Rutana, le 30 décembre 2016 (Net Press) . Cet avant-midi, le président de la République, Pierre Nkurunziza, a animé une conférence de presse dans la province de Rutana où il a organisé une prière habituelle à la fin de l’année. Le chef de l’Etat s’est exprimé sur plusieurs secteurs de la vie nationale où il n’a fait que confirmer les prises de position de sa formation politique.
En ce qui concerne le nombre de mandats, le président a indiqué qu’il y a d’autres priorités plutôt que de se concentrer sur le nombre de mandats, avant d’affirmer qu’il se conformera aux désidératas de sa population. A propos du dialogue avec l’opposition radicale, il a précisé qu’il ne s’assoira jamais avec ceux qui ont tenté un coup d’Etat ou ceux qui ont organisé des manifestations contre son troisième mandat, manifestations qu’il qualifie de subversion.
Quant aux jeunes qui ont manifesté, il s’est posé la question de savoir pourquoi on demande du pardon à leur pour eux alors qu’ils sont majeurs et qu’ils n’ont jamais demandé eux-mêmes le pardon. Pour lui, celui qui voudrait une pitié de la part du président devrait d’abord écrire officiellement qu’il s’est trompé et de donner l’identité de ceux qui l’ont poussé à manifester.
A propos des relations avec les autres pays comme la Belgique et le Rwanda qui se détériorent au jour le jour, le président a d’abord indiqué que les Burundais sont très gentils et qu’ils savent bien cohabiter avec autrui. En d’autres termes, les mauvaises relations avec ces deux pays trouvent les racines chez eux et non au Burundi.
Burundi - Education
Grogne du syndicat des travailleurs de l’école fondamentale
Bujumbura, le 30 décembre 2016 (Net Press) . Le syndicat des travailleurs de l’école fondamentale, Synatef, s’inquiète de la décision du gouvernement de suspendre une prime annuelle de fidélité dévolue aux fonctionnaires ayant presté 15 ans et plus dans le cadre de l’éducation.
Selon son président, Victor Ndabaniwe, les deux parties s’étaient convenues de l’octroi de cette prime mais qu’une décision de la suspendre a été prise dans le cadre de la réforme du secteur de l’éducation. Ce qui inquiète le plus ce syndicat, c’est que dans le projet de loi budgétaire 2017, cette rubrique n’est pas prévue. Il demande que cette décision soit revue dans le cadre d’un dialogue entre le gouvernement et ledit syndicat.
Burundi - Travail
Le président de la Cosybu écroué au service national des renseignements
Bujumbura, le 30 décembre 2016 (Net Press) . Le président de la confédération syndicale du Burundi, Tharcisse Gahungu, est détenu dans les cachots du service national des renseignements depuis ce 28 décembre 2016. Selon des informations concordantes, Tharcisse Gahungu s’entretenait avec des membres du personnel de l’Otb à Ijenda et ensembles, ils discutaient sur un mouvement syndical.
Selon les mêmes informations, il aurait été arrêté sur demande du directeur général de l’Otb, Jacques Bigirimana alors qu’il avait une autorisation formelle de réunir ces personnels. Des réactions ne se sont pas fait attendre car le président du syndicat libre du Burundi, Csb, a déjà indiqué que son emprisonnement est arbitraire.
De son côté, Gabriel Rufyiri, président de la campagne contre la vie chère, a saisi l’Ombudsman ce 29 décembre 2016 pour lui demander d’intervenir afin de faire libérer le président de la Cosybu, en même temps vice-président de la campagne contre la vie chère. Selon cette campagne, son vice-président serait accusé de trois infractions comme la tenue d’une réunion sans autorisation préalable de l’’administration et de l’Otb, avoir demandé aux travailleurs de l’Otb de former un syndicat alors qu’ils n’ont pas le droit de jouir de cette association et d’avoir plaidé pour l’augmentation des salaires journaliers des même employés.
Non seulement la Cosybu aurait informé la direction de l’Otb, mais aussi la constitution tout comme la convention de l’Organisation internationale du travail, Oit, prévoient des libertés de se réunir et de se syndiquer. Ainsi, il demande à l’Ombudsman de tout faire pour sa libération, avec des copies aux plus hautes personnalités de ce pays, à commencer par le président de la République, la ministre de la justice et garde des sceaux, celui de la sécurité publique, l’administrateur directeur général du service national des renseignements, le directeur général de l’Otb, le président du comité national de dialogue social et son adjoint, le président de l’associations des employeurs du Burundi ainsi que le concerné lui-même.
Burundi - Economie
L’année 2016 n’a pas décollé économiquement, selon le Parcem
Bujumbura, le 30 décembre 2016 (Net Press) . L’Ong locale Parcem a fait un bilan des activités de l’année qui touche à sa fin. Sur le plan économique, il a indiqué que l’aide étrangère a sensiblement diminué, entraînant un handicap sérieux dans la réalisation des projets de développement.
Comme la plupart de ceux qui font des analyses économiques dans ce pays l’indiquent, ils ne voient pas le bout du tunnel aussi longtemps que le régime de Bujumbura continuera à s’isoler. Pour preuve, tous les prix des produits de prière nécessité ont grimpé et les devises deviennent de plus en plus rares. Pour eux, l’année 2017 ne présage rien de bon si la situattion reste telle qu’elle est.