Bujumbura, le 14 janvier 2017(Net Pressz) . Dans sa livraison d’hier, la rédaction livrait une information relative à l’arrestation d’un officier supérieur, le major Elie Niyonkuru, dans les cachots du service national des renseignements, en date du 12 janvier 2017. Il venait de rentrer de sa mission de la Somalie où il séjourne pour des raisons de double décès dans sa famille, celui de sa sœur et de sa mère.
Selon des informations concordantes, il était arrêté pour atteinte à la sûreté intérieure du pays mais le service national des renseignements n’a pas pu trouver de témoins à charge d’où il a dû le relâcher le lendemain 13 janvier. Ex-Fab de la 33ème promotion de l’Iscam, il est le cousin de feu l’adjudant Eddy Claude Nyongera assassiné dans les enceintes du Snr l’année dernière juste après son interrogatoire.
Signalons également que les deux employés du restaurant-bar "Chez André" accusés de commanditer l’assassinant du ministre de l’eau, de l’environnement et du tourisme détenus depuis le 1er janvier 2017 au service national des renseignements, ont été libérés ce vendredi le 13 janvier 2017.
Burundi - Justice
Rutana, une justice en panne
Rutana, le 14 janvier 2017 (Net Press) . La panne est plutôt de fond car il s’agit de deux détenus qui restent en prison alors que le tribunal de grande instance dans cette province venait de les acquitter. Deux techniciens agronomes de la Sosumo, Philippe Bigirimana et Nicaise Nahimana, sont accusés d’outrage à chef de l’Etat, de tentative d’assassinat contre des Imbonerakure et de propos diffamatoires.
Après quelques séances en flagrance, ils ont été acquittés le 2 janvier 2017 et le procureur avait interjeté appel, d’où ils ont été maintenus en prison. Cependant, le code de procédure pénale prévoit que dans des cas pareils, le détenu doit d’abord recouvrer sa liberté immédiatement après le procès.
Les deux personnes avaient été arrêtées le 28 décembre de l’année dernière lors de la croisade de prière organisée par le couple présidentiel en province de Rutana, au sud-est du pays. D’aucuns pensent que ce procès est téléguidé par une main invisible et risque de devenir un procès politique comme nous en avons suffisamment dans ce pays.
Burundi - Politique
Quand le Cnared est vomi par tous les coins
Bujumbura, le 14 janvier 2017 (Net Press) . Le vice-président de l’Uprona non reconnu par le gouvernement, le professeur Evariste Ngayimpenda, a tenu un point de presse ce vendredi le 13 janvier 2017 à la Maison de la Presse du Burundi, ou il s‘est insurgé contre la suspension du porte-parole de cette formation politique, Tatien Sibomana, par le président de l’Uprona , Charles Nditije, avant d’affirmer que la plateforme de l’opposition burundaise, Canred, n’est pas reconnu par le comité exécutif de l’Uprona comme membre à part entière.
Le professeur Evariste Ngayimpenda indique que le bureau de l’exécutif était composé de 70 membres et que suite aux décès, défections ou exils ainsi que les départs vers d’autres partis politiques, l’Uprona compte actuellement 32 membres du bureau politique dont 2/3, (21 membres), peuvent siéger valablement. Evariste Ngayimpenda dit que selon l’article 39 du statut, qui stipule qu’en cas d’absence du président, le vice-président le remplace et que l’absence pendant 7 mois au pays du président Nditije ne pourra pas handicaper le bon fonctionnement des activités du parti Uprona.
Ils ne comprennent pas comment il a suspendu le porte-parole de ce parti soi-disant que ce dernier aurait lancé des propos qui font mal au dos au Cnared et s’interroge si Tatien Sibomana était le porte-parole de la Cnared. Il a par conséquent invité le président Charles Nditije de suspendre le bureau exécutif, au lieu de chasser le porte parole.
Concernant les différentes consultations ou les pourparlers tenus sur le sol tanzanien à Arusha et à Entebbe au pays de Museveni sous l’égide du facilitateur Benjamin Mkapa, Professeur Evariste Ngayimpenda affirme que c’est le bureau politique de cette formation politique qui désigne les participants, en l’occurrence Charles Nditije, Evariste Ngayimpenda et Tatien Sibomana et dans ces assises, le parti uprona de l’opposition n’est pas invité en tant que membre de la plateforme de l’opposition burundaise , mais en tant que le parti de l’opposition isolement ou membre d’Amizero y’abarundi, en témoigne que même le président Nditije, dans diverses correspondances avec le facilitateur, réagit en tant que le patron de l’Uprona de l’opposition et non en tant que membre à part entière du Cnared.
Le Professeur Ngayimpenda s’interroge comment le parti Uprona qui a des statuts et un règlement d’ordre intérieur puisse être sous l’emprise des directives du Cnared qui n’est régie par aucun statut.
Selon des témoignages recueillis sur Bujumbura, le Cnared semble être vomi dans tous les coins, en témoigne que même le Frodebu de Léonce Ngendakumana et le Cndd de Leonard Nyangoma ont annoncé publiquement qu’ils vont participer aux prochaines consultations d’Arusha. Une autre version indique que l’opposition burundaise ne peut pas être représentée par le Dr Jean Minani car il n’est pas loin des massacres de 1993.
Burundi - Anniversaire
Assassinat de Pierre Ngendandumwe, 52 ans déjà !
Bujumbura, le 14 janvier 2017 (Net Press) . Dans 24 heures, le Burundi se souviendra du 52ème anniversaire jour pour jour de l’assassinat de son premier ministre, Pierre Ngendandumwe, assassiné devant la clinique prince Louis Rwagasore alors qu’il venait de rendre visite à son épouse qui mettait au monde un quatrième enfant.
Né en 1930 dans la province actuelle de Ngozi, il a fait ses études universitaires à Lovanium à Kinshasa où il obtint un diplôme de licence dans la faculté des sciences administratives, devenant ainsi un des premiers licenciés du pays. A la fin de ses études, il a travaillé pour l’administration coloniale comme adjoint à l’administrateur territorial puis ministre des finances au premier gouvernement du Burundi indépendant. Il sera premier ministre à deux reprises, la première fois en 1963 et la deuxième en 1965. Il avait été désigné premier ministre le 7 janvier 1965 malgré les protestations et il sera tué le 15 janvier après qu’il eut sorti son gouvernement par voie de presse à 12h30’.
Il était un fidèle des fidèles du prince Louis Rwaggasore, tout comme Paul Mirerekano et des informations concordantes indiquent qu’il figure parmi les personnes qui n’ont jamais trahi les idéaux du prince assassiné 4 ans plus tôt. Rappelons que lors de l’enterrement du prince Louis Rwagasore, Pierre Ngendandumwe a prononcé une oraison funèbre qui est restée célèbre dans l’histoire récente de ce pays car elle contenait beaucoup de paroles prophétiques.
L’on ne connaît pas jusqu’à présent les mobiles de son assassinat mais une douzaine de personnalités, dont Albin Nyamoya, prédécesseur direct de Pierre Ngendandumwe à la primature, furent arrêtées, y compris un Rwandais Muyenzi qui travaillait à l’ambassade des Etats-Unis au Burundi. Le procès s’est terminé en queue de poisson et toutes les personnes arrêtées furent relâchées. Dans son ouvrage, Augustin Mariro, retraité de l’Unesco, écrit que son assassinat est à l’origine des tueries interethniques au Burundi.
Burundi - Mali - Politique
Adama Barrow , le président élu de la Gambie au sommet Afrique France de Bamako
Bamako, le 14 janvier 2017 (Net Press) . En compagnie du président Nigérien Mahamadou Buhari, le président élu de la Gambie a quitté hier soir Banjul à destination du Mali pour participer au sommet France Afrique de Bamako, dont l’agenda principal est de poursuivre les négociations avec la trentaine des chefs d’Etat afin de convaincre Yahya Jammeh de remettre le pouvoir le 18 janvier 2017 car à Banjul, les discussions n’ont pas abouti.
Le ministre Nigérien des affaires étrangères, à travers les ondes de la radio du monde, a indiqué que Lagos a l’ambition d’accorder l’asile politique à Yahya Jammeh une fois qu’il remettra le pouvoir ce 18 janvier 2017. Réuni dans la capitale éthiopienne, le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine dit qu’il ne reconnaitra Yahya Jammeh en tant que président de la Gambie après le 19 janvier 2017.