Arusha, le 1er octobre 2016 (Net Press). De sources dignes de foi, un millier d’associations de la société civile ont porté plainte à Arusha en Tanzanie contre la troisième candidature de Pierre Nkurunziza à la tête de l’Etat. Cette dernière, à travers ses conclusions de ce 30 septembre 2016, a indiqué tout d’abord qu’elle est incompétente pour revoir un jugement rendu par une plus haute cour d’un pays, à l’instar de la cour constitutionnelle.
Par ailleurs, la même cour a trouvé qu’il n’y a pas de polémiques possibles sur la candidature du 25 avril 2015 d’autant plus que la formulation des plaignants a été faite hors des délais prévus par la loi. Elle a par ailleurs souligné que la troisième candidature de Pierre Nkurunziza n’enfreint aucune loi.
Pour la première fois, le gouvernement du Burundi vient de gagner un procès dans une juridiction internationale, ce qui doit être une source de satisfaction personnelle du président de la République même s’il a encore du pain sur la planche pour pouvoir rallier la communauté internationale derrière sa cause.
Burundi – Union européenne – Sanctions
Prolongation des sanctions contre les bras droits de Pierre Nkurunziza
Bruxelles, le 1er octobre 2016 (Net Press). Selon un communiqué de l’Union européenne, le conseil des 27 pays a décidé de renouveler les sanctions contre quatre personnalités du dernier carré de Pierre Nkurunziza, jusqu’au 31 octobre 2017. Il s’agit de quatre autorités policières de la présidence, du service national des renseignements et de la police ainsi que des militaires.
Le premier d’entre eux est le général Godefroid Bizimana, directeur-adjoint de la police nationale, du général Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, actuellement chef de cabinet du président de la République chargé de la police nationale. Le troisième est Joseph-Mathias Niyonzima dit Kazungu, un agent du service national des renseignements et enfin, le général Léonard Ngendakumana, ancien proche de Pierre Nkurunziza qui aurait participé dans la tentative du putsch du 13 mai 2015.
Ayant échappé à l’arrestation par Bujumbura, il s’était enfui au Kenya où il informait sur les agissements de la rébellion en direct. Ces mesures consistent à les interdire de pénétrer sur le territoire des 27 ainsi qu’au gel de leurs avoirs. L’on rappellera que quelque temps après, les Etats-Unis d’Amérique avaient également pris des sanctions similaires contre le commissaire de police chef Alain Guillaume Bunyoni, ministre de la sécurité publique, du général Godefroid Bizimana, celui-là même ciblé par l’Union européenne, du général Cyrille Ndayirukiye et du général Godefroid Niyombare, les deux derniers étant les cerveaux du putsch manqué du 13 mai 2015.
Rappelons qu’une certaine opinion avait accusé même les Etats-Unis de sanctions ethniquement équilibrées du fait que lors des déclarations incendiaires lues par Gélase Daniel Ndabirabe, alors porte-parole du Cndd-Fdd, les autorités de Bujumbura se plaignaient que les sanctions de l’Union européenne avaient uniquement touché les Hutu, invoquant les sanctions prises à l’endroit du directeur-adjoint de la police alors que ce corps est dirigé par un Tutsi du nom de Ndayambaje.
Burundi – Onu – Justice
L’Onu met en place une commission internationale d’enquête sur le Burundi
Genève, le 1er octobre 2016 (Net Press). Un homme politique de ce pays avait un jour dit que l’Onu est une instance internationale qui marche à pas de tortue mais qui, une fois que le pas est avancé, il n’y a pas de recul possible. La déclaration avait été faite par Me François Nyamoya, secrétaire du parti d’Alexis Sinduhije, parlant des démarches de l’Onu concernant les bavures commises par le parti au pouvoir Cndd-Fdd.
Au terme d’une réunion du conseil de sécurité de l’Onu à Genève, une résolution proposée par l’Union européenne a été adoptée contre le Burundi. Elle a été votée par 19 pays pour, 7 pays contre et 21 abstentions, dont plusieurs des pays africains comme l’Afrique du Sud et le Kenya que l’opinion burundaise rangeait plutôt du côté des supporters de Pierre Nkurunziza.
Cette résolution qui a une mission d’une année, sera chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’homme à partir du mois d’avril 2015, et donnera rapport à l’assemblée générale de l’Onu sur les violations des droits de l’homme et leurs auteurs. La commission devrait également proposer des mécanismes de poursuite des auteurs de ces crimes.
Cette résolution fait suite au rapport des experts indépendants de l’Onu qui contenait des faits accablants pour le pouvoir et qui a été rendu public le 20 septembre dernier. Ce rapport, tout comme cette résolution, ont fait des satisfactions dans les milieux des droits de l’homme à l’instar de Human rights watch ainsi que dans les milieux de l’opposition au régime de Pierre Nkurunziza.
Par contre, cela a été mal accueilli par le régime de Bujumbura car, d’après des informations dignes de foi, il avait tout tenté pour que cette résolution ne soit pas votée. Bujumbura avait rencontré des membres de la communauté internationale, avait même organisé une conférence publique pour faire prévaloir ses arguments au moment où dans la capitale, une semaine de manifestations anti Onu a été observée jusqu’au jour où cette résolution a été votée.
Le conseiller principal à la présidence, Willy Nyamitwe, chargé de la communication, a indiqué que cette résolution est un échec de l’Union européenne car plusieurs pays non européens ont voté contre ou se sont abstenus. Malgré cela, il a maintenu sa position que le gouvernement n’entend laisser personne qui vient abonder dans le même sens que le rapport précédent, en raison de sa souveraineté. Mais les connaisseurs des méandres de l’Onu indiquent que les démarches de l’Onu sont plutôt en défaveur du régime de Bujumbura.
Burundi – Justice
Des policiers et militaires arrêtés pour …port illégal d’armes
Bujumbura, le 1er octobre 2016 (Net Press). Ce jeudi 29 septembre 2016, dix-huit policiers et militaires encore en fonctions ont comparu devant la chambre de conseil du tribunal de grande instance de Bujumbura. Ils ont été arrêtés car ils sont poursuivis pour trois chefs d’accusations : la participation aux bandes armées, détention illégale d’armes et atteinte à la sûreté de l’Etat.
Les juges ont dû se déplacer jusqu’à Ngozi où sont détenus les 18 policiers et sous-officiers de l’armée. Cette séance, qui devait statuer sur leur maintien ou non de la détention, a été remise au 5 octobre 2016 car leurs avocats, dit-on, n’avaient pas encore pris connaissance du dossier de leurs clients.