Bujumbura, le 20 septembre 2016 (Net Press). Une forte délégation de la facilitation se trouve dans notre pays, à l’hôtel Rocca Golg de Bujumbura et est composée de plusieurs personnalités évoluant dans plusieurs secteurs de la vie d’un pays, qui représentent probablement tous les aspects évoqués par le facilitateur Mkapa le 8 septembre 2016 à Dar-Es-Salaam, lors de son rapport au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Eac.
Selon un des participants, Tatien Sibomana, porte-parole de l’Uprona non reconnu par le gouvernement, cette délégation est ici au pays jusqu’au vendredi le 23 septembre 2016 et elle doit rencontrer toutes les parties au conflit burundais. Selon la même source d’information, cette délégation attend la réaction des Burundais face au rapport du facilitateur et ces derniers devraient s’exprimer sur la suite des programmes. L’impression qui se dégager est que tout le monde semble être unanime sur l’urgence de la reprise du dialogue inclusif d’Arusha.
La délégation devra quitter le Burundi ce vendredi pour se diriger vers la Tanzanie afin de rencontrer l’ancien président tanzanien Mkapa. Ce dernier à son tour se concertera avec le médiateur principal, Yoweri Museveni, président de l’Ouganda pour que de commun accord, ils fixent un nouveau calendrier des pourparlers inter burundais.
Burundi – Sécurité – Opinion
Un lecteur de Net Press s’exprime sur une dépêche de la rédaction
Bujumbura, le 20 septembre 2016 (Net Press). Le lecteur en question s’exprime sur une dépêche relative à l’intervention prompte de la police de la mairie suite à l’appel de la rédaction relatif à une musique qui fait tapage sur la chaussée du prince Louis Rwagasore. Notre lecteur va également dans le sens de la félicitation de la police tout en lui demandant d’intervenir pour tous les citoyens qui le désirent.
« Bravo, vive la police ; même au Gondwana, il y a des décibels que président fondateur ne peut pas autoriser dans sa canaille d’électeurs car il aurait pitié d’eux et réfléchirait, ne serait-ce que pour son 24ème mandat en jeu.
« Que cette dame au dessus de président fondateur se résolve à baisser les bras, c’est quand même l’événement de la semaine. Bravo franchement. Vive encore une fois la police ; euh, dis lui de faire autant chaque fois que les minables Gondwanais, sans plume comme toi, les sollicitent. Quant à la Mairie, dans sa tour d’ivoire, laisses-la tourner les pouces en attendant que les braconniers chasseurs de nos pachydermes ne la découvrent et lui jouent leur sordide traditionnel tour. Elle se rappellera que le citoyen gondwandais l’avait sollicité dans d’autres circonstances comme celles dans lesquelles elle sera entrée à son tour ».
Burundi – Sécurité
Explosion de grenade à Bwiza, cela devenait un lointain souvenir
Bujumbura, le 20 septembre 2016 (Net Press). Dans la soirée d’hier, vers 20 heures et quarante cinq minutes, une grenade a explosé à la troisième avenue de la zone Bwiza, sous un véhicule de la police, garé entre les numéros 76 et 78. Selon des informations sur place, au moment de l’éclatement de cette grenade, le chauffeur de la voiture était en train de prendre son repas du soir.
Les populations de la place, qui n’avaient plus entendu l’explosion d’une grenade depuis belle lurette, ont tenté d’appréhender les criminels qui fuyaient, mais en vain car, au moment où ils étaient poursuivis, ils ont lancé une deuxième grenade, ce qui apparaissait comme une forme de dissuasion à l’endroit de ces habitants.
Ce matin, la police a entamé des fouilles-perquisitions aux 2ème et 3ème avenues de cette zone mais d’après des informations en provenance de cette localité, aucune arme n’a été saisie. La police s’est également dirigée dans les zones de Kinindo, quartier Kibenga, et de Musaga, pour les mêmes motifs. Au moment où nous mettions sous presse, rien n’avait encore été découvert dans ces deux zones.
Signalons enfin que ce matin, un nouveau né a été trouvé dans la zone Nyakabiga, quartier Nyakabiga II, à la 11ème avenue, dans un caniveau d’eau. Les habitants de ce quartier estiment qu’il s’agit d’un corps sans vie qui a été amené d’ailleurs.
Burundi – Funérailles
La famille d’un adjudant décédé n’accède pas à son corps pour inhumation
Bujumbura, le 20 septembre 2016 (Net Press). La famille de l’adjudant Eddy Claude Nyongera, décédé le 14 septembre 2016 dans les enceintes du service national des renseignements, n’a pas encore pu avoir l’accès à la dépouille de cet ancien militaire pour une digne inhumation.
Selon des informations concordantes, la famille, pour accéder à cette dépouille qui se trouve, semble-t-il, à la morgue de l’hôpital Roi Khaled, doit disposer d’une attestation de décès délivrée par le même service et qui prouve que ce militaire est bel et bien décédé à l’intérieur de ce service.
La plupart des gens qui apprennent cette nouvelle ne comprennent pas pourquoi cette attestation fait défaut alors que le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, a été le premier a annoncer le décès de ce militaire dans les enceintes du service national des renseignements, par voie de suicide à la grenade.
Rappelons qu’Eddy Claude Nyongera était jusqu’à sa mort affecté à l’état-major de l’armée du Burundi. Il avait été arrêté le même jour, dans la matinée, accusé d’atteinte à la sécurité intérieure du pays. Plus tard, il avait été transféré au service national des renseignements pour interrogatoire et c’est à cet endroit qu’il a trouvé la mort dans des circonstances non encore élucidées.
Burundi – Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 24
Bujumbura, le 20 septembre 2016 (Net Press). Ce bulletin de plus ou moins 16 pages couvre la semaine du 12 au 18 septembre 2016. Selon ce bulletin, au moins 13 personnes ont été tuées au moment où 8 personnes ont été enlevées et portées disparues. Selon toujours le bulletin, au moins 9 personnes ont été torturées et quatre blessées. Par ailleurs, développe toujours ce bulletin, au moins 60 personnes ont été arrêtées arbitrairement par la police burundaise en collaboration avec des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure.
En outre, fait-il savoir, il y a eu un regain de violences d’Etat sur des éléments des forces de défense et de sécurité au moment où le phénomène de cadavres continue à apparaître, en témoigne les 5 corps retrouvés dans la rivière Rusizi. Le bulletin évoque également des attaques armées témoins d’une situation sécuritaire précaire. Enfin, il évoque la situation de la sécurité alimentaire qui se dégrade progressivement suite à la crise politico-sécuritaire liée au 3ème mandat.
Toutes ces informations sont contenues dans un plan bien structuré dont les allégations de violations et de violations des droits de l’homme, des cas d’allégations de violations du droit à la vie, des cas d’arrestations et d’enlèvements suivis de disparitions forcées, des cas de tortures, de traitements et dégradants, des cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales ainsi que du droit à la sécurité alimentaire.
En outre, l’on évoque le phénomène de cadavres, des attaques armées et autres faits rapportés ainsi que la conclusion et des recommandations. Concernant ces dernières, cette ligue des droits de l’homme les émet à l’endroit de plusieurs de plusieurs parties à la crise burundaise.
Au gouvernement, la ligue iteka recommande mettre fin sans tarder à la violence d’Etat et aux violations des droits de l’homme en assurant la sécurité et la protection de la population sans discrimination ; de démanteler et désarmer la milice de la ligue des jeunes Imbonerakure qui sème la terreur dans le pays et qui s’est substituée à l’administration et aux corps de sécurité ; de ne pas attiser le feu en mettant en avant des voies de violence dans la résolution du conflit politique en cours dans le pays ; de faire respecter le code de procédure pénale pour des cas d’arrestations qui sont actuellement faites par des personnes qui n’en ont pas la compétence et de revoir la situation économique des ménages burundais en proie à une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité et de prendre des mesures politiques qui visent le soulagement de la population.
A l’Union africaine, la ligue Iteka recommande de mettre en application sa décision qui consistait à envoyer une force militaire de protection de la population burundaise en détresse. Quant au conseil de sécurité des Nations Unies, il lui est recommandé de prendre toutes les résolutions susceptibles de restaurer la paix dans le pays et de garantir la protection des droits humains ainsi que de mettre en application la décision prise d’envoyer une force de protection de la population burundaise.
A la Médiation et à l’Eac, la ligue Iteka recommande d’amener le régime du président Pierre Nkurunziza autour d’une table des négociations pour un dialogue inclusif, sincère afin de trouver une solution politique durable à la crise et de prendre des sanctions si le pouvoir burundais continue à décliner l’offre de la médiation.
A la population, la ligue recommande de rester solidaire et de ne pas céder aux sollicitations et enseignements divisionnistes ou toute sollicitation dans le sens de la violence et de dénoncer tout acte de nature à semer ou à entretenir l’insécurité. Enfin elle recommande à la Cpi d’accélérer les procédures d’analyse des dossiers lui soumis et procéder aux inculpations qui s’imposent.