Gitega, le 12 mai 2017 (Net Press) . En cette date du 11 mai 2017, la police a fouillé une partie de la prison centrale de Gitega, celle qui regorge ceux qui ont tenté un coup d’Etat du 13 mai 2015. D’après des informations émanant de la police, 7 téléphones portables et 4 cartes Sim, dont une du Rwanda, ont été saisis.
Selon certaines informations, la même police aurait commencé à écrire à des numéros qui étaient en contact avec ces détenus pour voir le type de réactions. Mais un avertissement est vite survenu pour empêcher aux gens de répondre à de tels messages afin de ne pas tomber dans le piège.
Sur un autre chapitre, un agent de l’office du thé du Burundi, Otb, à Tora, dans la commune de Mugamba, en province de Bururi, est mort dans la prison du commissariat de Muramvya. Pour le moment, la rédaction ne connaît pas encore les circonstances de cette mort, le corps ayant été découvert sans vie.
Burundi - Diplomatie
"La Chine va continuer à aider financièrement le Burundi sans contrepartie", dixit Li Yuanchao
Bujumbura, le 12 mai 2017 (Net Press) . Le vice président chinois, Li Yuanchao, en visite au Burundi depuis deux jours, a été reçu dans l’après-midi de ce 11 mai 2017 par le président Nkurunziza. Au cours d’une conférence de presse conjointe, le vice président chinois a affirmé que son va continuer à aider financièrement le Burundi sans contrepartie, que cet appui ce focalisera dans les domaines de l’éducation, de l’énergie et des infrastructures publiques.
Sur la question du soutien de la République populaire de Chine aux Nations unies, le vice –président chinois indique que son pays soutient les efforts des pays en voie de développement, en particulier le Burundi pour défendre sa souveraineté avant d’indiquer que chaque pays doit s’enraciner sur son autodétermination. De son coté le président Nkurunziza salue les bonnes relations historiques sino-burundaises
Burundi - Politique
"Le coup d’Etat avorté est une victoire contre l’impérialisme et la dictature", dixit Ndayishimiye
Bujumbura, le 12 mai 2017 (Net Press) . Lors de la commémoration du deuxième anniversaire du coup d’Etat manqué de 2015, le secrétaire général du parti au pouvoir, le général Evariste Ndayishimiye, indique que le coup d’Etat avorté est une victoire contre l’impérialisme et la dictature.
Le General Evariste Ndayishimiye indique le royaume de Belgique finance les assassinats ciblés, l’état-major des criminels, en l’occurrence le Cnared qui se la coule douce en Belgique. En témoigne que même si ces présumés criminels ne sont pas financés par la Belgique, cette dernière pourrait l’extrader sur le sol burundais et d’ajouter que l’échec du coup d’Etat a été accompagné par l’application de l’article de Cotonou par l’union européenne
S’exprimant sur la récente sortie médiatique au groupe "Jeune Afrique" du général Godefroid Niyombare indiquant que si la crise n’est pas résolue par les dialogues inclusifs, l’opposition va recourir à la voie des armes, Evariste Ndayishimiye s’exclame qu’il avait échoué à renverser le président Nkurunziza par le armes de l’Etat, il ne peut pas le renverser par les paroles. Ndayishimiye salue l’œuvre salutaire des forces de la défense et de sécurité qui ont empêché le renversement du pouvoir.
Sur la question de savoir comment le parti de l’Aigle interprète le comportement de la ligue des jeunes Imbonerakure qui ont entonné des chansons appelant à violer les jeunes filles opposantes pour les engrosser afin qu’elles mettent au monde des Imbonerakure, Ndayishimiye a fait savoir que le sexe n’a jamais été tabou au Burundi et que ce comportement n’a pas perturbé la paix et la tranquillité du pays.
Pour lui, il est difficile de déraciner cette culture d’insultes (imikomo) au peuple burundais mais que le parti Cndd-Fdd est venu trouver une solution face à ce manquement, en témoigne que les jeunes Imbonerakure qui ont entonné ces chansons ont été frappés par une sanction disciplinaire. Le secrétaire général du Cndd-Fdd est revenu sur l’amendement de la constitution et estime qu’une équipe technique est à l’œuvre et va tenir compte de la volonté du peuple.
Ce haut gradé du parti de l’Aigle salue la facilitation de Benjamin Mkapa dans le processus du dialogue et estime que les négociations qui se tiennent sur le sol tanzanien puissent être rapatriées au Burundi et que les putschistes puissent être extradés et châtiés.
Burundi - Politique
Le Burundi se souvient de deux ans après la tentative de coup d’Etat
Bujumbura, le 12 mai 2017 (Net Press) . Dans 24 heures, le Burundi se souviendra de deux ans passés après une tentative de putsch avortée et dirigée contre Pierre Nkurunziza. En effet, au moment où l’ancien patron du service national des renseignements, le général Godefroid Niyombare, a annoncé la destitution de Pierre Nkurunziza, ce dernier n’était pas au pays et avait pris part au sommet des chefs d’Etat de l’Eac à Dar-es-Salam en Tanzanie.
N’ayant pas pu l’annoncer à la radio et télévision nationale, le patron des putschistes l’a fait sur des radios privées, Bonesha Fm avant de rouvrir la radio publique africaine fermée par le régime quelques jours plus tôt. La population qui n’en croyait pas ses oreilles a aussitôt investi la rue de joie et la police qui était dans les différents coins de la capitale ont plié bagages. Dans la foulée, la radio et télévision Rema a été détruite par les manifestants.
Mais quelques temps après, la police a de nouveau tiré sur des foules qui manifestaient, ce qui les a dispersées. Et au niveau du commandement de cette opération, il n’y avait pas eu consensus et selon des rumeurs de l’époque, le ministre de la défense de l’époque, le général Pontien Gaciyubwenge et le chef d’Etat major, le général Prime Niyongabo ne se sont pas mis d’accord sur la façon de piloter le putsch.
Quelques deux heures plus tard, le conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République, Willy Nyamitwe, a sillonné toutes les rues annonçant l’échec du putsch. Les populations croyaient toujours que le coup a réussi mais se posaient la question de savoir pourquoi cela n’est pas annoncé par la Rtnb. Ce n’est que 20 heures 30 minutes que la radio mondiale a confirmé l’échec de l’opération.
Burundi - Union européenne - Sécurité alimentaire
Nutrition et sécurité alimentaire au Burundi : priorités de l’Union européenne
Bujumbura, le 12 mai 2017 (Net Press) . L’Union européenne finance des actions en faveur de la nutrition et de la sécurité alimentaire au Burundi dans le cadre du plan de réponse coordonné par Ocha et préparé par la communauté humanitaire qui prévoit des actions à mener auprès des populations les plus vulnérables du pays, annonce un communiqué de l’Union européenne à Bujumbura.
Ces programmes financés par l’Union européenne et mis en œuvre par la Fao, le Pam et la Croix rouge pour un montant de 20 millions d’euros ciblent les secteurs de la nutrition et de la sécurité alimentaire. Les projets agricoles de la Fao, selon toujours le communiqué, doivent permettre d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de presque 200.000 personnes vulnérables dans les zones les plus affectées.
De leur côté, le Pam et l’Union européenne œuvrent depuis le début de cette année à la prévention de la malnutrition auprès de 20.000 femmes et enfants en bas âge par des interventions ciblées en zones sensibles, sans oublier les actions assurant les repas aux enfants scolarisés dans les écoles primaires.
Signalons que le plan de réponse de l’Ocha chiffre à près de 70 millions d’euros les besoins urgents. Dans les mois à venir, l’Union européenne prévoit d’autres interventions dans ces secteurs. Elle prendra naturellement en compte les interventions et les zones considérées comme prioritaires dans le plan de réponse humanitaire afin de répondre au mieux aux besoins des populations du Burundi.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome demande la mise en application de la loi du 27 avril 2017
Bujumbura, le 12 mai 2017 (Net Press) . D’entrée de jeu, l’Olucome trouve que le ministre des finances et de la privatisation, Monsieur Domitien Ndihokubwayo, devrait normalement sentir les cris de détresse des citoyens burundais qui sont en train de mourir de faim en appliquant la loi votée par le parlement et promulguée par le président de la République le 27 avril 2017 portant exonération des produits alimentaires au Burundi.
Dans ce communiqué sorti ce 12 mai 2017, l’observatoire se dit éprouvé de beaucoup d’inquiétudes et d’incompréhensions face à la non-application de la loi n° 1/10 du 27 avril 2017 portant amendement d’une disposition de la loi n° 1/10 du 30 juin 2009 portant application du tarif extérieur commun, Tec de la communauté est africaine.
Cependant, poursuit l’Olucome, des parlementaires du secteur de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, du développement communal et des travaux publics ont fait une descente sur terrain au début du mois de novembre 2016 dans une douzaine de provinces et s’étaient rendu compte de l’état d’agriculture et de l’élevage ainsi que des conséquences de changements climatiques survenus pendant la saison culturale A. Ils avaient constaté que la production agricole allait chuter de 40 % par rapport aux productions précédentes.
C’est lors de cette session qu’ils ont demandé au gouvernement de réduire d’urgence les taxes sur les produits vivriers et d’exonérer ceux en provenance de l’étranger, ce que le chef de l’Etat a fait en avril 2017. Cependant, déplore l’Olucome, à cette date, le ministre en charge des finances n’a pas encore sorti une ordonnance ministérielle qui montre la liste des denrées alimentaires à exonérer.
Pour cela, l’Olucome recommande au gouvernement que le ministre des finances mette en place dans l’immédiat l’ordonnance ministérielle portant liste des denrées alimentaires exonérées. Il recommande également que le gouvernement prolonge la durée prévue par ladite loi de trois mois à une année à partir du 27 avril 2017 pour que cette mesure ait un impact positif et réel sur la vie des citoyens. Il recommande enfin que le gouvernement accepte de dialoguer avec des protagonistes dans les pourparlers inter burundais externes afin de trouver des solutions consensuelles et durables à des questions comme le changement climatique, le gel de financement extérieur, etc.
Au parlement burundais, l’Olucome recommande de contraindre le gouvernement à mettre en application cette loi du 27 avril 2017. Il recommande en outre de mettre en place une commission parlementaire de suivi de la mise en application effective de cette ordonnance et de ladite loi d’avril 2017. Il recommande enfin de commanditer une enquête sur les exonérations indues octroyées par l’office burundais des recettes (Obr) et l’agence de promotion des investissements (Api) au cours des dix dernières années.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 57
Bujumbura, le 12 mai 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 1er au 7 mai 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’Homme. Au moins 6 personnes ont été tuées, 1 cadavre découvert, 5 personnes torturées, 10 arrêtées arbitrairement et une personne victime des violences basées sur le genre.
Des jeunes Imbonerakure affiliés au pouvoir, des agents du service national des renseignements et des policiers sont pointés du doigt comme étant des auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Il évoque également des membres des partis politiques Fnl d’Agathon Rwasa qui ont été une cible privilégiée de la répression organisée par le régime en place à Bujumbura.
Il s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd car ses membres impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Par ailleurs, la ligue Iteka trouve que le contexte sécuritaire se caractérise par des cas d’assassinats, d’arrestations arbitraires et de tortures et la continuité des actes d’intimidations du Cndd-Fdd contre des présumés opposants au pouvoir en place.
Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.