Mwaro, le 8 avril 2017 (Net Press) . Un corps sans vie d’une femme a été découvert le matin de ce vendredi le 7 avril 2017 dans les environs de la rivière Kaniga, à la frontière des communes de Ndava et de Rutegama. Selon l’administrateur de la commune Ndava, Aloys Ndenzako, le corps est celui de l’épouse de Jérémie Bukuru qui l’aurait poignardée avant de prendre le large.
Sur le même volet sécuritaire, Vincent Yamuremye, enseignant à l’école fondamentale de Kayenzi en province de Muyinga, accusé d’avoir emprunté la route nationale 6 qui était fermée suite au passage du deuxième vice –président de la République, Joseph Butore, a été évacué manu militari au cachot de Muyinga. Une large opinion trouve que dans le passé, si un dignitaire passait, la population était en liesse et sous applaudissement et ne comprend plus que le passage laisse des angoisses, des paniques et des arrestations.
Dans la soirée de ce vendredi vers 20 heures, un groupe d’hommes armés a fait irruption au village 3 de la commune Gihanga dans la province de Bubanza, a pillé du riz, du haricot et d’autres produits vivriers ainsi qu’un montant d’argent non encore porté à la connaissance des services de sécurité.
Après le coup, les hommes armés ont désigné 4 personnes pour porter sur la tête tout ce qu’ils venaient de voler et au moment de traverser la route menant vers la province de Cibitoke pour regagner la Rukoko, ils ont rencontré les militaires en patrouille et ils ont échangé des tirs. Une personne qui portait ces vivres les a jetés par terre et a vite regagné le village. Une deuxième victime a été retrouvée ce matin au moment où la troisième, qui était grièvement blessée, était laissée au bord de la rivière Rusizi. Jusqu’à présent, l’on est sans nouvelle de la quatrième victime.
Burundi - Sécurité
Les habitants de Gasenyi sommés de quitter par force l’entourage du palais en construction
Bujumbura, le 8 avril 2017 (Net Press) . Les habitants des alentours du palais présidentiel en construction, dans la zone Gasenyi en commune de Mutimbuzi dans Bujumbura rural, ont été réveillés hier par une armada des forces de police qui les intimait de quitter les lieux sous peine de procéder à une chasse forcée.
Un déguerpi sous couvert d’anonymat indique qu’il n’a pas où aller d’autant qu’on menace de détruire son immeuble en étage dont la construction lui a coûté plus de 250 millions. Le délai donné à des dizaines de familles de la zone Gasenyi en commune Mutimbuzi où se construit le palais présidentiel pour déménager a expiré ce lundi. Les habitants concernés par la mesure, dans cette localité se sont levés dans la panique suite à une grande présence des forces de l’ordre près de leurs maisons.
Les familles directement concernées, en premier lieu, 23 familles au total, se trouvaient sur l’étendue de 40 hectares. Mais cette mesure pourrait s’étendre sur 60 familles qui doivent quitter cet endroit. Selon, Angélique, en octroyant des frais d’indemnisation, une erreur aurait fait qu’au moins des familles se trouvant sur une étendue de 3 hectares soient ignorées.
« Nous n’avons jamais eu de frais d’indemnisation. Ceux qui en ont eu se trouvaient de l’autre coté de la route. Nous sommes prêts à partir mais qu’ils nous donnent d’abord notre dû comme ils l’ont fait pour les autres », précise-t-elle. Dans un communiqué, le Ministère de l’Aménagement du Territoire, avait menacé d’utiliser la force pour ceux qui n’auraient pas quitté jusqu’à ce jeudi. Mais la force n’a pas été utilisée hier pour des raisons que la rédaction n’a pas connue.
Burundi - Sécurité
L’Olucome s’exprime à la veille du 8ème anniversaire de l’assassinat de son cadre
Bujumbura, le 8 avril 2017 (Net Press). D’emblée, cet observatoire estime que "les défenseurs des droits humains au Burundi sont des acteurs incontournables dans la consolidation de la démocratie et de la gouvernance dans la vie du pays et qu’ils doivent être protégés et considérés à leur juste titre".
L’observatoire regrette dans son communiqué le fait que le pouvoir se montrait dans un premier temps coopératif dans la recherche des assassins d’Ernest Manirumva mais que plus le temps avançait, plus le même gouvernement changeait de position par rapport au procès Manirumva.
A un certain moment, toujours d’après ce communiqué, des Américains, via la Fbi, ont mis leur expérience à la disposition de la justice burundaise qui ne l’a pas finalement saisie pour faire la lumière sur ce dossier. C’est pour cela qu’il a recommandé au gouvernement et à la justice burundaise de laisser les instances judiciaires œuvrer en toute indépendance dans l’intérêt de tous et non dans celui des privilégiés de la République. Il demande également de ne pas assurer l’impunité aux criminels pour une meilleure justice pour tous comme le scande à chaque meeting le parti au pouvoir. Il recommande enfin d’adopter une moi spécifique pour protéger tous les défenseurs des droits humains au Burundi conformément à la déclaration sur la protection des défenseurs des droits de l’homme.
Il recommande à la cour suprême de prendre ses responsabilités malgré les pesanteurs qu’exercent sur elle certains membres influents du gouvernement et certains responsables publics qui ont été mis en cause dans les différents rapports en vue de redorer son image. Il demande également d’appeler dans l’immédiat en audience publique le dossier afin qu’elle arrête que les enquêtes soient reprises et étendues à tous les éléments de preuve à rechercher selon les recommandations du rapport du Fbi et celui de la troisième commission.
Au cas contraire, l’Olucome se réserve le droit de saisir la cour de justice de l’Afrique de l’Est (Eac), ceci parce son organisation reconnaît que la justice nationale a la priorité, mais qu’elle peut être écartée lorsqu’il est manifeste que les recours internes sont inefficaces, indisponibles ou se prolongent de façon anormale.
Burundi - Santé
Toujours des arrestations autours d’un assassinat
Bujumbura, le 8 avril 2017 (Net Press) . Le médecin spécialiste en anatomie pathologique du centre hospitalo–universitaire de Kamenge, le Dr Gaspard Marerwa, est emprisonné au cachot de la police judiciaire de Jabe depuis mercredi le 5 avril 2017. D’après nos sources, son arrestation serait liée à une affaire d’assassinat de l’officier de police Opc1 Charles Ndihokubwayo, dans les entourages de la paroisse Saint Joseph à Ngagara.
La même source estime que le médecin aurait refusé de faire une expertise médicale pour élucider la cause de la mort de cet officier de police. La police avait aussitôt arrêté des veilleurs de cette église pour des raisons d’enquêtes. Le médecin Marerwa aurait indiqué que l’hôpital n’avait pas d’équipements adéquats pour faire l’autopsie. Docteur Gaspard Marerwa était jusqu’ici chef du département d’anatomie pathologique à l’hôpital Roi Khaled.
Ses proches dénoncent une détention « injuste » et demandent sa libération. Son dossier est sous analyse par une commission rogatoire composée de trois officiers de la police judiciaire.
Burundi - Politique
Quand un ancien dignitaire fait un rappel qui appelle
Bujumbura, le 8 avril 2017 (Net Press) . Lors d’une conférence-débat à l’endroit des jeunes issus de différentes formations politiques et associations de la société civile organisée par le ministère de la jeunesse, des sports et de la culture, sous le financement de l’Unfpa et ayant pour thème « résilience des jeunes face aux conflits sociopolitiques au Burundi », le consultant et ancien président de la République du Burundi, Sylvestre Ntibantunganya, fait un clin d’œil à l’endroit de la jeunesse burundaise.
Le consultant Sylvestre Ntibantunganya indique que si la jeunesse veut jouer un leadership, il devrait s’oublier et travailler corps et âme pour la défense de leur patrie meurtrie de toutes sortes d’intempéries et connaitre l’histoire et le vécu des anciennes sources de la cohésion sociale.
En outre, le consultant estime que la loi burundaise permet aux jeunes dont l’âge oscille entre 25 et 35 ans de participer au plus haut sommet des affaires du pays et il revient à cette jeunesse de ne pas s’embourber dans des manipulations politiciennes et de se frayer le chemin pacifique pour qu’eux aussi puissent participer pleinement à la direction des affaires du pays, et aussi penser à la tolérance dans la diversité d’opinions.
Ntibantunganya déplore que lorsque il était aux affaires, les jeunes issus de certains quartiers de la ville de Bujumbura, suite aux manipulations politiciennes, se rentraient dedans. La jeunesse dite de Rwagasore (Jrr) dans les années 1972 a commis de l’irréparable, tout comme aujourd’hui la jeunesse du parti au pouvoir (les Imbonerakure) sème la peur et la désolation sur presque toutes les collines du pays. Il prend pour exemple le comportement honteux des Imbonerakure de la commune Ntega, province de Kirundo qui scandaient des slogans invitant la violence sexuelle aux jeunes filles opposantes.
Ntibantunganya souligne enfin que l’avenir du pays reste dans le camps de la jeunesse, lance un appel vibrant de rester soudée dans leur différence et de s’unir comme un seul homme pour sauver le Burundi qui a été sous le seuil des manipulations politiciennes, de divisions ethniques pour faire du Burundi un pays de paix et de prospérité.
Burundi - Afrique du sud –Politique
Les Sud –Africains manifestent pour le départ de Zuma
Pretoria, le 8 avril 2017 (Net Press) . « Zuma must go », « Zuma doit partir », peut-on lire sur les panneaux des manifestants ce vendredi 7 avril, en Afrique du Sud. Un peu partout dans les grandes villes, comme à Johannesburg, à Pretoria, plusieurs milliers de personnes défilent pour réclamer la démission du chef de l’Etat. Jacob Zuma est de plus en plus contesté. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été le limogeage du ministre des Finances, Pravin Gordhan, le 30 mars. Une manifestation de la société civile, qui n’a pas été organisée par un parti politique et est très hétérogène.
C’est une manifestation arc-en-ciel à l’image du pays : Noirs, Blancs, Indiens, tous les âges, toutes les couleurs, tous les milieux politiques, tous unis pour demander la démission du président Jacob Zuma.
Certains étaient venus de Johannesburg pour manifester à Pretoria parce que la marche était organisée par la société civile et non pas par un parti politique comme celle de Johannesburg. Des jeunes qui n’arrivent pas à trouver de travail, des mères de famille inquiètes parce que tout coûte plus cher et des membres du parti au pouvoir, l’Anc, déçus. Ils disent qu’ils s’étaient battus contre l’apartheid pour obtenir la liberté, et que vingt ans après, ils ne pensaient pas qu’ils auraient à manifester contre son propre gouvernement.
Beaucoup de colère et pour la plupart des manifestants, ce sont les évènements de la semaine dernière qui les ont décidés à descendre dans la rue : le remaniement ministériel, le limogeage du ministre des Finances, suivi de la dégradation de la note souveraine du pays par une agence de notation. Tout cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Personne ne croit vraiment que le chef de l’Etat va démissionner, mais ils espèrent que l’Anc va les entendre, et notamment les députés Anc qui doivent d’ici une dizaine de jours voter au Parlement une motion de défiance contre le président. Ces manifestants espèrent que ces députés vont se rappeler de la colère des Sud-Africains.
La décision de l’agence de notation Standard and Poor’s de dégrader la note de l’Afrique du Sud est un nouveau coup dur pour l’Etat. A son tour, l’agence de notation financière Fitch dégrade la note souveraine de l’Afrique du Sud en catégorie « spéculative », autrement dit, catégorie à risques.
La corruption, la corruption… Ça atteint un tel niveau que nous ne pouvons plus le tolérer. Ça a un tel impact. Nous avons déjà été dégradés par les agences de notation. Les prix vont grimper, les taux d’intérêt également. On va mettre des années à s’en remettre.