Bujumbura, le 23 mai 2017 (Net Press). Une personne a été tuée par les policiers qui traquaient les fraudeurs sur la colline Murama, commune et province de Muyinga. Selon les sources sur place, trois militaires et un civil ont été arrêtés pour l’enquête.
Sur le même volet, un corps sans vie d’un jeune homme a été retrouvé ce lundi sur la colline Bisha, commune Rusaka dans la province de Mwaro et dans la même foulée, un corps en extrême décomposition a été découvert ce lundi sur la colline Camugani, commune et province de Ngozi, au nord du pays.
Par ailleurs, un cadavre a été retrouvé sur la colline Gihosha de la commune et province de Kirundo et l’administration dit n’avoir pas pu identifier la victime.
Burundi - Eac - Politique
La campagne Sos-Torture pas du tout satisfaite de la prestation du médiateur
Dar-es-Salam, le 23 mai 2017 (Net Press) . D’emblée, la campagne Sos-Torture trouve que face aux multiples crimes et graves violations des droits de l’homme commis au Burundi depuis plus de deux ans, le constat est que les chefs d’Etat de la communauté est africaine n’ont jamais condamné ces actes visant les citoyens burundais.
Quand bien les mêmes chefs d’Etat s’étaient saisis de la question de ce pays et malgré qu’ils aient désigné un facilitateur pour la cause, la campagne Sos-Torture estime que le dernier sommet de Tanzanie vient de faire plusieurs pas en arrière alors que le travail du facilitateur est au point mort depuis plusieurs mois.
La campagne s’étonne des déclarations du médiateur Museveni qui désapprouve la décision de l’Union européenne d’avoir imposé des sanctions contre le Burundi pour le simple fait que le Burundi est membre de l’Eac. Pour elle, ces sanctions rentrent dans les engagements que le gouvernement burundais a pris vis-à-vis de l’Union européenne et n’’egagent que le seul Burundi.
Ces déclarations constituent donc un déni de tous les crimes et les graves violations des droits de l’homme en cours au Burundi et un soutien au président Nkurunziza, dont les agents de police et les miliciens Imbonerakure commettent ces crimes depuis la décision de briguer un troisième mandat contesté et en violations de la constitution et de l’accord d’Arusha.
Pour cette association, l’Eac est incapable de trouver une solution à la crise burundaise qui a déjà fait plus de 2.000 morts, plusieurs centaines de victimes de disparitions forcées, plus de 8.000 arrestations arbitraires et au moins 500.000 exilés, principalement dans les pays membres de l’Eac. Elle demande à l’Union européenne de rester ferme sur ses principes et positions de maintenir, voire de renforcer les sanctions tant que le gouvernement burundaais n’aura pas changé de position.
La récente adoption du projet de code pénal et code de procédure pénal par le gouvernement du Burundi comportant une disposition dérogeant à l’exigence du mandat de perquisition et l’autorisation de celle-ci pendant la nuit constitue, aux yeux de la campagne, un recul grave. Elle demande enfin à l’Union africaine et à l’Onu de constater l’échec de l’Eac dans la résolution de la crise au Burundi et de s’impliquer pour que les crimes cessent rapidement et désigner un autre médiateur.
Burundi - Malversations Economiques
Où sont passés les fonds de la régie nationale des Postes ?
Bujumbura, le 23 mai 2017 (Net Press) . La régie nationale des Postes a plusieurs missions dans le secteur de l’économie nationale. En effet, outre qu’elle envoie des courriers à l’intérieur et à l’étranger, elle a également une mission bancaire car plusieurs fonctionnaires moyens, enseignants, fonctionnaires dans plusieurs ministères, les étudiants, etc, touchent leurs salaires via la régie nationale des Postes.
Nous venons d’apprendre, de sources non encore confirmées, que les caisses de cette entreprise publique seraient vides. Et au cas où l’information était avérée, il y a ce double risque qu’à la fin de ce mois, la régie nationale des Postes ne soit pas en mesure de payer ses agents, un millier, ou les autres fonctionnaires car, même si leur argent vient de la fonction publique, la régie nationale des Postes devrait d’abord combler le vide avant de penser au paiement des fonctionnaires, ce qui créerait forcément une crise sociale de plus dans ce pays.
L’on sait que d’habitude, cette entreprise gère beaucoup de fonds, en termes de milliards et il devient inexplicable que d’un coup, elle soit à court de liquidités. Il semblerait que la régie nationale des Postes ait connu un détournement organisé, ce qui risque de gêner davantage les gestionnaires actuels de la boîte.
Juste à côté, une autre entreprise publique mitoyenne de la régie nationale des Postes, l’office national des télécommunications ou Onatel en sigle, ne se porte pas mieux. Selon des informations concordantes, au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que les agents de l’Onatel n’ont pas encore reçu le salaire du mois passé et le grand risque pour eux est d’entrer dans le deuxième mois sans rien percevoir. Ce serait d’ailleurs la hantise de ne rien percevoir encore une fois que les services de l’Onatel coupent les téléphones de leurs clients un peu trop tôt, pour faire pression sur eux afin que ces derniers versent un minimum pour les agents.
Burundi – Sécurité
Le journaliste Antediteste Niragira est enfin libre
Bujumbura, le 23 mai 2017 (Net Press) . Le journaliste correspondant d’une station allemande (Deutsche welle), Antediteste Niragira, détenu sur le sol congolais depuis le 17 mai 2017 est enfin libre. Il a été conduit à la frontière congolo-burundaise ce mardi le 22 mai 2017. Le porte-parole de la police Pierre Nkurikiye affirme que le journaliste est entre de bonnes mains et devrait rejoindre sa famille.
Cependant, sa famille affirme qu’elle ne l’a pas encore vu au moment où la police ne veut pas dévoiler où se trouve pour le moment Antedisteste Niragira. Certaines informations indiquent que le journaliste devrait être d’un moment à l’autre au conseil national de la communication qui devrait à son tour se charger de le remettre à sa famille.
Burundi - Sécurité
Une autre piste pour le trafic des filles dans les monarchies pétrodollars
Bujumbura, le 23 mai 2017 (Net Press) . Le commissaire de la police, de l’air et des frontières et des étrangers, Jimmy Hatungimana, dans une conférence de presse animée ce 22 mai 2017, a indiqué qu’il y a une autre piste pour le trafic de jeunes filles dans les monarchies pétrodollars.
Le commissaire Jimmy Hatungimana affirme que les jeunes filles vendues passent actuellement en République sud-africaine avant de rejoindre les monarchies pétrodollars. La même source tire une sonnette d’alarme à l’endroit des autorités policières et administratives ainsi qu’aux parents pour qu’ensembles, ils découragent ce type de commerce honteux somme toute immoral.
La police de l’air, des frontières et des étrangers affirme qu’elle va adopter un comportement rigoureux dans l’attribution des passeports pour les jeunes filles.
Burundi - Sécurité - Administraation
Désiré Uwamahoro réintégré à la police
Bujumbura, le 23 mai 2017 (Net Press) . L’Opc 2 Désiré Uwamahoro, ancien commandant de la brigade spéciale anti-émeute, a été réintégré dans ses foncions de policier consécutivement à une ordonnance ministérielle signée le 19 mai 2017 par le ministre de la sécurité publique, le commissaire de police chef Alain Guillaume Bunyoni, abrogeant ainsi la mesure qui le révoquait.
Rappelons que Désiré Uwamahoro avait été arrêté, poursuivi pour escroquerie d’un homme d’affaire syrien. Il avait été condamné à une peine de trois mois de prison et à une amende d’un million de francs burundais. Il avait été dans un premier temps incarcéré dans les cachots du service national des renseignements, avait été relâché le lendemain avant d’être arrêté de nouveau après une fouille-perquisition à son domicile pendant la nuit.
Ayant été condamné, il a proposé qu’il soit emprisonné dans la maison de détention de Bubanza, étant lui-même originaire de Gihanga, dans la même province. Au moment de sa condamnation, Désiré Uwamahoro venait de séjourner deux mois en prison et il ne lui restait qu’un petit pois pour qu’il retrouve sa liberté.
Par ailleurs, ceux qui étaient en prison comme lui ont indiqué que son incarcération n’était qu’une formalité car il avait à boire et à manger à gogo et pouvait se permettre de prendre des boissons alcoolisées alors que cela est normalement interdit dans les institutions pénitentiaires.
Burundi - Droits de l’Homme
Parution du bulletin hebdomadaire n° 59 de la ligue Iteka
Bujumbura, le 23 mai 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 15 au 21 mai 2017 et évoque des allégations de violations et des violations de droits de l’Homme car au moins 12 personnes ont été tuées au cours de cette période, 7 torturées, 56 arrêtées arbitrairement et deux personnes victimes des violations basées sur le genre.
Par ailleurs, au moins 3 cadavres ont été relevés et les jeunes Imbonerakure affiliés au Cndd-Fdd, des agents du service national des renseignements, des policiers et des militaires sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
Le bulletin évoque également des cas de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes les présumés opposants au 3ème mandat du président Nkurunziza, des membres de la coalition Amizero y’abarundi, Fnl, l’aile d’Agathon Rwasa et l’Uprona de Charles Nditije qui sont devenus une cible privilégiée de la répression organisée par le régime du régime Nkurunziza.
Par ailleurs, le bulletin s’insurge contre l’impunité qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd car des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Le contexte sécuritaire se caractérise par des cas d’assassinats, d’arrestations arbitraires et de tortures et la continuité des actes d’intimidations organisés par des membres du CNDD-FDD contre des présumés opposants du pouvoir en place.
Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi – Nigeria - Politique
Olosegune Obasanjo parmi les haltes au troisième mandat de pierre Nkurunziza
Niamey, le 23 mai 2017 (Net Press) . Dans un interview accordée à la radio du monde, l’ancien président de la République nigériane Olosegune Obasanjo a demandé au peuple burundais et aux millions d’Africains qui croient à l’émergence de la démocratie africaine d’empêcher le président Nkurunziza de modifier la constitution pour s’éterniser au pouvoir.
Olosegoune Obasanjo estime que si le président Pierre Nkurunziza veut partir avec de l’argent, qu’il se dise que ses homologues peuvent s’organiser pour le collecter, à condition que le Burundi retrouve la paix. Même son de cloche de l’ancien président de la république du Burundi, Pierre Buyoya, toujours dans l’entretien accordé à la radio France internationale, qui estime que le mal burundais est lié aux problèmes de gestion des mandats. Pierre Buyoya affirme que le troisième mandat de Pierre Nkurunziza a plongé le pays dans la crise socio-politique –économique humanitaire et sécuritaire et appelle la communauté internationale à aider pour trouver une solution de la crise Burundaise
Burundi - Gambie - Justice
Gel des avoirs de l’ex-président Yahya Jammeh
Banjul, le 23 mai 2017 (Net Press) . En Gambie, le gouvernement passe à l’attaque suite aux soupçons de détournements d’argent autour de l’ancien président Yahya Jammeh. Ce dernier est soupçonné d’avoir vidé les caisses de l’Etat, en détournant plus de 50 millions de dollars (plus de 44 millions d’euros), avant son départ en exil. Lors d’une conférence de presse, ce lundi 22 mai, à Banjul, le ministre de la justice, Aboubacar Tambadou, a annoncé un gel des biens en Gambie de l’ancien président. Une décision pour l’empêcher de liquider ses biens si la justice lui ordonne de rembourser l’Etat.
Les premières investigations de la police permettent enfin de mettre des chiffres sur les sommes que Yahya Jammeh aurait détournées durant sa présidence. Selon le ministère, entre 2006 et 2017, plus de 3 millions et demi d’euros ont disparu d’un fonds pour la Sécurité sociale et le financement de logements.
Pire encore, au cours des quatre dernières années, le président aurait ordonné le retrait illégal de plus de 44 millions d’euros de la Banque centrale, piochant dans des comptes de l’opérateur téléphonique d’Etat, Gamtel.
La Cour de justice a donc donné le feu vert au ministère pour geler tous les biens connus de l’ancien dictateur en Gambie. Cela va de sa boulangerie, à son abattoir, en passant par ses fermes et son bétail. En tout, plus d’une centaine de propriétés foncières, 88 comptes en banque et 14 entreprises sont concernés.
Le ministre de la Justice insiste en rappelant que les investigations débutent tout juste et que ce n’est, pour l’instant, que la partie émergée de l’iceberg. Une commission d’enquête sera mise en place d’ici juin pour déterminer comment Yahya Jammeh est entré en possession de tous ses biens.