Bujumbura, le 11 janvier 2017 (Net Press) . C’est officiel, l’ancien président Benjamin William Mkapa a sorti des invitations pour tenter de reprendre le dialogue dans la ville tanzanienne d’Arusha. Selon des informations en provenance de la médiation, ce rendez-vous pourrait avoir lieu le 16 janvier 2017 mais l’on ne connaît pas encore qui sont les invités dans cette séance de la semaine prochaine. La facilitation s’est contentée de demander aux invités de participer.
L’opposition y va en ordre dispersé
L’on se souvient qu’après la sortie médiatique de Mkapa lors de sa récente visite au Burundi, le Cnared, la plateforme de l’opposition radicale vivant essentiellement en exil, l’a récusé et ne le reconnaît plus comme médiateur, selon une déclaration rendue publique au lendemain de cette prise de position. Depuis, elle demande à l’Afrique de l’Est et à l’Union européenne que le co-facilitateur soit supplanté en bonne et due forme pour avoir montré son côté penchant en faveur du régime de Bujumbura.
Aujourd’hui, l’on sent que la donne risque de changer car le Frodebu a déjà annoncé sa participation malgré les "injures" de William Mkapa car pour Léonce Ngendakumana, il faut se présenter et lui dire de vive voix qu’il a insulté les membres de l’opposition. Toute autre participation quasi certaine est celle de l’ancien président Ntibantunganya qui, depuis sa rentrée au Burundi, affiche un comportement différent de celui qu’il adoptait quand il était encore en Europe.
L’on ne peut pas douter sur la présence à Arusha de l’Uprona non reconnu par le gouvernement qui sera représenté probablement par Tatien Sibomana et Evariste Ngayimpenda. Ceux-ci s’y étaient d’ailleurs rendus la fois dernière contre le gré de leur président Charles Nditije. D’autres participations sont de Jacques Bigirimana et d’Agathon Rwasa, qui se réclament tous deux du Fnl et qui se disent tous de l’opposition.
Participation ou positionnement ?
L’opinion pense que ceux qui se réclament membres du Cnared, essentiellement de l’Uprona, du Fnl et du Frodebu, tentent de se positionner en fonction d’un éventuel remaniement ministériel qui sera issu de ce dialogue inclusif. Mais dans ces conditions, la chose ne sera pas facile car les partis satellites du Cndd-Fdd comme l’Uprona d’Abel Gashatsi et le Frodebu Nyakuri de Kefa Nibizi, le tombeur de Jean Minani, Jean de Dieu Mutabazi, etc, lorgneront également sur les places à bénéficier et le pouvoir prendra en compte de leur dévouement envers le Cndd-Fdd, notamment en écartant ceux de leurs formations politiques qui ne sont pas tendres avec le pouvoir de Pierre Nkurunziza.
Faut-il voir dans ces réactions une abdication politique ? C’est également une certaine opinion de la capitale, surtout à l’endroit de Léonce Ngendakumana, vice-président du Frodebu et membre fondateur du Cnared. A travers ses prises de position, il a toujours montré son intransigeance à l’endroit du régime actuel si bien que d’aucuns se sont toujours demandés pourquoi il ne quitte jamais le pays.
Enfin, l’avenir du Cnared s’annonce difficile du moment que ses membres commencent à montrer une fissure au Cndd-Fdd dont l’ambition est de rester au pouvoir jusqu’au retour de Jésus Christ. Mais également, l’on constate que les politiciens burundais sont tellement habitués aux insultes des facilitateurs si bien qu’ils n’entendent pas abandonner des rendez-vous pareils car, ce que fait Mkapa aujourd’hui a été également fait par Nelson Mandela et avant lui, le Mwalimu Julius Nyerere.
Burundi - Sécurité
Des os trouvés dans une fosse commune dans la commune Rusaka
Mwaro, le 11 janvier 2017 (Net Press) . Des ossements de quelques 7 personnes ont été aperçus dans une fosse commune dans la zone Makamba de la commune Rusaka, province de Mwaro. Les informations en provenance de cette commune indiquent que la fosse commune en question se trouvait dans un champ de thé et que l’on voulait y construire une école.
Selon les mêmes informations, ces ossements ont été déterrés sur ordre du chef de zone Makamba, Athanase Mpawenayo. Les habitants de cette localité indiquent qu’il est difficile d’identifier ces personnes mais d’autres informations indépendantes recueillies sur place précisent qu’il s’agit des restes des personnes tuées en 1972. Il y aurait également d’autres ossements dans une fosse commune de Gatare, toujours dans la province de Mwaro
Burundi - Escroquerie
Il se transforme plus qu’un caméléon
Bujumbura, le 11 janvier 2017 (Net Press) . Il s’appelle Jean Baptiste Macumi alias Kaburungu. Cet homme inconnu dans un premier temps s’est retiré de l’anonymat par ses interventions radiophoniques dans plusieurs émissions très populaires des radios Rpa, Isanganiro, Bonesha Fm, Voix de l’Amérique, etc. Selon des informations fournies par le président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, Kaburungu était un grand défenseur des droits de l’homme.
Plus tard, il a été intimidé par les hommes au pouvoir et a préféré changer de camp, passant ainsi du côté du parti majoritaire et est devenu par le coup membre de la ligue Imbonerakure, des jeunes affiliés au parti au pouvoir. Dans ses interventions, il défendait mordicus les actes posés par le Cndd-Fdd si bien que la plupart des gens ont senti la première "transhumance" de Jean Baptiste Macumi.
Dans ces conditions, des gens pareils se croient très soutenus par des dignitaires et ils finissent par se convaincre que tout leur est permis. C’est ainsi que Kaburungu a commencé à rançonner des populations, des sommes variant entre 10.000 et 200.000 Fbu, arguant qu’il est sous les ordres de Mathias-Joseph Niyonzima dit Kazungu. C’est ainsi que, d’après des informations concordantes, il s’est présenté dans la zone de Kamenge, chez un ténor du parti de l’Aigle dans cette zone et a tenté de l’escroquer lui aussi. C’était la fin de son aventure car il est dans les cachots du service national des renseignements depuis ce 2 janvier 2017. De défenseur des droits de l’homme, il s’est transformé en politicien avant de devenir escroc, pauvre Kaburungu !