Gitega, le 4 avril 2017 (Net Press) . Une personne accusée de vol a été tuée sur la colline de Mugoboka, zone Mungwa province de Gitega. Des sources sur place indiquent que la victime serait originaire de la province de Karusi et les autorités locales dénoncent une justice populaire.
Sur le même volet, trois fusils ont été déterrés ce samedi dans un terrain appartenant à une famille exilée au camp Nyarugusu en Tanzanie sur la colline de Buheka, zone Kazirabageni, commune Nyanza-lac, province de Makamba par la jeunesse du parti présidentiel (Imbonerakure ). Deux suspects, dont le fils de cet exilé, ont été interpellés pour des enquêtes et ces Imbonerakure ont tiré plusieurs balles dans l’air, ce qui a terrifié la population de cette localité.
Sur un autre chapitre, 7 militaires accusés d’être derrière l’attaque du camp Mukoni ont comparu ce lundi le 3 avril 2017 devant le tribunal de grande instance de Muyinga. La partie demanderesse a souhaité que l’affaire soit statuée devant le conseil de guerre qui est compétent et le tribunal devrait se prononcer sur cette requête.
Au sujet de la sécurité toujours, plusieurs tirs à l’arme automatique ont été entendus dans la soirée d’hier à la 4ème avenue de Gihanga de la province de Bubanza, Ouest du pays. Des informations en provenance de cette contrée administrative indiquent qu’il s’agit d’un militaire qui a tiré par mégarde, une affirmation ni confirmée ni infirmée par des sources militaires ni policières.
Burundi - Politique
Et si la constitution pouvait changer avant la fin 2017
Bujumbura, le 4 avril 2017 (Net Press) . Le parti Upd-Zigamibanga, aile d’Abdul Kassim, estime que le temps presse pour les élections de 2020 et souhaite que la constitution change avant la fin de l’année 2017 car cette dernière est un instrument important dans la préparation desdites élections.
Cette formation politique a rendu publique un déclaration selon laquelle le gouvernement du Burundi devrait mettre en place une équipe qui se pencherait sur les éventuelles modifications de la constitution et demande par la même occasion aux Burundais de voter pour la nouvelle constitution par référendum.
Parmi les modifications, l’Upd propose la suppression de la limitation des mandats du président de la République car pour lui, tant que le candidat est présenté par sa formation politique, il n’y a pas d’inconvénient à ce que le parti présente une seule personne, quel que soit le nombre de mandats présidentiels. Il demande enfin au facilitateur Mkapa de clôturer rapidement le dialogue d’Arusha pour qu’il n’y ait pas de prétexte afin d’ajourner les élections de 2020.
Les proches de feu Zedi Feruzi et de Chauvineau Mugwengezo estiment que la sortie médiatique d’Abdul Kassim est déplorable d’autant plus qu’elle respire les aspirations du Cndd-Fdd, une position jugée inacceptable par des vrais leaders des partis politiques de l’opposition à l’instar d’Agathon Rwasa pour le Fnl, de Charles Nditije pour l’Uprona et de Chauvineau Mugwengezo pour l’Upd-Zigamibanga. Ils opposent ces formations politiques par rapport au Fnl de Jacques Bigirimana, de l’Uprona d’Abel Gashatsi et de l’Upd Zigamibanga de Abdul Kassim qui sont tout simplement des partis satellites du Cndd-Fdd.
Burundi - Education
Encore des correspondances au président de la République
Bujumbura, le 4 avril 2017 (Net Press) . Des sources concordantes indiquent que les étudiants de l’institut national de la santé publique ont adressé à leur tour une correspondance au président de la République, Pierre Nkurunziza, lui demandant également de supprimer définitivement le prêt-bourse. Les mêmes étudiants poursuivent que si ce décret n’est pas retiré, ils emboîteront le pas aux confrères de l’université et de l’Ens dans un mouvement de grève à partir du 5 avril 2017.
Le mouvement prend une tournure tout à fait gigantesque car le mouvement vient de contaminer un autre ministère, celui de la santé publique, jusqu’ici épargné par de telles déclarations. Et comme les autres étudiants, ceux de l’Insp ont choisi eux aussi de s’adresser au président de la République probablement pour deux motifs, la solidarité avec les autres étudiants d’abord, la pertinence de la destination de la correspondance ensuite.
Par ailleurs, cette question peut prendre également des dimensions politiques car des formations politiques commencent à s’inviter dans ce bras de fer entre le gouvernement et les étudiants. En effet, le parti Cndd de Léonard Nyangoma vient de rendre publique une déclaration où il demande tout simplement la suspension du prêt-bourse ainsi que la libération sans condition des étudiants arrêtés.
A travers cette déclaration, Le Cndd accuse le gouvernement d’avoir été toujours caractérisé par la division des étudiants et la violence dans la gestion des crises à l’université du Burundi. Il demande aussi à toutes les forces vives de la nation de soutenir la position et les revendications des étudiants des universités publiques. Il prévient que le président Nkurunziza et son gouvernement sont les seuls garants des conséquences que le prêt-bourse peut causer.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka rend public son bulletin n° 52
Bujumbura, le 4 avril 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 27 mars au 2 avril 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’Homme enregistrés. Au moins 5 personnes ont été tuées, deux portées disparues, 12 torturées, 50 arrêtées arbitrairement et deux personnes ont été victimes des violences basées sur le genre. Les auteurs de ces violences sont des agents du service national des renseignements, des policiers et des jeunes Imbonerakure.
Par ailleurs, au moins 7 cadavres ont été enregistrés au cours de cette période couverte par ce bulletin, qui relève des cas d’arrestations arbitraires dont sont victimes des présumés opposants au 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza, des membres du Fnl d’Agathon Rwasa et des militaires ex-Fab.
Le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd qui sont impliqués dans plusieurs crimes sous l’œil complice des pouvoirs publics. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Rwanda - Justice
Mutinerie dans la prison de Gasabo à Kigali
Kigali, le 4 avril 2017 (Net Press) . Selon la radio France internationale, une émeute a éclaté ce lundi matin dans la prison de Gasabo à Kigali mais elle a été rapidement contenue, selon les autorités. Selon toujours la radio du monde, les émeutes et même les manifestations sont extrêmement rares au Rwanda, pays souvent critiqué pour ses atteintes à la liberté d’expression.
Selon des informations des autorités rwandaises, cette émeute pourrait être liée à un incendie qui s’est déclaré dans cette même prison à la fin de la semaine dernière. L’on rappelle que la prison de Gasabo héberge 5.400 détenus, des prisonniers de droit commun et des condamnés pour génocide de 1994.
Burundi - France - Société
Mamane : « Pour tourner Bienvenue au Gondwana, j’ai inventé un pays qui concentrait à lui seul tous les défauts du continent »
Abidjan, le 4 avril 2017 (Net Press) . Dans un long-métrage intelligent et insolent, "Bienvenue au Gondwana", l’humoriste nigérien tire avec le sourire sur les pouvoirs corrompus et renoue à sa manière avec le panafricanisme.
Un « président fondateur » tout-puissant et invisible, une élection très très démocratique, pilotée depuis le palais présidentiel, des observateurs internationaux plus soucieux d’avoir la meilleure suite de l’hôtel que de surveiller le vote, une jeunesse écœurée qui prépare un soulèvement… Bienvenue au Gondwana !
Pour son tout premier film, Mamane s’aventure dans des contrées qu’il connaît bien. Cela fait maintenant plus de sept ans qu’il arpente pour RFI ce pays imaginaire d’Afrique qui concentre le pire du pire du continent, et qu’il en tire des chroniques acides, truffées d’allusions qui ne trompent personne. La radio lui a permis de prendre son envol.
Un projet panafricain
Après avoir longtemps brillé sur les scènes et les plateaux de télévision français (au Jamel Comedy Club, dans l’émission de Laurent Ruquier "On a tout essayé", sur France 2…), le tout juste quinqua veut aujourd’hui s’implanter un peu plus à Abidjan. C’est là qu’il a créé sa société de production, Gondwana City Productions, et son émission pour Canal+ Afrique, "Le Parlement du rire…" Assemblée drôlement sérieuse dont la devise est : « Loyauté, allégeance, prison ».
C’est là aussi qu’il a lancé le festival Abidjan capitale du rire, qui célébrera en décembre sa troisième édition. L’objectif de Mamane ? Créer une sorte « d’internationale des humoristes africains ». Et son film – qui réunit une dizaine de pays dans son casting, son équipe technique, sa bande originale – consacre ce projet panafricain.