Bruxelles, le 13 septembre 2016 (Net Press). A travers une correspondance, le Cnared – Giriteka, la principale plateforme des partis d’opposition radicale basés en Belgique, annonce que ce samedi 17 septembre 2016, de 15 à 18 heures, anime une conférence publique à l’Hôtel Marivaux. Cette plateforme estime qu’il y a urgence de proposer des voies de solutions face à la descente aux enfers du Burundi imposée par le pouvoir de Pierre Nkurunziza. Il invite par conséquent les Burundais et les amis du Burundi à venir nombreux pour enrichir les débats.
Sur le plan local, des formations politiques regroupées au sein du forum des partis politiques agréés se réunissent à leur siège pour voir comment accorder les violons du dialogue intérieur avec ceux du dialogue extérieur.
Burundi – Droits de l’Homme
La ligue burundaise des droits de l’homme sort son bulletin hebdomadaire n° 23
Bujumbura, le 13 septembre 2016 (Net Press). La ligue burundaise des droits de l’homme Iteka vient de publier son bulletin hebdomadaire « Iteka n’ijambo » n° 23 qui couvre la semaine du 5 au 11 septembre 2016. En mémoire de Marie Claudette Kwizera, trésorière de la ligue disparue depuis le 10 décembre 2015, cette ligue ne cesse de compter des personnes qui ont subi le même sort de cette date au 11 septembre 2016 qui s’évaluent à 307 cas recensés par ladite ligue.
Quant à la matière qui s’étend sur 16 pages, l’on évoque des allégations de violations et de violations des droits de l’homme, des cas d’allégations de violation et de violations du droit à la vie, des cas d’arrestations et enlèvements suivis de disparitions forcées, des cas de tortures, de traitements inhumains ou dégradants, des cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales ainsi que le droit à la sécurité alimentaire.
L’on évoque également dans ce bulletin des faits sécuritaires, le phénomène de cadavres, des attaques armées et des autres faits rapportés ainsi que la conclusion et des recommandations.
Burundi – Politique – Opinion
Un originaire de Rugombo s’exprime sur la situation dans sa circonscription administrative
Cibitoke, le 13 septembre 2016 (Net Press). Il s’agit d’un lecteur assidu de Net Press et qui est originaire de la province de Cibitoke, commune Rugombo. Il s’insurge contre les reportages entendus sur les ondes des radios Isanganiro et nationale faisant état de la jouissance par les consommateurs de la forte baisse des prix des produits dont l’exportation vers le Rwanda a été interdite.
Pour notre interlocuteur, quoi de plus normal que des gens écoulent leurs marchandises faute d’acheteurs suffisants pour éviter que leurs récoltes ne pourrissent si elles sont gardées pendant une très longue période ? S’est-il exclamé car pour lui, cela est le résultat simple de la loi de l’offre et de la demande. Et d’ajouter que le comportement idéal de tout bon chrétien est
de ne pas jubiler quand il y a malheur chez autrui.
L’interlocuteur épouse cependant l’idée et le souhait de l’implantation d’une usine de transformation qui serait salutaire et utile à plus d’un titre, pour la création des emplois, le développement socio-économique, les apports en devises, etc,…Pour ce faire, a-t-il suggéré, les technologies en provenance de l’Inde, de la Chine et de l’Italie pour ne citer que celles-là, à investir avec des capitaux financiers des Burundais ne manquent pas, raison pour laquelle il ne comprend pas ce que l’on attend pour agir. Pour lui enfin, le plus tôt serait le mieux pour secourir nos frères et sœurs de Rugombo dans Cibitoke.
Burundi - Politique
Faut-il organiser des élections en Afrique ? S’interroge un sociologue
Abidjan, le 13 septembre 2016 (Net Press). Alfred Babo, un sociologue ivoirien et professeur d’études internationales à l’université de Connecticut aux Etats-Unis, dit que les élections en Afrique sont improductives et produisent peu de résultats dans la vie de la population un peu partout sur le continent.
La présidentielle ivoirienne, hautement contestée qui a broyé la dynastie Gbagbo et ses acolytes a été la plus couteuse au monde car estimé à plus de 300 million d’euros. Alfred Babo affirme que les élections africaines sont considérées comme un recensement ethnique et depuis longtemps embourbées dans les luttes fratricides. Le niveau des violences électorales (avant, pendant et après élections) est devenu le jauge du bon déroulement et la crédibilité d’une élection, en témoigne la dernière présidentielle gabonaise du 27 août 2016 contestée par l’opposition, s’est terminé exactement par des violences comme en 2009, des violences post électorales les plus graves que l’Afrique ait connu se sont déroulées au Kenya en 2008, en côte d’ivoire en 2010 et plus récemment au Burundi en 2015, poursuit le sociologue. Les scrutins présidentiels à venir en Rdc ont déjà généré des violences avant même que l’on approche de leur organisation.
Selon le sociologue, les élections en Afrique ne débouchent que très rarement à une alternance sauf s’il y a un soulèvement populaire, cas du printemps arabe qui a balayé des présidents qui se sont éternisés au pouvoir ou les coups d’états, même les présidents du même clans ou système trentenaire, voir cinquantenaire demeurent éternellement au pouvoir. C’est le cas du Tchad d’Idris Debi Ithno , le Gabon des dynasties Bongo, la guinée équatoriale de Theodoros Obiang Nguema, le Cameroun de Paul Biya et plus loin le Zimbabwe de Robert Mugabe ainsi que l’Ouganda de Yoweri Kaguta Museveni et facilitateur dans le conflit burundais.
Alfred Babo affirme que certains présidents tentent ou constipent la constitution pour s’éterniser au pouvoir et passer de plus de d’un quart de siècle comme au Burkina-Faso où la tentative de Blaise Compaoré a connu une fin fatidique .
La contestation des résultats des élections est devenue monnaie courante en Afrique suite à l’inculture démocratique, l’opposition dénonce des fraudes électorales et propose l’annulation des élections. En 2015 en Guinée, un opposant réclamait la reprise des élections avant même la fermeture des bureaux de vote.
Faut t-il penser autre chose que les élections ?
Alfred Babo pense qu’il faut organiser autre chose que les élections en Afrique et s’interroge pourquoi organiser des élections coûteuses et émaillées de beaucoup de tricheries, de manque de transparence, d’équité, qui débouchent rarement à l’alternance mais plutôt sur des violences et des morts ! Ne pas le faire, c’est épargner les vies humaines, c’est épargner l’argent. A ce titre, les élections pourraient être maintenues uniquement dans le pays ou l’expérience démocratique a connu un essor remarquable, conclut le sociologue.