Cankuzo, le 26 janvier 2017 (Net Press) . Nous apprenons que le major Dieudonné Karashira, officier supérieur affecté au camp militaire de Mutukura de la province de Cankuzo, au nord est du pays, a trouvé la mort dans la nuit d’hier dans ce camp, tué par un de ses collègues. Ce dernier, après le forfait, s’est enfermé dans l’une des chambres du camp et il a continué à tirer jusqu’à être appréhendé.
Le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, contacté au téléphone, a indiqué qu’il s’agit d’un accident de métier. En effet, a-t-il expliqué, le major Dieudonné Karashira était ce qu’on appelle dans l’armée S3, chargé des opérations dans ce camp militaire de Mutukura, en province Cankuzo. Hier, il était de garde et dans ces circonstances, tout officier qui doit veiller est logé au camp.
A une heure qui lui convient, selon toujours le porte-parole de l’armée, il se lève et patrouille à l’intérieur du camp pour voir si les positions veillent convenablement. Le camp de Mutukura est très vaste et il y a des endroits où l’on peut retrouver une sorte de brousse. Normalement, sur une position militaire, quand il y apparition d’un individu, ceux qui montent la garde doivent lui faire une sommation, ils lui disent de lever les mains ou de s’arrêter jusqu’à être identifié. Des fois, il s’annonce et donne son numéro matricule et son nom, une pratique qui est d’usage dans le service militaire et qui est connue de tous.
Le colonel Gaspard Baratuza ne sait pas si la sommation a eu lieu mais il affirme qu’un collègue au défunt a tiré sur lui et il est mort sur place. Pour Gaspard Baratuza, cela est malheureusement le risque du métier. Quant au militaire qui a tiré, il est sous interrogatoire pour que l’on sache les vraies circonstances de ce décès.
Burundi - Sécurité
Une attaque qui fait beaucoup d’encre et de salive et qui inquiète
Muyinga, le 26 janvier 2017 (Net Press). L’attaque du camp de Mukoni, en province de Muyinga, fait couler beaucoup d’encre et de salive sous toutes les latitudes. Selon le porte-parole de l’armée burundaise, un groupe de bandits a tenté de cambrioler les ménages situés à proximité du camp Mukoni. Après, un coup d’arrestation s’est poursuivi dans la ville de Muyinga où 13 personnes ont été interpellés, dont 2 militaires, 2 retraités de l’armée à 100 km de Muyinga à l’autre rive de la rivière de la Ruvubu. Les déplacés du site de Mutaho sont dérangés par une présence d’une imposante équipe de policiers où 2 jeunes ont été traqués et conduits manu militari à la prison centrale de Muyinga.
Serait-il le banditisme qui a transcendé au-delà de 100 Km ?
Une large opinion se demande comment un simple banditisme peut transcender au-delà de 100 km de Muyinga et au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que les retraités de l’armée nationale de ce site ont pris le large. Une source policière sous couvert d’anonymat tente de contredire le porte-parole de l’armée nationale, le colonel Gaspard Baratuza, arguant que les déplacés du site de Mutaho de la province de Gitega seraient derrière cette attaque de grande envergure. D’aucun se demandent pourquoi ce banditisme devait se perpétrer dans l’entourage du camps au moment où le centre-ville regorge de quoi voler, surtout dans les banques et dans les magasins.
Des informations sous couvert d’anonymat indiquent que les négociations d’Arusha étouffées dans l’œuf pourraient conduire l’opposition vers la lutte armée, non loin de Muyinga, dans le pays de John Magufuli. Le gouvernement tanzanien a pris une mesure de ne plus accueillir les réfugiés burundais, explique un ministre tanzanien, « dans le passé, les crises qui ont endeuillé le Burundi ont occasionné la fuite de réfugiés burundais vers la Tanzanie et la la naissance de bandes armées qui ont perturbé la paix et la tranquillité de deux pays et on a donc peur que ce scenario refasse surface", a-t-il conclu.
Burundi - Belgique - Justice
La Belgique satisfaite de la récente décision de libérer les prisonniers politiques
Bruxelles, le 26 janvier 2017 (Net Press) . Didier Reynders, vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères du royaume de Belgique, salue l’annonce de la libération des prisonniers politiques au Burundi suite à une grâce présidentielle. Il s’agit des manifestants contre le 3ème mandat et des militants du parti Msd, arrêtés lors d’une manifestation le 8 mars 2014, comme le précise un communiqué de presse.
Selon toujours ce communiqué, cette grâce présidentielle est un pas dans la bonne direction et un geste d’ouverture des autorités de Bujumbura. Il poursuit que dans le cadre du dialogue prévu par l’article 96 de l’accord de Cotonou, l’Union européenne avait appelé à la libération des prisonniers politiques en toute sécurité. Le ministre des affaires étrangères espère que dans le même esprit de réconciliation nationale, d’autres prisonniers d’opinion pourront bénéficier d’une telle mesure. Le royaume de Belgique soutient la sortie de crise par une ouverture de l’espace démocratique et un dialogue inclusif entre parties burundaises, conclu le commutniqué.
Burundi - UE - Coopération
Bujumbura demande au peuple Burundais de rester serein face au regain de provocation
Bujumbura, le 26 janvier 2017 (Net Press) . A travers un communiqué rendu publique ce mercredi le 25 janvier 2017, le secrétaire général du gouvernement, Philippe Nzobonariba, demande au peuple burundais de rester serein face au regain de la provocation venant du parlement européen dans sa résolution 2017 /2508 du 19 janvier 2017, arguant la poursuite des commanditaires des violation des droits de l’homme au Burundi et qui va plus loin jusqu’à s’attaquer aux décisions prises par les deux chambres du parlement burundais et aux mépris total de la souveraineté du peuple qui a élu leurs membres et a qui leur a confié le devoir de voter les lois qui conviennent.
Philippe Nzobonariba dit que cette résolution coïncide avec le contenu du rapport par Human right watch, une Ong qui, depuis le printemps d’avril 2015, n’a cessé de publier des rapports mensongers et accablants sur le Burundi, uniquement pour faire plaisir aux groupes d’intérêts dont elle dépend financièrement, et aussi, de concert avec le Fidh, un rapport rédigé conjointement avec la ligue burundaise des droits de l’homme Iteka aujourd’hui radié par décision judiciaire des associations de la société civile.
Dans ce communiqué, Philippe Nzobonariba s’en prend à la chaine de télévision française France 24 qui mène une campagne de désinformation et de diabolisation du Burundi en faveur des éléments déstabilisateurs, poursuit ce communiqué. C’est le parlement européen, sous l’influence des parlementaires de certains des Etats membres de l’Union ayant des contentieux historiques avec le Burundi et ce, sur commande de certains groupes d’intérêt, qui a convaincu l’Union européenne à prendre la décision de suspendre sa coopération avec le Burundi. Son gouvernement est habitué à ce qu’à la veille d’un avènement important, cette coalition publie et propage des rapports mensongers et accablants sur le Burundi et ce, sur commande de certains groupes d’intérêts. Il n’est donc pas surprenant qu’à deux semaines du sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine, le rapport de Hrw et le communiqué du parlement européen, de même que le tapage médiatique qui les accompagne ne soient destinés à semer la confusion ou tenter d’influencer les décisions qui en sortiront, ce que Bujumbura condamne fermement.
Philippe Nzobonariba affirme que le Burundi a retrouvé la paix et la tranquillité et s’étonne de comment cette résolution européenne passe sous silence la mesure présidentielle de libérer 2.500 détenus pour des actes criminels commis lors des manifestations de 2014 et 2015. Philippe Nzobonariba lance un appel vibrant au gouvernement Burundais de rester serein face à ce regain de provocation dans l’unité et de protéger des personnes encore en exil.
Burundi - Bonne Gouvernance
Bujumbura toujours mal côté en matière de lutte contre la corruption
Nairobi, le 26 janvier 2017 (Net Press) . L’Ong Transparency international vient de dresser un rapport sur la corruption dans le monde ce 25 janvier 2017. Sur 168 pays du monde concernés par cette étude, le Burundi occupe la 159ème place. Concernant la communauté est africaine, le Burundi arrive en dernière position après le Rwanda qui occupe la première place, suivi de la Tanzanie, du Kenya et de l’Ouganda.
Burundi - Usa - Société
"Quand Trump devient arrogant" ; dixit Bechir ben Ahmed
Washington, le 26 janvier 2017 (Net Press) . Le fondateur et directeur général du groupe "Jeune Afrique" du 21 janvier 2017, Béchir ben Ahmed, dans son éditorial paru ce jeudi le 26 janvier 2017, brosse le tour sur l’arrogance du président américain, Donald Trump, après quelques jours passé à la maison blanche.
Je me demande, comme sans doute beaucoup d’entre vous, si nous n’avons pas assisté ce 20 janvier, à l’événement de l’année. L’arrivée au pouvoir à Washington de Donald Trump, qui nous inquiète et pourrait constituer un tournant. « Gouverner, c’est passer du "Je pense" ou "Je vous dis" au "Je fais et fais faire". »
« Gouverner, c’est passer du « Je pense » ou « Je vous dis » au « Je fais et fais faire ». "C’est la situation dans laquelle se trouve désormais Donald Trump, installé hier à la Maison-Blanche comme 45e président de la première puissance (nucléaire et économique) du monde.
Il dit ce qui lui passe par la tête, parle comme le faisait feu Mouammar Kadhafi ou comme, en France, Bernard Tapie. Mais il a désormais la possibilité et les moyens d’agir. Ces derniers sont immenses, effrayants. Le monde entier se demande avec anxiété ce qu’il va faire et quel président il sera.
Élu le 8 novembre dernier avec 2,8 millions de voix de moins (sur 136 millions de votants) – 2 % – que son adversaire Hillary Clinton, il est impopulaire : les sondages le créditent de 40 % d’opinions favorables, ce qui est très peu. Il aurait suffi que Hillary Clinton, elle-même impopulaire, obtienne 78 .000 voix de plus dans quatre États pour être élue. L’histoire des États-Unis et peut-être du monde aurait alors pris un autre cours.
Mais la démocratie a ses règles et, selon celles en vigueur aux États-Unis, a désigné l’inquiétant Donald Trump comme le vainqueur de la présidentielle. Les hommes et les femmes qu’il a choisis au cours de ces dernières semaines pour en faire ceux qui gouverneront les États-Unis (et le monde) avec lui ajoutent à notre inquiétude. Un historien américain les qualifie de « gang » et en dit ceci : « Dans l’histoire des États-Unis, aucun président américain n’a nommé autant de personnes si peu qualifiées pour mener à bien la mission qu’il leur a confiée… »
S’agissant de l’Afrique, Trump sait à peine qu’elle existe. Les collaborateurs dont il s’est entouré sont si ignorants des réalités de notre continent qu’ils posent à son propos les questions les plus stupides. Attendons-nous donc au pire ou, ce qui peut nous arriver de mieux, à être ignorés. Les Européens, eux, n’ont pas cette chance : peu de jours avant son investiture, le nouveau président des États-Unis, censé être le chef de l’Occident, a déclaré à deux grands journaux européens qu’il se félicitait de voir le Royaume-Uni se retirer de l’Union européenne et qu’il s’attendait à ce que d’autres pays d’Europe en fassent autant.
Depuis cinquante ans, tous les prédécesseurs de Trump ont fait tout ce qu’ils ont pu pour aider l’Union européenne à se former et à se consolider. Les prédécesseurs de Trump ont créé avec leurs alliés européens l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) et ont fait de cette alliance, dont les États-Unis sont le membre le plus important, le leader incontesté, la clé de voûte de leur domination militaire sur le monde.
Or Trump a jeté l’Otan aux orties en décrétant urbi et orbi qu’elle est obsolète ! Cela parce que ses alliés ne cotisent pas assez pour la maintenir dans son rôle. Donald Trump est un homme intelligent et un chef d’entreprise expérimenté. À 70 ans, c’est même un vieux cheval de retour.
Dans l’interview citée plus haut, il s’est lâché, comme on dit, et l’on a pu voir que dans sa tête il y a une vraie toile d’araignée : « J’aime l’ordre et la force, a-t-il dit. Je suis près de mes sous… quand je joue aux cartes, je ne montre pas mon jeu à tout le monde… Je ne suis pas satisfait de l’accord signé avec l’Iran. C’est l’un des pires jamais signés. On leur a rendu 150 milliards de dollars… des avions entiers remplis de billets de cent dollars. Pas possible de faire cela. Cet argent ? Je pense qu’il est parti en Suisse sur les comptes des dirigeants. »
Pendant près de deux heures, il a dit aux deux journalistes combien il était le plus grand et le plus beau, comment ceux qui l’ont combattu ont montré leurs limites. Cet homme empli de vanité va diriger les États-Unis et le monde, entouré de sa famille et de quelques hommes et femmes de son acabit : des Américains d’extrême droite disposant d’énormes moyens. Il ne dit pas que des bêtises et ne commettra pas que des impairs. Mais, avec lui et son gang, nous risquons de voir l’Amérique devenir ce qu’elle a accusé d’autres puissances d’être : « un État voyou. »
Donald Trump a déjà donné plusieurs signes – dont le choix de Rex Tillerson, un fin connaisseur de la Russie, comme secrétaire d’État – indiquant que, contrairement à son prédécesseur, il allait s’entendre avec cette dernière et son président, Vladimir Poutine. C’est là une heureuse idée, et il convenait de corriger sur ce plan le mépris affiché par Barack Obama pour ce grand et vieux pays qu’il a qualifié avec dédain de « puissance régionale ».