Rumonge, le 23 février 2017 (Net Press) . Deux personnes, dont un pensionné (ex-Fab, armée burundaise avant l’intégration) du nom d’Athanase Ndayahundwa, ont été arrêtées hier par la police sur la colline de Gishiha, dans la zone de Maramvya, à Burambi (province de Rumonge, sud du pays). Ces personnes ont été remises aux mains des agents du service national de renseignement (Snr).
Leurs familles ne sont pas au courant de leur arrestation. Elles ajoutent ne pas connaître le lieu de leur détention. M. Ndayahundwa avait échappé à un assassinat en mai de l’année dernière dans une attaque armée qui a coûté la vie à 3 personnes, dont deux membres de sa famille.
Sur le même chapitre, des policiers ont fait irruption dans la prison centrale de Murembwe de la commune et province de Rumonge. Selon nos informations, la police a tiré à balles réelles sur des détenus. Le bilan provisoire fait état de deux blessés dans les rangs des prisonniers. Devant la situation chaotique, des civils travaillant dans l’établissement ont préféré fuir.
Un bon nombre de prisonniers protestent depuis ce jeudi contre le transfert forcé de 5 détenus dont "le général" des détenus, Jean Marie Haragakiza poursuivi dans le dossier d’Hussein Radjabu.
Burundi - Sécurité
Une maison brûle au centre ville de Bujumbura
Bujumbura, le 23 février 2017 (Net Press) . Dans la nuit de mercredi à jeudi le 23 février 2017, une maison située au centre ville de Bujumbura, tout près de l’église Minevam, en face de la société Ethiopian Airlines, a été calcinée vers 2 heures du matin. Ceux qui ont assisté à la scène macabre indiquent que la cause de cet incendie serait le courant électrique de la Régideso.
De tels incendies ont été remarqués ces derniers jours dans le centre ville, notamment tout près de l’ancien marché central, en bas de la banque nationale de développement économique, Bnde, suivi quelques jours plus tard d’un autre à l’endroit communément appelé Bata, un incendie qui a été heureusement maîtrisé avant qu’il ne dévaste les biens contenus dans cette maison.
Tous ces accidents avaient un seul dénominateur commun, le courant de la Regideso. Les propriétaires de ces maisons semblaient se plaindre que cette entreprise paraétatique ne dédommage jamais ses clients en cas d’incendie et trouvent que cela s’explique par le fait que cette société a le monopole sur la distribution de l’électricité et de l’eau à travers tout le pays.
Burundi - Famine
L’Olucome dénonce un double langage du gouvernement sur la question de la famine
Bujumbura, le 23 février 2017 (Net Press) . L’Olucome trouve déjà que le gouvernement, au lieu de faire un repli sur lui, il devrait assumer la situation de famine extrême telle qu’elle est et prendre des mesures qui s’imposent et non adopter des positions contradictoires.
Pour cet observatoire, en date du 19 janvier 2017, le gouvernement du Burundi, via son ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe, a déclaré que le Burundi entre en phase humanitaire car les citoyens burundais souffraient de l’insécurité alimentaire dont 3 millions de vies humaines ont besoin d’assistance humanitaire immédiate. Par ailleurs, poursuit l’Olucome, le parti Cndd-Fdd au pouvoir ne cesse de déclarer que la disette est évidente tout en demandant à cette population de se soutenir mutuellement.
Cela est étayé par les conclusions de l’enquête parlementaire présentées en date du 17 février 2017 au palais des congrès de Kigobe. Celle-ci a été faite sur 12 provinces à savoir Bubanza, Bujumbura, Cibitoke, Gitega, Kayanza, Kirundo, Makamba, Muyinga, Ngozi, Rutana et Ruyigi. L’enquête parlementaire a constaté que la production de la saison culturale A va chuter de 40% par rapport à la même période dans les années précédentes.
Selon toujours cette enquête, la production de la saison culturale A en 2017 va chuter de 50% dans les provinces de Muyinga, de Kirundo, de Bubanza et de Bujumbura par rapport à la même période en 2016.
L’Olucome s’étonne donc qu’un autre membre du gouvernement, celui-là chargé des droits de la personne humaine, Martin Nivyabandi, déclare par voie de presse que la situation de la famine au Burundi est sous contrôle, d’où le gouvernement ne peut pas solliciter des aides humanitaires étrangères pour subvenir aux besoins urgents de la population qui souffre de ce fléau de famine.
Face à cette situation, les députés - enquêteurs avaient demandé au gouvernement de réduire d’urgence les taxes sur les produits vivriers et d’exonérer ceux en provenance de l’étranger pour qu’ils soient disponibles le plus rapidement possible mais cet observatoire attend la réaction du gouvernement, surtout que ce dernier avait augmenté des taxes de façon exponentielle pour le budget de 2017 dans le but de combler le vide laissé par la fermeture des robinets de la part des bailleurs traditionnels.
L’observatoire trouve également que le manque de leadership y est pour quelque chose car le pays comme l’Egypte, presque sans eau, pratique les prix des denrées plus bas que ceux produits au Burundi, un pays des rivières, des lacs et des pluies abondantes. Pour cela, il émet un certain nombre de recommandations à l’endroit du gouvernement pour faire face à la famine qui secoue le pays.
Burundi - Société
Vers un plan B
Bujumbura, le 23 février 2017 (Net Press) . La président de la commission vérité et réconciliation, Monseigneur Jean-Louis Nahimana, a animé ce jeudi le 23 février 2017 une conférence de presse où il indique que suite au manque criant des frais de fonctionnement de la commission permettant la mise en place du recrutement de son personnel dans tout le pays, la commission envisage de mettre en place des bénévolats sur toutes les collines des provinces de Muramvya, de Mwaro et de Rumonge qui regorgent un bon nombre des fosses communes et qui seront chargés de remplir les fiches de dépositions, l’identification des fosses commune , l’identification des personnes qui ont sauvé la vie des personnes en danger lors des crises qui ont endeuillé le Burundi.
A la question de la rédaction de savoir si le bénévolat de la Cvr n’intervient pas au moment où il y a eu un bon nombre de Burundais qui ont fui le pays et qu’il risque d’hypothéquer son indépendance, Monseigneur Jean-Louis Nahimana indique que les questions des réfugiés burundais datent de plus de 50 ans et que la commission avait envoyé des émissaires en Europe dans les pays comme la France, la Belgique, l’Italie, la Suisse pour statuer sur le cas, en impliquant dans le processus les réfugiés d’hier.
Monseigneur Jean Louis Nahimana tranquillise que le bénévolat gardera son impartialité car une large majorité des composantes ressortent de la société civile en l’occurrence les confessions religieuses. En outre, Monseigneur Jean-Louis Nahimana dit qu’en Août 2016, la commission a procédé aux cérémonies officielles de la mise en place des dépositions sur les crimes qui ont émaillé le pays et qu’actuellement, la commission enregistre 442 cas en commune Muha, 74 cas en commune Ntahangwa, 54 cas en commune Mukaza. Monseigneur Jean Louis Nahimana fait signaler que la commission a récemment découvert les fosses commune en zone Buyenzi, commune Mukaza en mairie de Bujumbura, à Kivyuka en commune de Musigati en province de Bubanza, dans la zone Makamba commune Rusaka, province de Mwaro et Bugarama, commune et province de Muramvya.
Il demande à l’administration locale de protéger ces sites afin que dans l’avenir, la commission puisse procéder aux cérémonies d’enterrement digne. Selon lui, la commission va procéder à la mise en place de 6 historiens de l’université du Burundi pour faire les enquêtes sur les assassinats du prince Louis Rwagasore, de l’ancien premier ministre Pierre Ngendandumwe, les massacres des Tutsi de Busangana, commune Bukeye en province de Muramvya, l’assassinat des syndicalistes hutu en 1962, les tueries des putschistes de 1972, les massacres de 1972, les massacres de Ntega-Marangara au nord du pays dans les provinces de Ngozi et Kirundo, l’assassinat du président Ndadaye en 1993 et les massacres des Tutsi qui ont été suivis par les massacres des Hutus qui ont été perpétrés par quelques éléments de l’armée burundaise d’alors animés d’esprit de revanchard.
Monseigneur Jean-Louis Nahimana conclut que la commission va animer une conférence publique ce vendredi le 24 février 2017 qui sera centrée sur les problématiques de la gestion des fosses communes avant d’effectuer une descente ce lundi le 27 février 2017 sur la fosse commune dernièrement découverte en zone Makamba, commune Rusaka ; rrovince de Mwaro.
Burundi - Société Civile
Vers une reconnaissance au-delà des frontières
Bujumbura, le 23 février 2017 (Net Press) . Le président du Forsc, aujourd’hui radié par le gouvernement burundais et poursuivi par la justice burundaise pour son implication dans la déstabilisation de la paix et la tranquillité du pays, Maitre Vital Nshimirimana, a été nommé à la tête du réseau des défenseurs des droits de l’homme dans la Corne de l’Afrique et en Afrique de l’est.
Vital Nshimirimana indique qu’il va plaider à la commission africaine des droits de l’homme pour que les Etats de la communauté est africaine garantissent les droits des personnes humaine.
Burundi - Rca - Sécurité
Une bénédiction de Bujumbura, de l’anathème de la Minusca
Bangui, le 23 février 2017 (Net Press) . Un officier de l’armée burundaise, le Major Nicolas Budigi a été chassé ce mardi le 21 février 2017 du contingent de maintien de la paix en République Centrafricaine, accusé des mensonges et fabulation contre les militaires burundais présents en mission de maintien de la paix en République Centrafricaine ainsi que son implication avec zèle dans les manifestations de 2015 ainsi que la destruction méchante des medias, en l’occurrence Isanganiro, Bonesha et Rpa.
Le major Budigi est accusé d’être derrière les attaques du 11 au 12 décembre 2015 dans les quartiers de Bwiza et de Jabe. Natif de Mugamba en province de Bururi , le major Budigi est connu pour ces traques des jeunes de cette circonscription.
Burundi - Ua - Politique
L’amnistie internationale critique l’action de l’union Africaine
Nairobi, le 23 février 2017 (Net Press . Après que l’Union africaine, dans un rapport sorti ce mercredi le 22 février 2017, indiquant que l’année 2016 a été dédiée l’année Africaine des droits de l’homme, des contre-attaques de la part de l’amnistie internationale n’ont pas tardé de tomber.
Pour cette Ong internationale pour la défense des droits de l’homme, ce rapport est lacunaire sur les actions de l’Union africaine qui reste silencieux sur la question du troisième mandat du président Nkurunziza qui a débouché aux hécatombes les plus meurtrières de l’histoire. La police et quelques éléments de l’armée burundaise ont procédé à la répression dans le bain de sang les manifestations anti troisième mandat ainsi que les enlèvements, les massacres à grande échelle qui ont suivi et la fuite massive des réfugiés burundais vers l’Europe et les pays voisins.
L’amnistie internationale déplore également que le Burundi, le Kenya, l’Afrique du sud ont contribué à asseoir l’impunité en quittant la cour pénale internationale.
Burundi - Afrique du Sud - Justice
L’action de Jacob Zuma bloquée par la justice de son pays
Bujumbura, le 23 février 2017 (Net Press) . La cour suprême de l’Afrique du Sud a suspendu la décision gouvernementale de retrait de ce pays de la cour pénale internationale. Selon cette cour, la décision du gouvernement enfreint la constitution. Cependant, le ministre de la justice, Michael Masutha, a indiqué que le gouvernement peut toujours interjeter appel au cas où il maintiendrait sa position de quitter la cour pénale internationale.
Signalons que les pays comme l’Afrique du Sud, le Burundi, la Gambie ont été les premiers à déclarer qu’ils quittent la cour pénale internationale, arguant que cette cour ne poursuit que des Africains. Mais cette situation vient de changer en Gambie avec le départ de Yahya Jammeh et probablement en Afrique du Sud si le gouvernement garde le statu quo.
Sur un autre chapitre, les organisations de la société civile en Afrique du Sud s’inquiètent à la veille d’une manifestation contre les étrangers prévue ce vendredi 24 février. Un groupe d’habitants d’un des plus gros townships de Pretoria a prévu un rassemblement pour protester contre le crime et les étrangers - qu’ils estiment responsables du chômage et du trafic de drogue. Depuis 10 jours, les incidents contre les étrangers se multiplient autour de Johannesburg et de Pretoria.
Burundi - Usa - Sécurité
Quand les Etats-Unis sont rattrapés par l’histoire
Washington, le 23 février 2017 (Net Press) . L’histoire remonte quelque part en 1985, quand Mikhail Gorbatchev arrive au pouvoir à Moscou. Il vient avec toute une série de réformes, Perestroïka Glasnost, qu’il impose à ses concitoyens, pour ouvrir le pays à la démocratie à l’Occidentale. Cela se fait avec l’encouragement de l’Occident, les Etats-Unis en tête sous l’administration du Républicain, Ronald Reagan (1981 - 1989).
La conséquence de cette réforme à Moscou ne tardera pas à se manifester en Europe car 4 ans plus tard, le monde assistera, sous l’œil admirateur de l’administration américaine, à la chute du mur de Berlin en 1989, à la dislocation de l’Urss, entraînant la prolifération des Etats indépendants qui étaient sous le joug de l’Urss, surtout en Europe orientale. Un responsable américain se moquant de l’ex-Urss, indiquera que ce pays deviendra le plus riche des pays en voie de développement.
Mais c’était sans compter que quelque part en Russie, il y a un agent du service secret, Kgb, un agent très fort et très redouté qui s’appelle... Vladmir Poutine. Il gardera rancune et compte changer l’histoire de la vie dans tout l’Occident.
Changer l’ordre politique et sécuritaire mondial
Vladmir Poutine voue une haine viscérale aux démocrates et aide les Républicains à gagner le mandat de novembre 2016 pour installer un autre Républicain, qui ne sait rien de l’administration, mais qui peut devenir facilement un factotum du président russe, Donald Trump.
Ce dernier vient de mettre en place une administration favorable à la collaboration avec la Russie et l’un des objectifs de Poutine n’est pas de créer l’amitié avec ce richard "illettré", mais passer par lui pour détruire l’organisation du traité de l’Atlantique Nord, Otan. En cas de réussite, Vladmir Poutine pourrait récupérer de force ses pays satellites d’antan pour reconstituer l’Urss et de cette manière, il proposerait une autre organisation qui serait pilotée par la Russie elle-même.
Même en cas de motion de défiance contre Donald Trump, - ce qui n’est pas évident -, il serait remplacé par Mike Pence, son vice-président, un homme plutôt posé par rapport à son patron de président, mais il serait là aussi difficile de se défaire de l’influence russe car elle circule désormais dans le sang de l’administration américaine actuelle.