Muyinga, le 22 mars 2017 (Net Press) . Huis sacs de chanvre qui allaient être transportés au Rwanda ont été saisis par la police sur la colline de Kijumbura, dans la zone Masaka de la province de Muyinga au nord est du pays. Selon des sources sur place , les 5 trafiquants, dont 4 Rwandais et un Burundais ont été interpellés et sont détenus au poste police de Giteranyi, avant qu’ils ne soient transférés devant la justice.
Sur un autre chapitre, le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa, indique que suite aux réclamations des propriétaires des parcelles situées à Gasenyi qui sont sujets d’expropriation, leurs indemnités ont été versées et ceux qui continueront à faire des réclamations non fondées seront sévèrement punis.
De l’autre côté, un sujet contacté par la rédaction indique qu’il a une maison principale en construction et un champ de plantation couvrant une superficie de 5 ha, équivalent à 100 millions de nos francs et l’administration l’intime l’ordre de quitter sans rien recevoir comme indemnisation.
D’autres habitants de Gasenyi affirment qu’ils n’ont pas été consultés par les autorités. "Personne ne nous a approchés pour nous informer. Nous avons vu la lettre du ministre sur les réseaux sociaux. Nous avons été surpris lorsqu’on a vu ce lundi des agents de l’urbanisme délimiter nos parcelles", se désole un père de famille.
Tous expliquent qu’ils ont fait part de leurs préoccupations au chef de l’État. En vain, regrettent-t-ils : "Le 29 décembre dernier, une délégation du gouvernement composée de trois ministres est venue nous dire que nous ne disposions que de trois jours seulement pour vider les lieux.
À cette époque, ils nous avaient même refusé de nous exprimer. Nous nous sommes regroupés pour écrire au président de la République. Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune réponse."
Le palais présidentiel sera construit sur un espace de 40 ha. Selon une lettre du ministre de l’Environnement, les habitants concernés doivent vider les lieux avant le 31 mars. Les résidents se trouvant dans un périmètre plus large autour du futur palais présidentiel ont été également mis en garde. Ainsi, ils doivent cesser toute activité et se préparer à céder leur terrain.
Burundi - Politique - Sécurité
Les seules deux conditions pour le général Niyombare de rentrer au Burundi
Bujumbura, le 22 mars 2017 (Net Press) . La réflexion a été faite dans le site bwiza.com du Rwanda qui estime que le général Godefroid Niyombare est un officier du Burundi qui a été subitement célèbre après avoir déclaré qu’il a renversé le régime de Pierre Nkurunziza le 13 mai 2015. Après avoir échoué dans ce projet, il s’est complètement retiré des voies publiques et certains informations indiquent qu’il serait dans l’un des pays limitrophes du Burundi où il prépare son retour au pays.
Rappelons que parmi les blocages aux pourparlers d’Arusha, se trouve entre autres la question de ces putschistes car le gouvernement de Bujumbura n’entend pas s’asseoir avec eux au moment où d’autres propositions vont dans le sens de leur livrer l’immunité provisoire comme par le passé. Pour cela, le site estime qu’il reste deux voies au général Niyombare pour rentrer au Burundi.
En effet, la première, comme évoqué par plusieurs politiciens, si le dialogue n’aboutit pas, les réfugiés pourraient faire recours à une lutte armée pour rentrer dans leur pays. C’est ce que déclarait le général Léonard Ngendakumana, un ancien directeur au service national des renseignements, sur la télévision kenyane, KTN.
La deuxième voie est difficile car si les putschistes qui ont pu fuir rentrent, ils risquent de subir le même sort que ceux qui n’ont pas pu quitter le Burundi et qui ont déjà été condamnés à perpétuité. D’ailleurs, le ministre de la défense, Emmanuel Ntahomvukiye, a fait savoir que l’assemblée nationale étudie les voies et moyens de rétablir la peine de mort pour certaines infractions, dont le coup d’Etat.
Sinon, pour ce site, la voie idéale serait le dialogue inclusif qui rassemble tous les protagonistes dans le conflit burundais même si le gouvernement du Burundi a déjà pris l’option de ne pas rencontrer ceux qui ont tenté renverser les institutions au mois de mai 2015.
Burundi - Politique - Sécurité
Le Fnl proche du Cndd-Fdd demande pour un général des honneurs à titre posthume
Bujumbura, le 22 mars 2017 (Net Press) . Le président de cette formation politique, Jacques Bigirimana, vient de saisir le président de la République ce 21 mars 2017, par correspondance, pour lui demander d’élever, à titre posthume, feu lieutenant-général Adolphe Nshimirimana, au rang du héros de la Révolution.
Motivant sa requête, Jacques Bigirimana indique que feu Adolphe Nshimirimana a été tué en date du 2 août 2015 para ceux-là même qui veulent faire taire le peuple burundais, en mettant fin à l’expérience démocratique au Burundi. Pour le président du Fnl, feu lieutenant-général Adolphe Nshimirimana s’était distingué dans le combat de ceux qui s’opposaient au troisième mandat du président Nkurunziza, pourtant reconnu comme légal par la cour constitutionnelle, la communauté de l’Afrique de l’Est ainsi que la position du facilitateur lors de sa visite à Bujumbura.
Par ailleurs, poursuit Jacques Bigirimana, Adolphe Nshimirimana a toujours montré un sens élevé de sauvegarde de l’unité que ce soit entre les forces de l’ordre, les politiciens et les populations et qu’il a combattu vaillamment ceux qui voulaient renverser les institutions le 13 mai 2015.
Aux yeux du Fnl, cet homme mérite d’être rehaussé au rang de "héros de la révolution" au regard de cet exemple qu’il a donné à plusieurs générations de Burundais.
Burundi - Administration
L’institution de l’Ombudsman à l’école
Bujumbura, le 22 mars 2017 (Net Press) . Du 21 au 23 mars 2017, il se tient à l’hôtel Royal Palace, un atelier national de l’institution de l’Ombudsman. Le thème retenu est "La bonne gouvernance politique et administrative, économique, sociale et sécuritaire comme prévention des conflits".
Les cérémonies d’ouverture étaient rehaussées par plusieurs personnalités comme le deuxième vice-président de la République et l’Ombudsman, sans oublier l’ambassadeur de France au Burundi, ce pays ayant financé cet atelier de concert avec l’office du haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Cette collaboration a permis la coordination des contributions des autres agences des Nations Unies. Dans un pays à crises répétitives, a dit l’ambassadeur Laurent Delahousse, les amis du Burundi portent leur attention sur l’Ombudsman pour le meilleur traitement du passé, une institution garante du respect et de la protection de tous les citoyens et qui défend l’égalité de tous les Burundais dans l’accès aux droits.
Burundi - Politique
Vers une chasse à l’homme clame l’opposition
Makamba, le 22 mars 2017 (Net Press) . Après des mouvements de traque dans les rangs des Fnl proches d’Agathon Rwasa, le porte-parole de cette formation politique, Aimé Magera, indique qu’une dizaine des membres de ce parti sont incarcérés depuis mars au sud du pays et il estime que c’est une véritable chasse à l’homme.
Aimé Magera indique qu’une large majorité des traqués sont originaires de la commune Nyanza –Lac, dans la localité de Kazirabageni. En effet, Gordien Habarugira, chef des Fnl en commune Nyanza-lac, Léonidas Manirakiza, chef des jeunes au sein des Fnl dans la même commune, Pascal Ndayikeza, chargé de l’idéologie dans les régions de Buragane et Moso, Antoine Ngiriyabandi, Etienne Mboneye, André Ndayisaba, Gérard Niyonsaba et Jean-Marie Ndayisaba, ont rendu visite à Prosper Bayisenge alias Nkorokoro, leur ami qui avait récemment perdu deux enfants. Ils étaient accompagnés par Jean-Marie Nimubona, incarcéré actuellement à Nyanza-lac et par Aaron Niyokwizigira, des amis upronistes.
Arrivés sur place, ils sont accueillis, selon des témoins, par une vingtaine de sympathisants de Rwasa. Ils passent de bons moments ensemble et chacun rentre chez lui dans le calme. Le lendemain, la traque commence. Des agents du Snr, de la police et des Imborekure arrêtent un à un ceux qui sont allés visiter Bayisenge. « Certains ont été arrêtés sur la route, d’autres chez eux et d’autres encore sur leur lieu de travail », confient nos sources. En tout, huit personnes sont arrêtées le 6 mars et conduites au cachot de Nyanza-lac.
Interrogatoire musclé et tortures
Sur place, confient nos sources, ils sont battus à mort, torturés, interrogés sur la teneur de leur réunion, mais tous rétorquent qu’ils étaient là pour une simple visite. Une source proche du cachot témoigne sous anonymat : « Nous entendions des cris, la nuit. C’était insupportable. Les victimes appelaient au secours et demandaient pardon… » Bien plus, d’après des sources concordantes, les victimes reçoivent des coups de barre de fer et d’autres métaux. « L’un d’eux m’a confié qu’il a senti une douleur atroce dans le dos. Ses bourreaux venaient de le frapper avec une barre de fer qui l’a déchiré. »
Jeudi 9 mars 2017, Pascal Ndayikeza est, à son tour, arrêté sur son lieu de travail, au service d’Inspection. « Des gens ont débarqué à bord d’une pick-up et l’ont ligoté. Ils sont allés fouiller chez lui avant de le conduire au cachot. C’est là que nous avons appris que le premier groupe arrêté venait d’être transféré à la prison de Makamba », témoigne une de ses parentés, les larmes aux yeux. Dans la foulée, Gordien Habarugira et un autre sympathisant de Rwasa sont arrêtés dans la localité de Rubindi. M. Habarugira a été également transféré à Makamba, mercredi 15 mars. Ils sont tous incarcérés à la prison centrale de Makamba, accusés de tenir une réunion non autorisée et d’atteinte à la sûreté intérieure. Ils doivent comparaître incessamment.
Arrestations et attaques à l’arme blanche
Le centre du pays n’est pas en reste dans ces emprisonnements. Célestin Sindayigaya, président du Fnl en commune Kiganda, Siméon Vyemo et Berchmans Nibasumba ont été arrêtés, lundi 13 mars, sur la colline Kayange par Fabien Butoyi, le chef de zone. « Il était accompagné de l’administrateur communal et de policiers. Ils ont fouillé leurs maisons juste après les voir arrêtés », témoigne une source sur place.
Dans la soirée du 14 mars, un certain Salvator Nzobonimpa, sympathisant de Rwasa, habitant la colline de Nyabibuye de la commune de Butaganzwa en province Kayanza, a été attaqué à la machette par des inconnus. D’après ses proches, l’attaque s’est passée à 400m de son domicile vers 20h. « Il a reçu des coups à la tête et sur les bras. » Ce qui est bizarre, s’étonne notre source, c’est que la victime avait sur lui 600 mille Fbu et des téléphones portables, mais ses agresseurs n’ont rien volé. Salvator Nzobonimpa est en train de recevoir des soins à l’hôpital de Musema.
Pour Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa, c’est la chasse à l’homme contre les membres du Fnl qui continue. « Presque toutes les victimes sont accusées de tenir des réunions illégales sans plus de précision ou d’explication. Il n’y a donc aucun argument pour les arrêter. C’est de l’abus du pouvoir. »
Il soutient que ces arrestations ne visent qu’à provoquer leurs membres pour justifier une répression massive : « Nous avons des preuves que des listes de nos membres à arrêter sur tout le territoire ont été dressées. » Et de demander à la communauté internationale la libération pure et simple de leurs membres et la protection du peuple burundais en général et les Fnl en particulier, cibles du pouvoir depuis des années.
Même son de cloche de la part de Lazare Ndereyimana, 1er secrétaire du parti Uprona en province Makamba, qui assure que les deux membres de sa formation politique n’ont pas commis de délit. « Ils répondaient à une invitation d’un voisin qui avait perdu les siens. Nous demandons donc à la justice de les relâcher. »
Contacté, Jean Claude Nduwimana, administrateur de la commune Nyanza-Lac, n’a pas voulu s’exprimer. « Le dossier est au niveau de la justice. Je n’ai pas le droit de dire quoi que ce soit. » Même son de cloche de la part de Gad Niyukuri, gouverneur de la province Makamba. Toutefois, il demande à ses administrés de ne pas se cacher derrière les partis politiques, lorsqu’ils commettent des crimes car la responsabilité est individuelle.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome pour l’adhésion du Burundi à l’ITIE
Bujumbura, le 22 mars 2017 (Net Press) . L’Olucome vient de saisir le ministre de l’énergie et des mines pour lui demander d’accélérer le processus d’adhésion à l’initiative de transparence dans les industries extractives, Itie. En effet, cet observatoire avait manifesté sa satisfaction quand il a appris que le Burundi avait déjà fait un premier pas dans l’adhésion à l’Itie, mais il est inquiet de voir que le processus important pour la transparence et la gouvernance ne fait pas de progrès.
Cependant, l’Olucome estime que la bonne exploitation et la gestion des revenus constituent un potentiel pilier pour l’économie nationale, mais surtout que le secteur minier est potentiellement capable de contribuer de façon significative à la croissance économique, notamment à travers la création des emplois.
Mais pour l’Olucome, le constat est amer. C’est la mauvaise gouvernance dans la gestion des revenus y relatifs, l’exploitation illicite, la fraude et la corruption qui gangrènent ce secteur, l’affiliation gouvernementale, politique ou militaire, le manque de contrôle du lieu d’exploitation jusqu’au comptoir (pas de fiche de transfert des minerais, des négociants ambulants non reconnus par la loi...). Tout cela fait que le secteur minier ne contribue pratiquement pas au bien-être de la population des régions à forte exploitation minière et au développement du pays en général.
Il rappelle que la mauvaise gouvernance dans ce secteur a contribué à ce que le Burundi soit le pays le plus pauvre du monde, selon le classement du fond monétaire international de 2015. Au regard de ce que l’Olucome développe dans cette correspondance, il sollicite le gouvernement du Burundi à adhérer à l’Itie dans l’urgence car, au moment où le Burundi commencera à exploiter des sites à conventions illégales et opaques, ce sera une autre occasion offerte aux gens qui sont dans le circuit de détournements des biens de la population dont les ressources naturelles en particulier qui créent de façon considérable les inégalités sociales.
Burundi - France - Elections
Le candidat François Fillon toujours dans la tourmente
Paris, le 22 mars 2017 (Net Press) . Le journal satirique "Canard Enchainé" de ce 22 mars 2017 a révélé d’autres informations sur le candidat Les Républicains, François Fillon, qui aurait servi d’intermédiaire entre Vladimir Poutine, un Pdg du groupe Total et un milliardaire libanais. Cela remonterait à 2015 et aurait permis au candidat Fillon d’empocher 50.000 dollars américains. Par ailleurs, selon des informations parvenues à notre rédaction, l’enquête autour de son épouse Pénélope Fillon a été élargie à des soupçons "d’escroquerie aggravée et faux".
D’autres informations indiquent que le ministre de l’intérieur de l’Hexagone, Bruno Le Roux, a démissionné de son poste après avoir été dénoncé d’avoir donné du travail à ses deux filles au parlement alors qu’elles étaient encore des étudiantes, une accusation étrangement semblable de l’ancien premier ministre sous Nicolas Sarkozy..
Burundi - Rdc -Pays –Bas – Justice
Jean Pierre Bemba, une autre condamnation d’un an de prison
La Haye, le 22 mars 2017 (Net Press) . L’ancien Vice-président congolais, Jean Pierre Bemba, aujourd’hui sous les verrous de la cour pénale internationale, vient d’être condamné à un an de prison par la Cpi pour subornation des témoins et une amende de 300 mille Euros dans le cadre de son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Cette peine s’ajoute aux 18 ans de prison dont il avait fait l’objet de condamnation en juin 2016 pour meurtre et viols commis en République centrafricaine.