Ngozi, le 5 octobre 2016 (Net Press). C’était hier vers 10 heures qu’une quarantaine de Rwandais, accompagnés de militaires de ce pays, ont fait irruption sur le mont Sabanerwa situé dans la province de Ngozi, tout près de la frontière avec le pays de Paul Kagame. L’invasion a duré une heure de temps et une maison qui était en construction a été démolie, selon des informations en provenance de cette région. Du côté officiel, l’administration de Ngozi parle plutôt d’une agression du pays voisin au moment où il n’y a pas encore de réactions des plus hautes autorités.
Le problème de Sabanerwa date bien de longtemps car déjà sous la deuxième République dirigée par feu Jean-Baptiste Bagaza, ce problème existait bel et bien avec le Rwanda de feu Juvénal Habyalimana. Mais le problème se limitait à la difficulté de voisinage d’autant plus que tout le monde savait qu’à l’origine, c’est une rivière qui a changé de cours d’eau, plaçant une partie du territoire burundais au Rwanda.
Les deux régimes ont tenté de résoudre ce problème mais n’y sont jamais parvenus et tout comme leurs successeurs, ils se sont contentés de créer des commissions bipartites pour aborder cette question. Voilà qu’actuellement, avec des relations délétères entre Kigali et Bujumbura, le problème devient plus que politique, n’excluant pas une guerre entre les deux pays d’autant plus que les responsables provinciaux qualifient cet acte d’agression.
Burundi – Sécurité
Des autres Rwembe qui arrêtent, rançonnent et soumettent à l’exil
Gitega, le 5 octobre 2016 (Net Press). Deux semaines après l’embuscade du chef de zone Rwisabi, commune Mutaho de la province Gitega, la tension entre les Imbonerakure et les membres du Fnl pro Agathon Rwasa a été à son plus haut degré de paroxysme, ces derniers ayant été traqués voire contraints au chemin de l’exil.
Un groupe des jeunes Imbonerakure conduit par un certain Elysée Nshimirimana, armé de gourdins encastrés de clous sillonne toutes les collines de la zone Rwisabi. Ces jeunes se rassemblent vers 18 h00 pour traquer les Fnl proches d’Agathon Rwasa et ces derniers, pris de panique, abandonnent leurs familles pour se réfugier dans le bois. A côté de cela, des arrestations conduites par le même Elysée Nshimiramana et sous l’égide des autorités policières et administratives se font remarquer, selon un source sur place sous couvert d’anonymat. Les mêmes informations témoignent qu’un certain Emery Nemeyimana et Bosco Gahungu, tous originaires de la colline Kinyinya, zone Rwisabi, sont toujours inquiétés par le même Elysée Nshimirimana qui les accuse de commanditer le passage à tabac du chef de zone Rwisabi survenu le 13 septembre 2016, sans oublier de les rançonner à concurrence de 150.000 Fbu.
L’administrateur de la commune Mutaho, Denis Niyomuhanyi, rejette en bloc ces accusations et affirme que dans son entité administrative, règnent la paix et la tranquillité.
Parallèlement et sous d’autres cieux, des tirs nourris de crépitements d’armées à feux ont été entendus cette nuit vers 2hoo de ce 5 octobre 2016 en zone urbaine de Cibitoke, mais à partir de ce matin, la vie a repris son cour normal et des personnes contactés par la rédaction indiquent que c’étaient des policiers de cette circonscription qui étaient à la chasse des bandits. .
Burundi -Union européenne - Politique
Selon l’Union européenne, Bujumbura a encore beaucoup à faire
Bujumbura, le 5 octobre 2016 (Net Press). Une délégation de haut niveau de l’Union européenne conduite conjointement par le directeur général pour l’Afrique du service européen d’action extérieure, Koen Vervaeke et la directrice pour l’Afrique centrale et de l’ouest de la direction générale du développement, Carla Montesi, ont effectué une réunion conjointe avec une délégation gouvernementale conduite par le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe s’est tenue ce 3 octobre 2016 à Bujumbura.
A l’issue de cette rencontre, ces deux personnalités de l’Union européenne ont animé une conférence de presse conjointe ce mercredi le 4 octobre 2016, où Koen Vervaeke a signifié que les sanctions prises de l’article 96 de l’accord de Cotonou du 14 mars 2016 devront perdurer car le pouvoir de Bujumbura a beaucoup de progrès à faire par rapport à son engagement dans le domaine politique dans la résolution de la crise qui frappe le Burundi depuis Avril 2015. C’est également son engagement dans un dialogue inclusif avec l’opposition radicale, le respect strict des droits de l’homme, de l’espace politique et de la liberté des medias ainsi que le respect strict des accords d’Arusha qui ont permis la stabilisation du Burundi .
De son côté, Carla Montesi a indiqué que l’Union européenne est attachée à la lutte contre la pauvreté au Burundi, en conformité avec les engagements pris lors de la signature du programme indicatif du 11ème Fed. C’est dans cette logique qu’elle poursuit un appui significatif à la population burundaise dans le domaine de la santé et de l’agriculture à hauteur d’une enveloppe de 75 millions d’euros, tout en se conformant aux mesures prises dans le cadre de la décision article 96. De cette manière, l’Union européenne affirme qu’une fois les engagements pris par le Burundi respectés, en l’occurrence le respect des accords d’Arusha, l’organisation d’un dialogue inclusif, le respect des droits de la personne humaine ainsi que le respect de la liberté, cela permettra la reprise progressive mais aussi automatique de l’ensemble du programme sur le Burundi.
Cependant, Bujumbura n’a pas cette lecture de la situation car il espérait avant tout que les sanctions prises par l’Union européenne allaient être supprimées. Mais dans l’entendement de l’Union européenne, il n’y a jamais eu de sanctions d’autant plus que l’aide aux populations est toujours assurée, ce qui a été supprimée étant l’aide directe au gouvernement.
Par ailleurs, cette rencontre avait été prévue pour évaluer les engagements du Burundi et le gouvernement avait indiqué qu’il a convaincu ses partenaires sur les imperfections qui se trouvent dans le récent rapport, en ce qui concerne notamment la situation des droits de l’homme dans notre pays. Pour le ministre Nyamitwe, lors de la confection de ce rapport par les experts indépendants de l’Onu, le gouvernement n’a pas été consulté.
Il trouve par ailleurs que c’est regrettable que la commission des droits de l’homme des Nations Unies n’aient pas démentis le contenu de ce rapport car pour le gouvernement, ce document contient beaucoup d’accusations mais qui sont sans fondement. En outre, poursuit le même gouvernement, la sécurité est garantie partout dans le pays, ce qui ne rencontre pas l’approbation de l’Union européenne.
Burundi – Rdc - Politique
Joseph Kabila évoque publiquement les élections
Dar Es Salaam, le 5 octobre 2016 (Net Press). Le président de la république démocratique du Congo, Joseph Kabila Kambange, qui s’exprime rarement, a évoqué notamment les élections à venir dans son pays, en marge d’un déplacement à Dar es Salaam, la capitale tanzanienne, sans pour autant trancher sur la question cruciale du report des élections. Pour emprunter ses propos, il a dit : « les élections pourront se tenir dans cette année ou un autre jour, tout dépendra des travaux de dialogues qui se poursuivent à Kinshasa ».
L’opposition l’accuse de reporter les élections pour se maintenir au pouvoir au-delà de son 2ème et dernier mandat qui devait prendre fin le 19 décembre 2016. Ses déclarations publiques sont rares, ce qui alimente des rumeurs et des doutes planent sur cette question épineuse de savoir si oui non il restera-t-il au pouvoir si jamais la présidentielle devrait être retardée ? La constitution le lui interdit mais l’intéressé se garde bien de répondre à cette question.
Signalons que Joseph Kabila estime qu’il est impossible d’organiser la présidentielle dans le temps qui reste car il faut enrôler près de 10 millions de nouveaux électeurs devenus dans l’entre-temps majeurs.
COMMUNIQUE DE PRESSE
4 octobre 2016
L’AGENCE BELGE DE DEVELOPPEMENT A TRAVERS SON PROGRAMME D’APPUI A L’AGRICULTURE BURUNDAISE RECOMPENSE 120 PRODUCTEURS « FACILITATEURS » QUI ONT SUIVI LA FORMATION CHAMP ECOLE PAYSAN
BUJUMBURA - Depuis 2014, le PAIOSA, programme agricole del’Agence Belge de Développement (CTB) financé par le Royaume de Belgique, a introduit l’approche « Champ Ecole Paysan » ou CEP dans ses provinces d’intervention : Bubanza, Cibitoke, Kirundo, Rutana et Ruyigi.
C’est dans ce cadre que des certificats ont été décernés aux producteurs diplômés « facilitateurs reconnus » au cours de cérémonies qui se sont tenues à Kirundo le 22 septembre, à Ruyigi le 30 septembre et qui sont prévues ce jeudi 6 octobre à Cibitoke.Les lauréats, au nombre de 120, ont en outre reçu chacun un vélo.
L’approche « CEP » est une approche d’éducation non-formelle des adultes, utilisée comme méthode de vulgarisation agricole participative. L’approche vise à renforcer les capacités techniques et organisationnelles des agriculteurs en améliorant la prise de décisions.Les agriculteurs, organisés en groupes, entreprennent des essais expérimentaux au champ tout au long de la saison culturale (de la plantation à la récolte). Le travail est encadré et supervisé par un formateur qualifié. Les facilitateurs sont sélectionnés au sein des communautés paysannes par les agriculteurs eux-mêmes.
Pour le moment, 420 groupements ont été installés et 11.700 producteurs encadrés. Suite à l’amélioration en quantité et qualité de leurs productions, la quasi-totalité des groupements de 1ère génération entreprennent des activités connexes génératrices de revenus : 1.200 chèvres et 120 porcs achetés, 3.000 fosses à compost mises en place et des cotisations volontaires permettant notamment l’achat de terrain propre au groupement et des prêts sans intérêt pour l’achat d’intrants. Les facilitateurs diplômés effectuent régulièrement des déplacements pour assurer le suivi des différents champs implantés sur les collines.Le PAIOSA a dès lors décidé de leur délivrer des certificats de « facilitateurs reconnus », ainsi que des vélos pour faciliter ces déplacements.
Plus généralement, le PAIOSA, avec un budget total de 58 millions d’euros, possède trois grands axes d’activités :
Les aménagements hydro-agricoles (2.000 ha dans la plaine de l’Imbo et 600 ha pour les marais du Moso) ;
L’amélioration de la compétitivité des filières et l’articulation des chaines de valeur (cofinancement de micro-projets) ;
Renforcement des capacités des acteurs (encadrement des associations de producteurs).
Ces appuis vont permettre une augmentation importante de la production de riz, maïs et bananes dans les zones d’intervention, ainsi que l’offre des produits dérivés de ces filières.
Cette activité est réalisée dans le cadre du soutien de la Belgique à la population burundaise dans le secteur de l’Agriculture.