Bujumbura, le 19 août 2016 (Net Press). L’information a été officiellement livrée aujourd’hui même par le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, via les confrères de la radio Isanganiro. Selon lui, cinq militaires ont quitté les enceintes de l’Iscam tandis que quatre autres sur 17, qui avaient été envoyés en Ethiopie, ne sont pas rentrés.
Deux autres qui avaient été envoyés en Belgique en 2012 et en 2014 ont non seulement abandonné leurs études, mais ne sont pas également rentrés. D’après toujours le colonel Gaspard Baratuza, son prédécesseur, le lieutenant-colonel Adolphe Manirakiza a écrit une lettre de démission et il reste que les autorités habilitées réagissent. Enfin, le colonel Gaspard Baratuza estime que ces départs sont liés aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux ou des listes de ceux qui sont supposés être recherchés circulent.
Burundi - Sécurité
Encore des arrestations qui inquiètent
Bujumbura, le 19 août 2016 (Net Press). Un journaliste rwando-burundais du nom de Steve Gisa Irakoze, de la radio Bujafm, ancienne radio 10, a été enlevé hier soir dans une buvette dénommée Tam Tam, située dans le quartier Kajaga (ouest de ka capitale), où il venait de déménager récemment. Selon des informations concordantes, il aurait passé la nuit dans un des cachots de Gatumba, dans la commune Mutimbuzi. En cette période, aucun motif n’a été avancé pour qu’il soit arrêté mais sur son compte tweeter, le porte-parole de la police, Pierre Nkururikiye, a indiqué ce vendredi 19 août 2016 que le journaliste est poursuivi pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
Cet enlèvement intervient presqu’un mois jour pour jour après l’enlèvement puis la disparition de notre confrère du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, introuvable depuis l’après-midi du 22 juillet 2016 à Bugarama dans la province de Muramvya. Le journal Iwacu dont il était un excellent journaliste est décidé à poursuivre ses enquêtes pour voir s’il pourrait retrouver les traces de leur journaliste. De leur côté, la police nationale et le service national des renseignements nient avoir arrêté le journaliste.
Pour revenir sur le cas du journaliste de Bujafm, l’opinion de la capitale se dit convaincue qu’il a été arrêté pour la simple raison que les Rwandais sont pourchassés dans ce pays. Mais lui au moins avait une double nationalité rwando-burundaise, avec cette « infraction » qu’il a effectué ses études primaires et secondaires dans le pays de Paul Kagame. Signalons que ce jeune homme était très populaire car il menait une vie d’artiste et il venait d’ailleurs de sortir son premier album de quelques chansons.
Parallèlement, d’autres arrestations se font à huit clos, 63 personnes originaires des provinces Karusi, Kayanza et Ruyigi ont été appréhendées et puis transférées aux cachots de la commune Kayogoro, en province de Makamba, au sud du pays. ces derniers affirment qu’elles se rendaient en Tanzanie pour y chercher du travail mais aux yeux de l’administration locale, ces jeunes allaient s’enrôler dans des groupes armés. En outre, une dizaine de voyageurs se trouvant à bord d’un minibus qui se rendaient à Nyanza lac ont été enlevés et conduits au cachot de la police à Makamba, 8 d’entre eux ont été conduits au poste de police de Matana, en province Bururi, les deux derniers, un policier de la brigade anti-émeute et un candidat officier ont été achemines à Makamba.
Burundi – Eac – Développement
Le secrétaire général de l’Eac reçu par le président tanzanien
Dar es Salam, le 19 août 2016 (Net Press). Le secrétaire général de l’Eac, le Burundais Libérat Mpfumukeko, a été reçu en audience par le président tanzanien, John Pombe Magufuli, qui est également président en exercice de l’Eac. Cette audience a eu lieu hier 18 août 2016 à la présidence de la République basée dans la capitale tanzanienne.
Ces deux hommes ont évoqué les responsabilités et fonctions qui reviennent au secrétaire général de l’Eac. Le président tanzanien s’est félicité des projets que Mpfumukeko a mis en avant mais également les deux hommes ont soigneusement évité d’évoquer la crise burundaise ainsi que les critiques de l’opposition en exil à l’endroit du même secrétaire général.
De son côté, le secrétaire général de l’Eac a remercié le président tanzanien pour cet entretien très fructueux. Rappelons que Libérat Mpfumukeko est un membre du parti au pouvoir et proche du président de la République. Après sa désignation comme secrétaire général de l’Eac, le président de la République l’a également confié la mission d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de l’Eac, ce qui avait soulevé un tollé de protestation dans les milieux de l’opposition, exigeant l’écart de Mpfumukeko dans le dialogue inter-burundais d’Arusha, ce qui n’a pas encore été fait jusqu’aujourd’hui.
Burundi – Rwanda –Sécurité
Kigali tire sur un probable collaborateur de l’Etat islamique
Kigali, le 19 août 2016 (Net Press). L’information est officielle car elle a été livrée par le porte-parole de la police, l’Acp Célestin Twahirwa, a indiqué à la presse que son corps a tiré sur une personne qui était soupçonnée de complicité avec l’Etat Islamique dans la capitale rwandaise. Cette personne du nom de Channy Mbonigaba, était recherchée dans le secteur de Nyarutarama, dans Kigali.
La même police a indiqué que cet homme était poursuivi pour des actes terroristes et il avait blessé un policier parmi ceux qui le cherchaient. C’est la deuxième personne tuée par la police rwandaise cette année elle aussi soupçonnée de collaborer avec l’Etat Islamique, qui cause des dégâts tant humains que matériels dans la Syrie. C’était au mois de janvier 2016 quand la police à tué un certain Muhammed Mugemangango qui était incarcéré dans un cachot de la police à Kanombe, toujours à Kigali, mais qui tentait de fuir.
Selon des informations concordantes, 23 musulmans ont été arrêtés un peu partout dans le pays, tous accusés de terrorisme et de collaboration très serrée avec le groupe Etat Islamique. Mais ces personnes réfutent carrément ces accusations et indiquent qu’ils sont injustement accusés par leurs frères musulmans pour des spéculations diverses.