Bujumbura, le 8 août 2016 (Net Press). Douze personnes ont été arrêtées ce matin dans la zone de Cibitoke, au nord de la capitale Bujumbura. Selon des informations concordantes, trois d’entre elles étaient des irréguliers car elles n’avaient pas d’identités sur elles. Neuf autres n’étaient pas inscrites dans les cahiers de ménages qui sont devenus actuellement obligatoires dans la capitale Bujumbura.
Par ailleurs, plus de vingt prostituées ont été arrêtées par la police des mœurs. La mairie envisage de leur faire payer une amende avant de leur envoyer dans leurs familles respectives pour qu’elles vivent comme les autres Burundaises, c’est-à-dire qu’elles aillent cultiver ou faire autre chose en dehors de la prostitution.
Burundi – Justice
Mpimba : deux événements, deux impacts
Bujumbura, le 8 août 2016 (Net Press). Le weekend dernier a été déplaisant pour les autorités de la prison centrale de Mpimba et le calvaire semble se poursuivre même en ce début de semaine. Cependant, deux événements d’une importance cruciale ont marqué la vie de la prison à savoir le décès d’un prisonnier, à la suite d’une crise cardiaque d’une part et la fuite d’un prisonnier qui provoque l’emprisonnement des autorités d’autre part.
D’une part, il s’agit de la mort de Zuberi Gateranya, frère cadet de Saleh Cimanimpaye. En effet, une fouille-perquisition avait eu lieu dernièrement à Iteba, dans la province de Rumonge, chez un ancien député du Cndd-Fdd devenu frondeur qui était absent au moment des faits. La police, non contente de son échec, a arrêté une dizaine de personnes dont Zuberi Gateranya, qui a trouvé la mort samedi le 6 août 2016 à la prison de Mpimba. Sa mort semble ne pas causer de l’insomnie aux autorités.
Il y a eu également un fugitif dans cette prison à une date que la rédaction maîtrise mal. Certaines informations le présentent comme le frère de feue Hafsa Mossi, députée de l’Eala fauchée au mois de juillet dernier. Ce prisonnier qui a fui était accusé d’avoir charrié des armes vers le Burundi et que certaines de ces armes avaient été trouvées dans son véhicule. Selon les mêmes informations, il avait obtenu une permission de la direction d’aller se faire soigner à l’extérieur de la prison.
Ce deuxième événement par contre a causé des maux d’estomac au pouvoir de Bujumbura qui a décidé de punir les gardiens de la prison centrale de Mpimba. Dans la soirée de vendredi le 5 août 2016, le directeur de la prison, Grégoire Nimpagaritse, a été arrêté et acheminé vers le service national des renseignements. Le lendemain vers midi, le chef de poste ainsi que le chef de corps ont été également arrêtés, probablement conduits vers le même endroit. Et aujourd’hui, aux alentours de 13 heures, une dame prénommée Engleberthe, titulaire de l’infirmerie de la prison ainsi qu’une autre dame cadre à la même prison, ont subi le même sort.
Cet événement rappelle un autre qui s’est passé en 2011 quand un prisonnier congolais du grade de colonel, Richard Tawimbi, arrêté sur ordre du service secret rwandais semble-t-il, du moins selon les informations de l’époque, avait pris le large à l’insu même de ses codétenus. Le directeur de l’époque, Carême Bizoza, ainsi que son chef de poste, Alfred Ntakarutimana, avaient été arrêtés et gardés dans les cachots du service national des renseignements pendant plusieurs mois avant d’être transférés à la prison de Muramvya où ils ont purgé leurs peines avant de réintégrer la police.
Burundi – France – Politique
Et si ceci expliquait cela ?
Bujumbura, le 8 août 2016 (Net Press). Deux weekends successifs que le gouvernement du Burundi, via ses supporters, manifeste contre la résolution 2303 de l’Onu et contre la France qui l’a initiée à l’Onu. Nous apprenons que le président de la France, François Hollande, a écrit une lettre à Pierre Nkurunziza en personne, une correspondance de mise en demeure.
En effet, selon la radio du monde, cette lettre a été écrite au mois de février dernier mais n’avait pas été mise à la connaissance de l’opinion. Selon cette dernière, son contenu vient d’être dévoilé probablement à cause de ces manifestations qui sont devenues pratiquement hebdomadaires du pouvoir de Bujumbura.
Selon elle donc, le président français fait part de son inquiétude d’une situation qui peut évoluer vers une crise économique et entraîner des massacres. Pour François Hollande, les progrès réalisés en 10 ans peuvent s’anéantir très rapidement si la situation n’est pas changée. Il trouve que la seule façon de résoudre cette crise est le dialogue inclusif avec toutes les sensibilités, à l’extérieur du pays et en présence de instances comme l’Union africaine, l’Onu, l’Union européenne.
Si cela n’est pas le cas, le président Hollande estime que l’on n’a plus le choix que de se faire plus pressant. Et de rappeler que des sanctions individuelles ont été déjà prises comme des programmes de coopération entre son pays et le Burundi dans certains domaines.
Pour revenir sur les manifestations, environ 500 Imbonerakure en provenance des communes Buganda, Rugombo et Mugina ont effectué vers 6hoo du matin de ce dimanche 7août 2016 une marche manifestation et ont rejoint le bureau de la Pafe à la frontière avec le Rwanda. Les manifestants ont vociféré des messages hostiles au président rwandais, l’indexant comme un criminel, un sanguinaire et qu’on va l’enterrer avec ses militaires.
Des responsables de la ligue du parti Cndd –Fdd ainsi que les démobilisés de l’armée ont pris la tête de la marche qui a suscité de la peur chez les habitants des communes traversées.
Burundi – Sécurité
Publication du 34ème rapport de la campagne Sos-Torture
Bujumbura, le 8 août 2016 (Net Press). Le 34ème rapport de cette campagne couvre la période du 30 juillet au 6 août 2016. Il évoque entre autres la demande de radiation du barreau de Bujumbura de quatre avocats par le procureur général près la cour d’appel. Pour cette campagne, cette démarche des autorités judiciaires de Bujumbura est une tentative de sabotage du travail des défenseurs des droits de l’homme qui savent saisir les différents mécanismes régionaux, internationaux et onusiens des droits de l’homme.
Il revient également sur des arrestations arbitraires qui se sont poursuivies dans certaines localités, sans oublier le cas du journaliste Jean Bigirimana du groupe de presse Iwacu, avec de moins en moins de chances de le retrouver vivant. Il y a également un autre journaliste qui a été agressé alors qu’il était tout près de chez lui en exil en Ouganda. Les jeunes du parti au pouvoir Cndd-Fdd commettent des exactions notamment la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants en plus des opérations d’arrestations illégales. Enfin, le rapport évoque la libération de cinq élèves détenus durant deux mois pour gribouillage de la photo du président de la République située dans les manuels scolaires.
Burundi –Brésil –Sport
Des uniformes qui font l’honneur du Burundi
Rio de Janeiro, le 8 août 2016 (Net Press). Selon le sondage effectué par un journal américain après que plus de 200 nations eurent défilé dans la parade d’ouverture des jeux olympiques de Rio de Janeiro. Il y avait des vestes élégantes aux ensembles de sports, beaucoup de variations de ce que la délégation de chaque pays portait. Parmi les meilleures uniformes des équipes aux cérémonies, le Burundi a été voté premier, l’uniforme de l’équipe burundaise a impressionné les participants venus de tous les coins de la planète.
Burundi – Politique – Nécrologie
Décès du président du parti Sangwe Pader
Bujumbura, le 8 août 2016 (Net Press). C’est en date du 6 août 2016 que cet ancien enseignant de mathématiques à l’ex-Athénée de Bujumbura a trouvé la mort dans l’un des hôpitaux de Bujumbura, à l’âge de 57 ans. Il était parmi les fondateurs du parti Sahwanya Frodebu avant que celui-ci ne se soit déchiré en lambeaux, poussant Augustin Nzojibwami à créer le Sangwe Pader.
Il a occupé plusieurs postes, notamment celui de gouverneur de la province Bururi dont il était ressortissant, les fonctions de vice-président de l’assemblée nationale à l’époque où elle était dirigée par Léonce Ngendakumana. Jusqu’à présent, il avait rapproché sa formation politique de celle qui est au pouvoir, le Cndd-Fdd.