Bujumbura, le 23 août 2016 (Net Press). Le journaliste représentant d’un collectif des journalistes reporters pour la plupart anonymes au Burundi et correspondant de la radio voix d’Amérique, Eloge Willy Kaneza, est le lauréat 2016 du prix Peter Mackler, qui récompense le courage et l’éthique journalistiques.
Eloge Willy Kaneza, 34 ans, est le visage du groupe SOS media, un collectif créé après la fermeture de plusieurs stations de radios, à l’aide des smartphones et applications mobiles, Kaneza et ses collègues travaillent dans des conditions difficiles.
Le représentant de Reporters sans frontières au bureau Afrique, Clean Kohn –Scriber, dans son message de félicitation, a indiqué que Willy Kaneza travaille dans des conditions difficiles, avec intégrité et courage absolument remarquables et que c’est un grand honneur pour les medias burundais meurtris par le harcèlement et les enlèvements ainsi que des disparitions mystérieuses.
De son côté, le directeur du service Afrique de la radio voix d’Amérique Negussie Mengesa, a affirmé que le journaliste est en excellent reporter qui n’a pas peur, prêt à se battre pour obtenir la version de toutes les parties de l’histoire.
Soulignons que le prix Peter Mackler a été créé à la mémoire de l’ancien rédacteur en chef de l’Afp pour l’Amérique du nord brusquement décédé en 2008. M. Eloge Willy Kaneza recevra ce prix le 13 octobre 2016, à Washington, au National Press Club.
A l’opposé, le groupe de presse Iwacu a débuté hier, le 22 août 2016, soit un mois après la disparition de son journaliste, Jean Bigirimana, un deuil d’une semaine. Malgré cela, ce médium ne sait pas dire si son employé est décédé ou pas, raison pour laquelle il entend poursuivre ses enquêtes jusqu’à découvrir la vérité sur ce cas. En outre, il entend porter plainte dans des institutions judiciaires nationales et internationales contre X, une pratique pour établir des responsabilités.
Un autre journaliste de la radio Bujafm, Stève Gisa Irakoze, est en état d’arrestation depuis le 18 août 2016 et interné dans les cachots du service national des renseignements. Poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, plusieurs voix s’élèvent pour demander malgré cela sa libération en bonne et due forme.
Enfin, le journal Burundi Eco a célébré son 4ème anniversaire ce mardi le 23 août 2016 , ce qui a été l’occasion de lancer un nouveau produit dénommé « Sms for Change ».Celui-ci est basé sur l’information à grande échelle via le téléphone mobile .
Au cours d’une conférence de presse animée à cet effet, le rédacteur en chef de ce journal, Melance Maniragaba, a indiqué que durant le quatre années écoulées, l’hebdomadaire économique a connu une grande innovation car actuellement, sa publication hebdomadaire est passée de 500 à 1500, a évolué du petit format au grand format. Selon lui, le journal dispose des journalistes outillés pour répondre favorablement à sa nouvelle publication qui est centrée sur ce nouveau produit.
Dans les perceptives d’avenir, le journal prévoit élargir son champ d’application à l’intérieur du pays et envisage de faire publier le journal en Kirundi et en anglais pour répondre aux attentes des lecteurs multilinguistiques.
Burundi – Politique
Le Cnared s’exprime une année après l’investiture de Pierre Nkurunziza
Bruxelles, le 23 août 2016 (Net Press). Dans un communiqué rendu public ce 22 août 2016 à Bruxelles, la plate-forme de l’opposition radicale, Cnared – Giriteka, indique qu’une année après l’investiture de Pierre Nkurunziza, il a relevé 5 faits graves qui prédisent une descente aux enfers.
Selon le Cnared, dans un élan de dénaturer l’essence de la crise burundaise, le Cndd-Fdd nie, à travers une déclaration incendiaire du 16 août 2016, le génocide rwandais de 1994, ce qui pourrait tourner vers une provocation et une transformation de la crise burundo-burundaise en un conflit ethnique régional. Quelques jours après cette déclaration, Jacques Bigirimana, devenu porte-parole spécial, a enfoncé le clou le 19 août 2016, en niant ce génocide et les crimes avérés commis par le pouvoir de Bujumbura.
Dans un discours du 19 août 2016, Pierre Nkurunziza a, dans son discours, annoncé la révision de la constitution qui mettra fin aux pourparlers inter-burundais d’Arusha pour octroyer une présidence à vie de ce dernier. Le Cnared en veut pour preuve qu’après le congrès extraordinaire de Gitega, Nkurunziza est devenu le président officiel de cette formation politique et son chef de cabinet, Evariste Ndayishimiye, son secrétaire général.
Avec ces faits, le Cnared-Giriteka estime que Pierre Nkurunziza est devenu une menace pour la survie de la nation burundaise et pour la stabilité de la région. Pour toutes ces raisons, le Cnared-Giriteka lance un appel pressant à toutes les forces vives de la nation burundaise, un appel de détresse à la communauté internationale, demande des poursuites judiciaires sans délais à la Cpi et au peuple burundais dans toutes ses composantes de rester uni, solidaire et soudé.
Burundi – Etats-Unis – Développement
Les Etats-Unis signent des subventions Adf
Bujumbura, le 23 août 2016 (Net Press). La cérémonie de signature des subventions a eu lieu en date du 18 août 2016 mais l’information n’a été rendue publique qu’hier. En effet, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, par le biais de son chargé d’affaires, l’ambassadeur Robert Whitehead, a signé des contrats de conventions avec 5 associations burundaises pour un montant équivalant à 44.561 dollars américains.
Ce financement a été rendu possible grâce au partenariat de l’ambassade avec la fondation américaine pour le développement en Afrique ou African Development Foundation, Adf, basée à Washington D.C. L’objectif de ce programme annuel, selon le communiqué de l’ambassade, est de permettre aux communautés de mettre en œuvre des projets générateurs de revenus, de promouvoir la croissance économique et d’assurer un développement durable au sein du pays.
Ces associations sont l’Alcp Umuri pour une subvention de 5.080 dollars américains, l’Initiative pour la santé rurale et le développement intégré (Ipsdi) pour 17.934 dollars américains, le forum pour la promotion du développement de la jeunesse au Burundi (Fpdj) qui recevra un financement de 5.692 dollars américains, Dushirehamwe pour 6.340 dollars américains et enfin Coopérative d’appui au développement des apiculteurs (Cadab) pour une subvention de 9.746 dollars américains.
Burundi – Economie
Banques : stratégies ou mauvaises conjonctures
Bujumbura, le 23 août 2016 (Net Press). Depuis un certain temps, l’on constate que certaines banques ferment leurs guichets dans certaines zones périphériques. D’aucuns se demandent pourquoi ces institutions financières ferment leurs portes au moment où leurs clients ont plus que besoin de leurs services. La rédaction a contacté certaines banques qui ont plutôt montré une réticence à répondre à notre question.
Mais sous couvert de l’anonymat, un banquier qui s’est confié à la rédaction a indiqué que plusieurs facteurs concourent à cette fermeture des agences des banques. Tout d’abord, il n’y a plus d’activités à proprement parler et les banques sont obligées de réduire le personnel qu’elles ne savent plus entretenir par des payements réguliers de salaires.
D’autre part, l’on évoque la question de sécurité dans certaines zones mais cela est une fausse explication. En effet, dans pratiquement toutes les banques, surtout celles qui appartiennent à l’Etat, l’on y fait entrer des gens sans formation ni expérience, ce qui fait que les clients se lamentent, surtout au niveau des agences. Il craint que si ceux qui sont engagés aujourd’hui deviennent demain des chefs d’agences ou de départements, les banques risquent de perdre toute confiance de la part des clients, ce qui les poussera à conserver de l’argent dans leurs maisons comme ce fut le cas à Kinshasa il y a une quinzaine d’années.
Burundi – Droits de l’Homme
Le président de la ligue Iteka saisit de nouveau le procureur général de la République
Bujumbura, le 23 août 2016 (Net Press). A travers une correspondance que le président de la ligue burundaise des droits de l’homme Iteka, Anschaire Nikoyagize, a adressée ce 22 août 2016 au nouveau procureur général de la République, l’on lit que l’objet de cette lettre est le rappel de la demande de la levée de la mesure de fermeture des comptes de la ligue Iteka.
En effet, le procureur général sortant, Valentin Bagorikunda a pris cette mesure en date du 7 décembre 2015 dans sa lettre n° 552/10/759/BV. De son côté, la ligue Iteka a saisi le procureur général de la République en date du 31 mars 2016 mais sa lettre n’a jamais eu de suite. Pour ladite ligue, la mesure se prolonge et totalise 9 mois sans qu’elle soit informée de la moindre évolution judiciaire du dossier, ni des motifs de cette dure pénalisation prolongée.
Pourtant, poursuit Anschaire Nikoyagize, cette mesure viole la loi nationale, notamment la constitution qui garantit les droits et libertés des citoyens et des individus et érige le même pouvoir judiciaire en protecteur de ces mêmes droits et libertés, en son article 60 ainsi que d’autres textes réglementaires garantissant et protégeant le droit d’association. En outre, tout geste posé ou toute signature d’un document quelconque dans le cadre des activités de la ligue ou lors des réunions auxquelles la ligue est conviée n’engagent pas la personne mandatée par la ligue, mais l’organisation elle-même, rappelle le président la ligue Iteka. En d’autres termes, aucun membre ne devrait être harcelé ou poursuivi pour signature d’un document quelconque.
La ligue Iteka demande encore au procureur général de la République, en tant que personne clé dans la justice burundaise et garant de l’équité et de la justice sociales, et pour les arguments présentés, de lever cette mesure à l’encontre de la ligue. Des copies ont été réservées au président de la Fidh, au rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme, au rapporteur spécial des défenseurs des droits de l’homme en Afrique, au ministère de la solidarité nationale, des droits de la personne humaine et du genre, au ministère de l’intérieur et de la formation patriotique ainsi qu’à la commission nationale indépendante des droits de l’homme, Cnidh.
Burundi – Environnement
Un lecteur de Net Press réagit à propos des travaux de réfection d’un pont
Bujumbura, le 23 août 2016 (Net Press). Le pont en question se trouve sur la rivière Ntahangwa et qui porte le nom de pont de la République. Les gens qui y passent sont à pieds, à vélos, à motos ou en voitures motorisées et remarquent que les bords gauches, en allant vers l’hôpital militaire, sont clôturés par des tôles ondulées et que des fois, des camions Bennes remplis de pierres entrent et sortent après avoir déversé les cargaisons.
Ce qui inquiète les passants au vu des treillis métalliques en quantité déposés de part et d’autre de la rivière, c’est que l’on fasse les mêmes erreurs que précédemment en construisant des gabions qui, sans nul doute, seront emportés par des eaux pendant la période de fortes pluviosités. Beaucoup de gens, dont notre lecteur, se souviennent des œuvres de ce genre de soutènement réalisées à plus ou moins deux cents mètres du pont qui ont coûté énormément cher et dont on n’a plus de traces. Il ose espérer que ce cas ne va plus se reproduire pour occasionner d’autres pertes aussi bien financières qu’économiques. (Dossier à suivre !)
Burundi - Culture
La situation de la jeunesse burundaise interpelle le Unfpa
Bujumbura, le 23 août 2016 (Net Press). Le Burundi a célébré la journée internationale de la jeunesse ce mardi le 23 août 2016, placée sous le thème « la route vers l’horizon de 2030, éradiquer la pauvreté et réaliser une production et consommation durable. »
Lors de son discours, la représentante résidente d’Unfpa, Suzanne Ngo-Mandong, a indiqué que la situation de la jeunesse burundaise est au cœur des difficultés, notamment le faible accès à la santé, à l’éducation, surtout les filles, à la formation professionnelle.
Le taux de chômage est élevé, la vulnérabilité pour les filles qui sont aussi victimes des violences basées sur le genre interpelle tous les secteurs de la vie nationale, spécialement le programme des Nations Unies pour la population qui est toujours au chevet de la jeunesse burundaise. Le gouvernement burundais ainsi que des différents bailleurs de fonds ont le devoir de combler les lacunes qui menacent la jeunesse Burundaise et faire répondre aux objectifs de développement durable que le monde s’est fixé d’attendre à l’horizon de 2030, notamment l’élimination de la pauvreté et surtout dans les milieux de la jeunesse, notamment l’amélioration, l’accès et la qualité de l’éducation, la santé, ainsi que la formation professionnelle.
De son côté, le ministre de la jeunesse, du sport et de la culture, Jean Bosco Hitimana, a fait savoir que le gouvernement burundais, de concert avec différents bailleurs de fonds, va conjuguer ses efforts pour combler les défis qui hantent la jeunesse burundaise, notamment la création d’emplois pour les jeunes, mais il faut que cette jeunesse soit innovatrice, a-t-il conclu.
Burundi - France – Politique
Nicolas Sarkozy refait surface sur la scène politique
Paris, le 23 août 2016 (Net Press). L’ex président français Nicolas Sarkozy a annoncé ce lundi le 22 août 2016 sa candidature à la présidentielle 2017dans un livre à paraitre mercredi le 24 août 2016. L’ancien président a confirmé qu’il a décidé d’être candidat à la présidentielle 2017 La France exige qu’on lui donne tout, explique Nicolas Sarkozy dans ce livre de 250 pages à paraitre ce mercredi dont le titre « Tout pour la France » s’étale un drapeau tricolore en indiquant sur son compte tweeter que cet ouvrage est le point de départ.
En cherchant à refaire surface sur la scène politique, Nicolas Sarkozy passe par un ouvrage pour s’adresser aux Français, en rêvant de reproduire l’essai de la France pour la vie vendu à 200.000 exemplaires, il devient le 13ème candidat pour tenter à 61 ans de regagner le fauteuil de l’Elysée.