Bujumbura, le 6 janvier 2017 (Net Press) . Des habitants de la zone de Musaga indiquent que des fouilles-perquisitions qui s’opèrent dans cette circonscription administrative sont de nature à perturber la paix des populations au moment où dans la zone de Kamenge, qui a connu également des crimes en l’occurrence l’assassinat du lieutenant-général Adolphe Nshimirimana, en plus d’autres assassinats ciblés, se l’en coule douce .
Les mêmes habitants s’interrogent pourquoi Buterere et Kinama, qui se sont insurgés contre le 3ème mandat du président Nkurunziza, sont à l’abri de telles fouilles, ce qui fait penser, selon eux, à une politique de deux poids deux mesures.
Sur le même chapitre, des fouilles-perquisitions mêlées d’interpellations ont été opérées dans le quartier de Kinanira, zone Musaga. Des militaires ont procédé au contrôle des ménages ainsi que les cartes nationales d’identité, 15 jeunes ont été interpellés.
Une opération similaire s’est déroulée au quartier Vyondo, commune Gihanga de la province de Bubanza et les personnes qui n’avaient pas de cartes nationales d’identité ont dû payer 5.000 francs d’amende.
Signalons enfin que ce vendredi 6 janvier 2017, les représentants des confessions religieuses étaient réunies ce matin au bar "La Détente" autour du président du sénat, Révérien Ndikuriyo, pour parler de leur contribution à la sécurisation du pays.
Burundi - Belgique - Politique
Le Cnared demande au médiateur de chercher un autre facilitateur
Bruxelles, le 6 janvier 2016 (Net Press) . Selon un communiqué rendu public ce jeudi le 5 janvier 2017, le président de la plateforme de l’opposition burundaise (Cnared), le Dr Jean Minani, demande au médiateur dans le conflit burundais, le président ougandais, Yoweli Kaguta Museveni, de chercher un autre médiateur.
Le Dr Jean Minani indique que depuis la nomination de l’ancien président tanzanien, les négociations ont été émaillées de paralysie par une facilitation partisane de William Mkapa, en affirmant haut et fort que le pouvoir de Bujumbura est légal et légitime, permettant au président Nkurunziza de modifier la constitution pour s’installer au pouvoir à vie, ce qu’il a déclaré lors d’une conférence de presse tenue vendredi le 30 décembre 2016, « Si la constitution change et que le peuple burundais le demande, nous nous représenterons en 2020", a-t-il martelé.
Le même communiqué indique que Mkapa a changé son agenda des négociations, en déclarant que les parties prenantes aux conflits se penchaient sur la préparation des élections de 2020, épousant ainsi la vue de Pierre Nkurunziza, ce qui est inacceptable pour le Cnared. Il ne bénéficie donc plus de la confiance des opposants politiques burundais qu’il a rencontrés plus de 4 fois mais qu’il a pourtant traités « de malades mentaux ». Pour le Cnared, il s’est lui-même disqualifié en violant les principes élémentaires d’un facilitateur, c’est-à-dire l’impartialité et la neutralité. Cette plateforme ne pourra plus répondre aux négociations ou autres activités convoquées ou organisées par celui-ci et invite toutes les forces vives de la nation qui ont décidé de défendre l’accord d’Arusha et la constitution de faire le même.
La Cnared demande au médiateur dans la crise burundaise, Yoweli Kaguta Museveni, d’entrer en consultation avec d’autres chef d’Etats de la communauté est africaine pour trouver un autre facilitateur et que ce dernier soit renforcé par une équipe de l’Union Africaine et des Nations Unies, comprenant des experts en matière de négociations et linguistiquement aptes à communiquer facilement avec les parties en conflits.
Dans le but de contraindre le président Nkurunziza sur la voie des négociations inclusives, des mesures de pression, y compris un embargo économique et sur les armes devraient être envisagées, selon la Cnared. L’Union Européenne devrait renvoyer des contingents burundais dans des missions de maintien de la paix en Somalie ou ailleurs car les fonds prélevés sur les troupes servent à entretenir les dignitaires du pouvoir illégal ainsi que les milices du parti présidentiel car ces derniers, de concert avec quelques éléments de la police nationale, sont les plus zélés dans la répression des opposants.
Burundi - Economie
L’Econet Leo hausse les prix
Bujumbura, le 6 janvier 2017 (Net Press) . A travers une lettre aux clients datant du 3 janvier 2017, le directeur général de l’Econet-Leo, Nepias Njaravaza, se réfère au projet du budget général de la République du Burundi pour l’exercice 2017, approuvé par l’assemblée nationale et le sénat qui proposent une modification de la taxe applicable aux appels téléphoniques nationaux.
Nepias Njaravaza indique que la taxe aux appels téléphoniques passe de 42 fbu à 52 fbu par minute tel que le précise la correspondance du 30 décembre 2016 de l’Arct. Ainsi, la tarification des appels membres du groupe (flotte) passe de 50 fbu à 60 fbu. Pour les autres qui ne font pas partie de la flotte, le tarif passe de 100 fbu a 110 fbu par minute. Quant aux appels de Econet Léo vers d’autres opérateurs, le tarif passe de 168 fbu à 178 fbu.
Cependant, la même correspondance indique que l’Econet Leo a amélioré l’offre sur la partie concernant les bouquets internet, le paquet bronze désormais de 50 mb, les megabytes du paquet argent passent de 50 mb à 100 mb et le paquet or de 100 mb à 200 mb.
Cette hausse intervient après les annonces de la Brarudi et du ministère du commerce, concernant respectivement les bières fabriquées par cette entreprise commerciale et le sucre et la population s’attend à d’autres hausses, dont le carburant notamment. Comme l’on pouvait s’attendre, les commerçants du sucre ont purement et simplement créé une pénurie artificielle leur permettant de vendre à un prix de leur choix.