Bubanza, le 19 décembre 2016 (Net Press) . Plus de 500 ménages du site de Karagara, dans la zone de Buringa, commune Gihanga de la province Bubanza, ont été chassés de leurs propriétés ce dimanche par des militaires qui les ont raccompagnés jusqu’au bureau de la zone. Parmi ceux-là, il y en a qui ont passé la nuit à la belle étoile tout près du cimetière de Mpanda.
Les enfants qui ont passé la nuit dans ces conditions n’ont pas pu aller à l’école ce matin, faute d’uniformes et de cahiers laissés à la maison. En outre, ils n’ont pas mangé et n’ont pas bien dormi, d’où leur présence était pratiquement impossible. Officiellement, il s’agit de protéger la réserve naturelle de la Rukoko, mais les habitants réclament de retourner à cet endroit qu’ils occupent, selon leur version, depuis le temps de la monarchie.
En mairie de Bujumbura, le chef du quartier Nyabagere de la zone Gihosha, Célestin Nahimana dit Badera, se trouve dans les cachots du service national des renseignements. Il avait fui le pays car, dit-on, il y avait des menaces de mort à son endroit par des personnes non identifiées. Une fouille-perquisition a précédé son emprisonnement.
Toujours en matière de sécurité, un léopard a blessé cinq hommes, dont un policier, avant d’être tué. L’incident a eu lieu dans la commune de Giharo de la province de Rutana le samedi dernier. Il a été tué par des tirs des policiers et soldats, les populations avec des lances et des chiens n’ayant pas pu maîtriser l’animal.
Burundi - Droits de l’Homme
Sos-Torture publie son rapport n° 53
Bujumbura, le 19 décembre 2016 (Net Press). Il couvre la période du 10 au 17 décembre 2016 et évoque au moins 44 personnes qui ont été arrêtées au cours de cette semaine dans différentes localités du pays. Parmi elles, 18 se trouvaient dans la province de Makamba, accusées de vouloir préparer l’attaque d’un camp militaire. Ces derniers ont été accusés, lors d’une audience de flagrance, à des peines variant entre 5 et 20 ans.
le rapport évoque également au moins 12 personnes tuées dont 10 dans la seule province de Cibitoke pour des motifs non encore élucidés mais dont deux d’entre eux inquiètent Sos-Torture, à savoir l’assassinat d’un détenu et d’un policier à Gitega. Quelques jours seulement après, le tribunal de grande instance de Gitega a condamné trois personnes sans qu’aucune preuve tangible les liant à ces meurtres n’ait été présentée.
Burundi - Sécurité
Encore des hauts gradés de la police dans le collimateur de la justice
Bujumbura, le 19 décembre 2016 (Net Press) . Après que le tribunal de grande instance de Bubanza eut requis une peine d’une année d’emprisonnement et d’une amende de 1.000.000 de nos francs pour l’ancien commandant de la brigade antiémeute, Désiré Uwamahoro, pour escroquerie d’un étranger, l’inspecteur général de la police dans le centre du pays, Aimé Viripien Bigirimana, a été arrêtéàa son domicile situé au Quartier Nyabisindu au centre ville de Giteg .
Selon des sources locales, Bigirimana est accusé de vol de carburant lors d’une saisie de ce samedi le 17 décembre 2016 sur la route Gitega –Mwaro. Une fouille-perquisition a été opérée à son domicile et 20 bidons de mazout y auraient été découverts. Ce haut gradé de la police ainsi que ses 6 gardes de corps ont passé la nuit à la prison centrale de Gitega.
Des informations qui ne cessent de filtrer indiquent que Bigirimana, cet ex rebelle, a été tombé en disgrâce dans le corps de sécurité qui l’accusa de collaborer avec l’ex chef protocole à la présidence de la République, le général Moise Nzeyimana, aujourd’hui en fuite après s’être opposé au troisième mandat du président Nkurunziza.
Burundi - Economique
Un Jacques qui maudit les mains qui l’ont bénis
Bujumbura, le 19 décembre 2016 (Net Press) . "Unissez vous cher employés comme un seul homme, il n’a que des sujets qui sont derrière la privatisation de l’office du thé du Burundi, le gouvernement burundais n’a rien à perdre en vendant l’Otbàa un prix dérisoire. C’est l’employé qui va perdre une usine qui a fait vivre sa famille depuis son implantation jusqu’a nos jours, résistez, nous plaçons l’unique espoir au président de la République Pierre Nkurunziza pour stopper cette vente aux enchères, ils sont prêts" a lâché le Directeur général de l’office du thé du Burundi, Jacques Bigirimana, lors de la clôture du semaine dédie au thé.
Cette allocution a été hautement appréciée par les employés de l’Otb mais a fait mal au dos du pouvoir de Bujumbura qui considère qu’il maudit les mains qu’il avaient béni. Il a poursuivi :"Les surfacturations, l’achat des machines dans des contextes obscurs par les cadres de l’Otb vont enterrer l’entreprise, levez –vous chers employés pour frapper fort ces bandits au risque de voir l’entreprise fermée. Moi-même, on m’a offert des miroitements, des privilèges en l’occurrence le véhicule flambant neuf coutant plus de 180 millions et j’ai refusé pour me déplacer à bord d’un double cabine, toujours dans le souci de sauvegarder la bonne santé de l’entreprise, refusez toutes les intempéries qui peuvent terrasser l’Otb
Une intervention qui a été apprécié par les participants à ces cérémonies, qui craignent de Jacques Bigirimana connaitre le même sort que l’ancien patron de la société sucrière du Moso qui vient d’être limogé car il a pointé Bujumbura d’être derrière la hausse vertigineuse du prix du sucre. Jacques Bigirimana le patron de l’Otb, président du Fnl reconnu par le gouvernement qui vient de parler haut et fort ce que les autres pensent tout bas. Cette situation de mauvaise gestion est souvent évoquée également à l’institut national de sécurité social qui pourrait se voir liquidé.
Burundi - Rdc - Politique
La fin du mandat qui fait peur
Kinshasa, le 19 décembre 2016 (Net Press) . Avant l’expiration du 2ème mandat du président Kabila vers minuit de ce lundi le 19 décembre 2016, des Kinois et toutes les grandes villes du pays sont inquiétées par le déploiement des forces de sécurité et de défense sur tous les coins du pays de Kabila.
Pour rappel, les évêques de l’église catholique ont essayé de trouver un accord plus inclusif avec le rassemblement de l’opposition, le front pour le respect de la constitution et les organisations de la société civile qui avaient signé un précédent accord à l’automne dernier. Mais il n’y a pas eu d’entente et les négociations devraient reprendre ce mercredi. Officiellement, aucun parti n’a appelé à manifester ce lundi mais une imposante force de sécurité a été déployée dans toutes les villes du pays, tous les rassemblement de plus de 10 personnes sont dispersés. Depuis samedi dernier, la plupart des grandes villes du pays sont encerclées par une armada de policiers et militaires ainsi que la garde républicaine. A Kinshasa, ce déploiement avait bien commencé bien plus tôt avec des barrages la nuit. Ce vendredi, l’agence de régulation des télécommunications qui dépend de la présidence avait exigé à des opérations de coupure des principaux réseaux sociaux et messageries instantanés.
Des sources congolaises indiquent que le mouvement Lucha va entamer les manifestations pour le départ de Kabila à 23h 59, la mission des Nations unies au Congo indique que la situation est préoccupante, a appelé les belligérants à gérer la crise congolaise pacifiquement. L’Union européenne, à travers la haute représentante de l’Union pour la politique étrangère, s’inquiète de l’avenir du Congo et appelle les protagonistes à respecter les libertés fondamentales, à faire de plus grande retenue et s’abstenir de tout usage disproportionnel de force .
Multiplication des arrestations
Depuis 48 heures, le Congo est sous le théâtre des arrestations, des enlèvements des cadres de l’opposition ainsi que certains leaders de la société civile. De l’autre côté, le porte-parole de la police congolaise, Pierre Mwanampu, dément toute arrestation préventive.
Burundi - Usa - Elections
Les grands électeurs, vont-ils tourner le dos contre Trump ?
Washington, le 19 décembre 2016 (Net Press) . Plus de 5 millions d’électeurs américains ont signé une pétition demandant aux grands électeurs de voter « selon la conscience", soumis à d’énormes pressions pour voter autre que Trump. Les grands électeurs ont été assaillis des lettres et des courriels et certains ont reçu des menaces de morts. Du coté des démocrates, ces derniers ont suggéré de voter en faveur d’un républicain John Kesich
Rectificatif
Dans notre édition du 16 décembre 2016, une erreur malencontreuse s’est glissée dans une dépêche intitulée "Burundi - Diplomatie : La tension remonte entre Bujumbura et l’Europe". La rédaction avait mentionné "Des sources diplomatiques sous couvert d’anonymat indiquent que ces ambassadeurs ne s’étaient pas présentés à l’invitation du premier vice-président, arguant leurs agendas cachés, un geste vu par Bujumbura comme un boycott orchestré par l’opposition radicale en exil". La rédaction a voulu parler de leurs agendas chargés. La rédaction présente ses excuses auprès des concernés. Par ailleurs, elle sait que la plupart de ces diplomates sont nouveaux, que par conséquent, ils n’ont pas encore d’agendas cachés pour ce pays.