Gitega, le 13 février 2017 (Net Press) . De nombreux coups de feu ont été entendus cette nuit, vers 21 heures, sur la colline de Mugano, à Burgaza dans la province de Gitega, au centre du pays. Selon la police de Gitega, il s’agissait d’une tentative d’assassinat contre Vianney Ndagijimana, un cultivateur qui a été agressé devant son domicile.
Il a réussi à échapper aux tirs des malfaiteurs qui se sont rapidement volatilisés. On ignore les motivations de cette tentative d’assassinat. La police a ouvert une enquête.
Sur un autre chapitre, la police anti–émeutes lourdement armée a procédé à l’interpellation de presque tout passant jugé suspect, à la galerie du marché et dans un endroit communément appelé "Idéal", plus de 300 personnes ont été appréhendés.
Burundi - Sécurité
De l’état d’urgence au sud du pays
Makamba, le 13 février 2017 (Net Press) . Après la marche-manifestation de samedi dernier, le 11 février 2017, qui a été organisée dans tout le pays, le gouverneur de la province de Makamba, au sud du pays, Gad Niyukuri, a ordonné à la jeunesse du parti au pouvoir - les Imbonerakure – de traquer tout regroupement de personnes (plus de deux).
"Je suis très fier de constater que la population de Makamba en général se bat pour sauvegarder la paix et la sécurité", a-t-il lancé avant de rendre hommage à la jeunesse Imbonerakure : "Vous avez toujours aidé à assurer la paix et la sécurité. Je vous en remercie".
Et d’encourager les mêmes : "N’hésitez pas à arrêter tous ces attroupements, ces personnes qui ne font rien. Parallèlement, ces,Imbonerakure, de concert avec la police, font régulièrement les rondes nocturnes. Ce jeudi dernier, le 9 février 2017, ils ont traqué toute personne jugée suspecte dans le quartier Kigwati et une cinquantaine de personnes originaires d’autres provinces ont été interpellées avant d’être ligotées, tabassés sérieusement par la suite puis conduites manu militari dans les cachots du commissariat de Makamba.
Embargo des vivres
Le gouverneur de la même province, Gad Niyukuri, interdit la vente des denrées alimentaires vers d’autres provinces. Samedi le 11 février dernier, dans un discours en marge d’une manifestation, le gouverneur Niyukuri a affirmé que sa province était auto-suffisante en terme de production agricole. Il a demandé aux habitants de ne pas faire de transactions avec des commerçants venant d’autres provinces "qui viendraient s’approvisionner sans rien apporter à la nôtre". Des provinces comme celle de Ruyigi ont déjà pris de telles mesures pour lutter contre la famine
Burundi - Politique
"Vers la reprise des pourparlers avec les véritables antagonistes politiques", selon l’opinion
Bujumbura, le 13 février 2017 (Net Press) . Les citadins contactés par la rédaction se réjouissent de la reprise des pourparlers avec visage de la véritable opposition burundaise. En effet, même sans inviter ouvertement le Cnared, presque tous dirigeants au quotidien participeront à ces activités, en plus des frondeurs du Cndd-Fdd et des partis que Bujumbura traitait jadis de terroristes qui n’ont pas de place à Arusha.
L’on pourrait citer Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du Cndd-Fdd et son vice, Joseph Ntakarutimana, Léonard Nyangoma du Cndd, Abel Gashatsi de l’Uprona gouvernemental, Zénon Nimubona du Parena, Olivier Nkurunziza, secrétaire général de l’Uprona gouvernemental, Charles Nditije, président de l’Uprona non reconnu par le gouvernement, Evariste Ngayimpenda, vice-président de l’Uprona non reconnu, Frédéric Bamvuginyumvira, président du Frodebu et ancien premier vice-président de la République, Léonce Ngendakumana, son vice-président, Félix Ndayisenga, Cndd épris du respect de la loi et représentant Hussein Radjabu.
Les autres invités son Madame Marina Barampama de l’Upd Zigamibanga, Agathon Rwasa, président des Fnl non reconnus par Bujumbura, Aimé Magera, son porte-parole, François Nymoya, vice-président du Msd, Alice Nzomukunda de l’Ard, Mathias Basabose de l’Adr, Antoine Butoyi de l’Anaddé, Domitien Ndayizeye, ancien président de la République, Sylvestre Ntibantunganya, ancien président de la République, Pierre Buyoya, ancien président de la République, Edouard Nduwimana, Ombudsman burundais, Bernard Busokoza, Uprona non reconnu et ancien premier vice-président de la République, Léonidas Hatungimana, Cndd-Fdd frondeur, Onésime Nduwimana, Cndd-Fdd frondeur.
Jean Minani, président du Cnared, Alexis Sinduhije, président du Msd, Pie Ntavyohanyuma, Cndd-Fdd frondeur et ancien président de l’assemblée nationale, Gervais Rufyikiri, Cndd-Fdd frondeur et ancien deuxième président de la République et Jacques Bigirimana, Fnl reconnu par le gouvernement, ainsi que trois représentants du gouvernement dont les noms n’ont pas été repris sur la liste, participeront également à cette session du 16 au 18 février 2017.
Sur la liste, il y a quelques absents, notamment le parti Mrc Rurenzangemero de Juvénal Ngorwanubusa, le Raddebu de Jean de Dieu Mutabazi ainsi que les membres de la société civile qui vit en exil, tout comme celle vivant au pays d’ailleurs. La rédaction a contacté le porte-parole du Mrc Rurenzangemero, qui a confirmé les faits et indique ne pas connaître les raisons cette omission. Il a écrit à la facilitation et il attend la réaction. Jusqu’à présent donc, il ne peut pas préciser s’il s’agit d’une erreur ou de la mauvaise fois.
Quand Jacques Bigirimana met en garde le facilitateur !
Président du Fnl sous les ailes gouvernementales, Jacques Bigirimana met en garde le facilitateur sur la manipulation des Occidentaux tendant à diviser la classe politique burundaise. Il s’insurge contre la participation de la toute la plateforme de l’opposition burundaise aux pourparlers d’Arusha. Pourtant, a-t-il martelé, cette dernière a participé à la déstabilisation de la paix et la tranquillité du Burundi, au détriment des partis politiques paisibles qui sont restés au chevet du peuple. Pour Jacques Bigirimana donc, ce comportement du facilitateur risque d’hypothéquer l’avenir des pourparlers
Et quand la liberté de la presse est oubliée !
Le président de l’association des radiodiffuseurs, Patrick Nduwimana, se réjouit de la reprise des pourparlers qui se tiendront à Arusha sur le sol Tanzanien en dates des 16 au 18 février 2017 mais déplore que la liberté de la presse hypothéquée depuis le printemps d’avril 2015 n’a pas été sur l’agenda des négociations.
"On ne peut pas passer sous silence la question des principaux médias détruits par le pouvoir, les intimidations et les menaces dont font l’objet les journalistes actuellement, les responsabilités concernant la disparition de Jean Bigirimana, ...", précise-t-il. Ces sujets devraient inciter le facilitateur à inviter les responsables des organisations des médias burundais, veut croire M. Nduwimana.
Burundi - Droits de l’Homme
Parution du rapport n° 61 de la campagne Sos-Torture
Bujumbura, le 13 février 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 4 au 11 février 2017 et concerne les violations des droits de l’homme qui se commettent toujours en toute impunité dans ce pays. C’est notamment les arrestations arbitraires qui ciblent particulièrement les personnes opposées au troisième mandat et aux membres de l’ancienne armée "Ex-Fab", majoritairement tutsi. La campagne a répertorié 5 civils, dont trois en province de Cibitoke qui ont été interpellées par le commissaire de police dans cette même entité administrative.
Au moins 6 personnes ont connu une disparition forcée dans la commune de Mutimbuzi par un groupe armé non identifié. Le rapport mentionne également 5 cas d’assassinats, dont certains sont victime d’un affrontement entre un mouvement armé et les forces de l’ordre en commune Mutimbuzi, dans Bujumbura rural. Le rapport revient également sur la récente décision du sous-comité d’accréditation des institutions nationales des droits de m’homme de rétrograder la Cnidh au statut B. Cette même décision accorde un délai maximum d’un an pour apporter les preuves qu’elle a été à la hauteur et qu’elle respecte les principes internationaux.
Enfin, Sos-Torture, à travers ce rapport, lance officiellement une campagne contre les juges et magistrats des parquets qui servent à d’autres intérêts que ceux de la justice, actuellement utilisée comme outil de répression de toutes les voix dissidentes á cause de certains juges partisans du parti au pouvoir et cette campagne vise à les identifier nominativement. Elle demande à toute personne de collaborer.
Burundi - Cote d’Ivoire - Médias - Justice
Six journalistes arrêtés pour avoir incité les soldats à la révolte, selon les autorités
Abidjan, le 13 février 2017 (Net Press) . Six journalistes ivoiriens, dont trois patrons de presse, ont été interpellés et incarcérés dimanche dans un camp de gendarmerie d’Abidjan pour "divulgation de fausses informations" sur la récente mutinerie de sol. Vamara Coulibaly, Yacouba Gbané et Franck Bamba Mamadou, respectivement directeurs des quotidiens ivoiriens l’Inter et Soir Info (indépendants), du Temps (opposition) et de Notre Voie (opposition), qui répondaient à une convocation de la gendarmerie, ont été arrêtés dans la foulée.
Ces patrons sont détenus en même temps que leurs collaborateurs Hamadou Ziao (rédacteur en chef de l’Inter), Jean Bédel Gnago (Soir info) et Ferdinand Bailly (Le temps). « Relativement aux récents mouvements d’humeurs des militaires (…), il nous est donné de constater que certains organes de presse divulguent de fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte », déclare un communiqué du procureur de la République lu à la télévision nationale.
« Ces agissements tombent sous le coup de la loi qui réprime l’incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion, les atteintes à l’autorité de l’État et la publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’État » poursuit le texte. Il précise que l’audition des journalistes « interpellés va se poursuivre afin de situer les responsabilités ».
Burundi - Gambie - Sécurité
Le nouveau président gambien dans l’œil du cyclone de son prédécesseur
Banjul, le 13 février 2017 (Net Press) . Un ex garde de corps de Yahya Jammeh a été arrêté avec une arme dans la mosquée où l’actuel président gambien priait. Selon la force ouest-africaine en Gambie (Ecomig), un soldat et ancien membre de la garde rapprochée de l’ex-président Yahya Jammeh, a été trouvé en possession d’une arme à feu dans une mosquée de Banjul. Un lieu de prière où se trouvait le nouveau chef de l’Etat, Adama Barrow.
« Lors de la prière du vendredi 10 février 2017 à la mosquée King Fahd de Banjul, à laquelle participait Adama Barrow, président de la République de Gambie, la force Ecomig avait déployé un dispositif de sécurité conformément à son mandat », précise dimanche un communiqué de la force en Gambie de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
« Au cours de la fouille des fidèles, effectuée par les personnels du détachement de la gendarmerie nationale sénégalaise, il a été découvert sur le nommé Babucarr Njie, un pistolet automatique de marque ‘Helwan’ de calibre 9mm avec un chargeur garni de huit cartouches à balles réelles », ajoute le texte.
Enquête en cours
Selon l’Ecomig, « l’individu interpellé, né le 1er janvier 1985 à Madina Daru, en Gambie, déclare être un militaire des forces armées gambiennes, anciennement détaché à la garde rapprochée de l’ex-président Yahya Jammeh ».
L’Ecomig a remis le suspect aux autorités policières gambiennes avec le matériel saisi et ses autres effets personnels, pour la suite de l’enquête. La mission militaire de l’Ecomig déployée en Gambie pour renforcer la sécurité du régime du nouveau président Adama Barrow, vient d’être prolongée de trois mois, avait annoncé mercredi dernier la présidence gambienne.