Bujumbura, le 10 avril 2017 (Net Press) . Une personne a été tuée ce dimanche 9 avril 2017 vers 20h 30 lors d’une attaque armée contre un bus de transport en commun sur la route Bujumbura - Gatumba, près du pont de la rivière Rusizi séparant les quartiers de Kajaga et de Gatumba. Des sources sur place indiquent que plusieurs autres ont été blessées et ont été évacuées dans divers hôpitaux.
Sur le même chapitre, une attaque à la grenade a été perpétrée chez le domicile du chargé des finances du service national des renseignements de Makamba, faisant une femme grièvement blessée. Une sentinelle de l’antenne de la compagnie de téléphonie mobile Econet Leo a été interpellée pour l’enquête.
Sur ce même volet sécuritaire, Vincent Nemerimana, un membre du Fnl pro –Rwasa a été interpellé et est détenu au poste de police de la commune Giharo. Il est accusé de recruter des rebelles ainsi que la facilitation de leur déplacement, trois autres ont été interpellés sur la rivière Mubarazi.
Burundi - Médiation
Le facilitateur Mkapa demande une immunité aux présumés putschistes de 2015
Dar es Salam, le 10 avril 2017 (Net Press) . A travers une correspondance adressée au président de la République en date du 27 février 2017, le facilitateur dans le conflit burundais, William Benjamin Mkapa, a demandé au président Pierre Nkurunziza d’accorder une immunité aux présumés putschistes du 13 mai 2015 et de leur permettre de participer aux pourparlers d’Arusha, en qualité de protagonistes dans le conflit burundais.
Une réponse négative a été délivrée par le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, qui, lors des travaux communautaires de ce samedi 8 avril 2017 dans sa Bubanza natale, indiquait noir sur blanc que le gouvernement du Burundi n’accordera pas une telle immunité pour des gens poursuivis par la justice burundaise.
Il estime que même le président de la République n’a pas la compétence d’accorder une immunité aux présumés putschistes. Il demande plutôt aux pays qui hébergent des gens poursuivis par la justice dans ce dossier de les extrader afin qu’ils soient jugés car la justice burundaise est compétente.
La rédaction a contacté des experts juristes qui ont indiqué que le président de la République, fort des compétences que lui reconnaît la constitution, peut octroyer une immunité à une personne ou une catégorie de personnes pour des raisons politiques et pour l’intérêt supérieur de la nation.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport n° 69
Bujumbura, le 10 avril 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 1er au 8 avril concernant les violations des droits de l’homme qui se commettent en toute impunité dans ce pays. Il met en relief les slogans scandaleux entonnés par les miliciens Imbonerakure du parti au pouvoir dans la commune de Ntega de la province de Kirundo. Ces chants incitent au viol des filles et des femmes proches de l’opposition afin qu’elles enfantent des Imbonerakure.
Un avocat français qui s’exprimait sur France 24 hier à propos de ces manifestations des Imbonerakure a parlé d’une étape du génocide, le fait même de déshumaniser les femmes proches de l’opposition.
Par ailleurs, au cours de la même période, 16 personnes ont été arrêtées arbitrairement, dont des autres étudiants de l’université du Burundi qui ont rejoint leurs camarades déjà détenus. Certains étudiants ont été libérés quelques jours après leur détention sans aucune explication, déplore le rapport. D’autres restent détenus par le service national des renseignements pour avoir revendiqué la suppression d’un décret jugé injuste par les étudiants. Six autres personnes ont été torturées, dont trois personnes récemment arrêtées à Kazirabageni dans la province de Makamba et d’un quatrième cas de torture d’un militaire à la retraite à Muyinga, torturé par un agent du service national des renseignements.
Burundi - Commerce
Des jeunes arrêtés alors qu’ils tentaient une fraude vers le Rwanda
Kayanza, le 10 avril 2017 (Net Press) . Trois jeunes garçons de la zone Kabarore, commune Kayanza de la province du même nom, ont été appréhendés par la police avec 70 kilos de café qu’ils voulaient vendre au Rwanda. Ils ont été arrêtés dans la nuit de ce samedi, vers 2 heures du matin, alors qu’ils tentaient d’entrer clandestinement au Rwanda voisin.
Il était prévu que ces jeunes soient jugés en flagrance ce lundi 10 avril 2017. Signalons que la semaine dernière, d’autres personnes avaient été condamnées dans un jugement similaire de flagrance pour avoir été attrapés avec 15 kilos de café à vendre au pays de Paul Kagame de façon frauduleuse.
Sur place à Kayanza, la rédaction a contacté des gens qui ont livré cette information et qui ont indiqué que le pouvoir administratif sur les frontières a du pain sur la planche. En effet, ont-ils indiqué, la politique et la survie n’ont pas de frontière commune si bien que la population se débrouille comme elle l’entend pour faire vivre sa famille. Et parmi les lieux d’approvisionnement ou de vente, elle n’exclut pas le Rwanda, d’abord voisin, puis dont la monnaie est de loin supérieure à la nôtre.
L’administration n’a qu’à faire son travail mais, aussi longtemps que la famine sévit au Burundi, l’on ne cessera pas de tenter des voies pour entrer au Rwanda, par voie officielle ou par fraude, ont-ils conclu.
Burundi - Culture - Nécrologie
Le grand tambourinaire de tous les temps disparaît
Bujumbura, le 10 avril 2017 (Net Press). Il s’appelait Antime Baransakaje, un tambourinaire de longue date qui a commencé à frapper le tambour en bas âge. Il s’est éteint hier soir à l’hôpital Roi Khaled de Kamenge, dans la mairie de Bujumbura. Ce vieil homme de 81 ans avait été hospitalisé audit hôpital en décembre 2016 mais sans santé s’était progressivement dégradée à partir de septembre 2016, suite à un accident de moto qui le déplaçait.
Originaire de Gishora dans la province de Gitega, il avait été un grand ambassadeur du Burundi dans plusieurs capitales de l’Occident tout comme de l’Orient où il accompagnait souvent les dirigeants de ce pays dans leurs déplacements officiels. De son vivant, il a vu son effigie mise sur un billet de 20 Fbu qui n’est plus en circulation malheureusement. C’est grâce à lui que le tambour du Burundi fait partie du patrimoine culturel de l’Unesco depuis novembre 2014.
Quant il a intégré l’hôpital Roi Khaked, les médecins qui suivaient l’évolution de sa santé avaient suggéré qu’il soit transféré à Nairobi ou en Inde pour des soins intensifs mais il n’a pas pu rassembler les moyens requis pour le déplacement, les soins et le séjour, selon sa famille. Le gouvernement avait promis de poser un geste dans ce sens mais par après, pour des raisons que la même famille ignore, rien n’a été débloqué comme fonds.
Antime Baransakaje est originaire d’une famille très connue dans l’histoire du Burundi, il est le petit fils d’un certain Bihome, une personne qui a porté les habits du roi Mwezi Gisabo, alors recherché par les Allemands pour sa résistance à la colonisation. Bihome fut tué en lieu et place du roi Mwezi Gisabo.
Burundi - Usa-Sécurité
Donald Trump envisage d’autres frappes ….
Washington, le 10 avril 2017 (Net Press) . Moins de 48 heures après avoir frappé une base aérienne syrienne, pour punir le régime Assad d’une attaque chimique présumée, les Etats-Unis ont décidé samedi de montrer leurs muscles sur un autre dossier, le nucléaire nord-coréen.
Un porte-avions américain (le CARL VINSON) et sa flotte, compose de deux "destroyers" lanceurs de missiles et d’un croiseur, font route vers la péninsule coréenne, a révélé samedi le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique, en mentionnant clairement la menace nucléaire nord-coréenne.
« le commandement américain dans le Pacifique à ordonné au groupe aéronaval de le déployer autour du porte-avions Usscarl Vinson, d’être à disposition et présent dans l’ouest du Pacifique et ce, par mesure de précaution », a déclaré son porte-parole, le commandant Dave Benham à l’Afp
Il a précisé que « la menace numéro un dans la région reste la Corée du nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent et de la poursuite en vue de disposer d’arme nucléaire » Ce ne sera pas la première fois que le Carl Vinson manœuvrera au large de la péninsule coréenne, rappelle notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias : le porte-avion américain était déjà là le mois dernier pour des exercices militaires massifs.
La Corée du Nord a réalisé cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites décortiquées par les experts de 38 North suggèrent que le régime de Pyongyang serait en train de préparer un sixième essai.
La question nord-coréenne abordée
Jeudi et vendredi, le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ont longuement discuté en Floride, à Mar-a-Lago, dans la résidence privée du nouvel hôte de la Maison Blanche, et Donald Trump aurait demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-Un pour que celui-ci cesse son programme d’armement nucléaire.
Le président américain a cependant d’ores et déjà menacé le régime de Pyongyang d’une action unilatérale, et cette menace paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonnée jeudi soir sur la base aérienne syrienne d’où auraient décollé les avions syriens supposés responsables de l’attaque chimique présumée contre le village de Khan Sheikhoun mardi.
Burundi - Rsa - Politique
Zuma s’accroche au pouvoir malgré les scandales et les appels à la démission
Pretoria, le 10 avril 2017 (Net Press) . La fronde gronde contre le président sud-africain, Jacob Zuma, autour duquel s’amoncellent les scandales. Alors que son parti, l’Anc est sur le point d’imploser, lui reste droit dans ses bottes.
« Rendez-moi ma mitraillette ! » C’est en entonnant ce chant de libération zoulou (MSHINIWAMI) que Jacob Gedleyihlekisa Zuma était sorti, le 8 mai 2006, de la Haute Cour de Johannesburg, qui venait de le blanchir d’une accusation de viol portée par une jeune femme séropositive de 31 ans. Si la justice, flairant une instrumentalisation politique, avait considéré la relation comme mutuellement consentie, elle n’en avait pas moins épinglé l’attitude « totalement inacceptable » de celui qui allait présider, trois ans plus tard, aux destinées de la nation Arc-en-Ciel.
Zuma avait en effet livré à la barre une conception très personnelle de la prévention du VIH : « Je me suis douché après avoir fait l’amour, pour minimiser les risques de contracter la maladie. » La décision de la Haute Cour lui avait permis de retrouver son poste de vice-président de l’African National Congress (ANC), dont il avait été suspendu, mais l’affaire a laissé des traces. Depuis, le célèbre caricaturiste sud-africain Zapiro le représente ainsi systématiquement sous un pommeau de douche.
Un banal remaniement ministériel
À 75 ans, l’héritier de Nelson Mandela et de Thabo Mbeki demeure un mystère, tant le fracas assourdissant des casseroles qui résonne dans son sillage contraste avec son aplomb. Depuis la fin mars, il a ressorti sa mitraillette, prêt à en découdre. Il aura suffi d’un banal remaniement ministériel pour faire descendre dans la rue, ces derniers jours, tout ce que l’Afrique du Sud compte de détracteurs de ce président hors norme – et ils sont nombreux, jusque dans son propre camp.
Zuma doit tomber
En limogeant, le 30 mars, son ministre des Finances, Pravin Gordhan, considéré comme le garant d’une certaine stabilité budgétaire, le président a fait trembler l’ANC sur ses bases, révélant les fractures au sein de ce parti plus que centenaire. La veille, aux funérailles d’Ahmed Kathrada, compagnon de lutte de Nelson Mandela et figure légendaire de la lutte antiapartheid, Zuma avait été déclaré persona non grata par les proches du défunt tandis que PravinGordhan, lui, était en première ligne. « Zuma doit tomber », avaient d’ailleurs scandé des jeunes pendant la cérémonie.
783 chefs d’inculpation
Une querelle de famille autour d’un cercueil, cela ressemble à s’y méprendre à une parabole de l’Afrique du Sud post-apartheid. Issu d’une famille modeste, très tôt orphelin de père, Zuma a payé de sa liberté son engagement politique : pendant dix ans, il a été enfermé à Robben Island, dans le même pénitencier que Mandela. Mais depuis sa première élection à la tête de l’État, en 2009, il a été l’incarnation des errements d’un pays dont les élites, faute d’une cause noble à défendre, concentrent leurs efforts sur le partage du gâteau.
Il est visé par pas moins de 783 chefs d’inculpation dans une affaire de corruption – les charges avaient d’abord été annulées pour « vice de forme » juste avant l’élection présidentielle de 2009, mais la Haute Cour a décidé de les rétablir en juin 2016. À lui seul, le scandale sur les travaux de rénovation de son domicile, effectués au frais du contribuable pour près de 20 millions d’euros, aurait pu provoquer sa chute.
S’il a personnellement remboursé 500 000 euros pour tenter de faire oublier ce « Zumagate », d’aucuns se demandent encore où l’intéressé s’est procuré une telle somme, représentant plus de deux ans de son salaire.
Démission
Soupçonné d’affairisme – du fait, notamment, de ses liens troubles avec les Gupta, une famille d’origine indienne à la tête d’un puissant empire industriel – et accusé d’avoir dénaturé la légitimité qu’il tirait des années noires, Jacob Zuma, tel un Culbuto dont le centre de gravité le ramènerait toujours à l’équilibre, continue de trôner sur son socle.
Mais plus que jamais, alors que le crépuscule présidentiel approche, son propre camp puise dans le dictionnaire, à la lettre D, le bilan de son mandat : « discutable » ; « détestable »… « Démission » !