Bururi, le 16 mai 2017 (Net Press) . Pascal Ninganza, un ex-fab de la commune Matana, province de Bururi, a été la ciblé d’une fouille-perquisition en pleine nuit de lundi à mardi. Pascal Ninganza, qui avait dernièrement déserté l’armée burundaise, reste introuvable. Des sources sur place indiquent que la police lourdement armée accompagnée par des membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure) ont fait irruption a son domicile vers 2 heures du matin et la femme de Ninganza a refusé d’ouvrir la porte.
Ils ont attendu jusqu’à 6 heures du matin pour mener une fouille-perquisition sans rien trouver comme arme. Selon la même source, l’opération de fouille-perquisition s’est poursuivie à l’hôtel situé aux environs du domicile d’un professeur du lycée de Matana. Sur le même volet sécuritaire, deux fideles d’Agathon Rwasa, Edouard Nzambimana et Ladislas Sabokwigura, ont été arrêtés ce mardi sur la colline Rutegama dans la province de Gitega par le service national des renseignements.
Pour rappel, les deux personnes qui venaient de passer plus de 6 mois en prison centrale de Gitega ont été relâchés le 11 mai 2017 sur décision de la justice. Le président du Fnl fidèle à Agathon Rwasa dans la province de Gitega, Ferdinand Misigaro, se dit inquiet de cette nouvelle arrestation.
Toujours en matière de sécurité, un corps sans vie a été trouvé ce matin aux environs de la police de l’air, des frontières et des étrangers (Pafe). Il présentait des signes de contusions corporelles et la police penche vers l’hypothèse d’un bandit qui aurait été frappé par les autres, n’étant pas parvenus à partager les objets volés.
Enfin, c’est aujourd’hui que le monde ecclésiastique a procédé à l’enterrement de l’abbé Adolphe Ntahondereye de la paroisse de Gatumba, décédé le 10 mai dernier suite aux mauvais traitements lui réservés par ses ravisseurs qui l’ont enlevé le 9 avril et qui l’ont fait marcher jusque dans la République sœur du Congo.
Burundi - Sécurité Routière
La date limite de recherche du permis de conduire biométrique de nouveau ajournée
Bujumbura, le 16 mai 2017 (Net Press) . La date limite d’acquisition du permis de conduire avait été fixée au 3 mai 2017, mais les files des gens qui le cherchaient étaient si impressionnantes que les autorités de tutelle ont été obligées de reculer cette date. Cette dernière vient d’être fixée au 31 août de cette année mais avec des conditions plus ou moins rigoureuses, qui risquent de frapper un nombre non négligeable de conducteurs, à Bujumbura comme à l’intérieur du pays.
En effet, dans une ordonnance ministérielle du 15 mai 2017, l’on précise qu’à partir du 1er juillet 2017, seuls les conducteurs qui ont des permis de conduire biométriques pourront conduire des véhicules ou rouler des motos sans difficultés. Pour ceux qui tenteront de tricher, c’est-à-dire conduire avec des vieux permis, des sanctions seront prévues, notamment l’amende, la saisie de véhicule ou le retrait définitif du permis de conduire.
Par ailleurs, conclut la mesure, après le 31 août de cette année, celui qui cherchera à changer son permis de conduire paiera des indemnités de retard, qui seront fixées de commun accord entre le ministère de la sécurité publique et celui des finances.
Burundi –Somalie –Sécurité
Des refoulements qui inquiètent
Mogadiscio, le 16 mai 2017 (Net Press) . Cinq militaires dont un officier du grade de capitaine qui participaient dans la mission de la paix en Somalie ont été refoulés de ce pays et conduits manu militari sur Bujumbura. Selon des sources concordantes, les raisons de leur refoulement restent inconnues.
Pour rappel, d’autres militaires venaient d’être refoulés il y a seulement quelques semaines et les analystes constatent que de nos jours, les Burundais en mission de maintien de la paix sont chassés en grand nombre. Le porte-parole de l’armée affirme que les militaires refoulés le sont pour la grande partie suite à des comportements d’indiscipline.
Burundi - Droits de l’Homme
L’association "Ayons pitié de lui" constate, ... plaide !
Bujumbura, le 16 mai 2017 (Net Press) . De retour sur terrain où il a vu de ses propres yeux, le président de cette association, Rénovat Nitunga, est inquiet de la situation d’handicap des élèves du lycée notre dame de la sagesse de Gitega, ex-collège notre dame, Cnd. En effet, à ce lycée qui se trouve au centre du pays, 85 enfants sont en situation d’handicap, parmi lesquels des aveugles, des sourds muets, etc...
Ces enfants n’ont plus de matériels didactiques appropriés à leurs conditions de vie, poursuit-il, avant d’informer que ce lycée a besoin d’un professeur pour interpréter aux sourds-muets. La situation se présente de cette manière alors que parmi ces enfants, malgré leur handicap, il y en a qui ont plus de 72% de points, dépassant de loin ceux en situation normale.
Le professeur d’interprétariat avait commencé mais il n’a pas été engagé par le ministère ayant l’éducation dans ses attributions. Le professeur a préféré aller se débrouiller ailleurs. L’association "Ayons pitié de lui", à travers son président, Rénovat Nitunga, fait appel aux âmes charitables pour qu’elles volent au secours de ces enfants qui nécessitent une aide et une protection sociale.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture sort son rapport n° 74
Bujumbura, le 16 mai 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 6 au 13 mai 2017 concernant les violations des droits de l’homme dans notre pays. Il évoque de nouveaux cas d’exactions commises par des membres de la milice Imbonerakure affilée au Cndd-Fdd, notamment dans la province de Ruyigi.
Pour exemple, ce rapport évoque un cas d’une femme torturée par ces miliciens alors qu’elle était ligotée sur un arbre, tout comme ce militant d’opposition qui a étét tabassé pour avoir refusé de désavouer son parti. 28 personnes au moins ont été arrêtées au cours de cette période et les auteurs de ces arrestations se retrouvent chez agents de la police, ceux du service national des renseignements mais aussi par des Imbonerakure.
Burundi - Sécurité
Vers les fouilles-perquisitions sans mandat de perquisition, même la nuit
Bujumbura, le 16 mai 2017 (Net Press) . Lors du conseil des ministres de la semaine dernière, plusieurs points ont été étudiés, dont notamment la modification de certaines dispositions du code de procédure pénal. Ces amendements tournent vers deux points principaux, les traitements des dossiers ainsi que des fouilles-perquisitions. Concernant ce deuxième point, la fouille peut se faire sans mandat de perquisition brandi par les policiers et elle peut également se faire pendant la nuit, suivant les circonstances de l’enquête.
Le gouvernement explique que ces mesures sont prises car il y a de nouveaux délits qui apparaissent et qui exigent l’actualisation du code de procédure pénal. Une autre fouille qui est autorisée par cette décision gouvernementale est celle qui peut se faire dans des machines ordinateurs pour y chercher des informations qui s’y trouvent, comme l’a précisé son porte-parole, Philippe Nzobonariba.
Burundi - Droits de l’Homme
L ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 58
Bujumbura, le 16 mai 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 8 au 14 mai 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme car au moins 6 personnes ont été tuées, 2 portées disparues, 11 torturées, 68 arrêtées arbitrairement ainsi que 3 personnes victimes de violences basées sur le genre. Par ailleurs, selon toujours le bulletin, au moins deux cadavres ont été relevés au cours de cette période sous étude.
Des Imbonerakure, des agents du Snr et des policiers sont pointés du doigt comme étant les auteurs de ces violations des droits humains. Il relève également des arrestations arbitraires dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat, des membres de la coalition Amizero y’Abarundi (Fnl d’Agathon Rwasa et Upronistes de Charles Nditije).
Le bulletin s’insurge également contre l’impunité des crimes commis par les proches du parti au pouvoir. Il estime aussi que le contexte sécuritaire se caractérise par des cas d’assassinats, d’arrestations arbitraires et de tortures et la continuité des actes d’intimidations organisés par des membres du Cndd-Fdd contre des opposants du pouvoir en place.
Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Rd Congo - Anniversaire
Le pays de Joseph Kabila se rappelle sans tambour ni trompette
Kinshasa, le 16 mai 2017 (Net Press) . C’est en date du 16 mai 1997 que le maréchal Mobutu, président du Zaïre à l’époque, actuelle République démocratique du Congo, a quitté précipitamment son palais de Ngaliema situé à Gombé dans la capitale Kinshasa à destination de sa ville natale de Gbadolité, dans la nord-ouest du pays, avant de s’envoler me lendemain vers le Maroc, ce qui était un aller sans retour car cinq mois plus tard, il a trouvé la mort dans son exil. Il ne rentrera pas non plus les pieds en avant car son corps a été inhumé au Marco où il repose jusqu’aujourd’hui.
Il a dû quitter car les rebelles conduits par Laurent-Désiré Kabila, venaient de faire tomber Kinshasa. Après 32 ans de règne sans partage, Mobutu était fatigué par la maladie et les pressions des rebelles soutenus par le Rwanda et l’Ouganda. Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat le 24 novembre 1965, ce dernier est financé par les Occidentaux qui trouvaient en lui un rempart contre les communistes.
Même si certains Congolais reconnaissent aujourd’hui qu’il était un rassembleur, les Occidentaux estiment qu’il était un dictateur sanguinaire. Et peu de gens savent que Mobutu était journaliste de métier et écrivait l’histoire de son pays colonial dans les pages des journaux belges consacrés à la colonie.
Burundi -Cote d’ivoire –Sécurité
Le gouvernement annonce un accord avec les mutins
Abidjan, le 16 mai 2017 (Net Press) . Après une nouvelle journée de crise en Côte d’Ivoire, le gouvernement a annoncé qu’un accord de sortie de crise avait été trouvé avec les mutins. L’annonce a été faite à la télévision nationale en début de soirée ce lundi 15 mai, par le ministre ivoirien de la Défense, Alain-Richard Donwahi. « A l’issue des échanges, un accord a été trouvé sur les modalités de sortie de crise » avec les soldats mutins, a-t-il déclaré, sans donner pour autant plus de détails sur le contenu de l’entente.
« Par conséquent, nous appelons l’ensemble des soldats à libérer les corridors (entrées de villes), à retourner dans les casernes et à veiller à la quiétude des populations », a poursuivi le ministre. Sera-t-il entendu ? Difficile à dire. La précédente annonce d’un « accord » actant le « renoncement (des mutins) à toute revendication d’ordre financier » faite par le sergent Fofana, présenté comme l’un de leurs porte-paroles lors d’une cérémonie enregistrée au palais présidentiel et retransmise jeudi 11 mai à la télévision nationale, avait ravivé la colère des soldats concernés.
Après l’annonce, des nombreux tirs étaient audibles dans la soirée dans plusieurs villes, dont Abidjan. « Ce n’était pas des tirs de joie », a précisé un mutin. « On ne reconnaît pas l’accord. Est-qu’on fait des baptêmes sans le baptisé ? Aucun représentant de Bouaké n’était présent lundi à leur « accord ». D’après ce qu’on sait, c’était une réunion de hauts gradés », a déclaré un mutin à l’Afp sous couvert d’anonymat.
Abidjan et Bouaké les plus touchées
« La solution pour sortir de la crise ? L’argent, rien que l’argent ! », expliquait à "Jeune Afrique" un des mutins joint par téléphone ce lundi 15 mai, alors que la tension franchissait un nouveau cap en Côte d’Ivoire et que les troubles touchaient de nombreuses villes du pays. À Korhogo (Nord), Bondoukou (Est), Man (Ouest), San Pedro (Sud), des tirs sporadiques ont été entendus mais c’est surtout Abidjan, la capitale économique, et Bouaké, la deuxième ville du pays, qui ont été les plus touchées.
À Abidjan, les troubles se sont concentrés autour d’Akouedo, où se trouve le plus important camp du pays, et du camp Gallieni, situé au Plateau, centre économique et politique. De nombreux axes alentours ont été barrés par les mutins. Bouaké, épicentre de la contestation, était quant à elle toujours aux mains des mutins, qui se livraient à des vols et des rackets.
Deux villes au ralenti
Les deux villes ont tourné au ralenti. La plupart des banques sont restées fermées, de nombreuses entreprises et institutions internationales ont demandé à leurs employés de rester chez eux, les établissements scolaires français sont restés fermés et le seront également ce mardi. Dès lundi matin, l’ambassade française a mis en garde les ressortissants contre tout déplacement dans les quartiers touchés à Abidjan, dont le camp de Gallieni situé dans le quartier des affaires du Plateau, la base navale et le camp d’Akouédo où les mutins ont érigé un barrage lundi matin.
Les conséquences économiques de cette nouvelle mutinerie se font déjà sentir pour de nombreux Ivoiriens qui n’ont pu travailler, suscitant l’exaspération chez plusieurs commerçants que "Jeune Afrique" a pu joindre.
Revendications financières
Les mutins ne décolèrent pas depuis l’annonce de leur « renoncement à toute revendication d’ordre financier » faite par le sergent Fofana, censé être un de leurs porte-paroles, le 11 mai. Ces anciens rebelles qui ont soutenu Alassane Ouattara lors de la crise électorale de 2010-2011 avant d’intégrer l’armée réclament le paiement des primes promises par le gouvernement après les mutineries de janvier qui ont secoué le pays. Les revendications s’élèvent à 12 millions de francs CFA de primes (18 000 euros). Avant l’annonce du ministre Donwahi, les négociations étaient en cours depuis la fin d’après-midi pour trouver une issue à la crise.
Échec de la rencontre de dimanche
La rencontre de dimanche 14 mai entre des représentants des mutins et une délégation de l’état-major, menée par les anciens commandants zones Issiaka Ouattara (dit Wattao), Chérif Ousmane, Koné Zakaria, et Hervé Touré (alias Vetcho) − respectivement commandant de la garde républicaine, chefs du premier bataillon de commandos et de parachutistes (1er BCP) et de l’unité de commandement et de soutien (UCS) et commandant du 3e bataillon de d’infanterie de Bouaké − s’était soldée par un échec.
Ce nouveau mouvement des anciens rebelles ivoiriens a éclaté quelques heures seulement après la mise en garde du chef d’état-major. Dans un communiqué diffusé dimanche 14 mai, le général Sékou Touré avait averti les mutins, dénonçant leurs « actes contraires à l’éthique militaire ». « Ces actes d’une extrême gravité sont contraires à la mission de protection assignée aux forces armées. En conséquence une opération militaire est en cours pour rétablir l’ordre », avait-il fait savoir. Un coup de bluff ?