Bujumbura, le 13 octobre 2016 (Net Press). Le Burundi célèbre le 55ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore. les festivités marquant cette journée ont commencé par la messe de requiem en la cathédrale Regina Mundi. Au cours de son homélie, l’archevêque Evariste Ngoyagoye a indiqué « que quoi qu’il arrive, nous devrons vivre dans nos diversités, « une homélie qui a été appréciée par les fideles présents car on a fait allusion à la crise politico-sécuritaire et diplomatique qui endeuille le Burundi depuis plus d’une année, quand les hommes politiques qui ont brisé le silence pour protester contre le troisième mandat de Nkurunziza ont été emprisonnés, portés disparus, sommés à l’exil ou tués.
Les cérémonies ont été clôturées par le dépôt de gerbes de fleurs par le président de la République Pierre Nkurunziza, suivi par les représentants du corps diplomatique et consulaire, en l’occurrence les ambassadeurs de Chine et de la République unie de Tanzanie, les familles du défunt, en l’occurrence sa sœur Rosa Paula Iribagiza, suivie de la famille Bisumbagutira, dont une femme qui a attiré l’attention de tous le monde car elle ne nécessite un test Adn pour confirmer que c’est la fille du prince Louis Rwagasore ainsi que les représentants des formations politiques accréditées au Burundi.
Un discours hautement attendu du 18 septembre 1961 lors de la victoire de l’uprona où Rwagasore a remercié les Belges d’avoir accompagné le Burundi dans le processus de son développement et demandé à notre ancienne puissance colonisatrice d’être au chevet du Burundi de prés ou de loin. Ce fut un moment fort car des murmures d’un peu partout disaient que le Burundi a trahi le prince car il a coupé le cordon ombilicale avec le royaume de Belgique.
Autours des tueries non dits
Dans l’entourage du mausolée du prince Louis Rwagasore, reposent ses deux filles Marie Pie née le 28 novembre 1961 et assassinée le 23/2/1962 et Marie Thérèse née le 3 juin 1960 et assassinée le 15 novembre 1961, le prince Ignace Kamatari né en 1912 et assassiné à Kamenge en 1964, l’ancien premier ministre et proche de Rwagasore, un hutu de Kirundo Pierre Ngendandumwe, né le 11 novembre 1932 et assassiné le 15 janvier 1965 à l’entrée de la clinique prince Louis Rwagasore. Une large opinion se demande comment ces assassinats ont été perpétrés autour des années sombres de 1961 à 1965 sans qu’aucune lumière de ces assassinats n’ait été portée à la connaissance de l’opinion burundaise et internationale.
Burundi – Octobre
Le mois d’octobre difficile à gérer dans notre pays
Bujumbura, le 13 octobre 2016 (Net Press). Le mois d’octobre est riche d’événements aussi bien dans notre pays que dans le monde. Outre que des personnalités importantes comme Louis Rwagasore, Melchior Ndadaye, Thomas Sankara, Che Guevara, etc sont mortes au mois d’octobre, il s’avère que dans notre pays, les dates du 13 et du 21 octobre sont des jours chômés et payés et des cérémonies officielles sont organisées par le gouvernement, à savoir une messe en mémoire de Rwagasore et de Ndadaye, suivie de dépôts des gerbes de fleurs et d’extraits de leurs discours.
En date du 13 octobre, les Upronistes, dans leurs diversités actuellement, se rappellent du prince Louis Rwagasore, une célébration qui est également organisée au niveau du gouvernement car le prince était chef du gouvernement. En date du 21 octobre de chaque année, les membres du parti Sahwanya Frodebu se rappellent de la mort de leur leader, une célébration, tout comme à l’Uprona, est organisé par le même gouvernement car Ndadaye à était un chef d’Etat.
Mais le 21 octobre de chaque année, outre cette fête nationale par ailleurs ressentie différemment selon que l’on est du Frodebu ou pas, il y a également l’association de lutte contre le génocide, Ac-Génocide Cirimoso, qui se rend à Kw’Ibubu à Kibimba, dans la province de Gitega car ils sont convaincus que c’est le lieu de déclenchement du génocide contre les Tutsi commis par le Frodebu au pouvoir à l’époque. Le 21 octobre c’est également le début d’une semaine de réflexion et d’informations sur le génocide afin de garder une mémoire vigilante sur le génocide.
Burundi – Média
Premier anniversaire de la mort de notre confrère Christophe Nkezabahizi
Bujumbura, le 13 octobre 2016 (Net Press). C’était mardi le 13 octobre 2015 que des explosions de grenades ont été entendues dans l’un des quartiers de la capitale, Ngagara. Au quartier 3 à cette époque, la police affirme que deux de ses agents avaient été kidnappés par des criminels, l’un tué et l’autre blessé. C’est au moment où la police s’est lancée à la poursuite des assaillants qu’un journaliste cameraman de la Rtnb, Christophe Nkezabahizi, pourtant bien connu dans la profession, a trouvé la mort.
Il tombera sous les balles de la police en même temps que son épouse Alice Niyonzima, leur fille de 16 ans et un garçon de 14 ans qui, selon les voisins, avait des problèmes psychologiques ainsi qu’un agent d’une Ong qui résidait dans ce foyer, bref, toute la famille de ce cameraman a été décimé, il y a tout juste une année.
A Uvira en République démocratique du Congo, les choses ne sont pas faciles pour Egide Mwemero, journaliste-technicien de la radio publique africaine, arrêté lui aussi le 13 octobre 2015 dans l’après-midi par les services de renseignement militaire. Il était dans un restaurant situé dans les enceintes de la radio « Le Messager du Peuple » avec deux autres journalistes congolais de cette même radio.
Il a été incarcéré avec ces deux autres journalistes qui eux, ont été relâchés le lendemain et les autorités de la Rpa ont appris que son emprisonnement serait lié à une émission de la Rpa diffusée dans un cadre de coopération sur les antennes de la radio. Quelques mois plus tard, Egide Mwemero sera transféré à la prison centrale de Makala à Kinshasa avant d’être libéré le 1er octobre 2016, soit après une année moins 12 jours.
Une bonne nouvelle tout de même, notre confrère du groupe Sos Médias Burundi, Eloge Willy Kaneza, a gagné un prix Peter Mackler 2016 le 22 août 2016 pour son travail réalisé à l’aide de Smartphones et d’applications mobiles. Il recevra sa distinction ce 13 octobre 2016 à Washington, au National Press Club. Le prix Peter Mackler a été créé en hommage à l’ancien rédacteur en chef de l’Afp en Amérique du Nord, décédé en 2008 et le prix est administré par Global Média Forum avec Reporters sans Frontières et l’agence France Presse.
Burundi – Justice
Des réactions tombent après le retrait du Burundi du statut de Rome
Bruxelles, le 13 octobre 2016 (Net Press). Aussitôt après la décision de retrait du statut de Rome voté par le parlement burundais et la suspension de la coopération avec le bureau du haut-commissariat de l’Onu pour les droits de l’homme, les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre. Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, a regretté mercredi 12 octobre 2016 la décision des autorités burundaises de remettre en cause leur collaboration avec le bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme et de déclarer persona non grata les trois experts indépendants de l’Onu.
La Belgique s’est également inscrite en faux contre l’intention des autorités burundaises de se retirer du statut de Rome de la cour pénale internationale. Pour Didier Rynders, le gouvernement burundais nuit à la crédibilité de son engagement en faveur du respect des droits de l’homme et de la lutte contre l’impunité, avant d’inviter le Burundi à revenir sur ces décisions.
De son côté, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, a demandé avec insistance aux autorités de Bujumbura de revenir sur leur décision de suspendre leur collaboration avec le haut-commissariat de l’Onu aux droits de l’homme, prise à la suite d’un rapport évoquant un risque de génocide.
Pour le numéro un onusien, le Burundi devait continuer à coopérer aux enquêtes ouvertes par la cour pénale internationales, malgré l’adoption mercredi d’un projet de loi prévoyant que le pays se retire de la Cpi. Cependant, le bureau du haut commissariat, qui emploie 51 personnes, restera ouvert dans l’attente de discussions ultérieures.
Burundi - Politique
Bientôt une autre planète pour le Burundi dixit Karayenga
Paris, le 13 octobre 2016 (Net Press). Le journaliste chevronné et ancien directeur de la radio nationale, Athanase Karayenga, qui est tombé en disgrâce sous le régime du colonel Jean Baptiste Bagaza avant de prendre le large au pays de François hollande, dans son humour intarissable, a indiqué que le Burundi, en s’isolant du reste du monde, se cherche une autre planète.
Athanase Karayenga affirme que les foules des manifestants « malgré eux contre tout le monde, devrait exiger que le pays quitte immédiatement la planète terre car tout le monde, mais absolument tout le monde déteste le Burundi à présent. A part quelques pays occupés, la Crimée, le Tibet, le Sahara occidental et la Palestine, personne mais absolument personne ne comprend les malheurs du Burundi, ce pays à la dérive. Poursuit la même source, même les plus gentils, naguère amis, détournent le regard comme si le Burundi était pestiféré. Même eux s’abstiennent dans les assemblées internationales. Athanase Karayenga conclut que le pays de Ntare Rugamba va s’installer sur la planète mars avant de rejoindre semble t-il sur une comète éloignée.