
Cependant, Parcem se réjouit de la mise sur pied de cette journée car la commune est une première entité du développement économique au niveau local. Dans un contexte de lutte contre la pauvreté, la commune devient l’entité qui concrétise tous les programmes du développement tracés au niveau central, vision 2025 et Cslp.
Burundi – Burkina Faso – Anniversaire
Il y a 33 ans, la révolution voltaïque venait de commencer
Ouagadougou, le 4 août 2016 (Net Press). C’est en date du 4 août 1983 que le président voltaïque Thomas Sankara a débuté sa révolution aux côtés de ses amis dont Jean Blaise Baptiste Lingani et Compaoré. Depuis, il a incarné et dirigé la révolution voltaïque dont un des changements majeurs a été de changer le nom de son pays Haute Volta, un nom issu de la colonisation, en Burkina Faso, un nom issu de la tradition africaine et qui signifie « Pays des hommes intègres ». Il a entrepris des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l’éducation, l’agriculture et le statut des femmes.
Mais ce jeune Sankara, 34 ans au début de sa révolution, est trop « enquiquinant » dans les yeux de François Mitterrand, président de l’Hexagone à l’époque des faits. Il est très agressif et Paris devient de moins en moins tolérant face à cette attitude. En 1987, Thomas Sankara a 38 ans et François Mitterrand aurait dit à l’un de ses proches : « S’il se comporte comme cela à 38 ans, qu’en sera-t-il à 68 ans ? ». Il commence à isoler le président burkinabé de ses pairs africains dont Houphouët Boigny de la Côte d’ivoire, mais surtout il a pu pénétrer à l’intérieur même du cercle proche de Sankara, en gagnant Blaise Compaoré, n°2 de la révolution.
En date du 15 octobre 1987, alors qu’il était en réunion avec ses proches collaborateurs, Sankara est surpris par une attaque qui ne lui a laissé aucune chance de survivre après 4 ans, 2 mois et 11 jours de la révolution. Cette dernière était pilotée par Blaise Compaoré qui s’est autoproclamé président du Bukina Faso. Ironie du sort, l’hôpital d’Ouagadougou délivrera un certificat de décès sur lequel on peut lire : « Mort naturelle ».
Rectificatif
Dans notre publication d’hier, une erreur s’est glissée dans une dépêche intitulée « Vers la radiation de quatre avocats du barreau de Bujumbura ». En effet, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Bujumbura s’appelle Salvator Kiyuku et non Antoine Kiyuku. En outre, celui qui a écrit au bâtonnier est le procureur général près la cour d’appel et no le procureur général de la République. La rédaction présente ses excuses auprès de toutes ces personnes qui ont été lésées par cette erreur malencontreuse.