Muramvya, le 10 août 2016 (Net Press). Alors que notre confrère Jean Bigirimana du groupe de presse Iwacu reste introuvable, un cadavre gisant dans les eaux de la rivière Mubarazi avait été aperçu par des journalistes de ce groupe de presse en date du 7 août 2016, se posant la question de savoir si ce n’est pas le journaliste qui a été assassiné et déposé à cet endroit. Poursuivant leurs recherches, ces professionnels ont organisé une descente conjointe ce mardi 9 août 2016 au même endroit, en compagnie des responsables de la police à Muramvya et une équipe de la commission nationale indépendante des droits de l’homme, Cnidh.
Ils s’y sont rendus sur base des informations fournies par les populations de la place et grande a été leur surprise de trouver qu’il y a plutôt un deuxième cadavre, différent de celui que les journalistes d’Iwacu avaient découvert auparavant. Une certaine opinion pense déjà que ce serait un corps sans vie amené à cet endroit pour brouiller les pistes de recherches.
Par ailleurs, le représentant de l’Aprodh à Makamba, Léon Ntakiyiruta, aujourd’hui en exil au camp de Nakivale en Ouganda, a échappé de justesse à un assassinat hier soir le 9 août 2016 vers 21hoo, attaqué par deux individus armés de machettes. Il a été blessé sérieusement a la main.
Léon Ntakiyiruta avait fuis le pays vers celui de Museveni suite aux menaces de mort reçues par des sources policières pour avoir participé à la dénonciation des Imbonerakures cités dans des violences. Signalons que même le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, a échappé lui aussi à un attentat avant de prendre le large vers le royaume de Belgique.
Une large opinion contactée par la rédaction indique que le gouvernement ougandais et le haut-commissaire des refugiés accrédité à Nakivale devraient étudier les modalités de sécuriser les réfugiés burundais contre leurs agresseurs ou à défaut, les relocaliser vers un endroit où leur sécurité serait garantie.
Sur un autre chapitre d’insécurité, dans la soirée d’hier vers 19 heures, des véhicules, dont celui du chef de police à Gihanga, qui se trouvaient entre la 8ème et la 9ème avenue dans cette même commune ont été piégés par des hommes armés. Les forces de l’ordre sont vite intervenues avant que les assaillants ne fassent quoi que ce soit et ils ont dû rebrousser chemin vers la République démocratique du Congo via la réserve de la Rukoko.
Burundi – Justice - Administration
L’ancien procureur général de la République pour s’occuper des retraités
Bujumbura, le 10 août 2016 (Net Press). Selon un décret présidentiel de ce 9 août 2016, l’ancien procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, a été nommé directeur général de l’Onpr (office national des pensions et des risques professionnels des fonctionnaires, des magistrats et des agents de l’ordre judiciaire) et les premiers cyniques indiquent qu’il vient de bénéficier lui aussi d’une retraite anticipée.
Rien ne filtre jusqu’à présent sur les raisons du départ du procureur général de la République mais une certaine rumeur parle d’un conflit ouvert entre lui et la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana si bien qu’un des deux devait quitter le ministère. Au cas où cette information serait avérée, cette dame aurait démontré que l’on ne s’attaque pas impunément à sa personne.
Burundi - Justice
Y aurait - il deux poids deux mesure dans la justice burundaise ? S’interroge une opinion
Cankuzo, le 10 août 2016 (Net Press). Le tribunal de grande instance de Cankuzo a décidé le maintien de la détention préventive de 4 élèves du collège communal de Cankuzo ce mardi le 9 août 2016, tous accusés d’outrage à chef d’Etat, soupçonnés d’avoir gribouillé le portrait de Nkurunziza dans les manuels scolaires et tous détenus à la prison centrale de Ruyigi.
Ce maintien de la détention intervient au moment où grâce à la mesure de clémence demandée et obtenue par les membres de la chambre basse du parlement, les prisons de Muramvya et de Rumonge se sont désengorgées des élèves victimes de cette affaire. Une certaine opinion s’était alors interrogée de savoir si les arrêts et les jugements rendus par les cours et tribunaux sur toute l’étendue de la république du Burundi sont les mêmes.
Burundi - Sécurité
Finalement vers où va le pays ! s’exclame un lecteur
Bujumbura, le 10 août 2016 (Net Press). Apres l’intention de briguer le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, le Burundi est plongé dans une crise politico –sécuritaire humanitaire et diplomatique. Nos lecteurs s’étonnent et s’interrogent du lendemain qui déchante et qui attend le Burundi de pied ferme.
Un bon nombre de lecteurs donnent des exemples illustrant ces affirmations, dont des bizarreries à la burundaise qui ne cessent de s’abattre sur le Burundi suite à la fermeture des robinets par les principaux bailleurs de fond. L’on observe pour cela la dégringolade de la monnaie burundaise, ce qui pousse des consommateurs à revoir leurs achats.
Cela est d’autant plus catastrophique que même nos femmes et nos filles n’hésitent plus à se n’achètent plus à se faire vendre dans les monarchies pétrodollars comme du temps du 18ème siècle, lors de la traite négrière, quand les Africains étaient vendus de l’autre côté de l’Atlantique au plus offrant.
Suite à la détérioration sécuritaire et à la violation massive des droits de la personne humaine, les 11 sur 15 membres du conseil de sécurité ont adopté une résolution 2303 d’envoyer 228 policiers onusiens dans notre pays pour face à l’insécurité grandissante qui règne sur le Burundi. Depuis deux semaines, des mouvements contestataires de cette résolution sont allés jusqu’à agresser la France qui par la suite s’est fâchée et a annoncé une lettre de mise en demeure rédigée par François Hollande en février dernier mais que Pierre Nkurunziza avait conservée dans son tiroir sans aucune réponse.
Selon toujours cette opinion, le commerce transfrontalier entre le Burundi et le Rwanda est bloqué du côté du Burundi alors qu’il faisait vivre des citoyens de la proximité des frontières comme à Kanyaru, Cibitoke et à Kirundo car dans son intervention, le président du sénat rwandais, accueillant M. Kidega, a indiqué que ces transactions profitent plus aux Burundais qu’aux Rwandais. Et la question est de savoir dans quel intérêt le Burundi aurait-il pris une telle mesure ? Conclut notre lecteur.
Burundi – Politique
Le président de l’Imbono charisme claque la porte du Cnared
Amsterdam, le 10 août 2016 (Net Press). Il s’appelle Audifax Ndabitoreye, il anime ce qu’il appelle « Révolution Haguruka » et en tant que membre fondateur de la plate-forme politique de l’opposition dont l’essentiel se trouve en exil, vient d’annoncer officiellement son retrait du Cnared.
Les raisons sont peut être convaincantes car il déclare que le Cnared n’a fait aucune avancée significative, qu’il continue à demander un dialogue que Bujumbura ne veut pas et par conséquent, qui n’a jusqu’ici abouti à rien. Pour une certaine opinion, la réaction du président d’Imbono charisme est une fuite en avant car de l’intérieur, il pouvait changer certaines orientations de cette plate-forme au lieu de quitter. Pour le moment, il n’a pas encore précisé comment il entend poursuivre son « combat » en dehors de cette plate-forme.