Bujumbura, le 12 décembre 2016 (Net Press) . Dans la soirée de ce dimanche 11 décembre 2016, 7 personnes qui se trouvaient dans une même maison sise dans la zone de Maramvya, commune Mutimbuzi de la province de Bujumbura rural, ont été arrêtées par la police. Elles sont accusées de se réunir sans l’aval de l’administration locale.
Aussitôt arrêtées, elles ont été conduites dans les cachots de la police de la zone Maramvya avec éventualité d’être transférées dans ceux du service national des renseignements. Selon des informations recueillies par la rédaction plus tard, ces personnes sont pour le moment sous interrogatoire toujours à la police.
Par ailleurs, les fouilles perquisitions du service national des renseignements n’épargnent aucune couche de la population urbaine. Ce jeudi soir vers 5 H30 du matin, un expatrié qui travaille au PAM ( Programme Alimentaire Mondial), a reçu une visite inopinée d’une équipe de dix agents du service national des renseignements avec un mandat signé par le directeur du département de la sureté intérieure pour fouiller le nommé Jose Kasongo, d’origine congolaise, ayant des relations privilégiées avec les insurgés burundais, selon le chef de mission de cette équipe, le redoutable Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu.
Dès leur arrivée au portail, l’agent de gardiennage a été sommé d’énumérer les noms de tous les jeunes tutsi de Ngagara, de Nyakabiga et de Musaga qui viennent régulièrement rendre visite à Kasongo. Ce dernier Monsieur Dieudonné Manirakiza de Buhonga, une localité de la périphérie de la capitale Bujumbura, a indiqué ne pas connaitre l’ethnie des visiteurs ni le motif de chaque visite. Il est ensuite sommé d’ouvrir le portail et d’aller directement vers la chambre de son patron.
Sans aucune formalité, l’expatrié est à son tour prié de sortir de son lit sans même prendre quelques minutes de s’habiller correctement et d’ouvrir immédiatement la porte principale et celle de sa chambre. Pendant qu’il est immobilisé à terre en pyjama par trois hommes en arme, quatre autres entrent dans deux chambres, sa chambre et celle des visiteurs. Trois types d’objet sont spécialement ciblés, les ordinateurs et leurs accessoires, les appareils photos et les photos elles mêmes. Le tout est emporté sans aucune procédure de notification.
En ouvrant un de ses albums photos, le chef de mission découvre les photos d’une soirée où José et sa copine, Marie France, une native de la ville de Bujumbura, quartier Ngagara, sont en compagnie de jeunes dans un cabaret de Kinindo. Il s’exclame tout haut” voilà un de vos meeting avec les anti troisième mandat” . Alors qu’il tente de s’expliquer, une question lui est posée par une des trois dames membres de cette mission. Que faites vous au PAM ? Monsieur Jose Kasongo a juste le temps de repréciser qu’il est le responsable ICT ( information, communication, technologie), que toute l’équipe dégage rapidement la parcelle dans deux véhicules dont l’immatriculation arrière n’existe pas.
Au moment de lui fermer le portail au nez, le chef d’équipe hurle sur l’expatrié comme il doit fournir la liste complète des insurgés qui bénéficient de ration du PAM. Quant à tout ce qui est emporté, il est informé qu’il recevra bientôt un appel téléphonique pour aller récupérer ses machines, appareils photos et albums.
Interrogé par notre rédaction, l’expatrié regrette trois choses. Premièrement ” j’ai pas eu le temps de m’expliquer sur quoi que se soit, secundo, il n’existe aucune note écrite pour faire l’inventaire de ce qui a été emporté et je n’ai le contact d’aucun membre de cette mission pour tenter de faire le suivi de mes biens”. Pour le porte-parole du service national des renseignements, Télésphore Bigirimana, la fouille est bien normale et l’expatrié retrouvera son matériel s’il est prouvé qu’il n’entretient pas des liens avec les insurgés car le PAM est soupçonné de fournir un appui à ces bandes rebelles. Affaire à suivre !
Burundi - Belgique - Coopération
Plus de rumeurs que de réalités ce weekend à Bujumbura
Bujumbura, le 12 décembre 2016 (Net Press) . Durant tout le weekend, des rumeurs circulaient dans la ville de Bujumbura, les unes plus folles que les autres et allaient dans tous les sens. Parmi elles, il y a eu celle qui faisait état de l’expulsion de l’ambassadeur de Belgique au Burundi, M. Bernard C. Quintin, un homme qui vient juste de présenter ses lettres de créances auprès du chef de l’Etat, il y a plus ou moins deux mois.
Cette rumeur avait cependant été prise avec des pincettes car elle coïncidait avec le rappel de l’ambassadeur du Burundi à Bruxelles, Jérémie Banigwaninzigo, pour des consultations, avait on informé de façon officielle. Cependant, la même rumeur a persisté et les mêmes détenteurs de la rumeur ont indiqué qu’il n’y a pas moyen de confondre les deux ambassadeurs, ce qui est vrai.
la rédaction a contacté l’ambassade de Belgique à Bujumbura à ce sujet. Cette dernière, après avoir contacté l’ambassadeur, a répondu à notre reporter que la personne concernée n’a pas de commentaires sur cette information, mais qu’il se trouve dans son bureau et qu’il travaille toujours comme ambassadeur de son pays auprès de Bujumbura, ce qui confirme le caractère de rumeur de l’information.
Burundi - Politique
L’ancien président Sylvestre Ntibantunganya rentre au bercail
Bujumbura, le 12 décembre 2016 (Net Press) . L’ancien président de la République de 1994 à 1996, Sylvestre Ntibantungaya, a décidé de rentrer de son exil en Belgique où il venait de séjourner depuis plus d’un an. L’avion à bord duquel il se trouvait s’est posé au tarmac de l’aéroport international de Bujumbura dans la soirée de ce dimanche 11 décembre 2016.
Rappelons que l’ancien président Ntibantunganya avait quitté le Burundi peu de temps après les échauffourées liées à la crise politico-sécuritaire née de la volonté de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Il avait fui le pays en compagnie d’autres dignitaires influents du Cndd-Fdd au cours de la deuxième législature, comme Gervais Rufyikiri, Pie Ntavyohanyuma, Onésime Nduwimana, etc.
A son arrivée à l’aéroport de Bujumbura, il n’a pas fait de commentaires, mais cette option a surpris plus d’un, surtout ceux qui vivaient avec lui dans l’exil belge. Il est le premier poids lourd des contestataires du troisième mandat qui rentre au pays.
Burundi - Sécurité - Anniversaire
Attaque des camps militaires, une année déjà !
Bujumbura, le 12 décembre 2016 (Net Press) . C’était à l’aube du samedi 12 décembre 2015 que la ville de Bujumbura a été réveillée par des crépitements d’armes automatiques, empêchant ainsi toutes sortes d’activités durant la journée, y compris des célébrations de mariages et autres fêtes sociales.
Les citadins se posaient la question de savoir ce qui s’est passé et avec le temps, des bribes d’informations parvenaient peu à peu aux populations. C’est ainsi que l’on a appris que des camps militaires de Ngagara, de Musaga et de Mujejuru dans Bujumbura rural ont été attaqués par des rebelles.
La riposte des forces de défense et de sécurité fut effroyable et elle a ciblé surtout les quartiers contestataires du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, à savoir Musaga, Nyakabiga, Cibitoke et Ngagara. Cette journée, le porte-parole de l’armée, Gaspard Baratuza, avait fourni des bilans contradictoires, différents également de ceux du porte-parole de gouvernement.
La communauté internationale, tout comme les défenseurs des droits de l’homme, ont vivement condamné le gouvernement de Bujumbura et c’est probablement à partir de cette époque que le ce dernier a commencé à rester sur sa défensive, ne voulant pratiquement pas une quelconque enquête sur cette affaire.
Cet événement a poussé les organisateurs de la Campagne Sos-Torture à reporter de façon hebdomadaire ce qui se passait dans ce pays en matière des violations des droits humains. La campagne Sos-Torture vient aussi de souffler sa première bougie, d’où une déclaration qu’elle a faite à l’occasion de son anniversaire.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport hebdomadaire n° 52
Bujumbura, le 12 décembre 2016 (Net Press). Ce rapport couvre la période du 3au 10 décembre 2016 et indique qu’au moins 111 personnes ont été arrêtées au cours de cette semaine qui vient de s’écouler, dont 90 dans la seule commune de Muyinga, accusées de mendicité et de prostitution.
Des rafles similaires ont été observées à deux reprises dans la zone de Musaga à Bujumbura, des enlèvements et disparitions de personnes dans la partie ouest du pays sont également évoqués dans ce rapport. Selon toujours ce document, au moins 20 personnes ont été enlevées par un groupe armé non identifié à Rukaramu dans la commune de Mutimbuzi. Dans la même localité, cinq autres personnes, dont un militaire, ont été enlevées par le groupe armé du front national de libération, Fnl, qui a revendiqué le kidnapping.