Bujumbura, le 4 novembre 2016 (Net Press). Il s’appelle Salvator Nkuriragenda et se qualifie comme un consultant indépendant. Il dit qu’il a découvert une fraude éhontée à l’office national de télécommunications, Onatel, car des cartes de recharge de 10.000 Fbu contenaient finalement des unités de 500 Fbu.
Très surpris par ce qu’il trouve, il a acheté une autre carte pour le même montant et le résultat a été le même, des unités de 500 Fbu. Il a décidé de contacter le ministère ayant la bonne gouvernance dans ses activités, plus précisément l’assistant du ministre, qui a constaté avec lui le scandale. Infatigable sur ce dossier, il alla jusqu’à la cour anti-corruption qui a également trouvé que ses déclarations étaient sans équivoque.
C’est ainsi qu’il a décidé, en date du 31 mai 2016, d’écrire au ministre à la présidence chargé de la bonne gouvernance pour demander officiellement une prime d’un cinquième pour dénonciation d’une fraude. Il lui demandait également de faire le contentieux de tous les arrivages des lots fraudés afin de trouver le montant total des cartes de 10.000 Fbu vendues dans ces conditions.
La rédaction a contacté une source très informée du service de l’Onatel qui a confirmé que cette erreur a bel et bien eu lieu. En effet, a-t-elle expliqué, à un certain moment, les cartes de 500 Fbu ont été épuisées et l’Onatel avait à cette même période des lots importants des cartes de 10.000 Fbu et qui dataient des années 2007/2008. Sans concertation de tous les concernés, le chef de service vente et le directeur général ont décidé de configurer ces cartes de 10.000 Fbu aux unités de 500 Fbu, ce qui a créé même un climat de méfiance dans tous les services de l’Onatel.
Ce qui a manqué, c’est donc la communication car après avoir été au courant de ce scandale, l’Onatel a organisé automatiquement le rapatriement de ces cartes. En effet, l’Onatel, en compagnie de l’Arct, ont pris des mesures pour arrêter la vente de ces cartes. Mais il y en avait qui étaient dans des coins reculés et où l’information arrivait difficilement, celles-là ont été vendues dans ces conditions. Celui qui repérait l’endroit où il a acheté cette carte devait rentrer dans ses droits.
Pour le moment, la seule personne qui n’est pas encore rentrée dans ses droits est Salvator Nkuriragenda. En effet, quand il a démontré la chose à la cour anti-corruption, on lui a donné un magistrat qui devait l’écouter et contre toute attente, ce dernier a confectionné un dossier de poursuite judiciaire contre Salvator Nkuriragenda.
Burundi – Justice
Le collectif de défense des parties civiles enregistre de nouveaux mandats
La Haye, le 4 novembre 2016 (Net Press). Ce 3 novembre 2016, le collectif de défense des parties civiles a adressé 55 nouveaux mandats au procureur à la cour pénale internationale. Selon des informations concordantes, le nombre de parties civiles approche les deux cent personnes et les crimes dénoncés sont des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide et de torture.
Cette nouvelle donne pousse l’équipe de défense d’étendre leurs réseaux de défense pour protéger les avocats engagés dans ce combat et deux avocats ont accepté de rejoindre le collectif, Me Lambert Nigarura et Me Alain Detheux. Siganlons enfin qu’il est prévu une marche manifestation le 11 novembre à La Haye. Ces avocats ont décidé de prendre part à la marche.
Burundi – Justice
Le major Uwamahoro sur le point d’être remplacé
Bujumbura, le 4 novembre 2016 (Net Press). D’après des informations non encore officielles mais dignes de foi, le major Désiré Uwamahoro, qui vient de passer une huitaine de jours sous les verrous, serait sur le point d’être remplacé à la tête de la brigade anti-émeute. Cela paraît normal car une telle institution ne peut pas passer autant de jours sans commandant.
Les mêmes sources d’informations indiquent que l’éventuel successeur de cet ex-Pmpa serait un ex-Fab, commissaire de police du nom de Bisaganya
Burundi – Sécurité
Une lourde amende pour réconforter Nkurunziza
Makamba, le 4 novembre 2016 (Net Press). La population de Makamba, commune Mabanda, se plaint que les membres de la ligue des jeunes du parti de l’Aigle, Imbonerakure, lui taxent de lourdes amendes pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, en témoigne le nommé Mafene, ressortissant de la commune Mabanda, qui partageait un verre avec ces imbonerakure et qui a été taxé d’une amande de cent cinquante mille francs pour avoir insulté le président de la République Pierre Nkurunziza, une infraction considérée par les autorités policières comme une attaque aux institutions.
Quand la ligue remplace la justice !
Une large majorité de cette localité s’interroge comment un sujet qui commet une faute lourde comme l’atteinte à l’honneur personnel du chef de l’Etat Pierre Nkurunziza, commandant de la magistrature dont il est chef du conseil national de la magistrature et de l’armée puisse être jugé sur l’une des collines du pays par une amende de 150.000 de nos francs. Il revient à Nkurunziza de réclamer cette somme pour qu’il rentre dans ses droits, conclut cette opinion.
Burundi – Rwanda – Nécrologie
Vers la mise en terre du roi Kigeli
Kigali, le 4 novembre Selon les sources de sa famille, le roi Kigeli (Jean Baptiste Ndahindurwa) qui a régné sur le Rwanda depuis 1959 à 1961, après avoir succédé à Mutara III décédé lui à Bujumbura, a trouvé la mort le 16 octobre 2016 à l’âge de 80 ans à Oakton, dans l’Etat de Virginie aux Etats Unis d’Amérique. Il sera inhumé à Mwima, dans la localité de Nyanza au sud du Rwanda, non loin de Butare où il est été intronisé.
Pour rappel, le roi Kigeli, au cours de son règne, était en plein tourbillon avec les leaders de l’opposition Hutu ainsi que les Tutsi progressistes sur le partage équitable du pouvoir, ce qu’a rejeté catégoriquement le roi, ce que lui a valu la perte de la confiance de son peuple ainsi que le contrôle de son royaume. Sur une provocation des jeunes tutsi, les Hutus soutenus par la Belgique se révoltent et le renversent le 28 janvier 1961 alors qu’il se trouvait à Kinshasa pour chercher l’aide militaire et demander au secrétaire général des Nations Unies Dag Hammarskjold de lever la tutelle de la Belgique sur le Rwanda.
Kigeli V partit en exil en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya pour obtenir l’asile politique aux Etats Unis d’Amérique en 1992. Il crée la fondation Kigeli V au sein de laquelle il prend régulièrement la parole pour appeler son peuple à la paix et à la réconciliation.