Bujumbura, le 9 août 2016 (Net Press). Cela devient une habitude que les habitants de ces deux quartiers aperçoivent, dans la nuit, des gens armés de machettes qui attendent sur des portails dans le but d’attaquer les habitants. Selon plusieurs sources d’informations, le fusil ne les arrange pas car une fois que la balle sort, c’est tout le quartier qui est réveillé, d’où le recours à la machette. Cela vient de se passer sur la rue Mutsinda de la zone Kinindo, vers 1h10’.
Par ailleurs, depuis le 22 juillet de cette année, notre confrère du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, reste introuvable et l’opinion est de plus en plus convaincue qu’il n’est plus vivant même s’il n’y a pas de preuves à confirmation. Rappelons qu’il a été enlevé à cette période par des gens que l’on attribue au service national des renseignements mais la police a toujours nié les faits.
La commission nationale indépendante des droits de l’homme est entrée elle aussi dans la danse mais n’a rien trouvé. Il est donc à se demander ce qui pourrait être l’étape suivante dans ce dossier où l’impression est que personne ne veut pas foncer pour faire triompher la vérité sur ce qui est arrivé à ce journaliste.
Burundi – Eac – Coopération
Et si le Rwanda cessait d’être une préoccupation pour le Burundi
Bujumbura, le 9 août 2016 (Net Press). Une opinion répandue dans la capitale Bujumbura indique que pour que le Burundi puisse décoller, il faut que le Rwanda ne soit plus une préoccupation. Elle trouve que les deux pays sont obligés de cohabiter quoi qu’il arrive et que le décollage de l’un peut entraîner celui de l’autre, surtout que les deux pays présentent les mêmes traits physiques, la même géopolitique et dans une large mesure, les mêmes défis compte tenu de l’exigüité des terres, de la démographie, etc.
La même opinion estime que le Rwanda n’a aucun intérêt de déstabiliser le Burundi car ce pays est largement lancé sur la voie du développement, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et surtout, de la discipline et de l’efficacité dans tous les secteurs de la vie nationale. C’est dans ce contexte que de nos jours, la diplomatie agressive du Rwanda fait que ce pays organise des choses comme le sommet de l’Union africaine, la compétition des militaires de l’Eac, etc, mais que le Burundi opte pour l’absence à ces rencontres. Signalons qu’après ces compétitions qui vont durer deux semaines, c’est le Burundi qui devait prendre la relève mais selon des informations sur place, le drapeau de l’Eac pourrait revenir au Kenya.
L’on apprend que le président de l’Eala, Daniel Kidega, vient de séjourner au Rwanda où il a rendu visite au président du sénat rwandais. Entre autres les discussions entre ces deux hommes, l’entrave de la libre circulation des biens et des personnes vers le Rwanda par le gouvernement de Bujumbura. Le président Kidega entendait demander à ce que des mesures concrètes soient prises face à ces restrictions.
La communauté est africaine est composée de 6 pays à savoir le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya et très récemment le Soudan du Sud. Ils s’étaient convenus de converger vers un marché commun, raison pour laquelle la libre circulation des personnes et des biens était une des conditions sine qua none.
Burundi – Onu – Droits de l’Homme
Le comité contre la torture réagit face à la requête de Bujumbura
Genève, le 9 août 2016 (Net Press). Le comité contre la torture des Nations Unies a réagi en date du 5 août 2016, par une lettre adresse à la ministre de la justice et garde des sceaux, à ce qu’il qualifie de représailles à l’encontre des membres de la société civile suite à leur contribution de la 58ème session du comité contre la torture au moment où il étudiait le rapport spécial sur le Burundi.
Après avoir présenté brièvement les accusations du gouvernement contre les quatre avocats, au nombre de trois, qui lui sont parvenues, le comité est préoccupé par le fait que la demande de radiation du 29 juillet 2016 par le procureur général près la cour d’appel est étroitement liée à la coopération des membres de la société civile au comité et constituerait une mesure de représailles.
Le comité constate également que des cas précédents de représailles avaient été enregistrés en novembre 2014 lors de l’examen du second rapport périodique sur le Burundi et les représailles ciblaient M. Pacifique Nininahazwe. Et suite à la gravité des accusations, le comité demande à recevoir plus d’informations sur les mesures prises par le gouvernement au titre de l’article 13 de la convention du comité contre la torture et autres peines ou traitements inhumains, cruels ou dégradants afin de s’assurer que les acteurs de la société civile ne soient pas soumis à des représailles, notamment après avoir fourni des informations au comité contre la torture.
Avant de terminer sa correspondance, il demande à la même ministre de répondre aux questions des experts au plus tard le 11 août 2016 tout en indiquant qu’il est disposé à discuter sur ce sujet avant cette date. Des copies ont été réservées du secrétaire général de l’Onu aux trois experts qui sont venus au Burundi dans le cadre des enquêtes.