Bujumbura, le 24 février 2017 (Net Press) . Ce matin, vers 10 heures, la sécurité routière a été sérieusement perturbée par la police anti-émeute, qui faisait son sport de cross dans les rues du centre de la capitale. Ceux qui ont aperçu pour la première fois ces éléments de la police, ils se dirigeaient vers la zone Kanyosha, sur la route Bujumbura - Rumonge.
Quelques minutes plus tard, ils ont investi la chaussée du prince Louis Rwagasore, certains d’entre eux habillés de branches d’arbres. Ils chantaient haut et fort et cette présence inhabituelle poussait les automobilistes à s’arrêter pour que ces éléments dégagent la route, ce qui a causé un embouteillage sans précédent au centre-ville.
Ceux qui ont vu ces policiers se sont posés la question de savoir pour quoi ils ont ciblé le centre-ville pour faire une telle démonstration de force alors qu’il y a des montagnes praticables pour un tel sport. Certains ont indiqué qu’il s’agit d’une forme d’intimidation à l’endroit de la population citadine qui ne demandait en somme que le passage pour aller vaquer à ses occupations quotidiennes et ce ne sont pas les chauffeurs de bus de transport en commun qui diront le contraire.
Burundi - Politique
Le parti Msd s’interroge !
Bujumbura, le 24 février 2017 (Net Press) . La formation politique dirigée par Alexis Sinduhije, qui n’a pas participé à la récente session de dialogue d’Arusha du 16 au 19 février 2017 pour des raisons qu’elle a toujours exprimées, a décidé de formuler des observations ce 24 février 2017 à l’endroit du médiateur pour qu’il les présente au prochain sommet des chefs d’Etat de la communauté est-africaine.
En effet, à voir la déclaration du facilitateur Mkapa, elle témoigne d’une ahurissante méconnaissance de la nature de la crise actuelle et d’une appréciation erronée des sentiments des protagonistes dans la crise et dans le pire des cas, d’un penchant mal caché pour le régime de Pierre Nkurunziza.
Le secrétaire général de ce parti, François Nyamoya, qui a rédigé le communiqué, estime que le Msd a du mal à croire que "les participants", autres que le Cndd-Fdd, ont pu réellement reconnaître "que la crise actuelle est bien enracinée dans les désaccords d’ordre historique et politique", "que des progrès notables ont été enregistrés dans la création des conditions d’un dialogue constructif" ; ou qu’ils "ont pris acte des changements constitutionnels proposés (et reconnus), le droit souverain du Burundi à entreprendre de tels changements".
Par ailleurs, le Msd est surpris que le facilitateur ait déclaré qu’il y a un consensus général sur les questions de fonds, avant même que ces questions ne soient discutées par les parties concernées. Pour lui, le facilitateur a conclu le dialogue avant qu’il n’ait commencé. Il dit qu’il ne peut pas cautionner cette déclaration, mais qu’il a détaillé et explicité toutes ces observations au médiateur et lui a exprimé sa crainte que le processus de dialogue mené dans ces conditions par l’actuelle facilitation ne soit définitivement hypothéqué, et lui a demandé de bien vouloir transmettre cette crainte aux chefs d’Etat de la communauté est-africaine.
Burundi - Santé
Le paludisme : vers l’épidémie dans ce pays ?
Bujumbura, le 24 février 2017 (Net Press) . C’est l’inquiétude généralisée au regard de la montée des statistiques des personnes qui sont atteintes de la malaria et qui meurent dans le pays, plus de 100 depuis le début de l’année. Le président de l’association de lutte contre la malaria, Aluma, Albert Mbonerane, a fait part lui aussi de son inquiétude face à l’évolution de cette maladie ces dernières semaines au Burundi.
C’est dans ce contexte que la ministre de la santé publique et de lutte contre le Sida, Dr. Josiane Nijimbere, était l’invitée hier 23 février 2017 aux questions orales des représentants du peuple dans l’hémicycle de Kigobe. Elle a indiqué que les effectifs de cette maladie ont diminué dans l’ordre de 20%.
Cependant, dans l’optique de lutter contre cette maladie, le ministère concerné a envoyé sur terrain des équipes de sensibilisation dans les directions sanitaires de Kirundo, de Karusi, et de Muyinga qui sont les plus menacées. Elle a indiqué qu’il n’est pas encore temps de déclarer que la malaria est une épidémie mais que si les effectifs continuent à augmenter, une ordonnance ministérielle d’urgence sera signée afin de permettre l’entrée gratuite du médicament dit "Quartem".
Burundi - Education
Des réclamations ici et là dans le pays et dans le secteur éducatif
Muramvya, le 24 février 2017 (Net Press) . Les élèves du lycée de Muramvya ont boudé les salles de classes ce matin et ont préféré se rassembler au terrain de basketball, situé à quelques mètres de la maison du roi Mwambutsa. Ils ont refusé de manger car ils estiment que la quantité du riz est insuffisante. Les élèves externes et les enseignants se présentent mais restent là sans rien faire et ils attendent qu’une solution soit trouvée.
Une grève similaire avait été observée à cette même école il y a 34 ans et pour des raisons similaires, ce qui a vite trouvé une solution mais d’autres sanctions plus contraignantes ont été imposées à ces adolescents, qui obtempéraient volontiers car le ventre était rempli.
Sous d’autres cieux, les enseignants de l’école indépendante à Bujumbura ont observé une grève hier pendant quelques heures. Ils réclamaient l’augmentation de salaire en fonction des décisions de la dernière assemblée générale des parents.