Bujumbura, le 5 novembre 2016 (Net Press). Ce sont les propos du ministre de la jeunesse, des sports et de la culture, Bosco Hitimana, sur les ondes de la radio Isanganiro. Ce mécontentement tient du fait que le gouvernement du Burundi a perdu le procès relatif au rapatriement des restes du roi Mwambutsa IV dit également Bangiricenge.
En effet, comme la rédaction l’avait mentionné dans son édition du 3 novembre 2016, la justice de la Suisse a décidé que le corps de l’ancien roi du Burundi reste dans ce pays comme sa dernière volonté le prévoyait, inscrite même dans son testament. Comme des historiens le disent, il avait été déçu du comportement des Burundais, ses « enfants », qui ont tué ses deux fils, Louis et Charles, respectivement en 1961 et en 1972. Lui-même a failli être tué en 1965 lors de l’attaque de Busangana, raison pour laquelle il n’entendait pas être enterré dans un pays des hommes aussi ingrats.
Mais le ministre burundais a indiqué que le Burundi devra interjeter appel malgré la volonté de l’ancien roi et de sa famille. Pour lui, le roi n’est pas une simple personne et il doit être enterré dans son pays avec toute la dignité d’une grande autorité. Mais une opinion sur place se demande pourquoi le gouvernement tient-il mordicus à rapatrier le corps de Mwambutsa, le type de spéculations qui pousse le Burundi à enterrer le roi que d’autres régimes n’ont pas déplacé pour le respect de la volonté du roi.
Mais nous l’avions tout de même pressenti que le gouvernement allait interjeter appel même s’il est difficile de connaître ou de deviner les nouveaux arguments de massue qu’il va présenter pour convaincre la justice suisse.
Burundi – Médias – Justice
Le journaliste de la radio Isanganiro comparaît devant le parquet de Karusi
Karusi, le 5 novembre 2016 (Net Press). Blaise Pascal Kararumiye, le correspondant de la radio Isanganiro dans la province de Karusi, a comparu hier devant le parquet de cette entité administrative. Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait fait part d’une comparution nocturne de ce journaliste dans la nuit du 2 au 3 novembre 2016.
Ce vendredi le 4 novembre 2016, il a comparu devant le parquet de cette province et il a été entendu sur le même sujet que lors de l’arrestation par la police. Il est poursuivi pour avoir diffusé une information que la police a taxée de mensongère, à savoir que des jeunes Imbonerakure du Cndd-Fdd supplantent les forces de l’ordre dans cette province. Selon des informations que l’on a tirées de cette convocation, il lui était également demandé l’identité des journalistes de la voix de l’Amérique qui étaient avec lui.
La direction de la radio n’a pas tardé à réagir car son directeur a indiqué qu’il fallait poursuivre la radio qui a diffusé la nouvelle et non l’individu qui travaille pour cette station. En effet, ceci est une forme d’intimidation du journaliste qui n’a fait que son travail, ce qui prouve que l’espace médiatique occupe très peu de place pour le gouvernement actuel.
Rappelons que deux journalistes de la radio Isanganiro ont été séquestrés dans une période ne dépassant pas une semaine. Il s’agit de Jackson Bahati de Cibitoke qui a passé deux heures dans les mains de la police à Ndava dans Cibitoke et bien sûr ce Blaise Pascal Kararumiye sur qui les autorités judiciaires et policières de Karusi exercent une pression sans borne.
Burundi – Justice
Le major Désiré Uwamahoro finalement remplacé
Bujumbura, le 5 novembre 2016 (Net Press). Peut-on dire que le major Désiré Uwamahoro se trouve exactement au début de la fin ? Dans notre édition d’hier, nous avions mentionné que le major en question allait être remplacé à la tête de la brigade anti-émeute. Selon des sources qui étaient à la disposition de la rédaction, tout indiquait que le commissaire de police Bisaganya allait occuper ce poste.
L’on constate aujourd’hui que nos sources se sont également trompées car son successeur s’appelle Opc2 Emmanuel Manariyo. C’est un policier qui n’est pas très connu du public de Bujumbura mais qui doit avoir des qualités d’un bon chef même s’il faut attendre et l’observer à l’œuvre.
Mais alors quel sera le sort de Désiré Uwamahoro ? Cet officier de la police était un homme tristement connu dans l’opinion et que le pouvoir semblait ne rien voir sur tout ce que les gens disaient sur lui. A titre d’exemple, il a été condamné à cinq ans de servitude pénale mais il n’a jamais été inquiété, il a été tout simplement muté, ce qui a poussé en lui un sentiment de quelqu’un qui est au-dessus de la loi.
Mais aujourd’hui, les choses changent car il vient d’abord de perdre son poste, qui n’était pas moins juteux. En outre, que ce soit du côté du gouvernement ou de la police, aucune information ne filtre sur son arrestation. Pourrait-on y voir un certain malaise dans ce dossier ? Car d’habitude, Philippe Nzobonariba ou Pierre Nkurikiye prennent les devants pour expliquer le bien-fondé des mesures prises par le pouvoir, ce qui n’a pas été le cas pour Désiré Uwamahoro. Dans la logique du silence des Burundais qui, de nature sont éloquents, l’on peut interpréter et se donner une explication et la marge d’erreur ne peut pas être grande dans ces conditions.
Burundi – Pays-Bas - Justice
Le retrait du Burundi de la Cpi divise davantage les Burundais
Bujumbura, le 5 novembre 2016 (Net Press). C’est le moins que l’on puisse dire si l’on en croit une émission de ce matin, de 10 heures à 12 heures, qui a passé sur les ondes des radios Isanganiro et Rema Fm. En effet, rien qu’à écouter l’intervention des uns et des autres, l’on pouvait les ranger facilement.
Mais il y a eu des interventions qui exprimaient même le contraire de ce qu’elles voulaient dire. Et le plus malheureux a été Me Didace Kiganahe, qui soutient le retrait du Burundi de la Cpi alors qu’il était ministre de la justice lors de l’entrée du Burundi dans le statut de Rome. Il lui était donc difficile de dénoncer une chose qu’il avait lui-même cautionnée 13 ans plus tôt. Quant à Pontien Ndayishhimiye de l’Uprona de Gashatsi, quoi qu’il soutienne le retrait du Burundi de la Cpi, de temps en temps il prenait des positions allant contre le sens des autres soutiens au gouvernement.