Bujumbura, le 1er juin 2017 (Net Press) . La police lourdement armée a procédé dans la matinée d’hier à une fouille-perquisition en zone Gihosha, commune Ntahangwa, suivie d’une arrestation de 5 jeunes, dont un certain Agathon Nimpaye, membre influent du parti mouvement pour la solidarité et le développement (Msd) et en même temps enseignant au lycée du Saint-Esprit. Ils ont été transmis manu militari au service national des renseignements, tout près de la cathédrale Regina Mundi.
Les sources sur place indiquent que les interpellés sont accusés de tenir des réunions illégales dans un bar de cette circonscription appartenant à un agent de la Regideso et qui est parmi les arrêtés. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que leurs familles respectives n’ont pas le droit de leur rendre visite dans le même volet, nos sources rapportent qu’une vingtaine de jeunes ont été interpellés à la 2eme avenue, dans le quartier de Nyamugari au centre-ville de Gitega.
Le chef de zone de Gitega urbain, Hussein Butoyi, indique que ces jeunes éveillent beaucoup de soupçons car ils ne se sont pas annoncés aux autorités administratives. D’autres sources sur place indiquent que ces jeunes sont constitués à majorité des maçons originaires de Bujumbura rural, dans la localité de Gasarara, qui s’étaient rendus au centre-ville de Gitega a la quête de l’emploi.
Burundi - Politique - Malversations Economiques
L’Uprona non gouvernemental contre la cession de propriété et des biens immeubles de cette formation politique
Bujumbura, le 1er juin 2017 (Net Press) . Le vice-président et président a.i de l’Uprona non gouvernemental, le professeur Evariste Ngayimpenda, a saisi par correspondance du 29 mai 2017, le directeur des titres fonciers, pour marquer son opposition, au nom du comité central de l’Uprona élu en 2009, à la cession de propriété et des biens immeubles appartenant à cette formation politique, pour quelque motif que ce soit.
En effet, ce parti politique de l’opposition a appris qu’’il y aurait des opérations de ventes frauduleuses des biens immeubles de cette formation politique. Pour le professeur Ngayimpenda, les arrêts Rap 34, Rap 35 et Rap 36 rendus par la chambre administrative de la cour suprême le 11 septembre 2012 stipulent que le comité central élu en 2009 est le seul organe de prise de décision.
L’alinéa 2 de l’article 49 des statuts du parti précise que seul le comité central de l’Uprona est compétent pour décider de la disposition des biens immeubles du parti. Par voie de conséquence, toute convention de vente ou de cession sous quelque forme que ce soit demeure illégale pour autant qu’elle ne soit pas l’émanation de cet organe qui délibère selon les règles consignées dans le règlement d’ordre intérieur, spécialement en son article 33, alinéa 2.
Il attire donc l’attention du directeur des titres fonciers pour que son habituelle vigilance ne soit pas surprise par inadvertance pour cautionner des opérations illicites de cette nature. Le vice-président et président a.i de l’Uprona formule la même adresse à l’endroit d’autres types d’intervenants éventuels dans des opérations du genre et qui le lisent en copies. Il s’adresse enfin à toute personne ayant acheté ou acquis par une autre forme de cession un bien meuble ou immeuble du parti Uprona des mains des organes illégaux élus lors du pseudo-congrès de Gitega du 16 septembre 2012, des fameux "Etats généraux" du 22 juillet 2014 et surtout du dernier pseudo-congrès ayant engendré les organes actuels ou serait tenté de le faire.
Le professeur Evariste Ngayimpenda la déconseille formellement et l’invite plutôt à le restituer sans délai car elle sera considérée comme un acquéreur de mauvaise foi avec les conséquences juridiques que cela comporte. Les copies de cette correspondance ont été envoyées à tous les notaires, tous les bâtonniers de l’ordre des avocats ainsi qu’à toutes les banques.
Burundi - Sécurité
Vers la destruction des armes saisies
Bujumbura, le 1er juin 2017 (Net Press) . La police fait savoir que dans l’après-midi de ce jeudi 1er juin 2017, elle procédera à la destruction des armes au quartier Jabe, non loin du cabaret dénommé "Chez Ntekumutwe". Il s’agit en réalité des armes déjà abîmées et celles qui ont été saisies aux groupes armés.
La même police demande aux populations environnantes de ne pas avoir peur suite aux crépitements de ces armes. Pour rappel, de telles activités se faisaient d’habitude sur la colline Mudubugu de la province de Bubanza mais que cette année, cette opération va se faire dans la capitale car, selon la police, il n’est pas nécessaire de déplacer les personnes qui s’occupent de cette activité.
Burundi - Société
Grogne persistante dans les populations de Gatete
Rumonge, le 1er juin 2017 (Net Press) . La zone Gatete se trouve dans la nouvelle province de Rumonge, une zone qui, semble-t-il, aurait déjà demandé à devenir une commune à part entière au lieu d’une zone. Malgré cela, les populations de cette zone, surtout celles qui exercent des activités commerciales, affichent un mécontentement sans précédent.
En effet, des informations en provenance de cette contrée indiquent que les populations qui exercent des activités commerciales sont obligées de cotiser de force pour la construction d’un bureau de zone et de la permanence du parti au pouvoir. Selon les mêmes sources d’informations, les propriétaires des pharmacies doivent donner chacun un montant de 15.000 Fbu au moment où les boutiques et les restaurants doivent donner 10.000 Fbu.
De leur côté, les gestionnaires des cafétérias doivent un montant de 5.000 Fbu, mais les habitants de cette localité regrettent ce genre de prélèvement forcé car leurs recettes ont chuté suite aux coupures répétitives du courant électrique et le manque criant de carburant. Ils invitent par conséquent l’administration à revoir cette mesure qui, par ailleurs, n’est prévue nulle part dans le budget 2017.
Burundi - Génocide - Opinion
"Un génocide non encore dit", clame un politologue !
Bujumbura, le 1er juin 2017 (Net Press) . Au moment où le 30 avril 2017 il y a eu la commémoration du 45eme anniversaire du massacre des Hutu en 1972, un politologue sous couvert d’anonymat indique que vers les années gravitant autour de 1895 et 1900, il y a eu un génocide du clan des Benengwe, membres de l’ethnie tutsi (Banyaruguru) qui a basculé sous le silence coupable de la communauté burundaise et internationale .
La même source indique que parmi les autorités qui ont régné sur le Burundi pendant des siècles et des siècles, seul le président de la République Domitien Ndayizeye, alors qu’il était aux affaires, a brisé le silence pour dénoncer ces massacres à grande échelle.
Comment est-ce que tout a commencé ?
Le politologue dit qu’après l’assassinat du gendre du roi Mwezi Gisabo, Maconco et chef des domaines royaux, l’ancêtre de ce clan, les Benengwe ont été la cible des tueries monstrueuses dans la localité de Busimba et dans les environs, en commune et province de Muramvya, sous la règne de Mwezi Gisabo, au point que certains Benengwe par peur d’être massacrés, se sont enfuis et ont changé de noms, héritant les noms des Bagubere, de Bashungura et de Bahimba.
Le politologue dit que Maconco était parmi les grands tombeurs de la monarchie burundaise, en l’occurrence son beau-père, le roi Mwezi Gisabo. Notre interlocuteur trouve cela normal car en politique, tout est permis et surtout que les hommes s’embourbent dans le leitmotiv "ôte toi que je m’y mette" en témoigne que l’actuel président equato-guinéen Teodoros Obiang Nguema a renversé son oncle Macias Nguema.
Il veut pour un autre exemple que l’assassinat du président de la République démocratique du Congo, Laurent Désiré Kabira, n’a pas agacé son fils Joseph Kabila, qui a directement sauté sur le trône. Par ailleurs, des querelles fratricides ne manquent pas chez les dynasties Gnassimbe au Togo.
Néanmoins, le même politologue s’inscrit en faux l’information comme quoi Maconco, par l’intermédiaire de sa femme Kwakwara, aurait volé le chien vaillant de son beau-père, le roi Mwezi Gisabo. Pour lui, aucune femme ne pouvait briser la nuit et tromper la vigilance de la garde royale pour voler le chien vaillant Rurebeya et le transporter sous la pagnes, ce serait un chat ou une souris, s’exclame le politologue.
Et des interrogations planent sur cette version, selon le politologue
Entretenu par la rédaction, le politologue dit que Maconco était une personnalité hors du commun, qui était parmi les généraux du souverain Mwezi Gisabo et qui a tiré le Burundi des mains, des griffes de toutes formes d’agressions, en l’occurrence l’invasion arabe vers les années 1895 et qui a attiré la confiance du roi en lui donnant en mariage sa fille préféréé Kwakwara.
En outre, il lui a confié les domaines royaux comme Busimba, commune et province de Muramvya, Nyankarange en province de Bubanza et Burima commune Rango en province de Kayanza. Revenant sur cette version du vol du chien a la cour royale, il dit « qui est cette femme qui pourrait embrasser la rue et en pleine nuit pour quitter ces localités citées pour aller voler le chien vaillant que le roi utilisait lors de la chasse, pour le transporter sous le pagne » avant d’ajouter que suite à la popularité de Maconco auprès du roi, le cercle vicieux de la classe politique royale a attiré une haine viscérale envers Maconco par ses rivaux qui ont fomenté cette version qui n’est pas vraie.
Y’aurait d’autres tueries qui ont basculé sous un silence ?
Sans donner plus de détails, le politologue dit que lors d’une guerre fratricide entre le roi Mutaga Mbikije et son frère Bangura et qui a entrainé la mort du roi Mutaga Mbikije, une bonne partie du clan Bavubikiro, de l’ethnie tutsi de la localité Gahombo en province de Kayanza, indexé comme porte-malheur du royaume, ont été sauvagement massacrés par la monarchie.